1
Chapitre 1. LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES
NOTIONS QUE LES ELEVES DOIVENT CONNAITRE ET SAVOIR UTILISER : Utilité, Contrainte budgétaire,
prix relatif, Echange marchand, spécialisation, gain à l’échange, Production marchande et non marchande, Valeur Ajoutée, Salaire, Profit,
Revenus de Transfert, Equilibre Emplois / Ressources
VOCABULAIRE
1. Utilité : Satisfaction que procure à un individu la consommation d’une combinaison de biens ou services. Cette utilité est
différente en fonction de chaque consommateur car leurs goûts sont subjectifs
2. Contrainte budgétaire : Appelée aussi droite de budget ; Celle-ci se construit en considérant d’une part le revenu d’un ménage
et d’autre part le prix des biens et services qu’ils souhaitent acheter. L'agent économique considère donc le budget comme une
contrainte, ce qui place les produits dans une situation concurrentielle.
3. Prix relatif : Le prix relatif de deux biens est le prix du bien exprimé en quantité de l'autre bien.
4. Production marchande : Activité économique, socialement organisée, des entreprises consistant à créer des biens et des
services vendus à un prix supérieurs à leurs coûts de production.
5. Production non marchande : Activiéconomique, socialement organisée, des administrations consistant à créer des services
vendus à un prix très largement inférieurs à leurs coûts de production.
6 . Valeur Ajoutée Brute : Richesse créée par une entreprise, un secteur institutionnel ou une branche au cours d’une période
donnée (Production en valeur Valeur des consommations intermédiaires)
7. Salaire : Rémunération des salariés (c’est-à-dire des ménages ayant apporté leur force de travail au sein d’une unité de
production), c’est-à-dire tous les versements effectués par les employeurs au titre de la rémunération du travail (salaires et
traitements nets et cotisations sociales salariales = on parle de salaire brut)
8. Profit : Revenu de l’entreprise résultant de l’excédent des recettes sur les coûts totaux de production.
9. Revenus de Transfert ou Prestations sociales: Versements effectués au profit des ménages par l'ensemble des organismes de
la protection sociale (Organismes de la Sécurité Sociale, Etat, UNEDIC) au titre des lois sociales. Ainsi, on distingue les
prestations sociales versées au titre de la Santé, de la Vieillesse, de la Famille, de l'exclusion, du chômage... On distingue les
prestations sociales en espèces comme les allocations chômage, les pensions de retraites, les allocations familiales, versement des
indemnités journalières en cas de maladie, le RMI, le minimum vieillesse et les prestations sociales en nature qui comprennent
d’une part les remboursements opérés au profit des ménages qui ont achetés un bien ou un service (remboursements des
médicaments, remboursements des frais médicaux, ..) ou les services qui leur sont fournis gratuitement par les APU.
10. Equilibre Emplois / Ressources :
Ressources : Ensemble des biens et des services dont disposent les agents de cette économie pour consommer ou produire d’autres
biens ou services. Ces ressources sont de deux types : la production nationale réalisée par l’ensemble des unités économiques
résidentes sur le territoire et qui se compose des consommations intermédiaires et des valeurs ajoutées par les entreprises dont la
somme constitue le PIB et, les importations, c’est-à-dire les biens et les services produits à l’étranger mais qui ont été acquis par les
unités résidentes.
Emplois : Les emplois de l’économie correspondent aux différentes utilisations possibles des ressources. On distingue, la
consommation finale des ménages, la consommation effective des administrations publiques, les consommations intermédiaires des
entreprises et des administrations, la Formation Brute de Capital Fixe, les variations de stocks et les exportations.
11. Ménage : Groupe d’individus occupant une même résidence principale (ayant ou non des liens de parenté) et qui constitue un
centre décision du point de vue de la consommation.
12. Consommation : Opération économique consistant dans l’utilisation immédiate des biens ou de services qui seront détruits, à
plus ou moins long terme, dans ce processus afin de satisfaire les besoins.
13. Consommation finale des ménages : Utilisation par un ménage d’un bien ou d’un service afin de satisfaire directement un
besoin. Elle comprend la consommation par les ménages des biens et des services marchands produits par les entreprises ainsi que
la consommation de services non marchands quasi-gratuits produits par les APU ou les APRI.
14. Consommation effective des ménages : La consommation effective des ménages regroupe la consommation finale des
ménages à laquelle s’ajoute la consommation individualisable des APU (qui désigne en fait la consommation par les ménages des
2
services non marchands quasi gratuits partie non financée par les ménages - et gratuits produits par les APU et exclusivement
consommés par les ménages) + la consommation individualisable des APRI au service des ménages (qui désigne en fait la
consommation par les ménages de services non marchands quasi-gratuits et gratuits produits par les APRI et exclusivement
consommé par les ménages).
15. Revenus : Flux de ressources issues directement ou indirectement de l’activiéconomique perçu par un agent économique
(ménage, entreprise, APU, …).
16. Revenu mixte : Rémunération des individus ayant apporté au sein d’une unité de production leur force de travail et du capital.
Ce sont les revenus perçus par les entrepreneurs individuels : Bénéfice, EBE, ….
17. Revenu de la propriété : Rémunération des individus ayant apporté, notamment au sein d’une unité de production uniquement
du capital. Ce sont les revenus perçus par un secteur institutionnel (ménages, entreprises, APU, APRI) apporteurs de capitaux :
dividendes, intérêts, loyers, fermage, plus-value, …
18. Revenu Primaire : Revenu perçu par un ménage en contrepartie de sa participation directe ou indirecte à l'activité productive.
Pour participer à l'activité productive un ménage peut amener soit du facteur travail (revenu du travail salarié), soit du facteur
capital et du facteur travail (EBE et revenu mixte) - on parle de participation directe - (revenu du travail salarié + EBE et revenu
mixte = revenu d’activité), soit uniquement du capital (revenu de la propriété) - participation indirecte à l’activité productive -.
19. Cotisations sociales : Versements obligatoires effectués par le salarié et son employeur, mais aussi par les non salariés au profit
des OSS et de l'UNEDIC et destinés à financer les risques couverts par celles-ci (maladie, vieillesse, accidents du travail, chômage).
20. Revenu disponible brut : Part du revenu qui reste à la disposition des ménages après paiement des impôts et taxes directs et
des cotisations sociales d'une part et perception des prestations sociales d'autre part. On parle de revenu disponible brut ajusté pour
désigner le revenu disponible brut augmenté des transferts sociaux en nature autrement dit des services non marchands quasi-
gratuits (part de financement restant à la charge des administration) et gratuits individualisables (éducation et santé notamment)
21. Epargne des ménages : Partie du revenu qui, pendant une période donnée, n'est pas consacrée à la consommation.
22. Bien : Produit matériel de l’activité économique. Si le bien sert à satisfaire pour un ménage un besoin on parle de bien de
consommation ; si le bien sert aux entreprises ou aux administrations à produire d’autres biens ou d’autres services on parle de bien
de production.
23. Service : Produit immatériel de l’activité économique. Si le service sert à satisfaire pour un ménage un besoin on parle de
service de consommation ; si le service sert aux entreprises ou aux administrations à produire d’autres biens ou d’autres services on
parle de service de production.
24. Entreprise : Toute unité économique autonome dont l'activité principale consiste à produire des biens et services marchands à
partir de la combinaison de divers facteurs de production et qui distribue des revenus en contrepartie de l'utilisation de ces facteurs.
On distingue, les Sociétés Non Financières, les Entreprises Individuelles et les Sociétés Financières (Banques et Assurances).
25. Facteur de production : Tout élément (travail ou capital physique) utilisé au cours du processus de production afin de produire
des biens ou des services
26. Travail : Activité rémunérée qui intervient dans une unité de production.
27. Le capital physique : Ensemble des moyens de production, c’est-à-dire des biens et des services qui ont été produits dans le
passé et qui sont des moyens de production présents ou futurs. (Notion économique)
28. Le capital fixe : Au sens économique le capital fixe regroupe l’ensemble des biens et des services de production durables qui
participent à plusieurs cycles de production (utilisés au moins pendant un an). Parmi les biens on retrouve notamment : les
machines, les bâtiments, les terrains, … parmi les services on retient l’achat de brevets et de logiciels, la formation du personnel, les
dépenses de recherches-développement et de publicité.
Pour l’INSEE, le capital fixe regroupe l’ensemble des biens et des services de production durables qui participent à plusieurs
cycles de production (utilisés au moins pendant un an).et qui peuvent faire l’objet d’un amortissement comptable (consommation
de capital fixe). Ainsi, si tous les biens qui ont une durée de vie supérieure à un an sont considérés comme du capital fixe, au
niveau comptable, seuls les achats de logiciels sont considérés comme du capital fixe.
29. Le capital circulant (ou consommations intermédiaires) : Au sens économique le capital circulant désigne l’ensemble des biens
ou des services détruits (énergie) ou transformés (matières premières, produits semi-finis) lors du processus de production ou qui
ont une durée de vie inférieure à un an.
L’INSEE considère comme capital circulant tous les biens de production qui ont une durée de vie inférieure à un an, tous les
services de production qui ont une durée de vie inférieure à un an mais également des services qui ont une durée de vie supérieure
à 1 an mais qui ne sont pas amortissables sur le plan comptable, à savoir les dépenses de publicité, les dépenses de recherche
développement, la formation du personnel, et les achats de brevets.
3
30. Amortissement économique: Valeur du capital fixe usé lors du processus de production ou frappé d’obsolescence au fil du
temps. L’amortissement au niveau comptable (INSEE) désigne les sommes que les entreprises « mettent de côté » afin de
reconstituer leur capital fixe usé ou frappé d’obsolescence. On parle de consommation de capital fixe (ensemble des biens de
production qui ont une durée de vie supérieure à un an + les logiciels)
31. Excédent Brut d’Exploitation : Solde qui mesure ce qui reste à un secteur institutionnel après rémunération des salariés et
versements des impôts. Pour une entreprise l'EBE est un indicateur de profit au sens large (c’est-à-dire notamment avant paiement
des dépenses liées à d'amortissement du capital fixe.)
32. Taux de marge : Rapport entre l’EBE réalisé par une unité de production et la VAB de cette même unité.
33. Epargne nette : L’épargne nette des entreprises correspond à la part de leur bénéfice net (après impôts) qui n’est pas distribuée
aux actionnaires (sous forme de dividendes).
34. Epargne brute : L’épargne brute des entreprises correspond à leur capacité d’autofinancement, c’est-à-dire à la part de leur
bénéfice net (après impôts) qui n’est pas distribuée aux actionnaires (sous forme de dividendes) à laquelle s’ajoute l’amortissement
35. Investissement : au sens économique, l’investissement désigne l’opération par laquelle une unité de production acquière des
biens et des services de production durables.
L’investissement désigne les dépenses faites par les entreprises ou les administrations pour acquérir des biens de production
durables (machines, bâtiments, terrains, …….) ou de services de production durables (brevets, logiciels, dépense de recherche-
développement, publicité) de production. Dans le cas de l’acquisition de biens de production l’on parle d’investissement matériel et
dans le cas de l’acquisition de services de production l’on parle d’investissement immatériel.
Toutefois, la comptabilité nationale (INSEE) ne considère comme investissement que les dépenses faites pour acquérir des moyens
de production utilisés au moins pendant un an et qui peuvent faire l’objet d’un amortissement économique. Autrement dit, seule
l'acquisition de biens de production durables ainsi que celle de logiciels est considérée comme de l’investissement pour l’INSEE
(on parle de Formation Brute de Capital Fixe).
36. Administration : Toute unité économique autonome dont l'activité principale consiste à produire des services non marchands à
partir de la combinaison de divers facteurs de production et qui distribue des revenus en contrepartie de l'utilisation de ces facteurs.
37. Administrations PUbliques : Les APU regroupent les unités institutionnelles dont la fonction principale est la production de
services non marchands destinés aux autres unités institutionnelles et la réalisation des opérations de répartition du revenu national.
Les APU se subdivisent en trois; les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales, les administrations
de la sécurité sociale.
38. Prélèvements obligatoires : Ensemble des contributions obligatoires - impôts, taxes et cotisations sociales - collectées par les
APU (Etat, Collectivités Locales, OSS) auprès des agents économiques. Aux sommes collectées, il faut ajouter le prélèvement
opéré au profit de la communauté européenne.
39. Impôts : Versement obligatoire, effectué par les individus ou les entreprises, sans contrepartie immédiate, au profit des APU
(Etat et collectivités locales ; les OSS perçoivent uniquement comme impôts la Contribution Sociale Généralisée CSG et la taxe
pour le Remboursement de la Dette Sociale RDS)
40. Exportations / Importations : Flux de marchandises et de services sortant du territoire national / Flux de marchandises et de
services entrant sur le territoire national.
41. PIB : Agrégat de la Comptabilité nationale fournissant une mesure de la production ; il est égal à la somme des valeurs ajoutées
augmentée de la TVA grevant les produits.
4
Section 1. DANS UN MONDE AUX RESSOURCES LIMITEES,
COMMENT FAIRE DES CHOIX ?
I. POURQUOI SOMMES-NOUS CONTRAINTS DE FAIRE DES CHOIX ?
A. L’homme évolue dans un contexte de rareté relative …
1) La rareté des ressources par rapport aux besoins
Document 1
Les ressources disponibles (les biens, le temps, la terre…) sont rares, comparées à l’étendue des besoins. Si les ressources
étaient naturellement abondantes, c’est à dire accessibles sans limites et sans coûts, les hommes ne seraient pas contraints de
sacrifier quoique ce soit pour satisfaire un besoin particulier ; tous les désirs seraient comblés jusqu’à satiété. Mais dans un univers
de rareté, les besoins sont concurrents entre eux. Toute satisfaction exige l’utilisation de ressources qui seront définitivement perdus
pour une autre satisfaction. Tout choix, toute activité a ce que l’économiste appelle un coût d’opportunité. (…) Comme toutes les
décisions ont un coût d’opportunité, les agents doivent définir une échelle de préférence entre tous les choix possibles. Et parce que
tout choix entraîne un sacrifice, les individus ne sont pas indifférents à la façon de satisfaire leurs besoins. Parmi toutes les
méthodes disponibles pour satisfaire un besoin particulier, les individus sont incités à choisir celle qui leur procure le maximum de
satisfaction pour un coût donné, ou, ce qui revient au même, celle qui implique le coût minimum pour une satisfaction donnée. Sans
le nommer nous venons de décrire ce que l’économiste entend par le terme de rationalité. (…) Un individu rationnel ne cherche pas
simplement à satisfaire ses besoins mais à les satisfaire au mieux.
Jacques Généreux, Introduction à l’économie, coll. « Points », Ed. du Seuil, 2001
Q1. Définissez la notion de rareté relative
2) Les contraintes auxquelles est confronté le consommateur
3) Synthèse
B. … ce qui le conduit (contraint) à devoir faire des choix
1) La notion de rationalité
Q2. Définissez la notion de rationalité à l’aide du document 1
2) La notion de coût d’opportunité
Q3. Qu’est-ce que le coût d’opportuni ?
3) La …………………………………………………………………
4) Au final, Le consommateur fait des choix en fonction du prix des biens ou des services et de leur utilité
Document 2
unité
Utilité marginale
du bien X
Prix du
bien X
Utilité marginale du
bien X / prix du bien X
Utilité marginale
du bien Y
Prix du
bien Y
Utilité marginale du
bien Y / Prix du bien Y
1ère
30
5
6
40
2
20
2ème
26
5
5,2
20
2
10
3ème
15
5
10
2
5
4ème
10
5
2
5
2
5ème
8
5
1,6
3
2
1,5
6ème
5
5
1
2
2
1
M. MONTOUSSE et I. WAQUET, 100 Fiches de micro et macroéconomie, Bréal, 2009
Q1. Complétez le tableau
Q2. Quel sera le premier choix du consommateur ?
Q3. Classez les choix du consommateur du premier (question 2) au septième
5
II. LA MODELISATION DU CHOIX DU CONSOMMATEUR PAR L’ECONOMISTE
A. La représentation de la contrainte budgétaire
1) Une réalité à laquelle se heurte tout consommateur !
2) Exercice
Exercice n°1
Un individu dispose de 100 euros. Une portion de frites coûte 10 euros, une portion de pizza coûte 20 euros
D’après P. KRUGMAN, R. WELLS, Microéconomie, de
Boeck Université, 2009
Q1. Déterminez les différents paniers de biens possibles
(complétez le tableau ci-dessous)
3) Les évolutions de la contrainte budgétaire
B. A la découverte de la combinaison optimale
Q4. En fonction du tableau ci-dessous, déterminez le panier rationnellement retenu par le consommateur
D’après P. KRUGMAN, R. WELLS, Microéconomie, De Boeck Université, 2009
1 / 14 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !