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PROGRAMME D’ACTIONS MINIMUM DU
CANDIDAT GOUVERNEUR DE LA PROVINCE ORIENTALE
PREAMBULE
La République Démocratique du Congo a inauguré le 28
novembre 2011 une deuxième étape dans son laborieux processus de
démocratisation marqué par l’organisation,
pour la seconde
fois
depuis 2006, des élections présidentielles et législatives. Ces élections
ont eu pour conséquences la mise en place de nouvelles institutions au
niveau national mais aussi un vide au sein de l’Exécutif provincial de
la Province Orientale, causé par le départ de l’ancien Gouverneur de
Province, l’Honorable Médard AUTSAI ASENGA qui a opté pour
son siège à l’Assemblée nationale.
C’est dans ce contexte que, au regard des dispositions de la Loi
électorale, la nécessité d’organiser les élections de Gouverneur et
Vice-Gouverneur en Province Orientale s’est fait sentir. Ainsi, le
départ de l’ancien Gouverneur de Province a ouvert la voie à une
nouvelle compétition politique à laquelle nous nous engageons ce
jour.
Comme d’aucuns pourraient s’interroger sur le but de notre
engagement, il sied de relever tout de suite qu’il vise la restauration de
la Province Orientale dans son rôle de troisième pool économique de
la République Démocratique du Congo. Notre vision est d’amener
2
toutes les filles et tous les fils de la Province Orientale à capitaliser les
atouts de la Province, par le travail, pour la réalisation de cet objectif.
Cette démarche, nous voulons l’inscrire dans la vision du Chef
de l’Etat, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, qui prône la
révolution de la modernité à tous égards.
Avant de vous livrer tous les éléments de notre motivation à
briguer les fonctions de Gouverneur de Province, nous voudrions
d’abord vous brosser sommairement notre portrait. Qui est
l’Honorable ILONGO TOKOLE Jean ?
L’Honorable ILONGO TOKOLE Jean est né à Lifulututu, dans
le Territoire d’OPALA, où nous avons fait nos études primaires,
avant de les poursuivre à Kisangani pour le cycle du secondaire, et à
l’Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi (IFA)
d’où
nous
avons
décroché
le
titre
d’Ingénieur
Agronome
phytotechnicien.
Grâce à notre volonté, notre courage, notre détermination et
notre humilité, nous avons pu développer un savoir-faire qui nous a
permis de monter une entreprise commerciale prospère. Cette
expérience nous a permis de nouer des contacts utiles dans le monde
des affaires, tant au pays qu’à l’étranger. Nous espérons également
3
capitaliser ces contacts au bénéfice de la Province Orientale, en termes
d’ouverture et d’opportunité d’investissements.
Au terme des élections législatives provinciales, organisées en
2006, nous avons été élu Député provincial pour la Circonscription de
la Ville de Kisangani. Peu de temps après, nous avons bénéficié de la
confiance de nos pairs qui nous ont élu au poste de Questeur de
l’Assemblée Provinciale de la Province Orientale. Plus tard, lors du
renouvellement du Bureau de cet organe délibérant en mars 2010,
Nous avons été le seul membre du Bureau à être reconduit au même
poste.
Au cours de notre mandat, nous nous sommes ouvert quelques
horizons dans le monde politique, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur
du pays où nous avons été élu membre du Conseil d’administration de
l’Association internationale des régions francophones AIRF présidée
par Madame Ségolène Royale, Présidente de la Région Poitou
Charente.
Notre participation aussi bien à la gestion de l’Organe délibérant
de l’Assemblée provinciale qu’au Conseil d’administration de l’AIRF
nous a donné l’opportunité de participer à plusieurs sessions de
formation à l’étranger et de forger la substance de notre expérience
dans la gestion de la chose publique.
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Pendant toute la législature, nous avons participé avec les autres
Députés provinciaux à l’examen des projets du budget de la Province
Orientale et la détermination des priorités autorisées à l’Exécutif
provincial. A ce jour, nous avons une idée exacte des actions qui ont
été réalisées dans ce cadre, ainsi que de celles qui n’ont pas connu un
début d’exécution. C’est donc en observateur privilégié de l’action du
Gouvernement provincial pendant les cinq dernières années que nous
exprimons notre ambition de briguer le poste de Gouverneur de
Province. Il s’agira donc de poursuivre les actions initiées par le
Gouvernement sortant dont la réalisation constitue la condition de la
réélection de la plus part des Députés provinciaux pour la prochaine
mandature.
C’est la somme de tout ce qui précède qui justifie notre
engagement à booster le développement socioéconomique de la
Province Orientale qui, malgré ses énormes potentiels économiques
affiche aujourd’hui un tableau assez sombre en termes de viabilité des
agrégats
macroéconomiques
dont
les
manifestations
externes
s’observent à travers :
 Son état de routes à caractère national et provincial très
défectueux qui ne favorise pas une bonne circulation des
personnes et de leurs biens ;
 La carence des infrastructures sociales de base ;
 Le déficit en matière d’éducation et de prise en charge générale
de la population ;
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 La sous-administration généralisée de la Province et ;
 La persistance des poches d’insécurité dans presque tous les
districts.
Le programme d’actions minimum que nous avons élaboré à
l’attention de nos électeurs se propose donc de s’attaquer aux
faiblesses sus-évoquées. Ce programme s’articule autour de cinq
piliers ci-dessous :
1) La promotion de la bonne gouvernance ;
2) Le développement des infrastructures de base ;
3) L’amélioration de l’accès de la population aux services
sociaux de base ;
4) L’agriculture et le développement rural ;
5) L’environnement et la conservation de la nature.
La réalisation de notre vision dépend largement de votre
adhésion et de votre soutien à notre candidature, mais aussi du
dynamisme des filles et fils de la Province Orientale à travailler la
main dans la main comme un seul homme.
Outre la présentation de la Province Orientale et la conclusion, le
document que nous vous proposons comporte des propositions
d’actions à mener pour atteindre nos objectifs. Ces actions vous seront
présentées en deux paliers distincts : d’abord les actions à mener
6
concurremment dans tous les territoires et districts de la Province
Orientale, ensuite celles qui seront menées spécifiquement dans les
différents territoires et districts de la Province. Enfin, il sera question
de la présentation des moyens de mise en œuvre de toutes les actions
retenues.
I. PRESENTATION DE LA PROVINCE ORIENTALE
Selon le plan-projet de développement initié par le Sénateur Jean
Pierre LOLA Kisanga, la topographie de la Province Orientale peut
s’appréhender au plan physique, administratif, démographique et
économique (LOLA, 2006, pp. 13 – 28).
Au plan physique, la Province Orientale est située au Nord-est
du pays et s’étend du premier parallèle Sud au 5ème parallèle Nord, du
23ème au 31ème méridien à l’Est de Greenwich. Elle est limitée au Nord
par la République Centrafricaine et le Soudan du Sud, au Sud par les
Province de Nord-Kivu, du Maniema et du Kasaï-Oriental, à l’Est par
l’Ouganda et à l’Ouest par la Province de l’Equateur.
Sa superficie est de 503.239 Km2, soit le 1/5ème de la superficie
totale du pays.
Au plan administratif, elle comprend quatre districts (Tshopo, basUélé, Haut-Uélé et Ituri) et la Ville de Kisangani. Cette dernière qui
est le Chef-lieu de la Province Orientale comprend 6 communes
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(Kabondo, Makiso, Mangobo, Tshopo, Kisangani et Lubunga). Ainsi,
la Province Orientale est composée de 4 districts, d’une ville, de 24
territoires, de 6 communes, de 140 chefferies, de 53 secteurs et de 14
cités.
Au plan démographique, la Province Orientale a une population
estimée à plus ou moins 8.000.000 d’habitants. Les principaux
groupes ethniques sont : les pygmées dans le territoire de Mambasa en
Ituri, les Soudanais (Lendu, Lugbara, Kaliko et Logo) dans les
territoires de Djugu et Aru dans le District de l’Ituri et de Faradje dans
le District de Haut-Uélé, les Nilotiques (Alur, Kakwa et Ndo Kebo)
dans les Territoires de Mahagi et Aru dans le District de l’Ituri, les
Nilotropides (Hema) dans les Territoires de Djugu et Irumu, les
Bantous qui constituent la majorité des ethnies de la Province
Orientale.
Au plan économique, la Province Orientale regorge d’énormes
ressources agricoles, halieutiques, minières et forestières. La tradition
selon laquelle la Province Orientale est le grenier de la République
Démocratique du Congo n’est plus à l’ordre du jour, suite à la
prolifération
de
l’exploitation
artisanale
des
substances
précieuses, à l’état défectueux des infrastructures routières de
dessertes agricoles et à la précarité du transport pouvant servir à
l’évacuation de la production agricole. Cependant, l’essentiel de
l’économie de la Province Orientale s’observe à travers les secteurs
suivants :
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1. Production agro-industrielle
Ce secteur se rapporte aux cultures du palmier à huile, du
caféier, de l’hévéa, du cotonnier, du cacaoyer, de la canne à sucre et
du tabac.
Depuis les mesures de zaïrianisation et la crise économique qui s’en
est suivie, une grande partie de plantations se trouve dans un état
d’abandon total à part le tabac très florissant en Territoire d’Aru où
opèrent environ 5 sociétés tabacicoles.
2. Industries de transformation
L’agro-industrie joue actuellement un rôle marginal dans
l’économie de la Province. Il n’y a presque pas de création d’emplois
ni des rentrées des devises. Bien au contraire, on assiste à la réduction
régularisée de la main-d’œuvre.
Seule la production de l’huile
continue à bien se comporter grâce à trois grandes sociétés (Busira
Lomami, GAP IMBOLO et Les PHC-Lokutu). La production de
cacaoyère de Bengamisa (CABEN) en cacao a connu un arrêt total dû
à l’absence du financement.
La BRALIMA et la SOTEXKI ont vu leur niveau de production
sensiblement baisser, variant de 8 à 10%. La SORGERI est en arrêt
d’activité. Le Complexe sucrier de Lotokila est fermé depuis plusieurs
années.
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3. Elevage
En ce qui concerne le secteur de l’élevage, à part quelques rares
élevages modernes du gros bétail, l’ensemble du cheptel de la
Province Orientale est conduit selon le système traditionnel
(divagation de bêtes, races non améliorées, non amélioration des
pâturages, défaut de croisement de bétails, etc.). Toutefois, dans le
District de l’Ituri l’encadrement assuré jadis par le Bureau du projet
Ituri (BPI) a permis à certains éleveurs d’améliorer la conduite de
leurs élevages.
Il faut relever que le District de l’Ituri où se trouvent les plus
importants du cheptel bovins a été sérieusement affecté par les
guerres. Cependant, la Province Orientale demeure la première
productrice de la viande bovine au pays.
4. Pêche
Les dix pêcheries industrielles recensées en Ituri au Lac Albert
sont en veilleuses. L’essentiel de la pêche est effectuée de façon
traditionnelle. Ainsi, la Province Orientale, malgré ses potentialités,
occupe la troisième position dans le pays au point de vue production
de poissons, soit 14,28%.
5. Bois
Les forêts de la Province Orientale sont de type équatorial, dense
et humide. Ces forêts couvrent le Sud-ouest (Tshopo) et la partie Sud
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des Uélé ainsi que l’Ouest de l’Ituri sur une superficie d’environ
350.000 km2.
Le secteur de bois est soutenu tant soit peu par BEGO CONGO,
la CFTB et dans une moindre mesure par SAF-BOIS, SIFORCO et les
petits exploitants qui exploitent de petits périmètres des forêts. La
forestière a fermé à la suite des destructions et pillages de son outil de
production pendant les guerres.
6. Production minière
Le secteur minier artisanal constitue actuellement le plus
important de la vie socioéconomique de la Province (or, diamant,
coltan).
La SOKIMO est en difficultés et recourt au partenariat avec des
sociétés étrangères, telle Ashanti Anglo, Borgakin, sans une incidence
positive et substantielle appréciable pour l’économie de la Province.
Toutefois, leur présence vient soutenir un état de productivité
potentielle face au désinvestissement de l’Etat congolais dans son
entreprise minière.
7. Commerce
Ce secteur est subdivisé en deux sous-secteurs : formel et
informel.
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1° Commerce formel
Les opérateurs économiques qui détiennent tous les documents
de commerce en vigueur en République Démocratique du Congo sont
les principaux acteurs dans ce secteur, notamment, BELTEXCO,
DATCO, JERAJ, CONGO FUTUR, MIDAS, TSHOKAS, PALOS,
ECONOMAT DU PEUPLE et tant d’autres.
Il convient aussi
d’ajouter dans ce secteur les comptoirs et maisons d’achat des
matières précieuses : or, diamant et coltan.
2° Commerce informel
Face à la crise conjoncturelle qui frappe l’économie de la
République Démocratique du Congo et surtout pour palier aux
multiples difficultés de la vie courante, notamment l’irrégularité dans
le paiement des fonctionnaires, le taux croissant de chômage,
l’insignifiance des salaires, la population de la Province Orientale,
dans sa grande partie, a recouru pour sa survie à l’économie
informelle qui, jadis considérée comme une activité secondaire, est
passée
pour
réglementations
une
activité
d’appoint.
commerciales
en
Elle
vigueur
se
en
soustrait
aux
République
Démocratique du Congo. Mais, elle a constitué une aide pour les
ménages à se maintenir. Ce secteur tient donc du dynamisme de
quelques opérateurs économiques et de l’essor du secteur informel.
12
8. Transports et communication
1° Transports
Le système de transport dans la Province Orientale est basé sur
un réseau routier dense (10.265 km), mais dans un état de délabrement
avancé et secondé par les voies ferrées, fluviales, lacustres et
aériennes.
L’épineux problème dans le transport en Province Orientale est la
rupture de stock de carburant qui asphyxie les sociétés pétrolières
basées à Kisangani, notamment FINA CONGO, COBIL et
COHYDRO. Et ces fréquentes ruptures constituent la base de la
hausse du prix tant du carburant que du transport.
Le transport fluvial est assuré par les bateaux, baleinières et
pirogues venant de Kinshasa, de la Province de l’Equateur, ainsi que
des Territoires d’Isangi, Opala, Basoko et Yahuma. En amont du
fleuve Congo dans le Territoire d’Ubundu, pirogues et radeaux, hors
mis quelques courses sporadiques des baleinières, assurent le transport
fluvial entre Kisangani et Kindu.
2° Télécommunication
La Province Orientale, à l’instar d’autres entités de la
République Démocratique du Congo, a aussi bénéficié des progrès
technologiques dans ce secteur. Ainsi, elle est en contact permanent
avec le monde extérieur par voie hertzienne, à savoir la radio, le
téléphone et l’audiovisuel.
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Nous énumérons ici, par district les différentes stations de média
audiovisuel desservis :
a) Radios et télévisions
 Radio
 Ville de Kisangani
RTNC : Radio officielle ou de l’Etat, chaîne nationale
RTA : Radio de l’Archidiocèse de Kisangani ; chaîne catholique
OKAPI : Radio des Nations Unies au Congo ; chaîne de la
MONUSCO ;
RTIV : Radio de l’Eglise de Réveil Viens et vois ;
RTPH : Radio de l’Eglise Anglicane ;
MWANGAZA : Radio communautaire ;
RTEDI : Radio de la 21ème Communauté CNCA ;
RAGA FM : Chaîne privée, en relais de RAGA KINSHASA ;
RTKI : Radio de la Communauté Kimbanguiste ;
DIGITAL CONGO : Chaîne privée, en relais de Digital Congo
Kinshasa ;
RTGA : Chaîne privée, en relais de RTGA Kinshasa ;
REGEDFM : Radio communautaire de l’ONGD REGED (Réseau
Genre et Développement).
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District de la Tshopo
Radio communautaire Lomami à Isangi ;
RTBI : Radio Télé Bondeko de l’Eglise Catholique ;
District du Bas-Uélé
Radio communautaire RUBI à Buta ;
RTU : Radio Télé Uélé à Bondo ;
Radio Liberté (RALI) à Bondo : Chaîne du MLC
District du Haut-Uélé
Radio Boboto ;
Radio Nepoko à Wamba ;
Radio Lisanga
Radio communautaire Nava à Isiro ;
District de l’Ituri
Radio CANDIP à Bunia ;
Radio Canal révélation à Bunia ;
Radio Tangazeni Kristo à Bunia ;
Radio Mambasa à Mambasa ;
Radio communautaire RCA
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 Télévisions
Les stations suivantes fonctionnent dans le secteur de
l’audiovisuel en Province Orientale. Il s’agit de RTNC, RTA, CANAL
ORIENT, RTNB, CCTV, DIGITAL CONGO, RTGA dans la Ville de
Kisangani ainsi que DIGITAL CONGO PLUS à Kisangani et en Ituri.
b) Réseau de télécommunication
Le RENATELSAT assure sans faille, malgré quelques
difficultés d’ordre technique, le Réseau de télécommunication par
satellite. Mais plusieurs de ces chaînes reçoivent leur fréquence à
partir de Kinshasa que RENATELSAT local relaie.
c) Organes de presse écrite
Plusieurs journaux et périodiques sont édités en Province
Orientale, il s’agit de :
Journaux : La Solidarité, le nationaliste, la libre orientale, le
projecteur, Mwangaza, l’équipe, priorité santé, huis clos et le
thermomètre.
Bulletins et feuillets : Echos du paysan, la voie de l’artisan, Echos du
CRONGD, Femmes nouvelles, Vox populus, le Tremplin, Justitia,
Jeunesse plus, le Signal.
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ONG des médias : CEJKIS, CPA, AMSF/APR, Radio rurale et
FCDPH.
d) Téléphones et phonies
Trois géants du monde cellulaire congolais dominent le secteur
téléphonique dans la Province Orientale notamment VODACOM,
AIRTEL et CCT qui organisent plusieurs actions de marketing, de
sponsor dans le secteur humanitaire et d’appui à l’autorité de l’Etat
dans le cadre de la lutte contre la salubrité publique et du sport
(football). La Société congolaise de Poste et Télécommunication se
met petit à petit à réhabiliter son réseau fixe de téléphonie.
9. Institutions bancaires et financières
L’intermédiation bancaire n’est pas convenablement assurée
pour soutenir l’économie.
On note la présence des institutions suivantes : BCC (Kisangani et
Buta), BCDC (Kisangani), UBC (Bunia), Rawbank, BIC, Western
Union (Kisangani), TMB (Trust Money Bank), FIBANK.
Ces institutions n’octroient plus des crédits aux opérateurs
économiques et se contentent de collecter de fonds au profit du trésor
et des entités décentralisées ou de procédé au transfert de fonds
(SOFICOM, SOLIDAIRE TRANSFERT, La semence, etc.).
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10. Environnement
Les richesses naturelles de la République Démocratique du
Congo ont été le cible des inciviques de tous genres. Les réserves et
parcs, notamment Epulu, Garamba, Maïko et autres ont été envahis
par les braconniers tant nationaux qu’internationaux, déciment sans
scrupule les espèces protégées (pachydermes, tels les éléphants, les
rhinocéros blancs, zèbres, Okapis, buffles, gorilles, chimpanzés et
autres. Les forêts de Yawenda, Obenge, Walengola en Territoires
d’Opala et d’Ubundu ont été le théâtre des opérations de braconnage
par les congolais. Tandis que le parc national de Garamba a été la
cible des braconniers internationaux venus de la RCA, du Soudan, de
la Lybie, du Tchad, de l’Egypte, de l’Ethiopie qui, en plus
d’extermination des espèces protégées et rares ont usé de leurs armes
pour intimider la population congolaise victime d’expropriations des
biens par ces braconniers.
II. PROGRAMME PROPREMENT DIT.
Le présent programme minimum d’actions est élaboré par
l’Honorable ILONGO TOKOLE Jean et proposé aux Députés
provinciaux dans le cadre de sa candidature au poste de Gouverneur
de Province de la Province Orientale à l’élection du 28 octobre 2012.
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Conçu pour être exécuté dans un timing maximal de 24 mois soit
de décembre 2012 à décembre 2014, ce programme, à titre de rappel,
s’articule autour de cinq points ci-dessous :
1. La promotion de la bonne gouvernance ;
2. Le développement des infrastructures de base ;
3. L’amélioration de l’accès de la population aux services
sociaux de base ;
4. L’agriculture et le développement rural ;
5. L’environnement et la conservation de la nature.
Les actions à réaliser dans le cadre du présent programme sont
regroupées suivant les cinq piliers ci-dessus, selon qu’il s’agit des
actions communes à tous les districts et territoires ou des actions
spécifiques à ces entités.
II.1. Les actions communes à mener dans tous les districts
et les territoires de la Province Orientale
II.1.1. Dans le domaine de la bonne gouvernance
Les actions à mener dans le cadre de la promotion de la bonne
gouvernance touchent les domaines de la sécurité, de l’administration,
de l’économie et des finances. Dans cet ordre, il s’agira notamment
des actions suivantes :
19
a) Gouvernance sécuritaire
 Le soutien et l’appui aux efforts du Gouvernement de la
République
pour
l’éradication
des
poches
d’insécurité
notamment dans les zones où opèrent la LRA et les Mbororo
dans les Uélé ; les milices FRPI, FPJC et les coupeurs de routes
SADALA alias Morgan à Mambasa en l’Ituri ; les Mai Mai de
Major Luc PUTULU à Opienge en Territoire de Bafwasende,
sans oublier des cas isolés de braconnage signalés à Opala, et à
Yahuma dans le district de Tshopo ;
 La suppression de toutes les barrières policières et militaires non
justifiées à travers la Province ;
 L’encadrement de la jeunesse désœuvrée par une formation aux
métiers afin de les orienter vers des activités productives, et
ainsi, éradiquer en leur sein toute déviation à la délinquance sur
toute l’étendue de la Province ;
 La reconnaissance de l’indépendance de la justice, l’accès de la
population à une justice distributive, ainsi que l’amélioration des
conditions de détention et de rééducation des enfants ;
 Le soutien substantiel à tous les services spécialisés (PNC, ANR,
DGM) dans chaque district, afin de prévenir la survenance des
actes d’insécurité ;
 L’appui substantiel en cas de nécessité à toute opération militaire
visant la sécurisation des nos populations par les Forces armées ;
20
 Le désenclavement de quatre districts et 24 territoires par
l’interconnexion télécommunicationnelle pour la circulation
rapide d’informations liées à l’insécurité ;
 L’appui
substantiel
aux
existantes et à créer,
différentes
cliniques
juridiques
pour la lutte contre toute forme des
violences faites à la femme ;
 La résolution des conflits de délimitation entre les différentes
entités de la Province.
b) Gouvernance administrative
 Le renforcement des capacités de l’Administration publique;
 La modernisation de l’administration financière ;
 L’itinérance permanente des autorités provinciales sur toute
l’étendue de la Province Orientale ;
 L’encadrement et l’exécution des dispositions prises par le
Gouvernement de la République pour la mise en œuvre de la
décentralisation ;
 La mise en place des mécanismes solides de compétitivité entre
les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) et les Entités
Déconcentrées
en
vue
de
booster
la
dynamique
de
développement à la base;
 L’amélioration des conditions de travail au sein des services
publics provinciaux ;
21
 Le renforcement des capacités du personnel de la territoriale
pour une administration de proximité et de développement ;
 L’organisation des campagnes de sensibilisation de la population
au civisme fiscal, en mettant l’accent sur le partenariat entre le
Gouvernement provincial et le patronat ;
 Le renouvellement du charroi automobile et des engins lourds de
la Province Orientale tout en confiant leur gestion aux services
provinciaux des travaux publics ;
 La dotation des districts et des territoires en outils informatiques,
en appareils phoniques et en groupes électrogènes,
pour le
fonctionnement de ceux-ci ;
 L’amélioration progressive de la couverture de la radio et de la
télévision nationales sur toute l’étendue de la Province ;
 L’implantation de la Régie des Travaux Publics de la Province
Orientale (RTPO) dans tous les Chefs-lieux des districts et sa
dotation en matériel approprié pour une meilleure prise en
charge tant de la voirie urbaine que des routes d’intérêt
provincial et de desserte agricole ;
 Le maintien d’un contact régulier avec l’Office des Routes pour
les rapports mensuels d’activités des travaux de réhabilitation,
du check up des engins lourds, de la mise en circulation des bacs
et canons rapides (les vedettes) se trouvant aux installations
administratives du siège de l’Office de Routes à Kisangani, à
Bunia, à Isiro et à Buta ;
22
 La mise en application des résolutions du forum national sur
l’agriculture
et la mécanisation agricole en République
Démocratique du Congo, tenu à Lubumbashi du 18 au 21 janvier
2012 ;
 La mise en place d’un cadre de collaboration entre l’Exécutif et
les bailleurs de fonds.
c) Gouvernance économique et financière
 L’encadrement de la perception des recettes centrales et locales ;
 La mise en œuvre des réformes budgétaires consacrées par la
Loi N°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques,
la promotion ;
 L’accompagnement du partenariat avec le secteur privé,
l’amélioration du climat des affaires, ainsi que la redynamisation
des secteurs minier et forestier ;
 L’encadrement de l’exploitation minière artisanale dans les
différents foyers miniers de la Province ;
 La réorganisation de la Direction des Recettes de la Province
Orientale (DRPO) en vue de l’adapter à la nouvelle Loi sur les
finances publiques ;
 Le renforcement des capacités des ressources humaines affectées
à la perception des recettes publiques en Province Orientale
notamment en recourant à l’expertise du Programme des
Nations-Unies (PNUD) pour le développement qui dispose à cet
effet d’un financement dans le cadre de la politique de réforme
des finances publiques du Gouvernement de la République ;
23
 L’informatisation de la Direction des Recettes de la Province
Orientale (DRPO) aux fins de fiabiliser les
constatation,
de
liquidation,
procédures de
d’ordonnancement
et
de
recouvrement des recettes propres pour une bonne traçabilité et
un meilleur suivi de leur réalisation ;
 L’allocation des primes de motivation aux agents performants
pour favoriser l’émulation en leur sein ;
 L’acquisition progressive en faveur de la DRPO des bâtiments
administratifs propres dans les différents centres synthétiques et
postes de perception ;
 L’approvisionnement régulier de la Direction des Recettes de la
Province Orientale (DRPO) en imprimés de valeur sécurisés ;
 Le rétablissement du principe de paiement par voie bancaire des
impôts, taxes, droits et redevances dues à la Province, par la
mise en contribution des banques et institutions de microfinances agréées par la Banque Centrale du Congo ;
 L’organisation des séances hebdomadaires de conciliation des
recettes recouvrées par les différentes institutions bancaires en
vue de s’assurer de leur nivèlement à temps réel dans le compte
du Trésor provincial ;
 La mise à jour périodique du répertoire des assujettis de la
Province ;
 La création des mécanismes d’activation de tous les actes
générateurs prévus par l’édit N° 002/2009 du 30 mai 2009
portant procédure d’assiette, de contrôle, d’ordonnancement et
24
de recouvrement des impôts, taxes, droits provinciaux et locaux,
ainsi que les recettes de participation ;
 L’organisation des campagnes de vulgarisation du Code minier,
du code forestier, du Règlement minier, et de la Loi foncière ;
 L’instauration d’un mécanisme de rétrocession direct des
recettes à caractère national et d’intérêt provincial aux ETD, sans
transiter par les districts et les territoires.
II.1.2. Dans le domaine des infrastructures de base
A l’instar de la gouvernance, notre programme prévoit à ce
niveau une série de propositions d’actions communes à mener dans
tous les districts et territoires de la Province Orientale. Il sera ainsi
question de :
 La réhabilitation de la voirie urbaine de la Ville de Kisangani et
de principales artères des chefs-lieux des districts actuels appelés
à devenir des provinces ;
 La réhabilitation des principales routes de dessertes agricoles et
d’intérêt provincial dans chaque district, en fonction de leur
importance économique ;
 L’installation des postes de cantonnage manuel par kilomètre sur
toutes les routes nationales, provinciales et de desserte
agricole pour leur entretien suivi et régulier ;
25
 La construction et /ou la réhabilitation des gîtes d’étape dans les
chefs lieux de tous les territoires ;
 La réhabilitation et/ou l’achèvement des écoles et centres de
santé entamés dans chaque territoire par le Gouvernement
Provincial sortant ;
 L’amorce
des
travaux
de
construction
des
bâtiments
administratifs des futurs Gouvernements provinciaux et des
Assemblées provinciales en perspective de l’avènement des
nouvelles provinces ;
 La construction progressive dans chaque chef-lieu du district
d’un centre de lecture et d’animation culturelle, avec l’appui des
partenaires dont l’OIF ;
 La construction progressive dans chaque territoire, d’une maison
pour la promotion de la femme ;
 La réhabilitation du stade Lumumba, ainsi que ceux de chaque
district ;
 La création progressive des cercles sportifs dans chaque district ;
 L’implantation progressive des pèse-charges sur certains ponts
stratégiques des routes d’intérêt national ;
 La dotation de tous les territoires de la Province en presses à
briques, en vue de la fabrication des briques destinées à la
reconstruction des écoles, centres de santé et gites d’étapes.
26
II.1.3. Dans le domaine de l’amélioration de l’accès de la
population aux services sociaux de base
L’accès de la population aux soins de santé primaires, à
l’éducation et à l’électricité constitue un facteur important de
développement humain. A ce titre, des efforts
particuliers seront
consentis en faveur de sa promotion. Il s’agira notamment des actions
regroupées ci-dessous :
a) Domaine sanitaire
 Le soutien substantiel aux services de santé dans chaque district
en vue de prévenir et d’empêcher la survenue des maladies
épidémiologiques ;
 La construction et/ou la réhabilitation de deux centres de santé
par territoire ;
 La construction progressive d’une morgue dans le chef lieu de
chaque territoire et dans les grandes agglomérations ;
 La
construction
et
/ou
la
réhabilitation
des
toilettes
publiques dans les grands carrefours ;
 La dotation de toutes les formations médicales de la Province en
équipements des soins modernes comme les appareils d’imagerie
médicale (scanner, radiographie, échographie), microscopes et
autres en vue de l’administration des soins de qualité.
27
b) Domaine éducatif
 Le soutien substantiel à l’éducation afin de garantir une
formation de base en faveur de la jeunesse ;
 La construction et/ou la réhabilitation de deux écoles par
territoire ;
 La dotation progressive des écoles et instituts en bancs pupitres,
en fournitures des bureaux, en équipements de labo, en livres et
autres matériels didactiques pour les filières techniques dans
chaque territoire ;
c) Domaine de l’énergie
 L’appui au service provincial de l’hydraulique rurale en vue de
forage
des
puits
d’eau
potable
dans
les
différentes
agglomérations de la Province ;
 L’aménagement des sources d’eau potable dans les milieux
ruraux à travers les territoires de la Province ;
 L’adduction d’eau dans tous les chefs-lieux des territoires ;
 Le renforcement des capacités des centrales hydroélectriques
existantes ;
 La construction des minis centrales hydroélectriques dans les
territoires présentant des conditions propices ;
 L’électrification progressive des chefs-lieux des territoires.
28
II.1.4. Dans le domaine de l’agriculture et du développement rural
Etant donné que l’agriculture, la pêche et l’élevage constituent le
socle de toute économie moderne, notre ambitieux programme pour
le développement de la Province Orientale prévoit des actions
suivantes à mener dans ce domaine :
 Le renforcement des capacités de tous les acteurs qui
interviennent dans le domaine de l’agriculture, de la pêche et
de l’élevage ;
 L’appui au Service National des Semences (SENASEM) pour
son fonctionnement efficace et son implantation dans les 4
districts aux fins de faciliter l’accès des agriculteurs aux intrants
agricoles de qualité pour accroître la production agricole et
animale ;
 La mécanisation de l’agriculture en procédant à une répartition
rationnelle des tracteurs mis à la disposition du Gouvernement
provincial par le Gouvernement de la République. A cet effet,
l’accent sera mis sur les entités favorables à l’utilisation rentable
des ces engins (vastes étendues des savanes) et la formation des
tractoristes pour chaque territoire ;
 La récupération de toutes les fermes de l’Etat actuellement
exploitées par des particuliers, la création des champs pilotes qui
seront supervisés par les moniteurs agricoles, ce qui implique
l’acquisition
d’équipements
adaptés
(tronçonneuses, dessoucheuses…) ;
en
milieu
forestier
29
 La redynamisation et l’appui aux associations paysannes de
cultures vivrières et maraîchères, de pêche artisanale, d’élevage
du petit et gros bétail ; en vue d’accroître leur productivité ;
 La construction ou la réhabilitation des infrastructures de
stockage,
de
traitement,
de
commercialisation
et
de
transformation des produits agricole et animal (cliniques
vétérinaires, rizeries, abattoirs publics, laiteries, beurreries,
moulins, séchoirs, presse à huile, chambres froides…) ;
 La promotion de la pisciculture par l’aménagement des étangs
piscicoles pilotes dans les territoires ;
 Le soutien aux agriculteurs par la mise en place d’un système de
crédits agricoles.
II.1.5. Dans les domaines de l’environnement et de la
conservation de la nature
La Province Orientale est dotée d’immenses ressources
naturelles qu’il faut gérer rationnellement et de manière durable, face
aux pressions croissantes exercées sur ses forêts, savanes et eaux. Nos
efforts vont se concentrer sur les actions suivantes :
 La lutte contre l’exploitation frauduleuse et abusive de bois et
matières précieuses par la création des parcs à bois et
l’installation des détecteurs des métaux dans les différents postes
frontaliers ;
30
 La
réhabilitation
de
quelques
sites
touristiques
de
la
Province, notamment les pêcheries Wagenia, le Centre de
l’Afrique à Niangara, la réserve à faune à okapi d’Epulu, le
Mont Hoyo et autres sites à aménager ;
 La création des possibilités d’emplois décents pour tous, tout en
préservant le bon fonctionnement des écosystèmes de la planète ;
 La promotion des énergies renouvelables et la gestion intégrée
des ressources en eau.
II.2. LES ACTIONS SPECIFIQUES A MENER DANS CHAQUE
DISTRICT ET TERRITOIRE DE LA PROVINCE ORIENTALE
En dehors des priorités communes à tous les districts et
territoires, nous en avons également épinglé quelques unes qui leur
sont spécifiques, telles que énumérées dans les pages qui suivent.
II.2.1. Actions spécifiques à mener dans la ville de Kisangani.
 La réhabilitation des
tronçons Ronds points du Canon –
Combonien – Pont Tshopo ; Aéroport de Simisimi – Quai Bac
Lindi sur la route Yangambi ; la route du Foyer social dans la
Commune Kabondo, de la 1ère avenue Quatrième Trans à la
18ème avenue; le boulevard Mobutu reliant la Place de la poste au
31
PK6 route aéroport via Camp KETELE ; le boulevard Hassan II
dans la commune de Lubunga ;
 L’extension de la ville de Kisangani notamment par :
- l’ouverture des artères des quartiers nouvellement lotis, en
l’occurrence le quartier Motumbe, les lotissements
Segama, Batiambale, Centenaire et PK8 route aéroport ;
route Cimestan vers le fleuve ; l’entrée bureau communal
de Kisangani aux chutes Wagenia ;
- la construction des ponts Motumbe et Kabondo reliant 7ème
avenue Plateau Boyoma et 16ème transversal Kabondo.
 La poursuite des travaux de construction de l’Hôtel du
Gouvernement provincial ;
 La réhabilitation des résidences officielles du Gouverneur, du
vice-gouverneur,
ainsi
que
celles
des
autres
autorités
provinciales ;
 La réhabilitation de l’Hôtel Congo Palace, en partenariat avec le
ministère national du travail et prévoyance sociale assumant la
tutelle de l’INSS ;
 La réhabilitation de quelques sites touristiques de la Province,
notamment les pêcheries Wagenia ;
 La réhabilitation du bassin de natation de Kisangani ;
 Appui substantiel pour la relance des activités de la SORGERI.
32
II.2.2. Actions spécifiques à mener dans le district de Bas - Uélé.
 La réhabilitation des tronçons routiers Kisangani - Buta –
Titule ; Buta – Aketi – Bondo ; Dulia – Bili – Dengu – Nze ;
 La construction du marché central de Dingila ;
 La réhabilitation du micro barrage de la rivière Gima et de la
centrale thermique de la SNEL à Buta ;
 L’amorce des travaux de construction du barrage de Lipudungu.
II.2.3. Actions spécifiques à mener dans le district de Haut - Uélé.
 La réhabilitation des tronçons routiers Watsa – Niangara –
Rungu – Isiro ; Watsa – Faradje et Wamba – Isiro ;
 La réhabilitation du site de centre de l’Afrique à Niangara ;
II.2.4. Actions spécifiques à mener dans le district de l’Ituri.
 Le renforcement des relations de bon voisinage avec les autorités
frontalières du Sud-Soudan et de l’Ouganda par des rencontres
transfrontalières en vue de résoudre les problèmes de
l’occupation des localités congolaises de Kimba à Aru par les
Sud Soudanais et de l’installation du post douanier ougandais de
Vura à l’intérieur du territoire d’Aru ; dans l’optique de garantir
33
une coexistence pacifique de nos populations respectives et une
bonne collaboration des services y affectés ;
 La réhabilitation des tronçons routiers Bunia – Ngote – Mahagi ;
Ngote – Aru via Djalasiga ; Aru – Ariwara – Kengezi Base –
Aba ; Ngote – Luga – Simbi – Pachuda ; Idama – Aru ; Mahagi
– Djegu – Mahagi port – Mukambo ; Bunia – Kasenyi ; Geti Boga – Tchabi ; Nyakunde – Tchekele – Geti ; Bunia –
Mongwalu ;
 Le
renforcement
des
capacités
des
minis
centrales
hydroélectriques de Pimbo et de Rethy, en partenariat avec les
missions catholique de Pimbo et protestante CECA 20 Rethy ;
 La relance de la filière du coton et du café dans le territoire de
Mahagi, sans oublier l’appui financier à l’usine locale de
traitement du café.
II.2.5. Actions spécifiques à mener dans le district de la Tshopo.
 La réhabilitation des tronçons routiers Yate - Ekoli – Opala ;
 La construction et /ou réhabilitation des ponts Lotuli au
PK 61 route Yangambi, pont Lokombe sur l’axe Yabaondo –
Mosite ; ponts Lobilo et Loleka ;
 La réhabilitation du programme piscicole de Yaekama
(INERA/YANGAMBI).
34
III. LES MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME.
L’approche retenue pour la mise en œuvre de notre programme
est définie suivant deux orientations distinctes, selon qu’il s’agit des
ressources propres ou des ressources à mobiliser auprès de divers
partenaires.
III.1. Des ressources propres
Conformément aux dispositions pertinentes de la Loi N°11/011
du 13 juillet 2011, les ressources propres à maximiser comprennent la
part des recettes à caractère national à rétrocéder à la Province et les
recettes à mobiliser par la Direction des Recettes de la ¨Province
Orientale.
Les recettes à caractère national que nous comptons mobiliser
conformément aux articles 220 à 222 de la Loi précitée sont
constituées de deux catégories suivantes :
 les recettes administratives, judiciaires, domaniales collectées
ainsi que celles des impôts perçues en province (Catégorie A)
dont la retenue de 40% doit être portée au compte général de la
Province lors du nivellement au profit du compte général du
trésor du pouvoir central ;
 les recettes administratives, judiciaires, domaniales et de
participation collectées au niveau du pouvoir central, les recettes
des douanes et d’accises, les recettes des impôts recouvrées sur
35
les grandes entreprises et les recettes des pétroliers producteurs
(Catégorie B) dont la retenue de 40 % continuera à se faire au
profit de la Province par virement des ordres de paiement
informatisé de l’Ordonnateur Délégué du gouvernement central.
Les recettes à mobiliser localement à travers la Régie financière
provinciale sont constituées, quant à elles, de trois composantes
suivantes :
1. Les recettes courantes provenant de :
a) recettes des impôts et taxes provinciaux d’intérêt commun ;
b) recettes des taxes spécifiques de la Province ;
c) recettes administratives rattachées aux actes générateurs dont la
décision relève de la Province ;
d) recettes de participation de la Province.
2. Les recettes en capital de la Province provenant de :
a) produit de cession d’actifs ;
b) ressources
et
subventions
affectées
aux
dépenses
d’investissements.
3. Les recettes exceptionnelles provenant de :
a) dons et legs intérieurs projets ;
b) dons et legs extérieurs projets ;
c) subventions éventuelles du pouvoir central autre que celles
affectées à l’investissement ;
d) produits des emprunts contractés.
36
III.2. Des ressources extérieures
En matière de financement extérieur, nous entendons capitaliser
les ressources éventuelles provenant de partenaires au développement
tels que :
 le programme de stabilisation et d’appui à la reconstruction des
régions de l’Est (STAREC),
 la Coopération technique Belge (CTB) ;
 la Coopération technique allemande (GTZ) ;
 les agences du système des nations unies (PNUD, UNICEF,
OMS, etc.) ;
 l’ONGD Agro action allemande (AAA).
37
CONCLUSION
Nous voici au terme de cet exercice qui a consisté en la
présentation de l’économie de notre programme d’actions en
perspective de notre élection à la tête de la Province Orientale.
Notre préoccupation principale à cet effet s’est inspirée d’un
constat malheureux basé sur la situation du retard de développement
que connaît la Province Orientale sur tous les plans malgré les
énormes potentialités qu’elle possède, mais aussi les timides efforts de
son développement amorcés tant par le Gouvernement de la
République dans le cadre de son vaste programme de la révolution de
la modernité, que par le Gouvernement provincial sortant.
Ainsi, l’objectif de ce cadre qui sous-tend l’ensemble de notre
vision vise, comme vous l’aurez remarqué, à remettre les filles et fils
de la Province Orientale au travail, seul gage pour y relancer la
mécanique de développement et de création des richesses.
Nous voulons par là, redonner espoir à toute notre population,
car ce tableau sombre que la Province Orientale présente au plan de
développement ne doit en rien ébranler notre détermination et volonté
à relever les défis de son développement, étant donné que devant cette
cascade des ruines s’ébauche une construction divinement frêle à
38
laquelle chaque époque apporte sa pierre de construction, mais que
seul l’Eternité achèvera.
C’est ici l’occasion de solliciter votre soutien à notre candidature
pour qu’ensemble nous puissions amorcer ce laborieux processus de
reconstruction de notre Province, celle-ci étant
l’affaire de tous,
quelles que soient nos origines et nos appartenances politiques.
Une telle ambition, les filles et fils de la Province Orientale sont
à mesure de la réaliser sous la conduite
du candidat
ILONGO
TOKOLE Jean.
Fait à Kisangani, le
Le Candidat Gouverneur de Province,
Honorable Ir ILONGO TOKOLE Jean
39
TABLE DES MATIERES
Pages
PREAMBLE
I. PRESENTATION DE LA PROVINCE ORIENTALE...............
6
1. Production agro-industrielle ........................................................
8
2. Industrie de transformation..........................................................
8
3. Elevage ........................................................................................
9
4. Pêche ............................................................................................
9
5. Bois ..............................................................................................
9
6. Production minière ......................................................................
10
7. Commerce ....................................................................................
10
8. Transports et communication ......................................................
12
9. Institutions bancaires et financières ............................................
16
10. Environnement...........................................................................
17
II. PROGRAMME PROPREMENT DIT .......................................
17
II.1 Les actions communes à mener dans tous les districts et les
territoires de la Province Orientale ...........................................
18
II.1.1. Dans le domaine de la bonne gouvernance ..........................
18
II.1.2. Dans le domaine des infrastructures de base ........................
24
II.1.3. Dans le domaine de l’amélioration de l’accès de la population
aux services sociaux de base .................................................
26
II.1.4. Dans le domaine de l’agriculture et du développement rural
28
II.1.5. Dans le domaine de l’environnement et de la conservation
de la nature............................................................................
29
II.2. LES ACTIONS SPECIFIQUES A MENER DANS CHAQUE
DISTRICT ET TERRITOIRE DE LA PROVINCE ORIENTALE
30
II.2.1. Actions spécifiques à mener dans la Ville de Kisangani ......
30
II.2.2. Actions spécifiques à mener dans le District de Bas-Uélé ...
32
40
II.2.3 Actions spécifiques à mener dans le District de Haut-Uélé ..
32
II.2.4. Actions spécifiques à mener dans le District de l’Ituri.........
32
II.2.5. Actions spécifiques à mener dans le District de la Tshopo ..
33
III. LES MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME .
34
III.1. Des ressources propres ...........................................................
34
III.2. Des ressources extérieures ......................................................
36
CONCLUSION ...............................................................................
37
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