PROGRAMME D’ACTIONS MINIMUM DU CANDIDAT GOUVERNEUR DE LA PROVINCE ORIENTALE PREAMBULE La République Démocratique du Congo a inauguré le 28 novembre 2011 une deuxième étape dans son laborieux processus de démocratisation marqué par l’organisation, pour la seconde fois depuis 2006, des élections présidentielles et législatives. Ces élections ont eu pour conséquences la mise en place de nouvelles institutions au niveau national mais aussi un vide au sein de l’Exécutif provincial de la Province Orientale, causé par le départ de l’ancien Gouverneur de Province, l’Honorable Médard AUTSAI ASENGA qui a opté pour son siège à l’Assemblée nationale. C’est dans ce contexte que, au regard des dispositions de la Loi électorale, la nécessité d’organiser les élections de Gouverneur et Vice-Gouverneur en Province Orientale s’est fait sentir. Ainsi, le départ de l’ancien Gouverneur de Province a ouvert la voie à une nouvelle compétition politique à laquelle nous nous engageons ce jour. Comme d’aucuns pourraient s’interroger sur le but de notre engagement, il sied de relever tout de suite qu’il vise la restauration de la Province Orientale dans son rôle de troisième pool économique de la République Démocratique du Congo. Notre vision est d’amener 2 toutes les filles et tous les fils de la Province Orientale à capitaliser les atouts de la Province, par le travail, pour la réalisation de cet objectif. Cette démarche, nous voulons l’inscrire dans la vision du Chef de l’Etat, Son Excellence Joseph KABILA KABANGE, qui prône la révolution de la modernité à tous égards. Avant de vous livrer tous les éléments de notre motivation à briguer les fonctions de Gouverneur de Province, nous voudrions d’abord vous brosser sommairement notre portrait. Qui est l’Honorable ILONGO TOKOLE Jean ? L’Honorable ILONGO TOKOLE Jean est né à Lifulututu, dans le Territoire d’OPALA, où nous avons fait nos études primaires, avant de les poursuivre à Kisangani pour le cycle du secondaire, et à l’Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi (IFA) d’où nous avons décroché le titre d’Ingénieur Agronome phytotechnicien. Grâce à notre volonté, notre courage, notre détermination et notre humilité, nous avons pu développer un savoir-faire qui nous a permis de monter une entreprise commerciale prospère. Cette expérience nous a permis de nouer des contacts utiles dans le monde des affaires, tant au pays qu’à l’étranger. Nous espérons également 3 capitaliser ces contacts au bénéfice de la Province Orientale, en termes d’ouverture et d’opportunité d’investissements. Au terme des élections législatives provinciales, organisées en 2006, nous avons été élu Député provincial pour la Circonscription de la Ville de Kisangani. Peu de temps après, nous avons bénéficié de la confiance de nos pairs qui nous ont élu au poste de Questeur de l’Assemblée Provinciale de la Province Orientale. Plus tard, lors du renouvellement du Bureau de cet organe délibérant en mars 2010, Nous avons été le seul membre du Bureau à être reconduit au même poste. Au cours de notre mandat, nous nous sommes ouvert quelques horizons dans le monde politique, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays où nous avons été élu membre du Conseil d’administration de l’Association internationale des régions francophones AIRF présidée par Madame Ségolène Royale, Présidente de la Région Poitou Charente. Notre participation aussi bien à la gestion de l’Organe délibérant de l’Assemblée provinciale qu’au Conseil d’administration de l’AIRF nous a donné l’opportunité de participer à plusieurs sessions de formation à l’étranger et de forger la substance de notre expérience dans la gestion de la chose publique. 4 Pendant toute la législature, nous avons participé avec les autres Députés provinciaux à l’examen des projets du budget de la Province Orientale et la détermination des priorités autorisées à l’Exécutif provincial. A ce jour, nous avons une idée exacte des actions qui ont été réalisées dans ce cadre, ainsi que de celles qui n’ont pas connu un début d’exécution. C’est donc en observateur privilégié de l’action du Gouvernement provincial pendant les cinq dernières années que nous exprimons notre ambition de briguer le poste de Gouverneur de Province. Il s’agira donc de poursuivre les actions initiées par le Gouvernement sortant dont la réalisation constitue la condition de la réélection de la plus part des Députés provinciaux pour la prochaine mandature. C’est la somme de tout ce qui précède qui justifie notre engagement à booster le développement socioéconomique de la Province Orientale qui, malgré ses énormes potentiels économiques affiche aujourd’hui un tableau assez sombre en termes de viabilité des agrégats macroéconomiques dont les manifestations externes s’observent à travers : Son état de routes à caractère national et provincial très défectueux qui ne favorise pas une bonne circulation des personnes et de leurs biens ; La carence des infrastructures sociales de base ; Le déficit en matière d’éducation et de prise en charge générale de la population ; 5 La sous-administration généralisée de la Province et ; La persistance des poches d’insécurité dans presque tous les districts. Le programme d’actions minimum que nous avons élaboré à l’attention de nos électeurs se propose donc de s’attaquer aux faiblesses sus-évoquées. Ce programme s’articule autour de cinq piliers ci-dessous : 1) La promotion de la bonne gouvernance ; 2) Le développement des infrastructures de base ; 3) L’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base ; 4) L’agriculture et le développement rural ; 5) L’environnement et la conservation de la nature. La réalisation de notre vision dépend largement de votre adhésion et de votre soutien à notre candidature, mais aussi du dynamisme des filles et fils de la Province Orientale à travailler la main dans la main comme un seul homme. Outre la présentation de la Province Orientale et la conclusion, le document que nous vous proposons comporte des propositions d’actions à mener pour atteindre nos objectifs. Ces actions vous seront présentées en deux paliers distincts : d’abord les actions à mener 6 concurremment dans tous les territoires et districts de la Province Orientale, ensuite celles qui seront menées spécifiquement dans les différents territoires et districts de la Province. Enfin, il sera question de la présentation des moyens de mise en œuvre de toutes les actions retenues. I. PRESENTATION DE LA PROVINCE ORIENTALE Selon le plan-projet de développement initié par le Sénateur Jean Pierre LOLA Kisanga, la topographie de la Province Orientale peut s’appréhender au plan physique, administratif, démographique et économique (LOLA, 2006, pp. 13 – 28). Au plan physique, la Province Orientale est située au Nord-est du pays et s’étend du premier parallèle Sud au 5ème parallèle Nord, du 23ème au 31ème méridien à l’Est de Greenwich. Elle est limitée au Nord par la République Centrafricaine et le Soudan du Sud, au Sud par les Province de Nord-Kivu, du Maniema et du Kasaï-Oriental, à l’Est par l’Ouganda et à l’Ouest par la Province de l’Equateur. Sa superficie est de 503.239 Km2, soit le 1/5ème de la superficie totale du pays. Au plan administratif, elle comprend quatre districts (Tshopo, basUélé, Haut-Uélé et Ituri) et la Ville de Kisangani. Cette dernière qui est le Chef-lieu de la Province Orientale comprend 6 communes 7 (Kabondo, Makiso, Mangobo, Tshopo, Kisangani et Lubunga). Ainsi, la Province Orientale est composée de 4 districts, d’une ville, de 24 territoires, de 6 communes, de 140 chefferies, de 53 secteurs et de 14 cités. Au plan démographique, la Province Orientale a une population estimée à plus ou moins 8.000.000 d’habitants. Les principaux groupes ethniques sont : les pygmées dans le territoire de Mambasa en Ituri, les Soudanais (Lendu, Lugbara, Kaliko et Logo) dans les territoires de Djugu et Aru dans le District de l’Ituri et de Faradje dans le District de Haut-Uélé, les Nilotiques (Alur, Kakwa et Ndo Kebo) dans les Territoires de Mahagi et Aru dans le District de l’Ituri, les Nilotropides (Hema) dans les Territoires de Djugu et Irumu, les Bantous qui constituent la majorité des ethnies de la Province Orientale. Au plan économique, la Province Orientale regorge d’énormes ressources agricoles, halieutiques, minières et forestières. La tradition selon laquelle la Province Orientale est le grenier de la République Démocratique du Congo n’est plus à l’ordre du jour, suite à la prolifération de l’exploitation artisanale des substances précieuses, à l’état défectueux des infrastructures routières de dessertes agricoles et à la précarité du transport pouvant servir à l’évacuation de la production agricole. Cependant, l’essentiel de l’économie de la Province Orientale s’observe à travers les secteurs suivants : 8 1. Production agro-industrielle Ce secteur se rapporte aux cultures du palmier à huile, du caféier, de l’hévéa, du cotonnier, du cacaoyer, de la canne à sucre et du tabac. Depuis les mesures de zaïrianisation et la crise économique qui s’en est suivie, une grande partie de plantations se trouve dans un état d’abandon total à part le tabac très florissant en Territoire d’Aru où opèrent environ 5 sociétés tabacicoles. 2. Industries de transformation L’agro-industrie joue actuellement un rôle marginal dans l’économie de la Province. Il n’y a presque pas de création d’emplois ni des rentrées des devises. Bien au contraire, on assiste à la réduction régularisée de la main-d’œuvre. Seule la production de l’huile continue à bien se comporter grâce à trois grandes sociétés (Busira Lomami, GAP IMBOLO et Les PHC-Lokutu). La production de cacaoyère de Bengamisa (CABEN) en cacao a connu un arrêt total dû à l’absence du financement. La BRALIMA et la SOTEXKI ont vu leur niveau de production sensiblement baisser, variant de 8 à 10%. La SORGERI est en arrêt d’activité. Le Complexe sucrier de Lotokila est fermé depuis plusieurs années. 9 3. Elevage En ce qui concerne le secteur de l’élevage, à part quelques rares élevages modernes du gros bétail, l’ensemble du cheptel de la Province Orientale est conduit selon le système traditionnel (divagation de bêtes, races non améliorées, non amélioration des pâturages, défaut de croisement de bétails, etc.). Toutefois, dans le District de l’Ituri l’encadrement assuré jadis par le Bureau du projet Ituri (BPI) a permis à certains éleveurs d’améliorer la conduite de leurs élevages. Il faut relever que le District de l’Ituri où se trouvent les plus importants du cheptel bovins a été sérieusement affecté par les guerres. Cependant, la Province Orientale demeure la première productrice de la viande bovine au pays. 4. Pêche Les dix pêcheries industrielles recensées en Ituri au Lac Albert sont en veilleuses. L’essentiel de la pêche est effectuée de façon traditionnelle. Ainsi, la Province Orientale, malgré ses potentialités, occupe la troisième position dans le pays au point de vue production de poissons, soit 14,28%. 5. Bois Les forêts de la Province Orientale sont de type équatorial, dense et humide. Ces forêts couvrent le Sud-ouest (Tshopo) et la partie Sud 10 des Uélé ainsi que l’Ouest de l’Ituri sur une superficie d’environ 350.000 km2. Le secteur de bois est soutenu tant soit peu par BEGO CONGO, la CFTB et dans une moindre mesure par SAF-BOIS, SIFORCO et les petits exploitants qui exploitent de petits périmètres des forêts. La forestière a fermé à la suite des destructions et pillages de son outil de production pendant les guerres. 6. Production minière Le secteur minier artisanal constitue actuellement le plus important de la vie socioéconomique de la Province (or, diamant, coltan). La SOKIMO est en difficultés et recourt au partenariat avec des sociétés étrangères, telle Ashanti Anglo, Borgakin, sans une incidence positive et substantielle appréciable pour l’économie de la Province. Toutefois, leur présence vient soutenir un état de productivité potentielle face au désinvestissement de l’Etat congolais dans son entreprise minière. 7. Commerce Ce secteur est subdivisé en deux sous-secteurs : formel et informel. 11 1° Commerce formel Les opérateurs économiques qui détiennent tous les documents de commerce en vigueur en République Démocratique du Congo sont les principaux acteurs dans ce secteur, notamment, BELTEXCO, DATCO, JERAJ, CONGO FUTUR, MIDAS, TSHOKAS, PALOS, ECONOMAT DU PEUPLE et tant d’autres. Il convient aussi d’ajouter dans ce secteur les comptoirs et maisons d’achat des matières précieuses : or, diamant et coltan. 2° Commerce informel Face à la crise conjoncturelle qui frappe l’économie de la République Démocratique du Congo et surtout pour palier aux multiples difficultés de la vie courante, notamment l’irrégularité dans le paiement des fonctionnaires, le taux croissant de chômage, l’insignifiance des salaires, la population de la Province Orientale, dans sa grande partie, a recouru pour sa survie à l’économie informelle qui, jadis considérée comme une activité secondaire, est passée pour réglementations une activité d’appoint. commerciales en Elle vigueur se en soustrait aux République Démocratique du Congo. Mais, elle a constitué une aide pour les ménages à se maintenir. Ce secteur tient donc du dynamisme de quelques opérateurs économiques et de l’essor du secteur informel. 12 8. Transports et communication 1° Transports Le système de transport dans la Province Orientale est basé sur un réseau routier dense (10.265 km), mais dans un état de délabrement avancé et secondé par les voies ferrées, fluviales, lacustres et aériennes. L’épineux problème dans le transport en Province Orientale est la rupture de stock de carburant qui asphyxie les sociétés pétrolières basées à Kisangani, notamment FINA CONGO, COBIL et COHYDRO. Et ces fréquentes ruptures constituent la base de la hausse du prix tant du carburant que du transport. Le transport fluvial est assuré par les bateaux, baleinières et pirogues venant de Kinshasa, de la Province de l’Equateur, ainsi que des Territoires d’Isangi, Opala, Basoko et Yahuma. En amont du fleuve Congo dans le Territoire d’Ubundu, pirogues et radeaux, hors mis quelques courses sporadiques des baleinières, assurent le transport fluvial entre Kisangani et Kindu. 2° Télécommunication La Province Orientale, à l’instar d’autres entités de la République Démocratique du Congo, a aussi bénéficié des progrès technologiques dans ce secteur. Ainsi, elle est en contact permanent avec le monde extérieur par voie hertzienne, à savoir la radio, le téléphone et l’audiovisuel. 13 Nous énumérons ici, par district les différentes stations de média audiovisuel desservis : a) Radios et télévisions Radio Ville de Kisangani RTNC : Radio officielle ou de l’Etat, chaîne nationale RTA : Radio de l’Archidiocèse de Kisangani ; chaîne catholique OKAPI : Radio des Nations Unies au Congo ; chaîne de la MONUSCO ; RTIV : Radio de l’Eglise de Réveil Viens et vois ; RTPH : Radio de l’Eglise Anglicane ; MWANGAZA : Radio communautaire ; RTEDI : Radio de la 21ème Communauté CNCA ; RAGA FM : Chaîne privée, en relais de RAGA KINSHASA ; RTKI : Radio de la Communauté Kimbanguiste ; DIGITAL CONGO : Chaîne privée, en relais de Digital Congo Kinshasa ; RTGA : Chaîne privée, en relais de RTGA Kinshasa ; REGEDFM : Radio communautaire de l’ONGD REGED (Réseau Genre et Développement). 14 District de la Tshopo Radio communautaire Lomami à Isangi ; RTBI : Radio Télé Bondeko de l’Eglise Catholique ; District du Bas-Uélé Radio communautaire RUBI à Buta ; RTU : Radio Télé Uélé à Bondo ; Radio Liberté (RALI) à Bondo : Chaîne du MLC District du Haut-Uélé Radio Boboto ; Radio Nepoko à Wamba ; Radio Lisanga Radio communautaire Nava à Isiro ; District de l’Ituri Radio CANDIP à Bunia ; Radio Canal révélation à Bunia ; Radio Tangazeni Kristo à Bunia ; Radio Mambasa à Mambasa ; Radio communautaire RCA 15 Télévisions Les stations suivantes fonctionnent dans le secteur de l’audiovisuel en Province Orientale. Il s’agit de RTNC, RTA, CANAL ORIENT, RTNB, CCTV, DIGITAL CONGO, RTGA dans la Ville de Kisangani ainsi que DIGITAL CONGO PLUS à Kisangani et en Ituri. b) Réseau de télécommunication Le RENATELSAT assure sans faille, malgré quelques difficultés d’ordre technique, le Réseau de télécommunication par satellite. Mais plusieurs de ces chaînes reçoivent leur fréquence à partir de Kinshasa que RENATELSAT local relaie. c) Organes de presse écrite Plusieurs journaux et périodiques sont édités en Province Orientale, il s’agit de : Journaux : La Solidarité, le nationaliste, la libre orientale, le projecteur, Mwangaza, l’équipe, priorité santé, huis clos et le thermomètre. Bulletins et feuillets : Echos du paysan, la voie de l’artisan, Echos du CRONGD, Femmes nouvelles, Vox populus, le Tremplin, Justitia, Jeunesse plus, le Signal. 16 ONG des médias : CEJKIS, CPA, AMSF/APR, Radio rurale et FCDPH. d) Téléphones et phonies Trois géants du monde cellulaire congolais dominent le secteur téléphonique dans la Province Orientale notamment VODACOM, AIRTEL et CCT qui organisent plusieurs actions de marketing, de sponsor dans le secteur humanitaire et d’appui à l’autorité de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la salubrité publique et du sport (football). La Société congolaise de Poste et Télécommunication se met petit à petit à réhabiliter son réseau fixe de téléphonie. 9. Institutions bancaires et financières L’intermédiation bancaire n’est pas convenablement assurée pour soutenir l’économie. On note la présence des institutions suivantes : BCC (Kisangani et Buta), BCDC (Kisangani), UBC (Bunia), Rawbank, BIC, Western Union (Kisangani), TMB (Trust Money Bank), FIBANK. Ces institutions n’octroient plus des crédits aux opérateurs économiques et se contentent de collecter de fonds au profit du trésor et des entités décentralisées ou de procédé au transfert de fonds (SOFICOM, SOLIDAIRE TRANSFERT, La semence, etc.). 17 10. Environnement Les richesses naturelles de la République Démocratique du Congo ont été le cible des inciviques de tous genres. Les réserves et parcs, notamment Epulu, Garamba, Maïko et autres ont été envahis par les braconniers tant nationaux qu’internationaux, déciment sans scrupule les espèces protégées (pachydermes, tels les éléphants, les rhinocéros blancs, zèbres, Okapis, buffles, gorilles, chimpanzés et autres. Les forêts de Yawenda, Obenge, Walengola en Territoires d’Opala et d’Ubundu ont été le théâtre des opérations de braconnage par les congolais. Tandis que le parc national de Garamba a été la cible des braconniers internationaux venus de la RCA, du Soudan, de la Lybie, du Tchad, de l’Egypte, de l’Ethiopie qui, en plus d’extermination des espèces protégées et rares ont usé de leurs armes pour intimider la population congolaise victime d’expropriations des biens par ces braconniers. II. PROGRAMME PROPREMENT DIT. Le présent programme minimum d’actions est élaboré par l’Honorable ILONGO TOKOLE Jean et proposé aux Députés provinciaux dans le cadre de sa candidature au poste de Gouverneur de Province de la Province Orientale à l’élection du 28 octobre 2012. 18 Conçu pour être exécuté dans un timing maximal de 24 mois soit de décembre 2012 à décembre 2014, ce programme, à titre de rappel, s’articule autour de cinq points ci-dessous : 1. La promotion de la bonne gouvernance ; 2. Le développement des infrastructures de base ; 3. L’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base ; 4. L’agriculture et le développement rural ; 5. L’environnement et la conservation de la nature. Les actions à réaliser dans le cadre du présent programme sont regroupées suivant les cinq piliers ci-dessus, selon qu’il s’agit des actions communes à tous les districts et territoires ou des actions spécifiques à ces entités. II.1. Les actions communes à mener dans tous les districts et les territoires de la Province Orientale II.1.1. Dans le domaine de la bonne gouvernance Les actions à mener dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance touchent les domaines de la sécurité, de l’administration, de l’économie et des finances. Dans cet ordre, il s’agira notamment des actions suivantes : 19 a) Gouvernance sécuritaire Le soutien et l’appui aux efforts du Gouvernement de la République pour l’éradication des poches d’insécurité notamment dans les zones où opèrent la LRA et les Mbororo dans les Uélé ; les milices FRPI, FPJC et les coupeurs de routes SADALA alias Morgan à Mambasa en l’Ituri ; les Mai Mai de Major Luc PUTULU à Opienge en Territoire de Bafwasende, sans oublier des cas isolés de braconnage signalés à Opala, et à Yahuma dans le district de Tshopo ; La suppression de toutes les barrières policières et militaires non justifiées à travers la Province ; L’encadrement de la jeunesse désœuvrée par une formation aux métiers afin de les orienter vers des activités productives, et ainsi, éradiquer en leur sein toute déviation à la délinquance sur toute l’étendue de la Province ; La reconnaissance de l’indépendance de la justice, l’accès de la population à une justice distributive, ainsi que l’amélioration des conditions de détention et de rééducation des enfants ; Le soutien substantiel à tous les services spécialisés (PNC, ANR, DGM) dans chaque district, afin de prévenir la survenance des actes d’insécurité ; L’appui substantiel en cas de nécessité à toute opération militaire visant la sécurisation des nos populations par les Forces armées ; 20 Le désenclavement de quatre districts et 24 territoires par l’interconnexion télécommunicationnelle pour la circulation rapide d’informations liées à l’insécurité ; L’appui substantiel aux existantes et à créer, différentes cliniques juridiques pour la lutte contre toute forme des violences faites à la femme ; La résolution des conflits de délimitation entre les différentes entités de la Province. b) Gouvernance administrative Le renforcement des capacités de l’Administration publique; La modernisation de l’administration financière ; L’itinérance permanente des autorités provinciales sur toute l’étendue de la Province Orientale ; L’encadrement et l’exécution des dispositions prises par le Gouvernement de la République pour la mise en œuvre de la décentralisation ; La mise en place des mécanismes solides de compétitivité entre les Entités Territoriales Décentralisées (ETD) et les Entités Déconcentrées en vue de booster la dynamique de développement à la base; L’amélioration des conditions de travail au sein des services publics provinciaux ; 21 Le renforcement des capacités du personnel de la territoriale pour une administration de proximité et de développement ; L’organisation des campagnes de sensibilisation de la population au civisme fiscal, en mettant l’accent sur le partenariat entre le Gouvernement provincial et le patronat ; Le renouvellement du charroi automobile et des engins lourds de la Province Orientale tout en confiant leur gestion aux services provinciaux des travaux publics ; La dotation des districts et des territoires en outils informatiques, en appareils phoniques et en groupes électrogènes, pour le fonctionnement de ceux-ci ; L’amélioration progressive de la couverture de la radio et de la télévision nationales sur toute l’étendue de la Province ; L’implantation de la Régie des Travaux Publics de la Province Orientale (RTPO) dans tous les Chefs-lieux des districts et sa dotation en matériel approprié pour une meilleure prise en charge tant de la voirie urbaine que des routes d’intérêt provincial et de desserte agricole ; Le maintien d’un contact régulier avec l’Office des Routes pour les rapports mensuels d’activités des travaux de réhabilitation, du check up des engins lourds, de la mise en circulation des bacs et canons rapides (les vedettes) se trouvant aux installations administratives du siège de l’Office de Routes à Kisangani, à Bunia, à Isiro et à Buta ; 22 La mise en application des résolutions du forum national sur l’agriculture et la mécanisation agricole en République Démocratique du Congo, tenu à Lubumbashi du 18 au 21 janvier 2012 ; La mise en place d’un cadre de collaboration entre l’Exécutif et les bailleurs de fonds. c) Gouvernance économique et financière L’encadrement de la perception des recettes centrales et locales ; La mise en œuvre des réformes budgétaires consacrées par la Loi N°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques, la promotion ; L’accompagnement du partenariat avec le secteur privé, l’amélioration du climat des affaires, ainsi que la redynamisation des secteurs minier et forestier ; L’encadrement de l’exploitation minière artisanale dans les différents foyers miniers de la Province ; La réorganisation de la Direction des Recettes de la Province Orientale (DRPO) en vue de l’adapter à la nouvelle Loi sur les finances publiques ; Le renforcement des capacités des ressources humaines affectées à la perception des recettes publiques en Province Orientale notamment en recourant à l’expertise du Programme des Nations-Unies (PNUD) pour le développement qui dispose à cet effet d’un financement dans le cadre de la politique de réforme des finances publiques du Gouvernement de la République ; 23 L’informatisation de la Direction des Recettes de la Province Orientale (DRPO) aux fins de fiabiliser les constatation, de liquidation, procédures de d’ordonnancement et de recouvrement des recettes propres pour une bonne traçabilité et un meilleur suivi de leur réalisation ; L’allocation des primes de motivation aux agents performants pour favoriser l’émulation en leur sein ; L’acquisition progressive en faveur de la DRPO des bâtiments administratifs propres dans les différents centres synthétiques et postes de perception ; L’approvisionnement régulier de la Direction des Recettes de la Province Orientale (DRPO) en imprimés de valeur sécurisés ; Le rétablissement du principe de paiement par voie bancaire des impôts, taxes, droits et redevances dues à la Province, par la mise en contribution des banques et institutions de microfinances agréées par la Banque Centrale du Congo ; L’organisation des séances hebdomadaires de conciliation des recettes recouvrées par les différentes institutions bancaires en vue de s’assurer de leur nivèlement à temps réel dans le compte du Trésor provincial ; La mise à jour périodique du répertoire des assujettis de la Province ; La création des mécanismes d’activation de tous les actes générateurs prévus par l’édit N° 002/2009 du 30 mai 2009 portant procédure d’assiette, de contrôle, d’ordonnancement et 24 de recouvrement des impôts, taxes, droits provinciaux et locaux, ainsi que les recettes de participation ; L’organisation des campagnes de vulgarisation du Code minier, du code forestier, du Règlement minier, et de la Loi foncière ; L’instauration d’un mécanisme de rétrocession direct des recettes à caractère national et d’intérêt provincial aux ETD, sans transiter par les districts et les territoires. II.1.2. Dans le domaine des infrastructures de base A l’instar de la gouvernance, notre programme prévoit à ce niveau une série de propositions d’actions communes à mener dans tous les districts et territoires de la Province Orientale. Il sera ainsi question de : La réhabilitation de la voirie urbaine de la Ville de Kisangani et de principales artères des chefs-lieux des districts actuels appelés à devenir des provinces ; La réhabilitation des principales routes de dessertes agricoles et d’intérêt provincial dans chaque district, en fonction de leur importance économique ; L’installation des postes de cantonnage manuel par kilomètre sur toutes les routes nationales, provinciales et de desserte agricole pour leur entretien suivi et régulier ; 25 La construction et /ou la réhabilitation des gîtes d’étape dans les chefs lieux de tous les territoires ; La réhabilitation et/ou l’achèvement des écoles et centres de santé entamés dans chaque territoire par le Gouvernement Provincial sortant ; L’amorce des travaux de construction des bâtiments administratifs des futurs Gouvernements provinciaux et des Assemblées provinciales en perspective de l’avènement des nouvelles provinces ; La construction progressive dans chaque chef-lieu du district d’un centre de lecture et d’animation culturelle, avec l’appui des partenaires dont l’OIF ; La construction progressive dans chaque territoire, d’une maison pour la promotion de la femme ; La réhabilitation du stade Lumumba, ainsi que ceux de chaque district ; La création progressive des cercles sportifs dans chaque district ; L’implantation progressive des pèse-charges sur certains ponts stratégiques des routes d’intérêt national ; La dotation de tous les territoires de la Province en presses à briques, en vue de la fabrication des briques destinées à la reconstruction des écoles, centres de santé et gites d’étapes. 26 II.1.3. Dans le domaine de l’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base L’accès de la population aux soins de santé primaires, à l’éducation et à l’électricité constitue un facteur important de développement humain. A ce titre, des efforts particuliers seront consentis en faveur de sa promotion. Il s’agira notamment des actions regroupées ci-dessous : a) Domaine sanitaire Le soutien substantiel aux services de santé dans chaque district en vue de prévenir et d’empêcher la survenue des maladies épidémiologiques ; La construction et/ou la réhabilitation de deux centres de santé par territoire ; La construction progressive d’une morgue dans le chef lieu de chaque territoire et dans les grandes agglomérations ; La construction et /ou la réhabilitation des toilettes publiques dans les grands carrefours ; La dotation de toutes les formations médicales de la Province en équipements des soins modernes comme les appareils d’imagerie médicale (scanner, radiographie, échographie), microscopes et autres en vue de l’administration des soins de qualité. 27 b) Domaine éducatif Le soutien substantiel à l’éducation afin de garantir une formation de base en faveur de la jeunesse ; La construction et/ou la réhabilitation de deux écoles par territoire ; La dotation progressive des écoles et instituts en bancs pupitres, en fournitures des bureaux, en équipements de labo, en livres et autres matériels didactiques pour les filières techniques dans chaque territoire ; c) Domaine de l’énergie L’appui au service provincial de l’hydraulique rurale en vue de forage des puits d’eau potable dans les différentes agglomérations de la Province ; L’aménagement des sources d’eau potable dans les milieux ruraux à travers les territoires de la Province ; L’adduction d’eau dans tous les chefs-lieux des territoires ; Le renforcement des capacités des centrales hydroélectriques existantes ; La construction des minis centrales hydroélectriques dans les territoires présentant des conditions propices ; L’électrification progressive des chefs-lieux des territoires. 28 II.1.4. Dans le domaine de l’agriculture et du développement rural Etant donné que l’agriculture, la pêche et l’élevage constituent le socle de toute économie moderne, notre ambitieux programme pour le développement de la Province Orientale prévoit des actions suivantes à mener dans ce domaine : Le renforcement des capacités de tous les acteurs qui interviennent dans le domaine de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage ; L’appui au Service National des Semences (SENASEM) pour son fonctionnement efficace et son implantation dans les 4 districts aux fins de faciliter l’accès des agriculteurs aux intrants agricoles de qualité pour accroître la production agricole et animale ; La mécanisation de l’agriculture en procédant à une répartition rationnelle des tracteurs mis à la disposition du Gouvernement provincial par le Gouvernement de la République. A cet effet, l’accent sera mis sur les entités favorables à l’utilisation rentable des ces engins (vastes étendues des savanes) et la formation des tractoristes pour chaque territoire ; La récupération de toutes les fermes de l’Etat actuellement exploitées par des particuliers, la création des champs pilotes qui seront supervisés par les moniteurs agricoles, ce qui implique l’acquisition d’équipements adaptés (tronçonneuses, dessoucheuses…) ; en milieu forestier 29 La redynamisation et l’appui aux associations paysannes de cultures vivrières et maraîchères, de pêche artisanale, d’élevage du petit et gros bétail ; en vue d’accroître leur productivité ; La construction ou la réhabilitation des infrastructures de stockage, de traitement, de commercialisation et de transformation des produits agricole et animal (cliniques vétérinaires, rizeries, abattoirs publics, laiteries, beurreries, moulins, séchoirs, presse à huile, chambres froides…) ; La promotion de la pisciculture par l’aménagement des étangs piscicoles pilotes dans les territoires ; Le soutien aux agriculteurs par la mise en place d’un système de crédits agricoles. II.1.5. Dans les domaines de l’environnement et de la conservation de la nature La Province Orientale est dotée d’immenses ressources naturelles qu’il faut gérer rationnellement et de manière durable, face aux pressions croissantes exercées sur ses forêts, savanes et eaux. Nos efforts vont se concentrer sur les actions suivantes : La lutte contre l’exploitation frauduleuse et abusive de bois et matières précieuses par la création des parcs à bois et l’installation des détecteurs des métaux dans les différents postes frontaliers ; 30 La réhabilitation de quelques sites touristiques de la Province, notamment les pêcheries Wagenia, le Centre de l’Afrique à Niangara, la réserve à faune à okapi d’Epulu, le Mont Hoyo et autres sites à aménager ; La création des possibilités d’emplois décents pour tous, tout en préservant le bon fonctionnement des écosystèmes de la planète ; La promotion des énergies renouvelables et la gestion intégrée des ressources en eau. II.2. LES ACTIONS SPECIFIQUES A MENER DANS CHAQUE DISTRICT ET TERRITOIRE DE LA PROVINCE ORIENTALE En dehors des priorités communes à tous les districts et territoires, nous en avons également épinglé quelques unes qui leur sont spécifiques, telles que énumérées dans les pages qui suivent. II.2.1. Actions spécifiques à mener dans la ville de Kisangani. La réhabilitation des tronçons Ronds points du Canon – Combonien – Pont Tshopo ; Aéroport de Simisimi – Quai Bac Lindi sur la route Yangambi ; la route du Foyer social dans la Commune Kabondo, de la 1ère avenue Quatrième Trans à la 18ème avenue; le boulevard Mobutu reliant la Place de la poste au 31 PK6 route aéroport via Camp KETELE ; le boulevard Hassan II dans la commune de Lubunga ; L’extension de la ville de Kisangani notamment par : - l’ouverture des artères des quartiers nouvellement lotis, en l’occurrence le quartier Motumbe, les lotissements Segama, Batiambale, Centenaire et PK8 route aéroport ; route Cimestan vers le fleuve ; l’entrée bureau communal de Kisangani aux chutes Wagenia ; - la construction des ponts Motumbe et Kabondo reliant 7ème avenue Plateau Boyoma et 16ème transversal Kabondo. La poursuite des travaux de construction de l’Hôtel du Gouvernement provincial ; La réhabilitation des résidences officielles du Gouverneur, du vice-gouverneur, ainsi que celles des autres autorités provinciales ; La réhabilitation de l’Hôtel Congo Palace, en partenariat avec le ministère national du travail et prévoyance sociale assumant la tutelle de l’INSS ; La réhabilitation de quelques sites touristiques de la Province, notamment les pêcheries Wagenia ; La réhabilitation du bassin de natation de Kisangani ; Appui substantiel pour la relance des activités de la SORGERI. 32 II.2.2. Actions spécifiques à mener dans le district de Bas - Uélé. La réhabilitation des tronçons routiers Kisangani - Buta – Titule ; Buta – Aketi – Bondo ; Dulia – Bili – Dengu – Nze ; La construction du marché central de Dingila ; La réhabilitation du micro barrage de la rivière Gima et de la centrale thermique de la SNEL à Buta ; L’amorce des travaux de construction du barrage de Lipudungu. II.2.3. Actions spécifiques à mener dans le district de Haut - Uélé. La réhabilitation des tronçons routiers Watsa – Niangara – Rungu – Isiro ; Watsa – Faradje et Wamba – Isiro ; La réhabilitation du site de centre de l’Afrique à Niangara ; II.2.4. Actions spécifiques à mener dans le district de l’Ituri. Le renforcement des relations de bon voisinage avec les autorités frontalières du Sud-Soudan et de l’Ouganda par des rencontres transfrontalières en vue de résoudre les problèmes de l’occupation des localités congolaises de Kimba à Aru par les Sud Soudanais et de l’installation du post douanier ougandais de Vura à l’intérieur du territoire d’Aru ; dans l’optique de garantir 33 une coexistence pacifique de nos populations respectives et une bonne collaboration des services y affectés ; La réhabilitation des tronçons routiers Bunia – Ngote – Mahagi ; Ngote – Aru via Djalasiga ; Aru – Ariwara – Kengezi Base – Aba ; Ngote – Luga – Simbi – Pachuda ; Idama – Aru ; Mahagi – Djegu – Mahagi port – Mukambo ; Bunia – Kasenyi ; Geti Boga – Tchabi ; Nyakunde – Tchekele – Geti ; Bunia – Mongwalu ; Le renforcement des capacités des minis centrales hydroélectriques de Pimbo et de Rethy, en partenariat avec les missions catholique de Pimbo et protestante CECA 20 Rethy ; La relance de la filière du coton et du café dans le territoire de Mahagi, sans oublier l’appui financier à l’usine locale de traitement du café. II.2.5. Actions spécifiques à mener dans le district de la Tshopo. La réhabilitation des tronçons routiers Yate - Ekoli – Opala ; La construction et /ou réhabilitation des ponts Lotuli au PK 61 route Yangambi, pont Lokombe sur l’axe Yabaondo – Mosite ; ponts Lobilo et Loleka ; La réhabilitation du programme piscicole de Yaekama (INERA/YANGAMBI). 34 III. LES MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME. L’approche retenue pour la mise en œuvre de notre programme est définie suivant deux orientations distinctes, selon qu’il s’agit des ressources propres ou des ressources à mobiliser auprès de divers partenaires. III.1. Des ressources propres Conformément aux dispositions pertinentes de la Loi N°11/011 du 13 juillet 2011, les ressources propres à maximiser comprennent la part des recettes à caractère national à rétrocéder à la Province et les recettes à mobiliser par la Direction des Recettes de la ¨Province Orientale. Les recettes à caractère national que nous comptons mobiliser conformément aux articles 220 à 222 de la Loi précitée sont constituées de deux catégories suivantes : les recettes administratives, judiciaires, domaniales collectées ainsi que celles des impôts perçues en province (Catégorie A) dont la retenue de 40% doit être portée au compte général de la Province lors du nivellement au profit du compte général du trésor du pouvoir central ; les recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participation collectées au niveau du pouvoir central, les recettes des douanes et d’accises, les recettes des impôts recouvrées sur 35 les grandes entreprises et les recettes des pétroliers producteurs (Catégorie B) dont la retenue de 40 % continuera à se faire au profit de la Province par virement des ordres de paiement informatisé de l’Ordonnateur Délégué du gouvernement central. Les recettes à mobiliser localement à travers la Régie financière provinciale sont constituées, quant à elles, de trois composantes suivantes : 1. Les recettes courantes provenant de : a) recettes des impôts et taxes provinciaux d’intérêt commun ; b) recettes des taxes spécifiques de la Province ; c) recettes administratives rattachées aux actes générateurs dont la décision relève de la Province ; d) recettes de participation de la Province. 2. Les recettes en capital de la Province provenant de : a) produit de cession d’actifs ; b) ressources et subventions affectées aux dépenses d’investissements. 3. Les recettes exceptionnelles provenant de : a) dons et legs intérieurs projets ; b) dons et legs extérieurs projets ; c) subventions éventuelles du pouvoir central autre que celles affectées à l’investissement ; d) produits des emprunts contractés. 36 III.2. Des ressources extérieures En matière de financement extérieur, nous entendons capitaliser les ressources éventuelles provenant de partenaires au développement tels que : le programme de stabilisation et d’appui à la reconstruction des régions de l’Est (STAREC), la Coopération technique Belge (CTB) ; la Coopération technique allemande (GTZ) ; les agences du système des nations unies (PNUD, UNICEF, OMS, etc.) ; l’ONGD Agro action allemande (AAA). 37 CONCLUSION Nous voici au terme de cet exercice qui a consisté en la présentation de l’économie de notre programme d’actions en perspective de notre élection à la tête de la Province Orientale. Notre préoccupation principale à cet effet s’est inspirée d’un constat malheureux basé sur la situation du retard de développement que connaît la Province Orientale sur tous les plans malgré les énormes potentialités qu’elle possède, mais aussi les timides efforts de son développement amorcés tant par le Gouvernement de la République dans le cadre de son vaste programme de la révolution de la modernité, que par le Gouvernement provincial sortant. Ainsi, l’objectif de ce cadre qui sous-tend l’ensemble de notre vision vise, comme vous l’aurez remarqué, à remettre les filles et fils de la Province Orientale au travail, seul gage pour y relancer la mécanique de développement et de création des richesses. Nous voulons par là, redonner espoir à toute notre population, car ce tableau sombre que la Province Orientale présente au plan de développement ne doit en rien ébranler notre détermination et volonté à relever les défis de son développement, étant donné que devant cette cascade des ruines s’ébauche une construction divinement frêle à 38 laquelle chaque époque apporte sa pierre de construction, mais que seul l’Eternité achèvera. C’est ici l’occasion de solliciter votre soutien à notre candidature pour qu’ensemble nous puissions amorcer ce laborieux processus de reconstruction de notre Province, celle-ci étant l’affaire de tous, quelles que soient nos origines et nos appartenances politiques. Une telle ambition, les filles et fils de la Province Orientale sont à mesure de la réaliser sous la conduite du candidat ILONGO TOKOLE Jean. Fait à Kisangani, le Le Candidat Gouverneur de Province, Honorable Ir ILONGO TOKOLE Jean 39 TABLE DES MATIERES Pages PREAMBLE I. PRESENTATION DE LA PROVINCE ORIENTALE............... 6 1. Production agro-industrielle ........................................................ 8 2. Industrie de transformation.......................................................... 8 3. Elevage ........................................................................................ 9 4. Pêche ............................................................................................ 9 5. Bois .............................................................................................. 9 6. Production minière ...................................................................... 10 7. Commerce .................................................................................... 10 8. Transports et communication ...................................................... 12 9. Institutions bancaires et financières ............................................ 16 10. Environnement........................................................................... 17 II. PROGRAMME PROPREMENT DIT ....................................... 17 II.1 Les actions communes à mener dans tous les districts et les territoires de la Province Orientale ........................................... 18 II.1.1. Dans le domaine de la bonne gouvernance .......................... 18 II.1.2. Dans le domaine des infrastructures de base ........................ 24 II.1.3. Dans le domaine de l’amélioration de l’accès de la population aux services sociaux de base ................................................. 26 II.1.4. Dans le domaine de l’agriculture et du développement rural 28 II.1.5. Dans le domaine de l’environnement et de la conservation de la nature............................................................................ 29 II.2. LES ACTIONS SPECIFIQUES A MENER DANS CHAQUE DISTRICT ET TERRITOIRE DE LA PROVINCE ORIENTALE 30 II.2.1. Actions spécifiques à mener dans la Ville de Kisangani ...... 30 II.2.2. Actions spécifiques à mener dans le District de Bas-Uélé ... 32 40 II.2.3 Actions spécifiques à mener dans le District de Haut-Uélé .. 32 II.2.4. Actions spécifiques à mener dans le District de l’Ituri......... 32 II.2.5. Actions spécifiques à mener dans le District de la Tshopo .. 33 III. LES MOYENS DE MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME . 34 III.1. Des ressources propres ........................................................... 34 III.2. Des ressources extérieures ...................................................... 36 CONCLUSION ............................................................................... 37