Chapitre 7 – Interroger une base de données
Information et gestion – Spécialité communication – 1re STG Nathan
Le recours au langage SQL fonde l’usage d’un raisonnement partant de l’expression du
résultat à obtenir. Son apprentissage, indépendant de l’interface propre à chaque outil,
contribue à l’acquisition progressive de la capacité de passer de l’expression d’un besoin en
langage naturel à sa définition dans un langage formel.
L’étude est volontairement limitée à l’ordre SELECT, en utilisant les clauses d’identification
des sources de données sur une ou plusieurs tables (FROM), de restriction et de jointure
(WHERE) et de tri (ORDER BY). Les fonctions usuelles d’agrégat et de traitement des
chaînes de caractères, des nombres et des dates sont abordées en fonction des besoins. »
Intentions et choix pédagogiques
Les intentions des auteurs, dans ce chapitre, sont :
de montrer :
– que le modèle relationnel abordé dans le chapitre précédent débouche concrètement sur une
base de données,
– qu’il existe des logiciels spécialisés dans la gestion d’une base de données : les SGBDR.
L’enseignant peut faire l’analogie avec un texteur qui traite des documents et un tableur qui
traite des feuilles de calcul. La grande différence tient à la complexité et au volume des
informations que peut gérer une base de données,
– que, comme son nom l’indique, la base de données est bien la base sur laquelle on s’appuie
pour informatiser des applications de gestion,
– que la rigueur et la méthode utilisées pour répartir les informations dans différentes tables
reliées entre elles vont être payantes parce que opérationnelles ;
à travers l’interrogation de la base de données, d’amener peu à peu les élèves à réfléchir à
un ensemble d’opérations, vues comme les primitives d’un nouveau langage. L’enseignant
leur expose des opérations, en les nommant et en précisant bien ce qu’elles font, comme on
le ferait avec des plus petits qui découvriraient les opérations arithmétiques et apprendraient à
les manipuler pour obtenir, à partir de nombres, d’autres nombres. C’est ce que l’on appelle
« apprendre à compter » ; ici, ils vont apprendre à interroger une base de données, c’est-à-dire
manipuler des tables pour obtenir d’autres tables. Il existe un langage algébrique
relationnel, théorisé par Codd, dont la seule vertu est de formaliser les différentes opérations
mises en œuvre et leur enchaînement pour atteindre le résultat demandé. C’est une étape
intermédiaire que l’on peut certes négliger, vu que l’objectif n’est pas de former des
spécialistes du langage SQL, mais savoir que ce langage est à la base du langage SQL permet
de mieux comprendre ce que l’on appelle la « philosophie » de ce langage. Il est capital que
ce langage ne leur apparaisse pas comme magique ; il faut éviter qu’ils tapent un peu au
« feeling » une phrase SQL pour voir le résultat produit et éventuellement modifier la phrase
pour s’approcher de ce qui est demandé ;
de faire découvrir aux élèves ce qu’est un langage informatique avec toute sa puissance
mais aussi toutes ses exigences en terme de rigueur. Comme l’on s’adresse à une machine, la
moindre erreur d’orthographe et de syntaxe sera fatale ;
d’utiliser l’outil informatique, en l’occurrence un SGBDR (vraisemblablement Access).
Toutefois, il n’est peut-être pas « payant » de commencer à faire réaliser aux élèves des
requêtes à travers les assistants que proposent tous les SGBDR pour permettre à un utilisateur
non averti de programmer des requêtes en s’affranchissant de la connaissance du langage
SQL. Par contre, il faut passer rapidement sur l’ordinateur, pour qu’ils puissent saisir sur