L’un des apports les plus utiles de la recherche à ce jour est l’utilisation de cellules souches pluripotentes induites
ou technologie SPi. Grâce à cette technologie révolutionnaire, on est capable de reprogrammer les cellules adultes
d’un patient pour qu’elles redeviennent des cellules souches comme celles d’un embryon et puissent être
transformées en cellules thérapeutiques adaptées au patient. Dans un laps de temps relativement court, les
chercheurs ont été capables d’utiliser la technologie SPi pour générer des lignées de motoneurones et de cellules
de soutien, qui sont d’une valeur inestimable pour standardiser les protocoles en laboratoire, décoder les
mécanismes de la SLA, étudier les diverses formes de la maladie ainsi que fabriquer et mettre à l’essai de
nouveaux médicaments.
La recherche sur l’utilisation des cellules souches contre la SLA emprunte diverses avenues, mais seulement
quelques-unes ont donné des résultats assez intéressants pour justifier des essais cliniques de phase 1 et 2, dans
le but de déterminer si les patients peuvent tolérer les cellules souches et les recevoir sans danger. Tous les essais
impliquent de nombreuses difficultés associées à la transplantation : trouver comment s’assurer que les effets
bénéfiques de la greffe sont localisés à l’endroit où ils sont désirables; optimiser le nombre d’injections et l’intervalle
qui les sépare; limiter les rejets dans le cas où les cellules ne proviennent pas du patient; payer le cout élevé des
essais cliniques.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des essais et des vérifications rigoureux, ce qui implique, dans le cas de la SLA, de transplanter des
cellules souches dans des modèles animaux pour essayer d’y rétablir le fonctionnement des motoneurones et pour
déterminer quelles pourraient être les cibles des traitements futurs. Les principaux types de cellules souches
étudiées sont les cellules souches de la moelle épinière de fœtus, les cellules souches de la moelle osseuse
(cellules souches mésenchymateuses), les cellules souches neuronales (provenant des tissus d’un embryon ou
d’un fœtus ou des tissus adultes), les cellules souches provenant du sang de cordon ombilical et les cellules
souches pluripotentes (d’embryon ou induites). Dans la plupart des cas, les travaux n’en sont pas encore au stade
des essais cliniques, mais des expériences réalisées avec des cellules souches de moelle épinière de fœtus et des
cellules souches mésenchymateuses ont donné de bons résultats, ce qui permet d’entreprendre la phase
préliminaire des essais cliniques. En outre, les scientifiques s’efforcent de trouver des moyens de stimuler la
production de cellules souches par l’organisme du patient lui-même, de manière à ce qu’il génère de nouveaux
motoneurones, et des travaux en cours visent à raffiner la méthode pour y arriver avant de l’évaluer dans plusieurs
centres.
Le chemin menant à la découverte d’un traitement pour guérir la SLA est parsemé d’embuches, et il faudra du
temps pour y arriver. Mais la grande masse d’information qui est produite dans les laboratoires du monde entier est
colligée pour faciliter la transition entre la recherche fondamentale et les essais cliniques. Bien qu’il reste beaucoup
de travail à faire, le modèle collaboratif de la recherche scientifique se prête bien au développement de traitements