RESUME
Le Projet de Redressement et de Reforme du Secteur de l’Électricité (PRRSE) au Cap Vert, vise à
améliorer la gouvernance et les performances opérationnelles et financières du secteur de
l’électricité, et d’accroitre la production d’électricité et d’eau pour faire face à la demande. Le
PRRSE s’inscrit dans le cadre de la politique énergétique nationale qu’elle soutient dans ses efforts
pour assurer une provision de services énergétiques susceptible d’améliorer la compétitivité et de
soutenir la croissance élargie.
Le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est élaborée car toute les
activités prévues dans le PRRSE n’ont pas été définitivement et totalement identifiées, et les sites
d’intervention ne sont pas encore localisés de façon précise.
Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est conçu comme étant un mécanisme
de tri pour les impacts environnementaux et sociaux activités du projet. Il devra permettre
d’évaluer, de façon large et prospective, pour chaque composante, les impacts environnementaux et
sociaux des activités futures du projet, et de prévoir une grille d’évaluation des projets ainsi que des
mesures d’atténuation ou de compensation. Le CGES aura une portée régionale, avec un focus
particulier sur les infrastructures et équipements électriques au Cap-Vert.
Le contexte politique et juridique du secteur environnemental et des secteurs d’intervention du
PRRSE est marqué par l’existence de documents de planification stratégiques ainsi que des textes
pertinents au plan législatif et réglementaire. Toutefois, au niveau institutionnel, particulièrement
dans le secteur de l’énergie électrique (DGE, ELECTRA), des limites sont notées en termes de
capacités de gestion environnementale, de coordination et de synergie dans la planification et le
suivi environnemental de la mise en œuvre des projets. Ce contexte restera donc à être renforcé
dans le cadre de la présente étude.
S’agissant des ressources naturelles, du milieu humain et des activités socioéconomiques, le CGES
identifie les potentialités existantes au plan environnemental et social, en termes de ressources en
sol, eau, biodiversité, mais aussi d’environnement urbain aussi bien à PRAIA qu’à MINDELO,.
Elle donne également une analyse régionale de la dégradation de ces ressources naturelles et des
enjeux environnementaux et socioéconomiques dans la zone du projet, notamment en relation avec
le développement des activités du projet.
Pour souligner les problèmes environnementaux et sociaux potentiels qui pourraient découler du
programme PRRSE, le CGES a aussi identifié les impacts positifs et négatifs potentiels des
différentes activités. Les impacts positifs portent sur le développement économique et social des
populations urbaines et rurales ; le soutien et l’amélioration de la compétitivité des unités
industrielles ; l’accès à l’électricité et l’eau potable.
Les effets négatifs liés à la phase d’implantation du chantier et à la construction des centrales
électriques, des postes transformateurs, mais aussi a leur exploitation, concernent : la gestion des
déchets solides et liquides ; les émissions de poussière, de bruit et la pollution sonore générées par
les engins de terrain ; les pressions potentielles sur les ressources naturelles et sur les zones
sensibles ; les conflits potentiels dus à la présence de la main d’œuvre dans la zone du projet ; les
risques de conflits sociaux liés à la terre ; le non respect des usages et coutumes locales; les risques
d’insécurité, de danger et d’accidents professionnels.
En définitive, les impacts positifs du PRRSE l’emportent de loin par rapports aux effets négatifs
attendus. En effet, les activités prévues dans le cadre du PRRSE ne vont pas générer des impacts
négatifs majeurs importants et irréversibles : l’essentiel des impacts potentiels se sont ont moyens à
faibles et pourront être évités ou fortement réduits par l’application de mesures appropriées
d’atténuation.
Le CGES inclut un Plan d’action et une procédure de sélection du PRRSE, qui identifient le cadre
d’orientation des interventions futures en termes de priorités nationales de gestion
environnementale et sociale, en tenant compte des exigences des politiques de sauvegarde de la