INTRODUCTION A LA MECANIQUE DE LA RUPTURE
La caractérisation de l’état des pièces fissurées s’appuie sur la détermination du
taux de restitution d’énergie et des facteurs d’intensité de contraintes, à la base de
nombreux critères en Mécanique de la Rupture : amorçage en fond de fissure,
propagation de défauts, méthodes simplifiées…Ces grandeurs peuvent être calculées
numériquement par la méthode q, qui est une méthode Lagrangienne introduite par
P.DESTUYNDER.
1. Contrainte critique de rupture fragile
Le premier critère de rupture dans le cas d’un matériau élastique fragile a été
établie vers 1930 par un physicien Anglais du nom de Griffith. Il est basé sur
l’utilisation d’un bilan énergétique.
Si le matériau rompt avant d’atteindre la résistance théorique à la rupture, on
peut supposer que cette résistance est atteinte, localement, sur des défauts de
l’éprouvette.
1.1 La relaxation des contraintes autour de la fissure
La fissure traverse entièrement l’éprouvette dans le sens de son épaisseur e. La
zone de relaxation de contrainte autour de la fissure a une forme de demi-ellipse, de
demi-grand axe 2a et de demi-petit axe a. L’énergie élastique libérée est par
conséquent :
1.2 La création de nouvelles surfaces
Soit gs l’énergie libre de surface par unité de surface. L’énergie de surface requise est
alors :
)éprouvettel' de (épaisseur)relaxation de zone la de (surface volume)de itéstockée/un élastique (E
2
2
1
2
12
eaa
E
Ue
crées)sont surfaces (2 )(2
s
sae
U
Considérons donc une éprouvette contenant une
fissure débouchante de longueur a perpendiculaire à l’axe
de traction. Pour que la fissure puisse se propager, il faut
rompre des liaisons atomiques, la première condition à
vérifier est que la contrainte en tête de fissure soit
supérieure à la résistance à la rupture du matériau. Lors de
la propagation d’une fissure, deux phénomènes sont à
prendre en compte : la relaxation des contraintes autour de
la fissure et la création de nouvelles surfaces.