Seconde_Thème 1_L’UNIVERS
chapitre 2_Les spectres lumineux
M.Meyniel 1/2
LA LUMIERE : MESSAGERE DES ETOILES
Malgré la distance « infiniment grande », l’astrophysicien est capable d’évaluer la température de surface
d’après la radiation émise avec le plus d’intensité, identifier les entités chimiques présentes dans son atmosphère.
Document 1 : Structure des étoiles
Une étoile, telle que le Soleil, peut être considérée comme une boule
de gaz sous haute pression, dont la température varie de plusieurs centaines
de millions de degrés au centre à quelques milliers de degrés en surface. Les
étoiles émettent un spectre continu produit par les régions internes qui sont
très chaudes ; ce rayonnement traverse ensuite la chromosphère, constituée
de gaz sous basse pression, qui joue un rôle absorbant.
Document 2 : Profil spectral du Soleil
Le profil spectral représente l’intensité relative
d’émission des radiations lumineuses en fonction de
leur longueur d’onde.
Plus l’intensité relative est grande,
plus la radiation correspondante est émise fortement.
Document 3 : Des outils pour l’étude des étoiles
L’astrophysicien peut ainsi : - évaluer la température de surface d’après la radiation émise avec le plus d’intensité,
- identifier les entités chimiques présentes dans son atmosphère.
Voir l’animation : http://www.cea.fr/jeunes/mediatheque/animations-flash/physique-chimie/spectres-et-composition-chimique-du-soleil
Document 4 : Température d’une étoile
Avec un spectroscope de qualité moyenne, le spectre d’émission d’une étoile apparaît continu. Il est donc
difficile pour l’astrophysicien d’analyser ce spectre, puisqu’il ne peut distinguer les raies d’absorption caractéristiques
qu’il peut contenir. Cependant, la longueur d’onde pour laquelle on décèle un maximum d’énergie lumineuse
rayonnée lui permet d’en déduire la température de surface de l’étoile
Soit TS la température de la surface stellaire ; on classe habituellement les étoiles d’après ce critère :
TS 1 000 °C : étoiles dites froides (elles sont quasiment invisibles) TS 2 500 °C : étoiles rouges
TS 6 000 °C : étoiles jaunes TS 10 000 °C : étoiles blanches
25 000 °C TS 30 000 °C : étoiles bleues
Document 5 : Le spectre de Fraunhofer
En 1666, Isaac Newton interprète la lumière du Soleil comme la superposition de radiations lumineuses de couleurs
différentes. Un siècle et demi plus tard, les astronomes découvrent que la lumière solaire est en fait bien plus complexe comme
l’explique le texte ci-dessous :
« C’est vers 1802 que la savant anglais W. Wollaston, améliorant le dispositif utilisé par Newton, remarque la
présence de quelques lignes sombres dans le spectre de la lumière solaire. En 1814, Joseph von Fraunhofer met au
point un spectroscope très précis et observe cette fois des dizaines de raies sombres dans le spectre solaire. Un an
plus tard, il a mesuré les longueurs d’ondes de plus de 300 raies ! C’est en hommage à cet exploit que son nom est
depuis associé au spectre du Soleil. Fraunhofer ne connaît pas l’origine chimique de ces raies et commence par
désigner les raies principales par des lettres majuscules A, B, C, etc. En quelques décennies, les physiciens établissent,
par des expériences en laboratoire, le lien entre certaines raies et la présence d’atomes particuliers dans le Soleil : par
exemple, les raies de longueurs d’onde 656,3 nm et 486,1 nm sont associés à l’hydrogène tandis qu’une paire de raies
très resserrées, dans le jaune vers 589 nm, est attribuée au sodium. Les raies situées à 526,9 nm et 430,8 nm sont
dues au fer sous forme d’atome isolé, et la raie à 396,8 nm est due à l’ion Ca+.
Le Soleil est une boule de gaz de 7.105 km de rayon. L’intérieur de cette boule est une véritable fournaise :
l’ordre de grandeur de la température qui y règne est 106 °C. En surface, la température tombe à environ …………………
= surface de l’étoile
(quelques milliers de °C)
centre de l’étoile
(quelques millions de °C)
= atmosphère de l’étoile
(gaz à basse pression)