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Titre : L’islam réussira-t-il à vaincre l’islamisme ?
Il ne sert à rien de relativiser les choses. Les réalités sur le terrain le démontrent tous les jours et le phénomène ne se
limite plus à un seul pays ou à des zones de non-droit, il englobe les régions du Moyen-Orient, de la péninsule
arabique et de l’Afrique, et se manifeste même en Europe où les réactions autant des pouvoirs publics que des
populations frisent parfois la paranoïa.
C’est évidemment de l’islamisme dont il est question, d’un fondamentalisme qui a le vent en poupe et qui a
enfourché le cheval du Printemps arabe pour se faire une place essentielle au soleil, dans la fournaise des
bouleversements en cours.
Loin du continent africain où l’extrémisme se traduit par des rapts et des attentats terroristes, comme en Somalie, au
Nigeria ou au Mali, c’est dans les pays arabes que l’islamisme s’est en quelque sorte institutionnalisé, participant aux
mouvements de foules, noyautant les rébellions et prenant le pouvoir en toute démocratie, comme en Tunisie et en
Egypte, avant que les militaires, dans ce dernier pays, ne stoppent les aiguilles de l’horloge...
Mais c’est, bien sûr, la Syrie, en sus de l’Irak, qui témoigne, le plus, de la montée en puissance de l’islamisme
jihadiste, celui qui terrorise l’Occident mais qui, paradoxalement, contribue le plus efficacement à la chute du régime
de Bachar el-Assad, bête noire de ce même Occident.
Les combats des dernières semaines, les avancées réalisées par les rebelles dans la région d’Alep et même dans le fief
des alaouites dans la province de Lattaquié ont démontré, sans l’ombre d’un doute, que ce sont les extrémistes proches
d’el-Qaëda qui ont fait la différence et permis à l’insurrection de reprendre l’initiative et de marquer des points. Malgré
les divergences et les heurts armés, qui opposent l’Armée syrienne libre aux « fous de Dieu », la rébellion ne peut plus,
aujourd’hui, se passer de l’aide des jihadistes qui vont vers la mort comme pour une fête dont l’aboutissement est le
paradis promis et rêvé...
Organisation de l’Etat islamique en Irak et au Levant, Front d’al-Nosra, combattants venus d’Afghanistan, de
Tchétchénie ou du Pakistan, c’est toute l’internationale jihadiste qui s’est donné le mot : vaincre ou mourir en Syrie.
L’irruption du Hezbollah chiite dans les combats aux côtés des forces du régime honni ne fait qu’envenimer la
situation, attisant les haines confessionnelles et le fanatisme religieux, le Hezb lui-même, ne l’oublions pas, obéissant à
une autorité qui est par essence théocratique.
Pour de multiples raisons, autant politiques que sociales et culturelles, il est incontestable que le monde musulman,
arabe plus particulièrement, est agité par des courants islamistes de plus en plus actifs qui font leur terreau dans les
milieux défavorisés. Et c’est tout naturellement que les Frères musulmans et affiliés se sont projetés sur le devant de
la scène, prenant le pouvoir dans les pays du Printemps arabe avec le plein soutien de populations pour qui la charia
reste la référence absolue.
Les derniers développements en Egypte et en Tunisie démontrent, pourtant, que les sociétés arabes ne sont pas prêtes à
accorder un blanc-seing aveugle aux régimes qu’ils ont plébiscités et que ferveur religieuse ne signifie nullement
cautionnement d’abus et d’atteintes aux droits fondamentaux.
L’évolution de la situation en Syrie, où l’insurrection de la première heure tente de se libérer progressivement de la