par la contrainte, loin de chez eux, contre 51 millions l’an dernier. Ces
chiffres impressionnants représentent des dizaines de millions de
femmes comme Marie, d’hommes comme Joseph et d’enfants comme
l’Enfant Jésus. Les raisons de ces déplacements sont multiples, et
terribles en soi : guerre, injustice, persécution, maladie et autres
catastrophes naturelles, souvent conséquences du réchauffement
climatique – telles sont quelques-unes des raisons de cette détresse à
l’échelle du monde et de tant de souffrances humaines.
Nous avons beaucoup à offrir les uns aux autres, notamment les qualités
de dignité, de compassion, d’espoir et d’amour. Ceci est un moment
critique dans la vie des Églises et des sociétés, sur tous les continents.
Nous voulons nous souvenir de l’enseignement donné plus tard par notre
Maître : «En vérité, je vous le déclare, chaque fois que vous l’avez fait à
l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez
fait.» Fin de citation
Et c’est pauvre, nous dit Luc, que le Christ est venu au monde couché
dans une mangeoire, au milieu des animaux d’une étable de Bethléem...
Savons-nous ce que c’est que d’être pauvre, quand l’âme d’une
personne est aussi vide que la main d’un mendiant au bord de la route !
A ces personnes de la pauvreté, le Christ dira : « Heureux, vous qui êtes
pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous ! Heureux, vous qui avez
faim maintenant, car vous aurez de la nourriture en abondance ! »
Ainsi, à toutes celles et ceux qui ont connu les ténèbres, le froid,
l’exclusion et la pauvreté Dieu promet : « Heureux, vous qui pleurez
maintenant, vous rirez ; vous qui êtes plongés dans la tristesse, heureux
êtes-vous, car vous ressemblez à la vie de l’enfant de Bethléem ! »
Certes, cet enfant n’a été qu’un enfant de trop - itinérant, gênant,
embarrassant. Mais cet enfant était, est et restera pour toujours
l’espérance du monde. Plus tard, quand il sera adulte, il restera toujours
de trop pour des êtres humains installés dans leur superflu. Il apparaîtra
absolument inconfortable à ceux si confortablement établis dans leurs
titres et leurs positions sociales. Il paraîtra immoral aux moralistes et
transgresseur de lois aux légalistes. Et vous savez : de ce point de vue le