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Alors, ça devient évident pour moi d’aller me confesser, c’est à dire, demander pardon et me
réconcilier avec mon ami !
Et il ne faut pas tarder.
Une expérience m’a édifiée, et son souvenir m’enseigne encore.
J’avais beaucoup aidé le fils d’un ami. Mais en retour, il ne m’a pas rendu ce que je
lui avais prêté, ou en mauvais état, et était parti « en dette », sans un merci. Je ne
lui avais pas pardonné, mais l’avais oublié. Jusqu’au jour où j’appris son décès brutal
dans un accident de plongé. Son corps ne fut jamais retrouvé. Il avait 25 ans.
Rancœur, il n’y avait plus dans mon cœur, mais par contre, une grande tristesse, le
regret de s’être quittés sans s’être réconciliés. Parce que je crois en la vie éternelle,
à la communion malgré la disparition d’ici, je lui ai dit que je lui pardonnais, et lui ai
demandé pardon. Et la paix est revenue, comme si l’amitié était sauvée, au-delà de
la mort. Du coup, le contact qui avait été rompu avec ses parents est aussi renoué.
Et pour moi, la douleur de sa disparition est comme passée, comme si le contact
était toujours là. Je pense que nous avons besoin de pardonner et de recevoir le
pardon pour pouvoir continuer à vivre, à aimer.
3- Qu’est ce que la confession ?
Pour moi, la confession, c’est demander pardon à Jésus, Dieu fait homme, de l’avoir blessé,
attristé, oublié, …
Je prie aussi l’Esprit Saint, et Marie, de me montrer ce que j’ai fait, ou pas fait, dit ou pas dit,
regardé ou pas regardé, pensé,… qui a peiné Jésus.
Parfois aussi, alors que je n’ai rien demandé, l’Esprit Saint, de lui-même, vient me le dire, et c’est
alors un besoin subit d’aller demander pardon.
Et le prêtre ?
Oui, il est l’intermédiaire, corporellement visible, mais en fait, il agit par grâce en personne du
Christ, et c’est Lui qui donne le sacrement de réconciliation, c’est à dire, la réponse , le pardon de
Dieu.
Je Lui demande pardon. Première étape.
Dieu me pardonne.
Dieu me pardonne parce qu’Il m’aime. Il m’aime avec toutes mes imperfections. Imperfections
qui, quand à moi, paraissent gigantesques, insurmontables et inguérissables, sont pour Lui «une
goutte d’eau dans un brasier ardent » (Ste Thérèse), le brasier de son immense amour.
Un jour, j’ai vraiment compris et expérimenté, qu’à Lui, je pouvais tout dire.
Pas à une amie, même la meilleure, qui pourtant est sœur consacrée, et en qui j’ai toute
confiance, même pas à mes parents.
J’ai senti que Lui, m’aime et m’aimera toujours. Il me trouve belle même quand j’ai tellement
honte de moi-même.
Lui seul est capable de tout pardonner.
C’est pourquoi aussi, quand nous n’arrivons pas à pardonner quelque chose à quelqu’un, nous
pouvons aussi le prier de pardonner Lui en nous.
La confession est donc aussi et surtout un acte de foi. La foi que Dieu est mon père et m’aime.
Comme dans la parabole du fils prodigue (Luc 15. 11-31). Notre Père est si heureux quand nous
revenons vers Lui, qu’il pardonne et nous invite à la fête, au festin.