
Avant-propos
Les petites entreprises contribuent très largement à la croissance économique; elles ont une plus
grande flexibilité et jouent un rôle important au niveau de l’emploi et de l’économie locale. Elles
emploient plus de 80 millions de personnes, ce qui représente plus de 66% de l’ensemble des
emplois du secteur privé dans l’Union européenne – une proportion qui ne fait que croître.
C’est pourquoi les Etats membres de l’Union avaient promis, dans le cadre de la Stratégie de
Lisbonne et de la Charte européenne des Petites Entreprises, de mettre les PME en général, et les
petites et micro-entreprises en particulier, au cœur du processus décisionnel d’élaboration des
politiques, mais la réalité continue de démontrer le contraire. Malgré le rôle crucial de l’Artisanat
et des PME dans l’économie européenne, le processus décisionnel est encore trop largement
centré sur les grandes entreprises. Or, c’est tout simplement une erreur de consacrer des décisions
aux besoins de quelques grandes entreprises et d’autoriser – parfois – des exemptions qui
s’appliquent à 99,8% des entreprises, proportion que représentent les PME. Si l’Europe veut
résoudre ses problèmes économiques, elle doit revoir sa façon de penser. "Penser d’abord à petite
échelle" doit devenir le principe de base que les institutions européennes doivent respecter.
Seule une économie européenne forte et performante grâce à des PME innovantes permettra
de réaliser les objectifs communs définis par la Stratégie de Lisbonne. Tous les décideurs
européens doivent se rendre compte que les objectifs sociaux et environnementaux ne peuvent
devenir réalité que si une économie forte fournit les ressources nécessaires à la réalisation de
normes élevées dans ces domaines. L’UEAPME, qui représente plus de 11 millions de
l’artisanat et des PME dans l’Union européenne élargie, lance par conséquent un appel
pressant à tous les membres du prochain Parlement Européen pour qu’ils acceptent cette
interdépendance et se montrent plus sensibles aux besoins des PME européennes.
En outre, l’UEAPME estime qu’une une meilleure cohérence entre les politiques des
différentes institutions de l’UE est nécessaire, ce qui requiert notamment une évaluation
d’impact structurée pendant toute la durée du processus décisionnel. Les besoins des PME
doivent être systématiquement pris en compte dans ce processus, au moyen d’auditions
auxquelles participeraient les organisations représentatives sur toutes les questions
importantes et ce grâce à un processus plus transparent et plus ouvert. Il faut mettre en place
un mécanisme qui permette aux PME de faire entendre leur voix.
Le prochain Parlement européen doit trouver le moyen de prendre en compte les problèmes des
petites entreprises et d’impliquer les organisations représentatives des PME à ce processus. Dans
le Mémorandum de l’UEAPME sur la politique PME en vue des élections au Parlement
européen, les PME en Europe exposent leurs attentes aux nouveaux membres du Parlement
européen. Ce Mémorandum doit servir de référence pour démontrer si un candidat ou un parti qui
se présente aux élections, est un défenseur ou non des besoins des PME. Nous invitons tous les
citoyens d’Europe à participer aux élections européennes et à voter en faveur d’un meilleur
environnement économique qui permette un développement durable pour les Petites et Moyennes
Entreprises.
Secrétaire Général de l’UEAPME