informations, perception de la pollution de l`air et actions préventives

Air Pur N° 73 - Deuxième semestre 2007 - 5
Christophe CASTANO 1et Gabriel MOSER 2
INFORMATIONS,
PERCEPTION DE LA
POLLUTION DE L’AIR ET
ACTIONS PRÉVENTIVES :
LES RAISONS DE DISCOR-
DANCES MULTIPLES
PERCEPTION
nostics opérés par les experts. En effet, l'informa-
tion en matière de pollution atmosphérique ren-
contre des difficultés car la pollution de l'air est
multiforme, difficilement détectable, et les effets
sur la santé comportent de nombreuses incertitu-
des spatio-temporelles. Ces discordances peu-
vent avoir des conséquences dommageables, à la
fois sur les comportements adoptés ou non par
les personnes exposées, ce qui peut perturber
leur qualité de vie et leur santé, mais aussi sur la
confiance mutuelle entre le public et les acteurs
de la prévention. Dans ces conditions, comment
rendre l'information plus compréhensible et utili-
sable ?
Cet article vise à donner des éléments de com-
préhension de ces discordances en se centrant
préférentiellement sur le point de vue du public.
Ce faisant, il y a lieu de distinguer la capacité de
l'individu à traiter l'information et à apprécier son
exposition à la pollution de l'air d'une part, et sa
perception de l'opportunité et de la capacité à
réagir à ces informations et ses réactions ou non
réactions, d'autre part.
RÉSUMÉ
On constate couramment dans le public comme
chez les acteurs de la prévention de la pollution de
l'air des surestimations ou des sous-estimations de
nuisances et de risques liés à l'exposition, comparés
aux diagnostics des experts. Ces discordances peu-
vent avoir des conséquences dommageables sur la
qualité de vie et la santé des personnes. Elles peu-
vent aussi altérer la confiance mutuelle entre le
public et les acteurs de la prévention. Cet article
vise à donner des éléments de compréhension de
ces discordances en se centrant préférentiellement
sur le point de vue du public. Trois critères d'ex-
pression de la gêne et de la perception du risque
sont présentés : l'exposition perçue, la capacité
perçue de contrôle et la relation au cadre de vie.
INTRODUCTION
On constate couramment dans le public comme
chez les acteurs de la prévention (pouvoirs
publics, agences, associations, etc.) des suresti-
mations ou des sous-estimations de nuisances et
de risques sur l'exposition, par rapport aux diag-
1 Chargé d’études à
l’APPA Comité Nord-
Pas de Calais,
2 Professeur de
Psychologie
Environnementale,
Laboratoire
de Psychologie
Environnementale,
CNRS,
Université Paris 5.
gabriel.moser
@univ-paris5.fr
6- Air Pur N° 73 - Deuxième semestre 2007
I - DES DISCORDANCES ENTRE
L'INFORMATION SUR L'EXPOSI-
TION ET LA PERCEPTION DU
PUBLIC
Il existe deux cas particulièrement emblématiques
de discordance. Dans le premier cas, les acteurs
de la prévention alertent les populations sur leur
exposition à des conditions environnementales
nocives sans que toutefois ces dernières n'estiment
la situation comme préoccupante, ni qu'elles met-
tent en pratique les comportements de protection
adéquats préconisés. Dans le second cas, les
populations estiment subir des nuisances dange-
reuses et intolérables alors que les mesures de pol-
lution effectuées n'indiquent pas d'exposition à de
telles conditions nocives. Autrement dit, la mesu-
re de l'exposition ne coïncide pas toujours avec la
gêne ou le risque perçu par les populations. On
peut résumer schématiquement ces différents cas
à travers la figure suivante :
Figure 1 : Relation entre l’exposition
et l’expression de la gêne et/ou le risque
perçu (adaptée de Moser, 2007)
Alors que dans les cas 1a et 2b, la gêne ressentie et
le risque perçu rejoignent les mesures effectuées,
c'est-à-dire le degré de pollution constaté, les deux
autres cas de figure (1b et 2a) font apparaître des
discordances que les acteurs de la prévention doi-
vent non seulement clairement identifier, mais
aussi auxquelles ils doivent tenter de proposer des
solutions pour y remédier.
Quelles sont les difficultés rencontrées pour infor-
mer la population sur son niveau d'exposition, sur
les causes et les effets de cette exposition, et sur les
moyens à mettre en œuvre pour réagir ? Tenter de
répondre à ces questions nécessiterait de multiples
éclairages que l'on ne peut exposer ici de façon
exhaustive. Il faut d'une part analyser pourquoi et
comment les acteurs de la prévention construisent
des outils de mesure et de communication sur l'ex-
position. Il faut d'autre part considérer les raisons
qui amènent les individus à exprimer ou non une
gêne et à déterminer le degré de risque associé à
l'exposition. C'est ce deuxième aspect que nous
allons aborder à présent.
II - LES CRITÈRES D’EXPRESSION
DE LA GÊNE ET DE LA
PERCEPTION DU RISQUE
Nous présentons ici trois critères interdépen-
dants qui ont une incidence plus ou moins
importante sur l'expression de la gêne et/ou la
perception du risque.
1 - La perception de l’exposition à des
conditions environnementales nocives
Il est difficile pour les individus de connaître leur
niveau d'exposition à la pollution de l'air. Selon
une enquête récente réalisée auprès de 1504
Français représentatifs de la région parisienne,
de la région Nord-Pas de Calais et de la com-
munauté urbaine d'Angers, environ 88% décla-
rent ne pas connaître le niveau de la pollution
de l'air là où ils habitent (Charles et al., 2007).
Mais près d'une personne sur deux a déjà cons-
taté des effets de la pollution de l'air sur sa santé
ou celle de ses proches. Et 80% des personnes
interrogées estiment que la pollution constitue
un facteur de stress, qu'elles habitent en milieu
rural ou urbain (Moser et al., 2006).
Quels liens les individus établissent-ils entre l'ex-
position et les effets sur la santé ? Ils peuvent
d'une part déduire leur niveau d'exposition à
partir des manifestations physiques ou des
risques perçus. Ils peuvent aussi déduire l'exis-
tence d'effets sur la santé à partir de leur expo-
sition perçue. Ces deux modes de pensée peu-
vent parfois s'exprimer conjointement dans cer-
taines plaintes des individus. C'est notamment le
cas du syndrome psychogène (voir section 3 sur
le syndrome du bâtiment malsain).
Ces estimations peuvent se révéler en décalage
avec les avis des experts qui ne mesurent en
routine que la pollution de l'air extérieur, alors
que chaque individu passe 80% de son temps
environ chez lui. Par ailleurs, la gêne ou le
risque que représente la pollution de l'air peu-
vent être surévalués ou sous évalués en fonction
de l'importance que l'on accorde à la visibilité
des effets ou au contraire à leur invisibilité. Les
confusions observées s'expliquent par la multi-
plicité des causes et des effets liés aux condi-
tions d'exposition. Ainsi, un effet de la pollution
peut se rapporter à des causes multiples agissant
conjointement ou indépendamment l'une de
l'autre. De même, une même cause peut entraî-
ner de multiples effets, plus ou moins nocifs, et
agissants à différentes échelles spatio-temporel-
les.
2 - La capacité perçue de contrôle
Pour différentes pollutions comme celle de l'air,
l'expression de la gêne et/ou la perception du
risque est modulée par la perception de la capa-
cité à lui faire face. Si une capacité perçue éle-
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vée peut parfois entraîner une diminution de la
gêne et/ou du risque perçu, une incapacité per-
çue peut entraîner des effets divers et opposés.
Ainsi, selon les contextes et les individus, elle
intensifie l'impression de danger (par exemple
concernant les risques perçus d'un accident
industriel). Ces craintes peuvent alors entraîner
un stress additionnel perturbant la qualité de vie
des individus. Elle peut aussi au contraire entraî-
ner sur le long terme une minimisation, un oubli
ou un déni du risque et/ou de la nuisance. Il peut
ainsi s'agir d'un processus de réduction de la dis-
sonance cognitive, consistant à minimiser l'in-
confort dû à l'exposition atmosphérique, et à
revaloriser le confort procuré par d'autres aspects
environnementaux.
Par ailleurs, les nouveaux risques atmosphériques
placent le public comme les acteurs en face d'un
dilemme : agir dans l'incertitude ou ne rien faire,
car le temps de la mesure ne correspond pas au
temps de l'action. En effet, il existe des menaces
dont on ne peut clairement identifier les effets
éventuels que rétrospectivement. Face à des
risques mal connus, l'expérience ne peut aider à
anticiper tous les effets d'une décision, qui de
surcroît peuvent s'avérer irréversibles. Dans un
schéma inhabituel, l'action précède et détermine
la connaissance (Charles, 2007). C'est dans ce
contexte que se pose la pertinence du principe
de précaution face à ces risques atmosphériques
(nanoparticules, champs électromagnétiques,
dissémination des OGM...). Comment décider
d'agir si l'on ne peut s'appuyer sur des mesures
claires et instantanées ? L'incertitude des effets
place souvent le public comme les acteurs en
face d'un choix délicat : agir au risque de s'expo-
ser à des effets irréversibles, ou ne rien faire au
risque de se passer d'effets potentiellement béné-
fiques pour la qualité de vie.
3 - La place de la pollution de l’air dans
le cadre de vie
De nombreuses études ont montré que l'expres-
sion de la gêne et/ou la perception d'un risque
dans un environnement familier dépend de la
satisfaction que l'on éprouve à évoluer dans cet
environnement. Par exemple, un individu insatis-
fait de son cadre résidentiel peut exprimer cette
insatisfaction à travers une nuisance, surtout si
celle-ci est reconnue socialement et dont l'origine
est une source hautement probable (la pollution
en provenance d'une usine ou d'une voie à gran-
de circulation). On peut identifier ainsi une expli-
cation au cas 2a de la figure 1. A l'inverse, le cas
où l'individu est exposé à une pollution atmosphé-
rique, sans qu'il n'exprime de gêne conséquente
(cas 1b) peut s'expliquer par trois différents cas de
figure : soit par un défaut de perception de la part
du sujet exposé (il n'identifie pas de pollution), soit
par un phénomène d'adaptation à la pollution,
soit par un dénie dans le cas d'une satisfaction
résidentielle élevée, ceci dans un souci de
congruence cognitive. L'exposition à la nuisance
et/ou au risque est alors, dans l'esprit de l'indivi-
du, compensée par d'autres aspects positifs com-
posant l'environnement de résidence (Moser,
2007).
Le rôle de la satisfaction par rapport à son lieu de
vie prend parfois une importance capitale pour
comprendre des situations ambiguës dans lesquel-
les des individus se plaignent de symptômes
somatiques alors qu'aucune preuve scientifique
formelle n'est établie. Un exemple est donné à la
section suivante. Mais précisons que parfois des
doutes subsistent dans certaines situations, notam-
ment au regard d'événements passés où ni le
public, ni surtout les autorités compétentes, n'ont
reconnus suffisamment tôt les effets néfastes de
l'exposition à certaines conditions environnemen-
tales (l'affaire de l'amiante, le nuage de
Tchernobyl...).
III - LE SYNDROME
DU BÂTIMENT MALSAIN
Il existe des cas où des personnes évoluant dans
un même bâtiment souffrent de symptômes
somatiques (manifestations allergiques, maux de
tête ou de ventre, nausées, etc.) qu'ils attribuent
à une mauvaise qualité de l'air, alors que les
experts ne peuvent détecter avec certitude une
relation avec la qualité de l'air ambiant. Dans
certains cas, de possibles facteurs entraînant des
effets sur la santé (ventilation défectueuse par
exemple) sont isolés, sans que toutefois des seuils
de dangerosité soient atteints. Les épisodes ont
lieu le plus souvent en milieu scolaire ou profes-
sionnel et peuvent toucher de quelques indivi-
dus à plusieurs centaines. On parle à ce sujet de
syndrome psychogène collectif ou d'épidémie de
malaises d'étiologie non expliquée (pour une
définition et des exemples, voir bulletin épidé-
miologique de l'InVS, 2007). Les populations et
lieux concernés étant très diversifiés, il est diffici-
le d'identifier des caractéristiques communes aux
populations touchées. On remarque toutefois
que les femmes sont plus souvent concernées
que les hommes (Jones, 2000; Vandentorren et
al., 2007).
1 - La relation au cadre de vie
Ces manifestations psychosomatiques illustrent
les difficultés à prendre en compte les craintes
des individus et à apporter des réponses satisfai-
santes. En milieu professionnel, "il n'est pas rare
de retrouver des situations de conflits sociaux
sous-jacents, des mauvaises conditions de travail,
des rapports hiérarchiques problématiques ou
des situations de management défectueux"
(Vandentorren et al., op. cit.). On retrouve alors
l'explication donnée plus haut au cas 2a : les per-
sonnes insatisfaites de leur cadre de travail expri-
ment cette insatisfaction à travers une nuisance
liée à la pollution de l'air.
2 - Une dynamique collective
Une autre difficulté dans la gestion de ces situa-
tions concerne le caractère dynamique de ce
syndrome. Le nombre d'individus se plaignant de
symptômes peut augmenter ou diminuer très
rapidement, en fonction notamment des infor-
mations circulant dans le bâtiment et de l'impor-
tance que l'on accorde aux personnes les diffu-
sant. On est ici en face d'un phénomène de
contagion de groupe similaire à celui à l'œuvre
dans les rumeurs, et qui remplit des fonctions
bien connues : renforcer la cohésion à l'intérieur
du groupe, renforcer le sentiment d'appartenan-
ce des membres à ce groupe, donner des expli-
cations aux aspects inconnus de l'environnement
qui les entoure, et enfin renforcer le contrôle sur
cet environnement.
Lors de certains épisodes, le simple fait de pren-
dre des mesures dans le bâtiment peut légitimer
et renforcer la conviction d'un lien entre l'exposi-
tion et les manifestations somatiques observées.
Cela peut alors aussi multiplier le nombre de per-
sonnes se plaignant de symptômes. La gestion de
ce type de situation nécessite donc des compé-
tences managériales. Certaines directions sont
tentées d'évacuer les préoccupations des
employés afin de ne pas amplifier la crise.
Toutefois, pendant ou en dehors des moments
de crise, la prise en compte de l'environnement
de travail, notamment par des interventions sur
le bâtiment, entraîne le plus souvent des effets
bénéfiques, tant au niveau du bien-être des
employés que de leur efficacité au travail,
comme l'a montré E. Mayo dans ses recherches
(Mousli, 2007). Dans bien des cas, il est donc
préférable de surveiller de manière préventive et
régulière plutôt que d'attendre l'apparition de
telles crises qui peuvent entraîner de lourdes
conséquences sur le fonctionnement des établis-
sements.
IV - PERSPECTIVES
1 - Renforcer la confiance
Qu'il s'agisse de la qualité de l'air ou d'autres
aspects environnementaux, une donnée centrale
en jeu est la confiance mutuelle entre le public et
les acteurs de la prévention, et au premier rang
les pouvoirs publics. De nombreuses études indi-
quent un important déficit de confiance envers
les autorités publiques (enquête AFSSET, 2006,
par exemple). Il est intéressant de noter à ce pro-
pos, que le public accorde moins de confiance
aux autorités nationales et européennes qu'à cel-
les plus locales.
Une manière d'aborder la question de la confian-
ce mutuelle consiste à s'interroger sur notre
modèle de gouvernance, et sur le rôle des pou-
voirs publics dans la gestion de la qualité de l'air.
Il s'agit notamment de remédier au fait que les
pouvoirs publics ne sont pas perçus comme
exemplaires, qu'ils sont souvent considérés
comme illégitimes car ne représentant pas l'inté-
rêt général mais plutôt leurs intérêts particuliers.
Se pose aussi la question des séquences d'inter-
vention des pouvoirs publics. Bien souvent, c'est
lors des crises médiatisées que l'action des pou-
voirs publics devient visible. Ces crises permet-
tent parfois de restaurer leur légitimité auprès du
public, mais elles peuvent aussi au contraire
détruire en quelques instants le long travail de
confiance instauré sur la durée. Pour prévenir les
crises, certaines voix appellent les pouvoirs
publics à partager davantage les prises de déci-
sions, notamment en instaurant de nouveaux
dispositifs de concertation : forums hybrides,
conférences citoyennes, etc. (voir par exemple
Callon et al., 2001). Ces dispositifs ont pour
objectif d'intégrer les citoyens comme des
acteurs à part entière de la prévention, en leur
faisant tenir leur rôle d'"usager expert". Ils visent
ainsi à faciliter l'acceptation des décisions par
l'ensemble des acteurs, et à permettre d'assumer
plus collectivement les risques associés à ces
décisions. Par ailleurs, ces dispositifs sont une
réponse directe au fait que les instances locales
proches du public, ont un crédit de confiance
plus important.
2 - Diversifier et relativiser les indicateurs
Afin d'optimiser les effets informatifs et les incita-
tions comportementales, d'étendre la crédibilité
et d'augmenter ainsi la capacité opérationnelle
des indicateurs de la qualité de l'air, il nous sem-
ble qu'il faille diversifier et relativiser ces der-
niers.
Pour informer le public sur les actions collectives,
il pourrait être utile de mettre en avant des indi-
cateurs de degré d'avancement d'objectifs à
atteindre pour réduire la pollution atmosphé-
rique. Il serait ainsi possible de mieux faire com-
prendre les liens complexes entre la connaissan-
ce et l'action en matière de gestion de la qualité
de l'air. Cela nécessiterait alors d'analyser la per-
tinence, l'efficacité et la visibilité des objectifs
fixés par les autorités locales dans le cadre des
nombreux dispositifs publics de prévention de la
pollution de l'air (Plan de Protection de
l'Atmosphère, Plan Régional de la Qualité de
l'Air, Plan de Déplacements Urbains, Plan Climat,
Agenda 21, etc).
Par ailleurs, il pourrait être utile non seulement
de compléter les indicateurs sur la qualité de l'air
extérieur par un indicateur de la qualité de l'air
intérieur, mais également par d'autres indicateurs
environnementaux pertinents sur un territoire
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donné, relatifs notamment à l'espace public, aux
transports, ou bien encore relatifs aux lieux de
travail (niveau sonore, accidentologie…). Cela
aiderait à ce que les individus soient plus à
même de comprendre la place de la pollution de
l'air dans leur cadre de vie, et de saisir les enjeux
de leurs expositions aux conditions environne-
mentales et sociales sur un territoire donné.
Par ailleurs, la mise au point, dans le cadre des
exigences du développement durable, d'indica-
teurs prenant en compte des aspects plus sub-
jectifs tels que le confort perçu, les inégalités
environnementales ressenties ou plus générale-
ment la perception de la qualité de vie, permet-
traient d'intégrer l'exposition aux nuisances envi-
ronnementales et les effets conjugués de leur
exposition. Ainsi les propositions d'indicateurs
de développement durable de l'IFEN (2001)
intègrent-elles les préférences et insatisfactions
déclarées.
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