1 1 TSIG CONTROLE D’ECONOMIE ET DE DROIT Vendredi 12 décembre 2008 Travail méthodologique à partir d’une documentation juridique et économique. ANALYSE D’UNE DOCUMENTATION ECONOMIQUE (EXTRAIT SUJET BTS 2008) À partir de l’annexe 1 à 2, et de vos connaissances : 1. Présentez la situation du e-commerce 2. Analysez le comportement du consommateur en ligne. ANALYSE D'UNE SITUATION JURIDIQUE (EXTRAIT SUJET BTS 2007) À partir des annexes 2, 3 et de vos connaissances : 1. Analysez l'arrêt de la Cour de cassation. 2. Donnez et expliquez les deux conditions pour qu'un courrier électronique soit admis comme preuve au même titre qu'un contrat de travail sous forme papier. 3. Selon quel principe l'employeur devait-il se référer à la convention collective pour rédiger le contrat de travail ? 2 Annexe 1 14/05/08 - Baromètre e-commerce iCE - 1er trimestre 2008 Selon le bilan trimestriel de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes sur internet ont progressé de 30%, en France, au cours des trois premiers mois de l’année. Les ventes sur internet progressent de 30% au cours du premier trimestre Selon le bilan trimestriel de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes sur internet ont progressé de 30%, en France, au cours des trois premiers mois de l’année. Ce bilan, publié aujourd’hui par la Fevad, a été réalisé à partir des données recueillies auprès des sites « leaders » et des plateformes de paiement opérant pour le compte de près de 40 000 sites marchands (cf. ci-dessous la liste des plateformes). Un chiffre d’affaires qui progresse plus vite que le nombre de transactions Au cours du trimestre, le chiffre d’affaires de l’ensemble des sites marchands a progressé de 30% par rapport au même trimestre de 2007. Au total, le montant des ventes en ligne peut être estimé à 4,9 milliards d’€ sur la période. Dans un contexte de ralentissement général de la consommation, la croissance des ventes en ligne reste soutenue, malgré un fléchissement observé par rapport à 2007 (+35%). Le maintien de la croissance s’explique par l’arrivée de nouveaux clients : + 3,1 millions d’acheteurs sur un an, et le niveau de confiance qui continue de progresser : 62,4% des internautes ont confiance dans l’achat en ligne (60,8% au T1 2007). A noter qu’au cours du trimestre, le chiffre d’affaires a progressé plus vite que le nombre de transactions. Le montant moyen par transaction s’affiche en hausse à 94€ contre 91€ il y a un an. Des sites leaders en hausse de 20% Sur les trois premiers mois de l’année, l’indice iCE 30, destiné à mesurer la croissance des sites leaders du e-commerce, a augmenté de 20% par rapport au 1er trimestre 2007. Les sites de ventes aux particuliers (hors tourisme) enregistrent une croissance de 16% sur un an. Les ventes en ligne de produits mode et textile s’affichent en hausse de 18%, tandis que les produits techniques progressent de 13%. S’agissant du e-tourisme, les agences de voyage en ligne maintiennent le cap. Leur chiffre d’affaires augmente de 25% au cours du trimestre. Une tendance conforme à celle observée l’an dernier. Enfin, les sites de ventes aux professionnels enregistrent, à nouveau, la plus forte croissance trimestrielle : + 30%. Evolution du chiffre d’affaires des sites marchands du panel iCE 30 au 1er trimestre 2008 (voir ci-après la liste des sites participant au panel iCE 30) T1 2007/T1 2008* Ensemble (34 sites) +20% ventes aux particuliers (y compris produits techniques et textile/mode) +16% Produits « techniques » +13% Produits « textile - mode » +18% E-tourisme +25% Ventes aux professionnels +30% En % par rapport à la même période de l’année précédente Source : iCE Fevad Des e-commerçants toujours plus nombreux : 40 000 sites marchands actifs Le nombre de e-commerçants continue lui de progresser de manière significative. On compte désormais plus de 39 600 sites marchands actifs soit 13 000 nouveaux sites (+ 49%) par rapport à la fin du 1er trimestre 2007. http://www.fevad.com/index.php?option=com_content&task=view&id=374&Itemid=729 3 Annexe 2 Internet réinvente le commerce Apparition de nouveaux acteurs, bouleversement des modes de commercialisation, modification des relations entre offreurs et clients..., le commerce en ligne bouscule le fonctionnement des marchés. Le e-commerce décolle. Il a progressé de 44 % en France en 2005. + 28 % aux États-Unis en 200-5, + 44 % en France : nanti d'une croissance à deux chiffres depuis dix ans, le commerce électronique ne connaît pas la crise. Mais son poids total dans l'économie reste encore faible ; 2,4 % du chiffre d'affaires du commerce de détail aux États-Unis au dernier trimestre 2005, selon l'US Census Bureau. Un peu moins de 1 % de la consommation des ménages en France, selon les chiffres du Sessi, le Service des statistiques industrielles du ministère de l'économie. L'impact d'internet sur le fonctionnement des marchés ne se mesure toutefois pas seulement à l'aune de ce chiffre. Il est d'ores et déjà majeur, même si les changements intervenus ne sont pas toujours ceux que l'on attendait au départ. Lorsqu'il est apparu il y a dix ans, Internet a en effet fait naître l'espoir, chez certains économistes d'inspiration néoclassique, de voir se réaliser enfin le modèle de concurrence pure et parfaite théorisé par Léon Walras au XIXe siècle. La Toile semblait fournir la place de marché idéale, où une multitude d'offreurs et une pléthore de demandeurs se confronteraient librement, en toute fluidité et en toute transparence. Dix ans après, certains secteurs, comme le tourisme, ont certes été bouleversés : les modes de commercialisation ont été complètement modifiés en l'espace de quelques années et de nouveaux acteurs ont bousculé les intervenants en place. Cette révolution ne fait pas sentir ses effets seulement dans la distribution : il en va de même par exemple pour le marché du travail, sur lequel le métier d'intermédiaire a profondément évolué. Cependant, loin de favoriser une « désintermédiation » générale comme on le pensait souvent, Internet a surtout favorisé l'émergence de nouveaux intermédiaires géants, comme Google par exemple. Et ceux-ci grignotent une part croissante de la chaîne de valeur d'acteurs de la vieille économie. Notamment celle des industries culturelles traditionnelles qui peinent à adapter leur modèle économique à Internet. Les technologies de l'information et de la communication modifient également en profondeur la relation entre les offreurs et leurs clients : elles permettent en effet un marketing beaucoup plus ciblé, une offre plus modulaire et plus personnalisée. Dans ce contexte, le consommateur est d'ailleurs de moins en moins cantonné à un rôle passif, au point que les frontières se brouillent entre consommation, production et distribution. Alternatives économiques – juin 2006 4 Le commerce électronique des entreprises et des ménages – 2005-2006 Services des études et des statistiques industrielles (SESSI) - www.industrie. gouv.fr/sessi 5 Le commerce électronique des entreprises et des ménages – 2005-2006 Services des études et des statistiques industrielles (SESSI) - www.industrie. gouv.fr/sessi 6 Le commerce électronique des entreprises et des ménages – 2005-2006 Services des études et des statistiques industrielles (SESSI) - www.industrie. gouv.fr/sessi 7 ANNEXE 3 Extraits de l'arrêt Cass. Soc. 5 juillet 2005 Cour de cassation, Chambre sociale, Audience publique du 5 juillet 2005 (extraits) LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant : Attendu que M. X... a été engagé le 16 juillet 2001 par la société Y ; que l'employeur lui a notifié le 3 octobre suivant sa décision de mettre fin à la période d'essai ; que contestant avoir été soumis à une période d'essai, M. X... a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes ; Sur le premier moyen : Attendu que l'employeur fait grief à l'arrêt attaqué (Pau, 15 juillet 2003) d'avoir jugé que la rupture était intervenue hors période d'essai et de l'avoir condamné au paiement de diverses indemnités, alors, selon le moyen que le contrat de travail à durée indéterminée peut être constaté dans les formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter ; qu'il en résulte que la preuve d'un accord des parties relativement aux clauses d'un contrat de travail à durée indéterminée et particulièrement à une période d'essai n'est pas subordonnée à la rédaction d'un écrit ; qu'en déduisant qu'il serait établi que le salarié n'a pas eu connaissance lors de son engagement des dispositions de la convention collective Syntec relative à la période d'essai des cadres des seules constatations que le seul document antérieur à l'engagement de M. X... est un courrier électronique du 13 juillet 2001 sans aucune référence à une quelconque convention collective ni à une quelconque période d'essai [...], sans rechercher comme elle y était invitée si les parties n'avaient pas convenu, même verbalement, d'une période d'essai au cours des négociations précédant l'embauche [...], la cour ne justifie pas légalement sa décision au regard des articles 1134 du Code civil, ensemble L. 121-1 et L. 122-4 du Code du travail ; Mais attendu que la convention collective des bureaux d'études techniques cabinets d'ingénieursconseils sociétés de conseil (SYNTEC) dispose, en son article 5, qu'il doit être remis à tout salarié au moment de son engagement un contrat de travail comportant des indications parmi lesquelles les "conditions d'essai" [...] Et attendu que la cour d'appel ayant retenu [...] qu'un courrier électronique, seul document écrit antérieur à son engagement, ne faisait aucune référence à une période d'essai, sa décision se trouve justifiée par ce seul motif ; rejette le pourvoi. ANNEXE 3 : Extraits du code civil et du code du travail Code civil : Article 1134 Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou pour les causes que la loi autorise. Elles doivent être exécutées de bonne foi. Code du travail : Article 121-1 Le contrat de travail est soumis aux règles du droit commun. Il peut être constaté dans les formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter. (...) Code du travail : Article 122-4 Le contrat de travail conclu sans détermination de durée peut cesser à l'initiative d'une des parties contractantes sous réserve de l'application des règles ci-après définies. Ces règles ne sont pas applicables pendant la période d'essai. Définition période d’essai : c’est une période qui peut être prévue au début d'un contrat de travail, pour permettre à l'employeur d'éprouver les aptitudes professionnelles du salarié ou au nouvel employé de s'assurer que la fonction le satisfait. Contrat à durée indéterminée : Il s'agit d'un contrat de travail établi pour une durée non déterminée. 8 9