Cours de finance internationale.
Notes de cours 2006.
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Séance 1 22/02/2006.
Vocabulaire:
le taux de change, c’est un prix.
Par exemple, l’€/$: c’est le prix de l’€ exprimé en $. On cherche donc la valeur de l’€ par rapport à une
autre monnaie.
Il y a les cotations directes et les cotations indirectes.
Pour les cotations directes, on a: monnaie étrangère / monnaie locale. Si le $ est à 1,20, cela veut dire
que pour tout , il faudra débourser $1,20. La cotation indirecte, c’est l’inverse, c’est-à-dire que pour
acheter $1, il faudra débourser 0,83 €.
Il existe des éléments qui font que 1,2 x 0,83 ≠ 1. On ne peut pas simplement multiplier les deux taux
de change pour obtenir 1, car il existe des frais de change, des frais de courtier. Il existe également
une différence entre le prix d’achat et le prix de vente, ce qui fait que l’intermédiaire peut se rémunérer
sur la transaction.
Le timing: le taux spot, c’est le taux aujourd’hui.
le taux forward, c’est la taux à 1 période future déterminée.
Par exemple, dans 3 mois, on fera un échange à un taux déterminé, qui ne sera donc pas forcément
le taux réel du marché dans 3 mois.
La dévaluation / dépréciation: c’est une diminution de la valeur.
- dépréciation: en taux de change flottant
- dévaluation: dans un système à taux fixe, et que la parité ne peut être maintenue, le taux de
change doit être modifié.
Exemple: évolution du $ de 1,1 US$/€ à 1,3 US$/€.
On peut acheter plus de $ pour 1€ (appréciation de l’€).
Pour 1€, on doit donner plus de $ (dépréciation du $).
Monnaie forte / faible.
- Une monnaie faible se déprécie petit à petit par rapport à un ensemble d’autres monnaies.
- Euromonnaie: dépôt dans une monnaie (p.ex. le Yen), pas au Japon mais dans un autre pays dans le
monde. Par exemple, les euro$, c’est des $ déposés ailleurs qu’aux USA.
Quelles sont les façons d’agir sur un taux de change en régime flottant?
Ce sont les Banques Centrales qui interviennent.
Les taux de change sont directement liés à l’activité économique. La loi de l’offre et de la
demande a donc un rôle important sur les taux de change.
Par exemple, si la demande pour des est importante, la valeur de l’€ va augmenter. Comment les
banques centrales interviennent-elles? Avec leurs serves de monnaie, elles peuvent vendre et acheter
des monnaies sur les marchés. Si le $ diminue, l’offre de $ augmente de manière importante sur les
marchés, et donc la banque centrale va acheter des $ et vendre des €, ce qui fait que l’offre d’€ va
augmenter et celle des $ va diminuer.
Cependant, les banques centrales ont des réserves limitées. Si la réserve est épuisée, le cours du
$ risque de chuter d’un seul coup.
Taux fixe: les Banques Centrales ont beaucoup de liquidités, car dès qu’il y a des échanges, elles
doivent les compenser pour que le taux reste fixe.
Taux flottant: le taux peut bouger sans que la banque central n’intervienne (elle n’intervient qu’en cas de
diminution trop forte et inéluctable).
Taux managés: la banque centrale n’intervient qu’à partir d’une certaine limite.
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Union monétaire: les pays se mettent ensemble avec un taux fixe à un tel point qu’il n’existe plus qu’une
seule et unique monnaie. Pour l’€, par rapport au reste du monde, on est flottant.
Comment choisir le système?
Balance des paiements: dès que la Balance des Paiements n’est pas en équilibre, laisser les taux
fixes devient très difficile. Instaurer les taux flottants pourrait régler le
problème.
Liquidité de la banque centrale: elle a si peu de réserves que le taux fixe est impossible.
Monétaire: le Peso argentin est très volatile. Il peut être fixe par rapport au $ mais
pas l’inverse.
Historique.
A faire to do -
Mécanismes automatiques (d’ajustement).
Taux flottants: seuls les échanges entre pays vont décider des cours.
Taux fixes: les échanges entre pays doivent être compensés par des échanges internes entre
banques centrales.
Les taux ne sont pas totalement flottants, et pas totalement fixes, mais plus ou moins. Les pays sont
rassemblés autour d’une politique monétaire commune.
Il existe cependant 2 cas extrêmes:
1. Les taux flottants varient avec la Balance des Paiements: si les exportations sont importantes, il y
a peu de monnaie nationale à l’étranger, et donc cette monnaie va s’apprécier. Si la Balance des
Paiements n’est pas équilibrée, un ajustement des taux va permettre de revenir à l’équilibre.
2. En taux fixes, la Banque Centrale doit compenser la Balance des Paiements: c’est d’autant plus
difficile s’il existe d’importants déséquilibres entre pays. Si un pays est en déficit, sa monnaie se
déprécie, et donc la Banque Centrale doit racheter de la monnaie étrangère (étrangère ou locale?),
mais elle est limitée.
Les taux fixes ne sont donc possibles que pour des pays en équilibre.
Les pays aimeraient:
Des taux de changes stables.
Laisser les capitaux s’échanger entre pays librement.
Pouvoir décider de sa politique monétaire (inflation).
Mais c’est l’impossible trinité: obligation d’en abandonner toujours une des trois.
Par exemple, si le taux de change et l’inflation sont stables, les échanges de capitaux doivent être limités,
sinon on aura de l’inflation.
Impossible
Trinity
Pure float Monetary Union
Full Capital Controls
Exchange rate
stability
Full Financial
Integration
Monetary
Independence
On ne peut donc jamais être sur les 3 sommets à la fois, il faut toujours laisser tomber quelque-chose,
mais quoi? Cela dépend de la politique économique du pays.
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Comment les taux de change sont-ils déterminés?
1. Condition de parité.
Taux d’inflation
Taux d’intérêt
Taux forward
Taux d’intérêt de la parité
Si on parle de court terme, on imagine qu’il existe un certain équilibre (???).
Il existe 5 grandes théories, axées sur le non arbitrage.
1.1. PPP La Purchasing Power Parity.
Soit on est dans un seul pays, soit on n’a qu’un seul prix. S’il existe un seul prix pour un bien donné, le
taux de change entre 2 pays doit être établi de sorte que le bien coûte toujours la même chose.
Ex: si on veut acheter une TV aux US pour $1100, en Belgique, la même TV coûterait €1000. De sorte
qu’on a un taux de change de 1€ = 1,1$. Donc si on achète la TV en € et qu’on la revend aux USA, on ne
fait ni profit ni perte. Le taux équilibre le prix du bien dans les différents pays.
Le taux est donc simplement une différence entre les indices des prix.
Il est donc possible de créer un indice représentant l’ensemble des biens. La différence entre les deux
indices va nous donner le taux de change.
P = S.P*
Domestic Prices (P) = Exchange Rate (S).Foreign Prices (P*)
P and P* = general price indices
Rearranging: S = P/P*
Hypothèses:
Pas de coûts de transport
L’information sur les prix dans les différents marchés est parfaite
Les biens sont homogènes (même qualité partout)
Pas de barrières à l’entrée (pas de frais de douane)
Ces hypothèses sont bien entendu fausses, donc la théorie qui suit ne tien pas la route…génial!
SI ces hypothèses sont vérifiées, alors la loi du prix unique sera réalisée.
Cette théorie apporte néanmoins certaines informations. Les économistes ont décidé de créer l’index Big
Mac, on peut comparer le prix du Big Mac dans les différents pays, car il est exactement le même partout
dans le monde.
Le prix du Big Mac = Prix matières premières + prix de la main d’œuvre + prix du terrain + …
Le produit est donc bien comparable partout dans le monde.
Regardons si les différences de prix du Big Mac se reflètent dans les taux. USA: $2,80, EUR: €2,80.
Le taux de change en PPP est donc de 1 USD/EUR en janvier 2004, or le taux observé sur le marché au
même moment était de 1,25 USD/EUR on a l’impression que l’€ est surévalué par rapport au $.
En réalité, €2,80 x 1,25 = $3,40.
Le taux de change est donc tel que le Big Mac coûte plus cher en Europe.
Le taux est mal évalué? Il devrait être plus bas?
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En conclusion, il existe un ensemble de pays qui seraient «surévalués» par rapport au $. Mais l’indice
n’est pas parfait, et il existe beaucoup d’autres produits que le Big Mac qui interviennent dans la
composition de notre panier de courses.
1.2. PPP Relative.
On sait que les hypothèses précitées ne sont pas réalistes. On sait qu’il existe un facteur constant tenant
compte des coûts supplémentaires: b. S = b.P/P*
la différence des deux indices s’évalue avec un facteur en plus, qu’on ne peut pas vraiment estimer. Ce
facteur tient compte des coûts de transport, d’information, …
l’évolution du taux vient en fait du différentiel de l’évolution des prix, c’est-à-dire l’inflation.
On n’a pas d’équilibre entre les prix, mais il existe un équilibre entre les inflations. S’il y a beaucoup
d’inflation aux USA, on s’attend à ce que la monnaie se déprécie, et donc que le taux $/€ augmente.
Problèmes:
1. Quelle est la causalité? L’inflation influence le taux de change ou l’inverse.
2. Uniquement les biens échangeables ou aussi les biens non échangeables? Si on compare des
biens non échangeables, comment peut-on être sûr de pouvoir les comparer? Ont-ils les mêmes
qualités?
3. Sur le court terme ou sur le long terme?
Alternative: cost parity theory, c’est la même chose, mais c’est avec les coûts plutôt qu’avec les prix.
La théorie des PPP fait face à des interprétations théoriques:
1. On imagine que b est constant, or rien ne dit que ces coefficients sont constants dans le temps.
2. Causalité? Est-ce que c’est les prix qui déterminent le taux de change, ou est-ce que c’est
l’inverse?
3. Des choses peuvent se produire dans le prix.
4. On a imaginé que l’on compare des biens dans un pays et dans l’autre, or on n’a pas la même
chose dans chaque pays les prix des biens dans chaque pays sont également déterminés par
l’offre et la demande.
Le taux de change réel (version «sérieuse» du taux de change du Big Mac): on retire l’inflation.
Empiriquement, on va voir que cette théorie tient plus ou moins la route sur le long terme mais pas en
court terme, avec des pays qui ont beaucoup d’inflation.
Conclusion: dans un premier temps, on peut imaginer qu’il existe un lien entre l’inflation et le taux de
change. Mais la parité est-elle 1-1? NON.
2.1. Fisher Effect (FE).
Les taux d’intérêt des différents marchés sont liés à l’inflation.
Le Fisher Effect établit que les taux d’intérêts nominaux dans chaque pays valent le taux réel requis plus
une compensation de l’inflation attendue.
(1+ taux d’intérêt nominal) = (1+ taux réel) (1+ inflation attendue)
Approximation: r = a + i; r* = a* + i*
Et a = a*
Donc si les taux d’intérêts sont égaux dans les différents pays, c’est l’inflation qui diffère.
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