constellation du Serpent

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Astronomie
Et
Histoire
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Patrice Juin 2009
Dans la série les constellations
Ophiuchus
La constellation Ophiuchus
- Origine
- Caractéristiques
- Localisation
- Observation
- Histoire
John Flamsteed. Atlas Coelestis, 1729. Ophiuchus & Serpens
C’est la 11e plus vaste constellation de la sphère céleste. Ophiuchus, également
nommée à tort le Serpentaire ou Serpentarius, est une constellation de
l'hémisphère nord. Elle est une ancienne constellation répertoriée parmi les 47
autres constellations de l’Almageste de Ptolémée (130 - 170 après J.C). La
constellation représente un homme transportant un serpent autour de lui, forme
très difficile à imaginer dans le ciel.
Une constellation d’été !
Quand on pense au ciel d’été, les premières constellations qui viennent à
l’esprit sont celles du Cygne, de la Lyre ou d’Hercule, probablement parce
qu’elles sont constituées d’étoiles relativement brillantes et qu’elles
renferment les « grands classiques » du ciel profond : les Dentelles, la
nébuleuse annulaire M57 ou l’amas globulaire M13.
Il existe pourtant une région du ciel estival moins fréquentée par les
amateurs, et qui n’en est pas pour autant moins intéressante. Il s’agit de la
constellation du Serpent, indissociable de celle d’Ophiuchus, qui formaient
jadis, à elles deux, l’ancienne constellation du « Serpentaire ».
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Origine
On la trouve dans le ciel, sous forme d’une constellation très étalée,
au Sud, avec le Serpent.
Pour la raccourcir, en 1930, l’ UIA a arrêté définitivement sa forme
et fixa une fois pour toutes les 88 constellations du ciel, l’ancienne
constellation du Serpentaire a été divisée en deux parties :
Ophiuchus (mot d’origine grecque qui signifie « le montreur » ou « le
porteur de serpents ») que certains appellent encore Serpentaire, et
le Serpent, composé de deux morceaux distincts, la Tête du Serpent
(Serpens Caput) et la Queue du Serpent (Serpens Cauda).
Au lieu d’une constellation, on en a 2, mais visibles en 3 parties.
On a Ophiuchus emmêlé à sa base avec le corps du Serpent; à sa
droite, on a la tête, et à sa gauche, la queue du Serpent.
Cette décision n’a pas du tout plu aux Astrologues : 12 signes du
zodiaque pour 12 mois c’était bien, alors ils n’ont pas tenu compte
de cette 13ème constellation !
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Un peu d’astrologie…
Traversée par le Soleil du 30 novembre au 17 décembre, elle n'est cependant pas comptée dans le
zodiaque traditionnel de l'astrologie.
La constellation Ophiuchus a été étendue vers le sud par une décision de l'UAI* en 1922, et se
trouve maintenant dans le plan de l'écliptique, ce qui signifie que les trajectoires du Soleil, mais
aussi des planètes et de la Lune la traversent. Cela n'était pas le cas lorsque le Zodiaque a été
créé il y a 2 000 à 3 000 ans.
Traditionnellement, à la différence des autres constellations traversées par l'écliptique, Ophiuchus
n'est cependant pas compté parmi les douze signes du Zodiaque. Il s'agit de l'une des différences
survenant entre les signes du zodiaque, notamment utilisés en astrologie, et les déplacements
réels des objets célestes dans les constellations.
Il ne faut pas confondre les constellations du zodiaque (dont Ophiuchus fait à présent partie) et les
signes du zodiaque, zones arbitraires de 30° comptée s à partir du point vernal* et qui servent aux
repérages astronomiques.
L’Union astronomique internationale (UAI) est une association internationale non gouvernementale
dont l'objectif est de coordonner les travaux des astronomes à travers le monde.
Le point vernal, (noté γ ou g), est un des deux points de la sphère céleste où l'équateur céleste et l'écliptique se croisent.
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Caractéristiques
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Représentation
L’ancienne constellation du Serpentaire (Atlas d’Hevelius*).
Hevelius avait représenté la voûte céleste comme si on pouvait
l’observer de l’extérieur, ce qui explique que l’on retrouve la tête
du serpent à gauche et non à droite d’Ophiuchus !
*Johannes Hevelius astronome polonais est né à Gdansk le 28 janvier 1611 et mort le 28 janvier 1687.
Dans un atlas de 56 feuilles correspondant à son catalogue, intitulé Firmamentum Sobiescianum (1690), il a tracé sept nouvelles
constellations, toujours en usage.
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Localisation
Ophiuchus n'a pas d'étoile très marquante : Rasalhague, sa principale étoile, est de
magnitude 2, et le reste de la constellation se dessine entre 3 et 4. Ces étoiles servent
donc pour repérer des alignements locaux, mais ne sont pas des "phares"
immédiatement repérables comme le sont les voisins α Bootis (Arcturus) à l'ouest, α
Lyrae (Vega) au nord, α Aquilae (Altaïr) à l'est, ou α Scorpii (Antarès) au sud.
Globalement, Ophiuchus est situé sur l'alignement entre α Scorpii (au bord inférieur de
la figure) et α Lyrae (10° hors figure, plus au Nord). Cet arc de 60° passe près de
Rasalhague à peu près en son milieu, à 30°de ces deux "phares".
Dans l'autre sens, Ophiuchus et la Tête du Serpent contiennent quatre étoiles
relativement plus brillantes dans l'alignement entre α Bootis et le « cou » du Sagittaire,
Nunki (σ Sgr), alignement qui passe par le sommet de l'arc du Sagittaire et se prolonge
plus au Sud vers Fomalhaut.
Côté Est, bien que située dans un alignement très convaincant avec ses deux voisines
de la Queue du Serpent, l'étoile située dans l'alignement Rasalhague (α Oph) vers (β
Oph) est ν Oph, elle marque la limite Sud-Est de la constellation.
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Détails
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Forme de la constellation
La constellation n’a pas de forme remarquable et il faut
faire un gros effort d'imagination pour y voir une
silhouette d'homme.
Rasalhague (α Oph) est au sommet Nord d'un triangle
équilatéral (β Oph à l'Est, κ Oph à l'Est), qui figure la «
tête ». Le « corps » est un rectangle assez régulier mais
peu suggestif, délimité par la base de ce triangle (β et
κappa Oph) et les deux étoiles sensiblement parallèles
situées en dessous, sur l'alignement α Bootis - Nunki (σ
Sgr). Le petit couple d'étoiles à l'Ouest (ε et δ Oph)
forme la main qui tient la Tête du Serpent, dont la limite
passe immédiatement à l'Ouest.
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Etoiles principales, Objets
Alpha a
Beta ß
Eta η
Zeta ζ
Kappa κ
Nu ν
Lambda λ
Epsilon ε
Gamma γ
Delta δ
Theta θ
– Rasalhague (porteur de serpent)
– Cebalrai (chien compagnon), Celbalrai, Celb-al-Rai,
Kelb,Alrai, Cheleb
– Sabik (précédent)
– Fieht, Han
– Helkath (terrain de bataille)
– Sinistra (main gauche)
– Marfik, Marfic, Marsic (coude)
– Yed Posterior (la main arrière), Yad, Jed Posterior
– Al Durajah
– Yed Prior (la main avant), Yad, Jed Prior
– Imad, Emad, Kaki (pilier)
Comporte de très nombreux et intéressants objets célestes, surtout des
amas globulaires. A signaler M9, M10, M12, M14, M19, M62 et M107ainsi
que NGC 6369 et 6572 qui sont des nébuleuses planétaires, alors que IC
4665 et NGC 6633 des amas ouverts mais aussi la superbe IC 4604.
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M9
M9 est l’un des rares objets dont on peut attribuer la découverte à Charles
Messier lui-même !
Celui-ci le débusqua en effet le 28 Mai 1764 et décrivit sa découverte
comme étant une nébuleuse sans étoile…Il faudra attendre une vingtaine
d’années pour que William Herschel résolve cet amas globulaire en étoiles.
M9 est un amas globulaire proche du centre la Voie Lactée, grand de 90
années-lumière de diamètre soit un diamètre angulaire de 12’.
C’est un amas de classe VIII, ce qui veut dire que son centre n’est pas très
dense. Pourtant, M9 est lumineux comme 1200 000 Soleil (magnitude
absolue de –8.04).
M9 s’éloigne de nous à raison de 224 km/sec.
Cet amas comprend notamment 13 étoiles variables identifiées.
C’est un des amas les plus proches du centre galactique, à seulement
5 500 années-lumière et distant de nous de 28 000 années-lumière.
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Scope: C8 f/5 Location: Del Mar, CA; 16 Apr. 2005; Camera: ToUcam SC3
Exposure: 20 x 20 sec and 22 x 6 sec exposures with IR filter 15 x 16 sec each RGB exposures.
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M10
Comme M9, M10 fut l’une des rares découvertes attribuées à Charles
Messier, le 29 Mai 1764. Comme dans beaucoup de cas, il le définit
comme une nébuleuse sans étoiles de forme sphérique.
William Herschel sera celui qui le résoudra en étoiles en 1833. Son fils
John l’observera aussi plus tard, le qualifiant de « superbe ». En principe,
l’observation de M10 par les astronomes a toujours été accompagné de
celle de M12, tant les deux amas sont proches l’un de l’autre.
M10 est un amas globulaire aux modestes dimensions : 83 annéeslumière de diamètre.
Cet amas est très pauvre en étoiles variables, ce qui tranche avec la
plupart des autres amas globulaires du catalogue Messier, puisqu’il n’en
contient que 3.Les étoiles les plus brillantes ont une magnitude
apparente de 13, alors que l’amas dans sa globalité a une magnitude de
6.6. Les étoiles de M10 sont relativement jaunes, ce qui veut dire qu’elles
sont déjà à un stade d’évolution avancé.
Au cours des siècles, l’observation par les astronomes a souvent qualifié
la région centrale de M10 comme légèrement ovale (Père d’Arrest),
elliptique (Antonialdi) ou en forme de poire (Mallas), voir spiralée (Lord
Rosse).
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M10 se situe à proximité de la tête du serpent (Serpens Caput).Cet amas
se trouve à 14 300 années-lumière de nous, mais il s’éloigne de nous à la
vitesse (certes faible) de 69 km/sec.
Les coordonnées de M10 : Ascension Droite : 16h57.1m / Déclinaison : 04°06’
Afin de trouver aisément M10 (et M12 par la même occasion) : descendre le
long du corps du serpent jusqu’aux étoiles δ (Delta) et ε (Epsilon), les amas
se trouvent à 40 minutes d’ascension droite à l’Est d’Epsilon.
M10 est un amas aisément visible dans de petits instruments, sa magnitude
étant de 6.6.
La dimension apparente de M10 est de 20’ (Visuellement grand comme la
moitié de la pleine Lune), mais elle est déjà de 8’ à 9’ dans de petits
instruments.
Cet amas n’est pas très concentré en étoiles, et un grossissement de 110x
dans un télescope de 150mm permet déjà de résoudre entre 200 et 300
étoiles. Evidemment, plus le diamètre de l’instrument sera grand et plus
l’amas sera grand et résolu.
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Intes Micro 8" f/6 Maksutov-Newton F/D 6.0 Exposure: R: 4 min, G: 5 min, B: 4.5 min CCD: ST-402
M12
Charles Messier découvrit M12 le 30 Mai 1764, en même temps que son compagnon M10.
Il décrivit cet amas comme étant une nébuleuse ronde de 4’ de diamètre dépourvue
d’étoiles. Il faut dire qu’à cet époque les instruments astronomiques avaient un pouvoir
séparateur très limité … Messier observera M10 et M12 par deux fois, en 1781 et 1790 ; les
deux amas ont toujours été étudiés ensemble compte tenu de leur proximité.
C’est, comme souvent, William Herschel qui fut le premier astronome à résoudre cet amas
en étoiles (1783).
Les astronomes qui observèrent et étudièrent ces amas leur trouvèrent tous une forme
allongées, ou elliptique. Ainsi, Antonialdi dit de M12, le 6 Juillet 1896 : « Nuit obscure et
calme, grossissement 96x, la forme de cet amas n’est pas circulaire mais sensiblement
étalée d’Est en Ouest. ».
M12 ressemble à son voisin M10. Cet amas globulaire est tout de même légèrement plus
grand et plus faible. En effet il est moins concentré que M10, d’ailleurs M12 est classé IX
alors que M10 est classé VII sur l’échelle de densité d’étoiles (qui va de I à XII, dans le
sens de la décroissance). On a même cru un temps de M12 qu’il faisait partie d’un genre
nouveau d’amas, quelque part entre l’amas globulaire et l’amas ouvert, un peu comme
M11.
La diamètre apparent de M12 est d’environ 16’ (minutes d’arc), ce qui correspondrait à un
diamètre linéaire de 75 années-lumière, compte tenu de sa distance de 16 000 annéeslumière.
M12 est classé comme F7 pour son type spectral, ses étoiles les plus brillantes ont une
magnitude de 12 et les 25 étoiles les plus brillantes ont une magnitude moyenne de 13.97.
On dénombre 13 étoiles variable dans cet amas globulaire.
M12
se
situe
à
quelques
16
000
années-lumière
de
nous.
Proche de M10, on peut le trouver à 2° au Nord et 2° à l’Ouest de ce dernier.
Pour le trouver on peut également partir de l’étoile Delta Ophiuchi, à 2° au Nord
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et 8.5° à l’Est.
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Observer M12
De magnitude 6.7, M12 est un amas assez facile à
observer, dans de petits instruments. Une paire de
Jumelles 10*50 (voir 7*50 en cas de très bon ciel)
peut suffire pour débusquer les formes rondes et
laiteuses
des
deux
amas.
Une petite lunette de 60mm de diamètre permet déjà
de distinguer les étoiles à la périphérie de l’amas,
entourant un disque non résolu de lumière diffuse. Un
petit télescope de 114mm ou même une lunette de
100mm résoudra déjà une centaine d’étoiles ! M12 et
M10
sont
des
proies
faciles
…
Et un diamètre de 150 permettra de résoudre déjà
plusieurs centaines d’étoiles !
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M14
Mag.: 7,6 Diam.: 11.7’
Essaim
stellaire
de
forme
légèrement elliptique, avec un
grand axe d'environ 100 annéeslumière et qui se situe à 30 000
années-lumière.
Du fait de sa distance considérable,
M14 n'est pas aussi facile à
résoudre que les amas globulaires
plus proches. Un télescope de 8
pouces peut juste laisser voir un
début de résolution et une texture
quelque peu granuleuse, mais seuls
des télescopes plus puissants
peuvent résoudre au moins les
couches externes.
En 1938 une nova est apparue
dans M14 mais elle ne fut pas
découverte avant 1964
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Lx90 à f10 + Canon 350D défiltré à 800 Iso. 18 poses unitaires de 120 sec.
Autoguidage à l'aide d'une FS 60 et d'une webcam longue pose. GuideMaster.
25
M19
Mag.: 6.8 Diam.: 13.5’
M19 est, des amas globulaires connus, celui présentant
le plus grand degré d'aplatissement. On peut compter
deux fois plus d'étoiles le long du grand axe que le long
du petit. Cette distorsion de l'amas, révélée par sa forme
globulaire, peut être en relation avec la proximité du
centre galactique. Il est facilement résolu en étoiles. Un
amas globulaire plus lointain, NGC 6293, de magnitude
8,4 et de 1,9' de diamètre est situé à 1,5° à l'ESE, et un
autre, NGC 6284, de magnitude 9,5 et 1,5' de diamètre,
à 1,6°au NNE
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Scope: C8 f/5; Location: Del Mar, CA; 12 July 2004; Camera: ToUcam SC3
Exposure: 16 x 20 sec and 20 x 8 sec Luminance exposures with IR Block Filter; 12 x 20 sec RGB
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M62
Mag.: 6.5 Diam.: 14.1’
M62 est l'un des amas globulaires de forme la
plus irrégulière qui soit, comme le fit remarquer
Herschel dès l'origine. Cette déformation peut
être due au fait qu'il est l'un des amas de
Messier le plus proche du centre galactique (à
seulement 6 100 AL), et donc soumis à des
forces de marées. Sa condensation centrale,
manifestement excentrée
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ST10 L: 20x30 sec. R,G,B: 10x30 sec.2004 Location:Capella Observatory at Amani Lodge, Kupferberg near Windhoek, Namibia
Filter:FR03 + Astronomic Typ II LRGB filtersInstrument:Ganymed 60cm-Hypergraph in secondary focus, f=4800 mm
M107
M107 est un amas globulaire découvert par Pierre Méchain en avril
1782.
M107 fait partie des objets du catalogue Messier qui ont été
découverts après la première publication, et bien qu'il semble que
Méchain ait eu l'intention de l'ajouter à une édition ultérieure du
catalogue, celui-ci n'y fut finalement introduit qu'en 1947 par Helen
Sawyer Hogg. La découverte n'ayant pas été publiée à l'époque, cet
amas fut redécouvert indépendamment par William Herschel en
1789. Herschel fut d'ailleurs le premier à le résoudre en étoiles.
L'observation visuelle laisse entrevoir un amas ayant un diamètre
apparent de 3 minutes d'arc, tandis que la photographie à longue
pose permet d'en observer toute l'étendue, soit environ 10 minutes
d'arc. Compte tenu de la distance estimée à 20 900 années-lumière,
M107 s'étend approximativement sur 60 années-lumière.
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NGC 6369
La nébuleuse du Petit Fantôme
Cette belle nébuleuse planétaire, cataloguée sous le nom de NGC 6369, a
été découverte par l'astronome du 18ème siècle William Herschel en
utilisant un télescope pour explorer la constellation. Ronde et d'aspect
planétaire, la nébuleuse est aussi relativement pâle et a été surnommée la
Nébuleuse du Petit Fantôme. Les nébuleuses planétaires n'ont aucun
rapport avec les planètes, mais au contraire, sont créées à la fin de la vie
des étoiles de type solaire, lorsque ses couches extérieures s'étendent
dans l'espace, tandis que le coeur de l'étoile se contracte pour devenir une
naine blanche.
La naine blanche transformée, visible près du centre, rayonne fortement
dans les longueurs d'onde ultraviolettes et fournit l'énergie nécessaire à
l'expansion de l'illumination de la nébuleuse. Des détails et des structures
étonnamment complexes dans NGC 6369 sont révélées sur cette image
couleur réalisée d'après les données du télescope spatial Hubble. L'anneau
principal de la nébuleuse mesure environ une année-lumière de diamètre et
la lumière des atomes d'oxygène, d'hydrogène et d'azote (tous trois ionisés)
est colorée respectivement en bleu, vert et rouge. A plus de 2000 annéeslumière de la Terre, la Nébuleuse du Petit fantôme laisse entrevoir le destin
de notre Soleil, qui devrait produire sa propre nébuleuse planétaire dans à
peine 5 milliards d'années environ.
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20in RC Optical Systems telescope Operating at f/8.4
SBIG ST10XME CCD camera with color filter wheel
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NGC 6572 :La nébuleuse
planétaire de l'Emeraude
Notes visuelles : une taille infime, inférieure à 10'', pour une
brillance record Mag 9 ... NGC 6572 applique à merveille la recette
qui permet de révéler la couleur des nébuleuses planétaires. A tel
point qu'elle est sans doute la plus colorée du ciel. Mais une si petite
taille pénalise les instruments modestes, puisqu'un grossissement
d'au moins 100x est nécessaire pour la reconnaître. Un T150 révèle
la couleur verte. Cette dernière est d'une prodigieuse intensité dans
un T350. Sa surface présente alors quelques irrégularités, mais son
étoile centrale demeure invisible.
Notes photographiques : NGC 6572 est la nébuleuse qui est apparu
comme la plus difficile à détailler. Ci-dessus, malgré l'utilisation du
T350 à 4 mètres de focale, et malgré un ciel très stable, peu de
détails ressortent sur la surface vraiment minuscule et l'image est
assez semblable à celle en visuel (le rouge de l'hydrogène en plus).
Cependant, la photographie permet de deviner l'étoile centrale.
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Télescope Celestron 355mm à F/11. Canon EOS 350D avec filtre IR Hutech type I. 25
poses de 5s à 400ISO. Combinaison et traitement avec Iris. Marseille. Ciel très voilé.
Turbulence faible.
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IC 4665
Ascension droite 17h 46m 22,8s
Déclinaison +05° 43' 04"
Taille 41'
Magnitude 4
Amas ouvert brillant et visible à l'œil nu,
mais peu peuplé, il est assez concentré.
Seule une vingtaine d'étoiles sont visibles
dans cet amas qui se trouve dans le nord
de la constellation.
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Ganymed 60cm-Hypergraph in primary focus, f=1800 mm R,G,B: 4 x 300 sec. SBIG STL-11000M
NGC 6633
De Diam. 20’ et magnitude globale 4,60
cet amas ouvert révèle une soixantaine
d'étoiles dans un petit télescope. Son
étoile la plus brillante est de magnitude 8.
Distance : 1000 années-lumière.
Cette région gagne à être observée avec
des jumelles.
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IC 4604 - Rho Ophiuchus Nebula
IC 4604 est une nébuleuse en
émission.
Ascension droite 16h 25m 41,3s
Déclinaison - 23° 26' 11"
Taille 60' , Magnitude 7,2
Grande nébuleuse en émission (2 fois
le diamètre de la pleine Lune).
Nébuleuse pâle avec 2 centres très
brillants qui se distinguent très bien.
Sa magnitude et sa taille permettent
aux instruments modestes, de saisir
cette
étonnante
nébuleuse
en
photographie
ou
techniques
numériques. Elle se trouve près de
l'écliptique et aussi près de la limite
avec la constellation du Scorpion.
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Mythologie
Dans la mythologie gréco-romaine, Esculape chez les
romains ou Asclépios chez les grecs est le fils d’Apollon
et de Coronis. Cette dernière, alors qu’elle était enceinte,
trompe Apollon avec Ischys, un mortel. Apollon, furieux,
tue les deux amants, et veut brûler le corps de Coronis.
Au dernier moment, pris de remords, il décide de sauver
son fils, qui était encore dans le ventre de sa mère. Il
pratique donc une césarienne (le mot : "césarienne" a été
créé par les Romains à partir du nom de Jules CESAR).
Apollon confie alors son fils à un précepteur qui va lui
enseigner la médecine et la chirurgie. Vous connaissez ce
précepteur : c’est un centaure (mi-homme, mi-cheval) et
aussi une constellation placée près d’Ophiuchus, et on dit
de lui que c’est un sage !
Asclépios
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Précepteur et panacée
Il s’agit bien sûr du Sagittaire appelé aussi
Chiron. Le jeune Asclépios devient rapidement
très habile, et sa renommée ne fait que croître.
Comme Asclépios soigne les dieux et les héros,
sa renommée va le placer au rang du «Dieu de
la Médecine». Il se marie et a plusieurs enfants
dont 2 déesses dont les noms font partie de
notre vocabulaire :
Panacée : qui, en Grec, signifie «médicament» :
cette déesse guérit tous les maux ;
Hygié : déesse de la «santé» et de «l’hygiène».
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Serpent
Asclépios ou Esculape aurait tué un jour un serpent et aurait eu
la surprise de voir un autre serpent le ranimer avec des herbes. Il
avait appris ainsi d'un serpent le secret des vertus des plantes.
On le disait capable de ressusciter les morts, il va commettre une
fatale erreur, grâce à du sang prélevé sur un monstre marin
appelé la Méduse. Il provoque la colère du dieu des dieux Zeus,
et du dieu des Enfers c'est pourquoi Hadès, demanda à Zeus,
son frère, de le tuer d'un éclair.
Zeus immortalisa Asclépios et son serpent dans le ciel sous la
forme de la constellation d’Ophiuchus, à côté de son précepteur
le Sagittaire. Par la suite, le Serpent devint une constellation
distincte. Évidemment, les constellations du Serpens Kaput et
Serpens Cauda y sont intimement liées.
Un symbole de la médecine va aussi traverser les millénaires : le
«CADUCÉE». Les statues antiques d’ Asclépios portent à la main
un bâton, symbole de l’arbre de vie, entouré d’1 ou de 2 serpents,
symbole du dieu de la médecine, qui se métamorphose la nuit en
serpent, pour soigner les malades...
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Hippocrate descendant d'Asclépios !
Un homme, va révolutionner la médecine : Il s’appelle Hippocrate.
Sa vie reste très mal connue. Né en Grèce en 460 avant J.C., on le
surnomme «le père de la médecine». Jusque là, la médecine était
pratiquée par des prêtres qui se contentaient de prières. Alors, pour
être crédible devant les prêtres, Hippocrate se dira «descendant du
dieu de la médecine». Issu du clan des Asclépiades, qui
prétendaient descendre d'Asclépios.
Il voyage beaucoup, soigne et observe de façon clinique, écrit des
livres médicaux. Ses convictions humanistes vont l’amener à
soigner aussi bien les citoyens que les esclaves. Et c’est avec cet
idéologie qu’ Hippocrate va prêter serment au dieu de la médecine ,
serment repris par la suite par les médecins sortant des écoles
nouvellement créées jusqu’aux médecins de notre époque.
47
Apollon
Apollon est le fils de Zeus et de Léto, frère de
Héraclès et le frère jumeau d'Artémis. Ce dieuarcher d'origine étrangère, compte parmi les
plus importants dans le panthéon grec et
romain.
Apollon est le dieu grec de la clarté solaire, de
la raison, du chant, de la musique et de la
poésie. Il est également dieu des purifications
et de la guérison, mais peut apporter la peste
avec son arc ; enfin, c'est un des principaux
dieux capables de divination, consulté, entre
autres, à Delphes, où il rendait ses oracles*. Il a
aussi été honoré par les Romains, qui l'ont
adopté très rapidement sans changer son nom.
Il est également connu comme Phœbus ou
Phébus, « le brillant ». Il est fréquemment
représenté avec son arc et ses flèches, ou
encore avec une cithare (on le qualifie alors de
« citharède »). Il est également appelé «
musagète », celui qui conduit les Muses. Le
surnom de Loxias, « l'Oblique », lui est
également attribué à cause de l'ambiguïté de
ses oracles.
* Oracle Antiq. Réponse d'une divinité au fidèle qui la consultait; divinité qui rendait cette réponse ;
sanctuaire où cette réponse était rendue.
48
Coronis
Coronis était la fille de Phlégias, roi des Lapithes. En fait
elle s'appelait Aegla mais on l'avait surnommée Coronis
(la corneille) à cause de sa beauté.
Coronis était enceinte d'Apollon quand elle prit pour
amant un arcadien du nom d'Ischys fils d'Elatos car elle
avait peur, disait-elle, que le dieu l'abandonnât quand elle
serait devenue plus âgée.
Apollon fut averti de son infortune grâce à son don de
divination ou bien par l'indiscrétion d'une corneille qui
était blanche à cette époque. La pauvre corneille fut
maudite et depuis ce jour là son plumage devint noir.
Apollon conta sa mésaventure à sa sœur Artémis qui
cribla de flèches l'infidèle Coronis ou bien c'est lui même
qui tua Coronis et Ischys.
Le corps était déjà sur le bûcher funéraire lorsqu'Apollon
réalisa que son amante était enceinte et arracha son fils,
Asclépios, du ventre de sa mère et des flammes.
Dans une autre version Coronis accoucha normalement
alors qu'elle visitait Epidaure en compagnie de son frère.
Apollon et Cronis, gravure
de Daniel de la Feuille
(XVIIe siècle)
49
Voici terminée avec ces quelques pages la
présentation de cette belle constellation de
l’été.
Astronomiquement votre !
Sources Wikipedia, www.Astropolis.fr.
C5 PAT X
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