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Jorge Sinclair: La Grammaire cinématographique
Mardi 25 janvier à 19h30
Salle de conférence du Potager du Dauphin
Le cinéma est aujourd’hui un langage à part entière. Cette langue a donc ses
règles, sa grammaire, et même ses contraintes linguistiques.
C’est un moyen d’expression bâti au fil du temps, toujours en évolution,
comme toute langue vivante.
Croire qu’un bon scénario et une caméra suffisent pour faire un film est une
erreur très répandue. Tout comme le sujet, verbe, complément d’objet, il y a
en langage cinématographique cinq éléments grammaticaux de base : la
trajectoire d’un mouvement, l’axe de caméra, l’axe d’action, la zone de cadre
et la valeur de cadre.
Nous allons voir quelques exemples des contraintes imposées par ces cinq
concepts, c’est-à-dire, voir ce qui arrive quand on respecte les règles et ce
qui arrive quand on ne connaît pas les règles.
Cette « grammaire » va moduler la réponse à la question de base : où vais-je
placer ma caméra pour construire en image, de la façon la plus claire,
esthétique et efficace, cette bribe de narration, semblable à un mot, que l’on
appelle un « plan » ? Et surtout : ou vais-je placer ma caméra pour le plan
suivant ? Le mot clé est lancé : le « raccord ». Tous les plans doivent
« raccorder » entre eux, selon des critères de mouvement, direction, rythme
et vitesse à l’intérieur du cadre.
Le choix d’un objectif, les mouvements de caméra, la lumière, les ombres, le
travail sur le son, les choix musicaux, obéissent aussi à une fonction
narrative spécifique au cinéma. À ce moment, nous ne parlerons plus
grammaire mais langue, poésie. Mais pour en arriver là, il faut passer du
babillage à la parole, et c’est le sujet d’une série de stages pratiques que
l’Académie d’Art pourrait mettre en place pour les mois qui viennent.
- L’exposé comprend quelques exemples extraits de « The deer hunter »
(scène de la captivité et la fuite d’un camp de concentration au Vietnam), de
« Midnight express » (scène de fouille à l’aéroport), de « Citizen Kane »
(plusieurs scènes), et de « Psychose » (plusieurs scènes), pour illustrer
aussi bien la phase grammaire que l’amorce d’une linguistique.
Tarif normal : 5€
Tarif adhérent : 4€
Tarif jeune : 2€