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Virologie – Diagnostic & Dépistage Virologique – page 5/13
Comme indiqué, cette méthode est assez spécifique et sensible si le test est positif.
Mais s’il est négatif, il existe des biais tel que la quantité de virus insuffisante au départ. C’est un test
viro-dépendant. Il peut y avoir un problème de prélèvement car il est optimal durant la phase aigue de
la pathologie ; s’il est réalisé trop tôt ou trop tard, le test est la plupart du temps, voué à l’échec. Il
peut y avoir aussi un problème au niveau du transport durant lequel le virus résiste +/- bien. Par
exemple, le virus respiratoire syncitial des jeunes résistent très peu de temps. Il donc très important
de contrôler les conditions de conservation, en favorisant un froid positif et en tout cas, jamais à -
20°C car cela inactive la majorité des virus.
Il faut également un laboratoire habitué et équipé pour réaliser des cultures cellulaires (ce qui
représente un investissement important). Enfin, ce n’est pas un test très rapide, il nécessite plusieurs
jours à plusieurs semaines.
De plus, il existe des virus difficilement cultivables voire non cultivables in vitro auxquels il faut
penser. Ex : les calicivirus (hors félins). Il existe aussi des virus ne produisant pas d’ECP selon les
souches, par exemple les Pestiviridae (peste porcine et BVD). Ex : BVD. Il faut alors compléter par
une immunofluorescence (réaction Ag/Ac). On a alors dans ces 2 cas des faux négatifs !
Bertagnoli «tiens, oups, j’ai parlé de tout ça extemporanément de la diapo ! » ........ mais bien sûr !
Les types de prélèvement sont du sang, des urines, ou des tissus qui seront ensuite broyés, centrifugés
et filtré pour éliminer les débris cellulaires. Les virus sont mis en culture avec beaucoup
d’antibiotiques pour empêcher les destructions cellulaires dues à des développements bactériens.
Le prélèvement doit être fait si possible, lors de la phase aiguë de la maladie, dès l’apparition des
premiers symptômes, sinon on est en dehors du pic de virémie. Cette fenêtre de temps est très courte,
cependant c’est elle qui conditionne la réussite de l’isolement. La conservation du prélèvement pour
une mise en culture doit se réaliser avec du froid positif : +4°C. On peut aussi les mettre à -80°C
dans l’azote liquide. Le froid négatif à -20°C n’est utilisé que pour la PCR puisqu’il inactive les
virus. Attention il faut réaliser un prélèvement propre !!!
Les méthodes sont peu rapides en méthode conventionnelle mais il existe des possibilité de méthodes
dites de « culture rapide » du type :
- Observation des cellules : Cellules primaires ; lignées (souches) cellulaires diploïdes ; cellules en
lignées continues. (Remarque : culture in ovo)
- Détection des virus : ECP ; hémadsorption/hémagglutination : exemple de l’influenza aviaire;
techniques immunologiques.
Au final, le test donne une réponse sûre que lorsqu’il est positif. La valeur prédictive positive est très
forte. C’est un diagnostic étiologique de quasi certitude.