CROISSANCE ECONOMIQUE ET RETOURNEMENT DE

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CROISSANCE ECONOMIQUE ET RETOURNEMENT DE
TENDANCE AU XXème SIECLE
Une mise en perspective de la « crise » actuelle Jean-Charles Asselain
Ttes les gdes crises ont suscités des réactions antagonistes. La 1ère idéalise rétrospectivement le tps de la
prospérité perdue (après les 30’ la d’avt 14 apparaît exceptionnelle). La 2nde insiste sur les signes avt
coureurs qui annoncent la crise. Cette 2ème réaction peut devenir dangereuse si elle conçoit toute l’histoire de
la telle un voie inéluctable vers la crise. Le pb central est celui de l’explication du retournement de la
tendance. La difficulté de l’analyse est aggravée par l’imprécision des termes employés :
- le terme récession désigne soit une rechute après une crise, soit un fléchissement mineur. Il est
parfois synonyme de crise.
- Le terme de crise signifie un recul absolu de l’activité, de la p°, de l’emploi : tte aggravation
prolongée des difficultés éco. Ms si l’on emploie ce terme pr n’importe quelle phase de mutations intenses,
quelle phase de la ne sera pas une crise ?
But de l’article : dégager les tendances de long terme grâce à des indicateurs simples et globaux. Les
indicateurs de prix sont inadéquats car la des prix a d’abord été synonyme de prospérité puis de tension
(50’) et enfin de retournement (70’). Les valeurs en volume st mieux adaptées et permettent des
comparaisons entre les rythmes de (ex : le PIB en valeur réelle qui permet de comparer la gravité des
crises en intensité et en durée). 2 autres indicateurs st à prendre en considération : le mouvement des X et le
tx de chô (impact soc des crises).
2 temps ds l’analyse : caractériser gdes phases du dev capitaliste depuis 1 siècle :
- avec les rythmes de
- grâce aux indicateurs comparatifs de l’amplitude des crises
L’exp histo valide-t-elle les théories de la croiss régulière ? Les 30G méritent-elles leur appellation ?
Cette analyse insistera sur ce qui a fait la singularité de ces nvx tps difficiles.
1) L’évolution de LT : phases de la et intensité des crises
La périodisation adoptée ici retiendra cô pts tournants les 2 WW. Ces 2 g. ont eu des effets opposés sur l’éco
mdle. La 1ère le pt de départ d’une série de déséquilibres cumulatifs (crise 29) qui conduisent à
l’effondrement des échanges internationaux. La 2ème ouvre au contraire la voie au rétablissement des
conditions d’une stable. Cette opposition est encore + visible ds le domaine monétaire : à partir de 18 on
assiste à des tentatives de stabilisation des monnaies natio (GES) + étalon or suite à la conférence de Gènes
(22) alors que la confé de Breton Woods (44) donne la priorité à la reconstruction des bases des éco natio.
L’année 73 (fin du SMI fondé sur changes fixes) sera retenue cô le départ de la dernière phase (non
achevée). Ce retournement est singulier car il surgit en période de paix.
La délimitation chrono : 1870-1913 / 13-50 / 50-73 / 73- ?
- pk 1870 ? Disponibilité des données. 1ère phase longue (1 cycle Kondratieff) qui permet de
considérer les tendance moyennes avt les perturbations du XXème.
- pk 1950 pr la fin de la 2ème période ? Car les pays en guerre ont eu besoin de 5 années après 45 pr
retrouver leur max précédent. Il vaut dc de ne pas rattacher l’après-guerre aux 30G âge d’or ») car
ces années furent très instables.
- 50-73 : la coupure de 73 est à remettre en cause, nbx st ceux qui placent le pt de départ de la crise
actuelle ds les 60’.
Ces périodes st composées de sous périodes (50-73 / 73-79 / …). En comparaison ac la période d’avt 14
plusieurs faits se détachent alors :
a) La période de 13 à 50 fut victime d’un fléchissement gnrl du rythme de croiss du PIB // baisse du PIB par
tête non significative et gains de pdté en légère hausse. Cpdt les échanges internationaux st bloqués.
b) L’accélération de 50-73 est exceptionnelle par rapport à tte les phases de prospérité précédente (1900-13 :
tx de croiss du PIB des 16 pays = 2,9% par an, 50-73 = 4,9% par an). Cette accélération est encore + forte pr
le PIB par tête, la pdté et le com internatio.
c) La phase post 73 est marquée par des traits antagonistes : décélération brutale // perfo globale qui rejoint
les tendances antérieures de LT.
Il semble nécessaire de se tourner vers les indicateurs pr mieux comprendre :
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- Le tx de de la pdté du travail : tendance ascendante de LT // du poids du tertiaire où les gains de
pdté st faibles. 1870-13 : +1,8% / an, 13-29 : +2,1%/an // ralentissement du PIB. Schumpeter et Kuznets
avaient souligné le fait que les gains de pdté de 40 seraient uniques et jms retrouvé + tard. L’histoire a
montré l’inverse : à partir de 40 les gains de pdté de 3,1% /an aux EU. Qt au soit disant fléchissement
actuel de la pdté, cela est faux car les gains n’ont pas cessé et st comparables à la tendance de LT. Ces gains
de pdté résistent très bien aux crises, la preuve en est que la moyenne de 29-32 est à peine en dessous de la
tendance antérieure de LT. Ces gains semblent + un effet qu’une cause de la globale.
- Le mvt du com extérieur : il subit des variations bcp + nettes que le tx de du PIB. Il a joué un rôle
moteur et amplificateur des fluctuations. Jusqu’à la 2nde WW on assiste à une fermeture des écos natio puis
après 45 à une ouverture croissante de celles-ci. On aurait pu s’attendre avec la progression des échanges
internatio lors des périodes de à une quasi ininterrompue à LT des tx d’ouverture ms cela est faux. Le
tx d’ouverture de 13 ne sera qu’à peine retrouvé en 73. Cela s’explique par la grave contraction du com
internatio dû à la crise de 29 et l’effet de freinage exercé par la hausse du poids des services qui ds un 1er tps
n’étaient pas échangés. De +, la systématique du prix rel des biens échangés en période d’ouv freine le
coeff d’ouv. Cette exprime l’effet de la concurrence internatio.
Contrairement aux rumeurs « néo-protectionnistes » prsts depuis 20 ans, la période actuelle contraste avec
ce freinage. En effet depuis 20 ans le fléchissement de la mdle s’accompagne d’une ouverture
grandissante des frontières : c’est ce qui fait la singularité de la crise présente.
Comparer la gravité des crises n’est pas une mince affaire, il faut choisir des indicateurs simples. On
réservera désormais le terme de crise à une situation de baisse absolue de l’activité éco (tx de croiss < 0)
et on considérera la dépression cô la période où le niveau d’activité reste < au max précédant la crise.
Malgré ttes ces simplifications, on ne peut comparer de façon univoque la gravité des crises, il convient de
prendre en compte les 3 dimensions suivantes :
- indicateur d’intensité : amplitude relative du recul du PIB entre prcdt max et fond de la crise
- indicateur de durée : délai pr retrouver un niveau de PIB au - égal au prcdt max
- indicateur de récurrence : proport° des années de dépression ds la période considérée.
Pr chacune des 4 gdes phases on prendra en compte l’intensité de la crise la + grave, la durée de la + longue
dépression et la proportion des années de dépression. Il faut introduire une 4ème dimension : la + ou gde
synchronisation internationale des crises.
On peut alors nettement opposer l’entre-deux-g. et l’âge d’or. L’entre-deux-guerres est très instable bien que
la période d’avt 14 ait dj connu une forte proportion d’années de dépression (20,5%). Ms avant 14 le
caractère internatio des crises ne s’est pas encore affirmé et les du PIB global des 16 pays restent
exceptionnelles. L’entre-deux-guerres compte lui 6 années de recul du PIB global des 16 pays : la crise de
20-21 (origine américaine) a des effets sur les pays euro dt les PIB . Néanmoins la crise des 30’ mérite son
appellation de « grande dépression du Kisme » : l’année 32 est marquée par une dépression ds les 16 pays
sans exception. L’intensité de la chute du PIB mdl, de la p° ind et du com internatio ainsi que la durée de la
dépression battent ts les records prcdts. Le contraste est net ac « l’âge d’or » durant lequel le PIB global des
16 pays enregistre une ininterrompue voire régulière (mini de 1,7% en 58). La récession amé de 58 est la
dernière à présenter un caractère internatio. Pdt les 30G, se dev la conviction de + en + forte que tte
récession sera rapidement maîtrisée ce qui renforce la stabilité de la croiss et contribue à l’accélération des
perfos : « Les dinosaures (crises passées) st devenues des lézards (de simples fléchissements) ».
Les indicateurs liés à la période récente st + surprenants. Ils confirment le retournement de tendance ms ne
justifie pas un // ac l’instabilité de l’entre-deux-g. Les 20 dernières années de apparaissent même +
stables que la 1ère période (1870-1913) : la proportion d’années de dépression est inf. De + la
synchronisation internatio des crises est imparfaite.
L’importance des échanges ext cô facteur de propagation et d’amplification des crises justifie un examen de
leurs fluctuations de CT. 2 pts esstls :
- Instabilité des échanges ext > celle de l’activité interne (mesurée par PIB). Les reculs de CT st +
intenses et la croiss des X est + irrégulière que celle du PIB.
- Ces caractéristiques se st atténuées ds la 2ème moitié du 20ème : les 20 dernières se rapprochent ainsi
davantage des 30G que des phases antérieures. Mm si l’expansion des échanges internationaux est + heurtée,
les cas de recul intense st rares. Il est ainsi dangereux de comparer la période actuelle avec la chute des 30.
On est ainsi tenté de porter sur la période actuelle un jugement + nuancé : la suit la tendance de LT
concernant la p° totale et elle est assez régulière. Les récessions st brèves et d’amplitude modérée et le
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dynamisme internatio soutient la des écos natio. Un seul indicateur va à l’encontre de cette tendance :
l’évolution de l’emploi et du chô. Ms cet indicateur est à manipuler avec précaution car il comporte des
lacunes et de nbses discontinuités. De +, Salais fait remarquer que l’invention du chô est un fait histo récent.
Il est dc impossible d’effectuer des comparaisons rigoureuses. Cpdt le retournement de 73 ne laisse place à
aucune incertitude sur la portée historique de la dégradation de l’emploi. La période récente apparaît ainsi cô
la + défavorable de l’histoire du Kisme (exception faite des 30’). Le gonflement du chô est – brutal que ds
les 30’ ms bien + durable car aucune décrue ne s’annonce pr le moment. Les évolutions natio st diverses :
catastrophiques en Europe du N et S et + favorables aux EU (leur tx de chô est désormais < à la moyenne de
l’OCDE). Cpdt, l’effectif total des chômeurs ds les 7 gds pays de l’OCDE continue à par vagues. La
période actuelle présente ainsi des caractéristiques contradictoires : une honorable // détérioration
de l’emploi.
2) La rupture de 73-74 : maintien de la et détérioration de l’emploi
La des écos occ était-elle en perte de vitesse dès le milieu des 60’ ?
Selon le schéma des cycles de Schumpeter entre la prospérité et la dépression il y aurait un passage obligé :
la récession. J.Van Duijin (83) qualifie de récession la période de 67 à 73. Cpdt de nbx indicateurs réfutent
cette théorie.
Ds 4 des 6 principaux pays de l’OCDE, la des années 65-73 surpasse le rythme moyen de 50-65. Par ex
aux EU, alors que les 60’ st considérées cô le pt de départ de la « crise du fordisme », le tx de de la pdté
horaire du T. ds l’ind manuf culmine à 3% /an entre 68 et 73 malgré le poids imp du tertiaire et atteint
ainsi son max histo des gains de pdté. Seule la RFA enregistre une décélération tandis que la Fr et le Japon
offrent l’ex d’une en voie d’accélération. Par ailleurs, l’accélération presque continue de la progression
du volume des échanges est exceptionnelle : +6,1% / an 53-58, +7,4% /an 58-63, +8,3% /an 63-68, +9,2%
/ an 68-73.
La des années 60-73 est + régulière que celle des 50’ et les récessions st rares et brèves. Jusqu’en 1974 la
progression du PIB global des pays de l’OCDE n’est jms inf à 3,5%. Vers 1970, les 1ers signes de la
remontée du chô inquiètent. En Fr où en 62 l’afflux des rapatriés d’Algérie avait facilement été absorbé le tx
de chô remonte : 1,8% en 67 2,4% en 70. Les causes st d’origine démo : jeunes du baby boom et femmes.
La du chô deviendra explosive seulement en 73. Ainsi pdt 20 ans la cohabitation gains de pdté et plein
emploi s’est révélée possible.
En 72, Carré, Dubois et Malinvaud déclaraient qu’ils ne voyaient aucuns symptômes de crise et que le dev
exceptionnel en cours depuis 45 ne se semblait pas se ralentir avec longtps. Cette thèse fut démentit presque
aussitôt. Ce ne st ici pas les pbs financiers qui st en cause car l’inflation est devenue depuis la 2nde WW une
préoccupation constante pr les gouv. Au niveau internatio, le déséquilibre de la balance des paiements et
surtt le déficit ext cumulatif des EU effondrement du SMI de Bretton Woods. Les nations entrent ds une
« éco de l’endettement » favo par l’inflation, les entrep s’endettent auprès des bqes = facteurs de fragilité
qui contribueront à aggraver les effets du choc de 73. Néanmoins l’inflation n’est pas si incontrôlable qu’elle
n’y paraît puisque son tx est relativement stable au début des 70’, même si il se situe à un niveau élevé (aux
environs de 5%). Ainsi au début des 70’, elle agit encore cô dopant de la avt de se retourner brutalement
contre celle-ci en 74-75.
Ns retiendrons dc que les écos occ ne st pas en crise avt le 1er choc pétrolier, l’année 73 étant même une
année record pr la : le PIB global des ays de l’OCDE atteint 5,3%. On serait ainsi tenté de parler de
retournement de la conjoncture plutôt que de crise. Qq facteurs tq la tertiarisation auraient pu laisser
présager un ralentissement ms la diversité des situations natio suffit à écarter la possibilité d’une dépression
globale.
La rupture de 74 est très svt présentée cô le pt de départ d’une nvelle phase de la // de nbses analyses
minimisent l’importance du choc ext ds le déclenchement de la crise, simple catalyseur. 3 arguments st alors
proposés :
- la « crise de l’accumulation » avait commencé depuis la fin des 60’
- Le choc pétrolier est un facteur parmi d’autres
- L’incapacité à retrouver les rythmes de même après la retombée des cours du pétrole montre qu’il
faut chercher ailleurs les causes du véritable fléchissement de LT.
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Le 1er argument a dj été discuté, intéressons ns aux 2 suivants. L’enjeu 1er d’une approche histo consiste à
dégager la séquence des déséquilibres et les interactions qui ont affecté la croiss à LT sans exclure la
possibilité qu’un èv singulier puisse contribuer à déclencher un processus de ralentissement cumulatif. En
effet, la distinction entre perturbation conjoncturelle (déviations temporaires) et facteurs structurels qui
déterminent le rythme de la est désuète cô la montré Solow lors de la réception de son prix Nobel en
disant que la théorie de la régulière doit cohabiter ac des perturbations histos capables d’altérer le
« sentier de croissance ». L’analyse doit prendre en compte :
- l’impact brutal à CT
- son atténuation à moyen terme
- son approfondissement à LT (retard cumulatif)
Il convient en 1er lieu de se remémorer les conditions exceptionnelles du 1er choc pétrolier. En effet alors que
l’âge d’or reposait sur le coût décroissant de l’énergie, que le pétrole s’imposait cô l’énergie dominante et
que le tx de dépendance énergétique des pays ind ne cessait de s’élever depuis la guerre, le quadruplement
du prix du pétrole après la guerre du Kippour marque un brutal retournement. L’indice des termes de
l’échange des pays pétroliers (qui exprime le PA de la tonne de pétrole brut exportée, base 100 en 70)
passe à 333 en 74 puis à 650 en 81. La F subit alors un « prélèvement ext » (= le volume d’X supp
nécessaire pr payer le même volume d’I que précédemment) d’une forte intensité en période de paix : 3 à
3,5% du PIB (= 2 semaines de sa p° annuelle). La F n’est pas le seul pays à subir ces prélèvements, au Japon
ils st encore + intenses.
Pr les écos occ, l’impact du choc ext est presque immédiat puisque la des prix à la conso explose
brutalement // le tx d’inflation double en 74 (7,4% 14,8%) en F. Par ailleurs le tx de rentabilité éco des
soc est divisé par 2 après le choc pétrolier (7,9% 3,8%). Boyer et Mistral pourtant convaincus que la
« crise d’accumulation » avait commencée ds les 60’ souligne le caractère brusque de la dégradation de la
rentabilité, directement consécutive du choc ext. Autre ex, la construction de logements qui fut atteinte
tardivement ms durablement (+ 6,1% /an entre 63 et 73, - 0,2% de 73 à 79). Le tx d’inv productif se relève
lui rapidement (surtt ds l’in all et américaine). On note ainsi un effort d’inv concentré sur les secteurs
concurrentiels qui expliquent des gains de pdté honorables (en F : 4,8% entre 73 et 79 pr la pdté horaire
du travail). Le pt noir = la persistance de l’accumulation intensive qui se fait au détriment de l’emploi : le tx
de chô qui était stable au début des 70’ (3,6% en 71) explose entre 73 et 75 (5,2%). Ainsi 74 marque bien
selon ces critères une césure tranchée.
Il ns faut ainsi rechercher les effets directs de ce choc + que les facteurs structurels qui ne peuvent expliquer
une rupture si brutale. Ds le cas de la F, on en vient à la ccl que ces effets directs du choc pétrolier
n’expliquent qu’une très petite part de la du tx d’inflation (2%). Faudrait il alors croire que l’accélération
de l’inflation mdle après le choc soit une coïncidence ou alors que ns avons ss-estimé son impact sue
l’inflation ?
On constate d’une part le prolongement des comportements façonnés par l’inflation et d’autre part une
dimension nvelle. Les gp socio-éco déjà habitués à l’inflation ont réagi à la menace de prélèvements ext en
imposant un relèvement anticipé de leurs R nominaux en prévision de l’inflation. C’est ainsi que les salariés
fr ont réussi à compenser la des prix ms également à maintenir la forte progression du PA. Cpdt,
l’accélération de l’inflation qui en résulte n’est pas neutre : profits des entrep comprimés par la du prix de
l’énergie et des salaires. C’est la réaction des entrep à cette perte de rentabilité qui la récession :
licenciements + arrêt des inv. C’est dc en 75 que l’inflation se retourne contre la .
A moyen terme les écos occ ont réussi à s’adapter contrairement aux écos planifiées d’Europe de l’E. En
effet, la conso totale d’énergie par hab ds les pays de l’OCDE qui avait doublé entre 50 et 73 se stabilise
jusqu’en 89. Par ailleurs, l’intensité énergétique de la p° (conso d’énergie par unité de PIB) baisse ce qui
allège la facture pétrolière.
De 70 à 80 la courbe du tx d’inflation ds les pays ind épouse celle des variations du prix du pétrole. Après la
rupture en 74, plusieurs facteurs se cumulent pr limiter le recul de l’activité éco : le + puissant est
l’expérience de la croiss des 30G qui laisse prévoir une récession brève et qui incité à différer les
licenciements et à préserver les efforts d’inv. Le 2nd est l’avènement de la « régulation keynésienne » jusque
ds les 80’ qui favo des politiques de relance fondées sur un déficit budg. De + la récession tend à alléger
certains prélèvements (impôts sur profit) et à gonfler des prestations soc (chô). Ds le domaine mon,
l’opposition ac 30’ est très nette. Au lendemain du krach de 87, les interventions pub permettent d’éviter les
faillites en série et leur répercussion sur l’acti éco cô en 29. De +, la rigidité des tx d’î nominaux + inflation
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baisse tx s’î réels qui soutiennent l’inv ≠ déflation 30’. Au plan internatio, le contraste est marqué :
après 29 quasi-ininterruption des flux de K / après 74 : expansion des crédits internatio pr permettre aux
pays déficitaires (importateurs d’énergie) de continuer à financer un excédent d‘I, en échappant ds
l’immédiat à un réajustement brutal de leurs échanges ext = « keynésianisme à l’échelle mdle » très
efficace, il repose sur négoc intergouv.
Cpdt ces mêmes indicateurs qui ont amorti le choc de 74 à moyen terme ont une signif ambiguë. Les
ajustements initialement différés devront s’effectuer tôt ou tard et n’en seront que + pénibles. Tt cela donne
l’impression d’une « crise au ralenti » et en voie d’approfondissement à LT. Ds les 70’ on assiste à une
montée de l’éco d’endettement qui est un facteur supp de vulnérabilité. On remarque ainsi ds les 80’ les
1ères crises de la dette qui deviennent récurrentes malgré des pol restrictives. Outre cela, la mondialisation
grandissante pénalise de + en + les perdants et rend ainsi l’éco mdle + instable.
Parmi les mécanismes de freinage cumulatifs à LT, on retiendra :
- le jeu de la contrainte ext : il maintient un clivage entre les écos compétitives (All, Japon) et les pays
confrontés à des déficits ext chroniques. Cette situation n’est cpdt pas figée cô en témoigne la montée des
NPI d’Asie du S/E ms les pays très endettés (Am latine) doivent appliquer des pol restrictives.
- l’affaiblissement des anticipations de la croiss
C’est au EU que le fléchissement de la croiss est le fort : tx de chô le élevé, recul le imp de l’inv,
reprise des gains de pdté la + nette ds les secteurs concurrentiels et la progression de l’emploi la + soutenue.
Cet avantage US ne peut s’expliquer par l’originalité de leur pol (en tête du mouv libéral) ou d’une
application + cohérente (pol mon restrictive en 79). En revanche, l’éco US bénéficie d’avantages structurels
internes :
- sa dimension : atout pour la R&D
- flexibilité + gde : pr l’emploi et salaires
- mobilité des travailleurs et des K
- nature spécifique de leurs relations ac l’ext due à la prééminence du $ : cela leur donne la faculté de
s’endetter ds leur propre monnaie et de faire durer les « déficits jumeaux » (budg et ext) financés pas
l’épargne ext. Ainsi la contrainte ext est durablement relâchée.
La situations est ≠te en Europe qui est ds une situation contradictoire : fragmentation des espaces écos et
mon // resserrement des liens mutuels (PAC, SME). En All par ex, l’objectif prioritaire d’une monnaie forte
peut ê considéré cô un choix // héritage histo (hyperinflation). De +, grâce à des spécialisations favo,
l’amélio des termes de l’échange n’empêche pas la persistance des excédents ext. En F en revanche, les pol
restrictives des 80’ semblent ê davantage une contrainte. Une fois acceptée la logique de la « convergence »
prélude à la monnaie unique. La voie de la «désinflation compétitive » apparaît cô la seule possibilité pr des
écos de petites ou moy dimension très ouvertes pr défendre leurs parts de marché tt en rétablissant la
rentabilité de leurs entrep.
L’alignement sur l’All expose ainsi ses partenaires en cas de dérapage à une surévaluation de leur
monnaie qui se traduit par une baisse des X.
Au total, l’exp euro des 80-90’ ne laisse aucun doute sur le coût élevé, en termes de et d’emploi, de la
désinflation imposée par la contrainte ext.
Enfin, ce ralentissement dps 74 pèse sur les perspectives de et fait entre l’éco mdle ds une phase
d’incertitude // remise en cause des capacités des gouv à éviter une récession sérieuse et à recréer conditions
d’une vigoureuse. Ainsi à chqe nveau choc la reprise de l’inv se heurte à de nveaux obstacles. Par
ailleurs l’orientation de l’inv à elle aussi été touchée depuis 74 : l’inv de capacité (création d’emplois) est
durablement atteint d’où la disjonction entre des perfo écos qui si maintiennent et une dégradation de
l’emploi.
CCL : crise ou adaptation à un nveau régime de ? adaptation. On a l’impression que ces déséquilibres
renforcent le Kisme ac par ex le retour en force des idées libérales ds 80’. Nous avons vu la singularité des
mécanismes qui ont transformé un accident conjoncturel en rupture durable du rythme de . L’opposition la
+ marquante ac les crises passées est le dynamisme des échanges internatio qui est resté intact. Ms ce
dynamisme internatio a renforcé la contrainte ext et menace de désindustrialisation les pays « perdants » de
la compétition.
On peut se demander si après les progrès de la construction euro d’après guerre, si les pbs d’auj ne st pas
simplement le reflet d’une crise de l’Europe devenue le maillon faible de l’éco mdle.
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