recherche par le soutien à des équipes émergentes ou déjà constituées, ainsi que par l’attrait qu’il
pourra constituer pour des chercheurs ou des équipes susceptibles de s’installer en France.
Plutôt que de financer « à la marge » des équipes de recherche, il serait important de contribuer
prioritairement à l’organisation de la recherche en Santé Publique et d’accompagner l’émergence
d’équipes nouvelles. Il ne s’agit pas de devenir opérateur de la recherche (il n’y aura pas d’équipe
labellisée « IReSP »), mais d’accompagner le soutien des acteurs institutionnels à la création et au
fonctionnement d’équipes dans le champ de la recherche en Santé Publique, sur les thèmes de
recherche présentés ci-dessus.
Ceci implique de permettre le financement de thésards, post-docs, et techniciens pendant 3 ans à 5
ans (essentiellement par des CDDs). Un modèle est constitué par les contrats « Avenir » de
l’INSERM, ou leur équivalent européen de soutien aux structures émergentes, par l’attribution de
financements importants, sur le moyen et le long terme, à un tout petit nombre d’équipes
soigneusement sélectionnées.
On pourrait éventuellement songer à poursuivre cette logique jusqu’à l’affichage, par certains
partenaires de l’IReSP, d’un soutien à certaines opérations innovantes (par exemple, la création de
chaires de recherche en Santé Publique soutenues par des partenaires).
Modalités d’élaboration
Les chercheurs responsables d’équipes potentiellement impliqués dans une telle stratégie devront être
sollicités après une prospection très fine du milieu. Selon les thématiques jugées prioritaires, ils
seront approchés et invités à éventuellement soumettre un programme pluri-annuel de recherche. Ces
projets seront ensuite évalués par le Conseil Scientifique de l’IReSP en faisant éventuellement appel à
une expertise extérieure. Le financement sera proposé pour 3, 4 ou 5 ans. Les équipes sélectionnées
seront ensuite suivies de façon très rapprochée par l’IReSP, de façon à établir un véritable partenariat.
2. Aide à la mise en place et à l’exploitation de grandes enquêtes (cohortes et grandes
études) et de grandes bases de données
Objectif :
Ceci concerne principalement le soutien qui pourra être apporté à des études jugées indispensables
pour répondre à de grandes problématiques de Santé Publique et nécessitant de recourir à la
méthodologie des grandes enquêtes, destinées à recruter et à suivre des échantillons de grande taille,
ou à la constitution de grandes bases de données. Ces méthodologies imposent des contraintes
particulières, concernant en particulier la durée des études, qui dépasse très souvent la durée
habituelle des recherches en Santé Publique, ainsi que le rassemblement de plusieurs partenaires
institutionnels.
Voici quelques exemples d’études de cohortes existant en France :
- cohorte ELFE (GIS Ined, Inserm, InVS, Insee, CNAF, DGS, DREES, DEPP)
La cohorte ELFE, représentative au plan national, rassemblera 20 000 enfants qui seront suivis de la
naissance à l’âge adulte dans une approche pluridisciplinaire. Cette étude longitudinale constituera
une source unique de données permettant d’analyser le développement de l’enfant dans son milieu,
avec le souci d’étudier les différents facteurs en interaction tout au long du parcours jusqu’à l’âge
adulte (facteurs familiaux, sociaux, environnementaux, scolaires, comportementaux, sanitaires,
nutritionnels …) et de comprendre l’impact des situations traversées durant l’enfance sur la santé, le
développement physique, psychologique, social et professionnel des personnes.
- cohorte GAZEL (Inserm Unité 687, EDF-GDF, CCAS, CNAMTS)
La cohorte Gazel regroupe environ 20.000 volontaire employés d’Electricité de France et Gaz de
France, entré sous observation en 1989, dont la majorité est actuellement à la retraite. Les données
recueillies concernent les caractéristiques socio-familiales, la situation professionnelle l’état de santé,
l’absentéisme médical, l’incidence des cancers et des cardiopathies ischémiques, la mortalité et les et
cause de décès, le mode de vie, la consommation de soins et les conditions de travail. Ceci permet de
s'intéresser à de nouvelles questions de santé liées au passage à la retraite ou au vieillissement.
- cohorte CONSTANCES (Inserm Unité 687, CNAMTS)
Cette cohorte recrute parmi les consultants des Centres d’examen de santé, un échantillon de quelque
200.000 personnes de plus de 18 ans, représentatif de la population générale de même tranche d’âge,
volontaires, qui s’engageront à être suivis pendant plusieurs décennies, et jusqu’à leur décès, de façon