Strophe 3
Importance des négations : non, neganci, né. Ils n’aiment pas sauf leur plaisir ; égoïstes, méprisants. barbares
s’apposent à pitié, dernier mot.
Différence entre Don Alfonso et Despina : Don Alfonso : Tous les accusent, je les excuse : infidélité comme
nécessité du cœur mais femmes sont sincères. Despina : beaucoup plus virulente contre les hommes : les
hommes sont des hypocrites.
On le retrouve dans l’intrigue : les hommes jouent un rôle, les femmes sont sincères.
Dernière strophe
Double impératif : la servante sort de son rôle, devient comme une initiatrice. Vivons, aimons comme une
vengeance contre les hommes. Dernier mot mis en valeur : vanité au sens de frivolité, légèreté, pas de gravité
dans l’amour. Esprit typique du XVIII° siècle. Esprit libertin.
3 Le lien texte-musique
Écoute strophe par strophe
intro : répétée, mise en valeur de fedeltà, reprise avec arrivée des vents.
Strophes 1 et 2 : rapidité : énumération + bourdon (visible sur la partition) : accompagnement populaire. Rythme
ralenti dans première strophe : souligne opposition.
Strophe 3 : mise en valeur de Chieder pietà avec le point d’orgue (suspension du rythme); l’amour sérieux
s’oppose à la frivolité. À noter qu’à la fin du premier acte, les jeunes gens vont solliciter la pitié des jeunes filles.
Strophe 4 : retour du rythme rapide; insistance sur les deux derniers vers, alliance avec l’orchestre. Le consensus
de la démonstration est atteint.
Mozart, sans doute blessé dans sa vie conjugale souligne la fragilité de la fidélité sentimentale. Ce thème très à
la mode, résulte d’une prise de position philosophique. Il faudra attendre Beethoven et son Fidelio pour que
l’amour conjugal soit porteur d’un idéal politique. 1790, nous sommes en pleine révolution des mœurs : une
certaine misogynie s’exprime tant chez Mozart que chez les « révolutionnaires » français qui n’hésiteront pas à
guillotiner Olympe de Gouges….qui réclamait la liberté pour les femmes. J F Principiano