10.Correction HR 10 avril

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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
11/04/2014
ANDRIANIAINA Henitsoa L3
Hormonologie-Reproduction
Dr BOULLU
Relecteur 10
26 pages (pour 3h de cours et des schémas)
Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Hormonologie de la grossesse et de la lactation. Physiologie de
l'axe gonadotrope masculin.
Plan
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
II. Axe gonadotrope
III. Principales actions gonadiques
B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
II. Différenciation sexuelle in utero
III. Différenciation post natale
C. Fonction gonadique masculine
I. Sécrétion
II. Action
III. Effets d'un déficit en testostérone
D. Fonction gonadique féminine
I. Particularités de la fonction gonadique féminine
II. Généralités sur les hormones ovariennes
III. Œstrogènes
IV. Progestérone
V. Épisode de la vie génitale d'une femme
Le diaporama est disponible sur le forum de l'ENT. Ce cours correspond à tout ce que la prof a dit (qui à 90%
était une lecture de diapos). Il n'est pas compliqué mais juste très long.
Abréviations :
CSIres : caractères sexuels primaires. CSII : caractères sexuels secondaires.
OGI : organes génitaux internes.
OGE : organes génitaux externes
androG : androgènes
oestroG : œstrogènes
PG : progestérone
A. Généralités
I. Fonction exocrine et endocrine
Les gonades (testicules et ovaires) ont comme particularité d'avoir une fonction double :
-Fonction exocrine : production de gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes) libérés dans le tractus uro-génital
pour permettre la fécondation.
-Fonction endocrine : synthèse et sécrétion des hormones gonadiques : les stéroïdes sexuels (dérivés du
cholestérol synthétisés en grande quantité pour la fonction sexuelle et pour d'autres grandes fonctions de
l’organisme) et d'autres hormones.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
II. Axe gonadotrope ou hypothalamo-hypophyso-gonadique
A l'étage hypothalamique, on a la sécrétion de GnRH (Gonadotropin Releasing Hormon) [anciennement
appelé LHRH]. La GnRH est sécrétée par les neurones hypothalamiques situés dans le noyau arqué (NA). Elle
va aller agir au niveau de l'antéhypophyse pour stimuler les cellules gonadotropes. Cette stimulation va
entraîner la sécrétion de deux hormones différentes appelées gonadostimulines ou gonadotrophines : FSH
(Follicule Stimulating hormon) et LH (Luteinizing Hormon). Ces dernières vont aller stimuler les gonades pour
permettre la fonction exocrine et endocrine. La FSH va être surtout impliquée dans la fonction exocrine
(production des gamètes) et la LH dans la fonction endocrine (production des hormones sexuelles).
Il existe un phénomène de rétrocontrôle des hormones sexuelles gonadiques à l'étage hypophysaire et
hypothalamique : ce rétrocontrôle peut être négatif ou positif (voir plus bas). Il est toujours négatif chez
l'homme mais chez la femme, il y a des variations en fonction du cycle menstruel avec un rétrocontrôle négatif
qui va devenir à un moment du cycle positif pour une des hormones sexuelles.
La sécrétion de GnRH est fortement modulée par des facteurs externes.
a. GnRH
•
•
-Elle est sécrétée par les neurones du noyau arqué de façon pulsatile (non continue). Cette sécrétion
pulsatile est importante car si elle est abolie, on aura des anomalies de fonctionnement gonadique.
-Une fois sécrétée, elle va passer dans la circulation locale : hypothalamique puis circulation porte
hypophysaire, et elle va stimuler les cellules gonadotropes qui produisent les gonadotrophines LH et
FSH.
-La synthèse et la sécrétion de GnRH (fréquence et amplitude des pulses) sont influencées par différents
facteurs :
Des stimuli sensoriels vont stimuler la sécrétion de GnRH
Les facteurs inhibiteurs : le stress, tous les problèmes psychologiques, dénutrition et maigreur
(anorexie mentale), le surentraînement physique. Tous ces facteurs peuvent inhiber la sécrétion de
GnRH et donc retentir sur la fonction gonadique, c'est pour ça que chez la femme, on a souvent des
aménorrhées chez les personnes stressées, sportives de haut niveau ou anorexiques)
b. Gonadotrophines LH et FSH
-Elles sont sécrétées par les cellules gonadotropes sous l'effet de la GnRH. Sans GnRH, il n'y a pas de
sécrétion de FSH et LH. La sécrétion est également pulsatile (importance majeure pour l'action).
-Ce sont des glycoprotéines formés de 2 sous unités : une sous-unité ɑ commune aux deux sous types
et une sous unité β spécifique.
-Leur action va être de stimuler les gonades pour la fonction exocrine et endocrine.
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c. Hormones gonadiques
•
•
•
•
-Elles sont sécrétées par les gonades une fois stimulées par la FSH et surtout la LH. S'il n'y a pas de
commande supérieure, s'il n'y a pas de GnRH, s'il n'y a pas de FSH et LH, il ne peut y avoir de
sécrétion des hormones gonadiques.
-Il y en a 2 types : les majoritaires sont les stéroïdes sexuels (dérivés du cholestérol) et aussi d'autres
hormones (rôle plus accessoire) : les hormones sécrétées in utero et aussi l'inhibine qui joue un rôle
dans le rétrocontrôle.
-Il y a différents types de stéroïdes sexuels :
les androgènes qui sont majoritaires chez l'homme et
chez la femme, on a 2 types de stéroïdes sexuels : les œstrogènes (3 œstrogènes différents, le principal
étant la 17 β œstradiol) et la progestérone.
-Le rétrocontrôle par les stéroïdes sexuels sur l'étage hypothalamo-hypophysaire :
est toujours négatif pour la testostérone et la progestérone.
Est biphasique pour les œstrogènes En fonction du cycle menstruel, au début il sera négatif puis
deviendra positif.
Rappel sur l'interconversion de stéroïdes :
Ce schéma n'est pas à retenir pour ce cours
Tous les stéroïdes sont issus du cholestérol qui est ensuite transformé en prégnénolone, précurseur de tous les
stéroïdes surrénaliens ou sexuels. Le phénomène d'interconversion permet de passer d'un stéroïde à un autre.
Par exemple, on peut passer d'un androgène faible (DHEA)à un androgène fort (testostérone). On peut aussi
avoir la formation d’œstrogènes à partir d'androgènes. Tout va dépendre de l'équipement enzymatique de la
cellule.
III. Principales actions gonadiques
Les hormones gonadiques peuvent agir localement sur le tractus génital mais elles ont aussi des actions à
distance :
◦ Fonction sexuelle : différenciation sexuelle in utero, acquisition des caractères sexuels
secondaires à la puberté, activité sexuelle à l'âge adulte.
◦ Gamétogenèse
◦ Pour avoir une croissance osseuse harmonieuse et une densité osseuse correcte.
◦ Composition corporelle : quantité de masse maigre (muscles) et de masse grasse du corps. Les
hormones sexuelles expliquent la différence de composition corporelle des hommes et des
femmes.
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B. Différenciation sexuelle
I. Introduction
Le déterminisme du sexe est primitivement génétique et va dépendre des chromosomes sexuels ou
gonosomes (X,Y). Par contre toutes les étapes de différenciation ultérieures vont être dépendantes des gonades
fœtaux et des hormones secrétées par ces gonades.
Il y a 2 grandes étapes dans la différenciation sexuelle :
• différenciation in utero : formation des gonades (masculins ou féminins) à partir de la gonade
indifférenciée, acquisition des caractères sexuels primaires à la naissance : organes génitaux internes et
externes (OGI et OGE).
• Différenciation post-natale : acquisition des CS II à la puberté.
II. Différenciation sexuelle in utero
a. Sexe gonadique (nature des gonades : ovaires ou testicules)
Le sexe gonadique est déterminé par la présence ou l'absence du chromosome Y. Ce chromosome Y possède
un gène important nommé : SRY (Sex Determining Region on the chromosome Y).
La gonade indifférenciée est formée correctement à la 4ème semaine. Par contre, à la 8ème semaine, il va y
avoir des modifications en fonction de la présence ou l'absence du chromosome Y et du gène SRY.
• S'il y a un chromosome Y et donc un gène SRY, la gonade indifférenciée va se différencier en testicule
vers la 8ème semaine.
• En l'absence du chromosome Y et du gène SRY, l'évolution spontanée va se faire vers la différenciation
en ovaire.
b. Sexe gonophorique (nature des OGI)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testicules et des hormones secrétées par ce testicule. Cela
va guider l'évolution des canaux indifférenciés à partir de la 8ème semaine.
Avant la 8ème semaine, tous les fœtus possèdent 2 systèmes de canaux indifférenciés :
• Les canaux de Wolff : qui permettront la formation des OGI masculins (épididyme, canaux déférents,
vésicules séminales).
• Les canaux de Müller qui permettront la formation des OGI féminins (trompes, utérus et le 1/3
supérieur du vagin).
Le testicule fœtal produit 2 hormones essentielles :
• La testostérone (produite par les cellules de Leydig) qui peut être transformée en un dérivé plus actif :
la dihydrotestostérone (DHT). La testostérone et la DHT vont être à l'origine de la persistance des
canaux de Wolff donc de la formation des OGI masculins.
• L'hormone anti-mullerienne AMH (sécrétée par les cellules de Sertoli), va permettre la régression des
canaux de Müller donc NON-développement des OGI féminins.
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Si on a un testicule fonctionnel qui secrète de l'AMH et de la testostérone, on a formation d'OGI masculins.
Si on a un ovaire, pas d'AMH et de testostérone, l'évolution spontanée se fait par la formation des OGI
féminins.
c. Sexe phénotypique (nature des OGE)
Il est déterminé par la présence ou l'absence de testicules et surtout de testostérone et DHT.
• Si on a un testicule fœtal qui sécrète de la testostérone et DHT, les OGE vont se différencier vers un
phénotype masculin : développement de la verge et des bourses.
• Si on a un ovaire, donc pas de testostérone, la différenciation des OGE ira vers un phénotype féminin :
développement de l'orifice vaginal, des lèvres et du clitoris.
S'il y a une anomalie de formation ou de sécrétion dès ces étapes là, ça peut entraîner des problèmes de
différenciation sexuelle ou des pathologies de type hermaphrodisme ...etc
III. Différenciation post natale
L'acquisition des CS II va se faire à la puberté.
Cette acquisition est sous l'influence des stéroïdes sexuels mais également des stéroïdes surrénaliens.
Cette fois-ci, tout n'est pas sous la dépendance de la testostérone sécrétée par le testicule fœtal On a une
importance des différentes hormones sexuelles.
• Chez l'homme, ça va être essentiellement la testostérone qui va permettre
• une modification des OGE/OGI
• acquisition de la pilosité de type masculin et mue de la voix
• virilisation du comportement sexuel et de la composition corporelle
• Chez la femme : œstradiol et progestérone
• modifications des OGE/OGI, développement mammaire
• acquisition de la pilosité de type féminin, apparition des règles
• féminisation du comportement sexuel et de la composition corporelle.
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C. Fonction gonadique masculine
•
•
•
I. Sécrétion
La testostérone est le principal androgène testiculaire
- Synthèse et sécrétion par les cellules de Leydig en quantité importante : 4 à 9 mg/jr
– Transformation en Dihydrotestotérone ou DHT ( plus active que la testostérone) dans les tissus
contenant la 5ɑ réductase
Il existe des androgènes moins actifs produits par les testicules et les surrénales :
- DHEA déhydroépiandrostérone (qui existe aussi sous forme sulfaté : DHEAS) , Delta 4
andostènedione
Interconversion des stéroïdes entre eux : la testostérone peut être transformée en androgènes plus actifs
mais aussi en plus faibles. Et à partir des androgènes faibles, on peut former des androgènes forts.
C'est la LH qui va stimuler la cellule de Leydig pour qu'elle produise la testostérone. La testostérone va agir
sur les tissus cibles, et elle est capable d'exercer un rétrocontrôle toujours négatif sur l'étage hypophysaire et
hypothalamique. S'il y a beaucoup de testostérones, le rétrocontrôle va être actif, s'il y en a peu, le
rétrocontrôle va être levé.
•
Il existe des variations de sécrétion (et d'action) de la testostérone au cours de la vie :
- Période fœtale : début de sécrétion précoce (dès la 8eme semaine)une fois que la gonade
indifférenciée a été transformée en testicule fœtal Cela permet l'acquisition des CS Iaire masculins.
- Enfance : Sécrétions basses (mise au repos de l'axe gonadotrope) : quasiment pas de sécrétion de
GnRH, donc presque pas de sécrétion de FSH et LH et très peu de sécrétion de testostérone.
- Période pubertaire : Reprise progressive de l'activité de l'axe et sécrétions pulsatile des hormones
(1èrement de GnRH puis de LH) permettant le développement pubertaire à 12 -13ans (acquisition CS
Iiaire)
-Age adulte : Concentration importante, indispensable pour la spermatogenèse, maintien des CSII
développés à la puberté.
-Vieillissement : Baisse mais persistance des sécrétions avec l'âge.
On peut utiliser le terme d' andropause mais ce n'est pas l'équivalent strict de la ménopause, parce que chez la
femme, il y a un arrêt total de sécrétion, or chez l'homme, il y a toujours une sécrétion qui va persister qui peut
expliquer que les hommes peuvent avoir des enfants même à un âge très tardif.
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II. Actions
a-Acquisition CS Iaire in utero
b-Acquisition CS IIaire à la puberté :
- Développement des OGE: Allongement et épaississement de la verge, apparition de la pigmentation
génitale et du plissement du scrotum.
- Développement OGI : Augmentation du volume de la prostate et des vésicules séminales
- Augmentation et modification de la pilosité : Poils épais et pigmentés, pilosité pubienne (losangique),
axillaire, faciale, des membres et du torse.
-Modifications cutanées : la peau devient plus épaisse et plus grasse(hyperseborrhéee).
-Mue de la voix.
- Accélération de la croissance puis arrêt (soudure des cartilages de conjugaison).
c-Activité sexuelle : érection, éjaculation.
d-Acquisition de la fertilité : spermatogenèse efficace.
Schéma
Contrôle hormonale de la spermatogenèse
C'est surtout la FSH qui stimule la fonction exocrine du testicule : elle agit directement sur la cellule de
Sertoli pour lui permettre de produire des gamètes mais également une autre hormone appelée inhibine, qui va
inhiber la FSH et elle va permettre un contrôle local de la spermatogenèse L'inhibine n’exerce un rétrocontrôle
que sur la FSH ( et pas sur l'étage hypothalamo-hypophysaire).
Modèle bi- compartimental
Sur le schéma,la cellule de Sertoli est la grosse
cellule nourricière qui entoure le gamète. La
cellule de Leydig est à gauche. Les deux sont
séparés par la barrière hémato-testiculaire. La
cellule de Leydig possède un récepteur à la LH
alors que la cellule de Sertoli possède le
récepteur de la FSH.
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•
•
La stimulation de la cellule de Leydig par la LH permet la production de testostérone.
La fixation de la FSH sur son récepteur sur la cellule de Sertoli favorise la production d'inhibine et des
facteurs locaux (qui permettent de maintenir les gamètes). Les hormones secrétées par la cellule de
Sertoli peuvent traverser la barrière et agir sur la cellule de Leydig et la testostérone va pouvoir faire le
trajet inverse : 2 compartiments séparés mais interactions entre les deux.
e-Effets sur composition corporelle
- Augmentation de la masse et de la force musculaire (anabolisme protéique). C'est pour ça que la
testostérone peut dans certains sports être utilisée comme produit dopant pour développer la masse
musculaire.
- Répartition androïde des graisses (peu de graisse au niveau des cuisses et des fesses et plus au niveau
du tronc et l'abdomen)
f-Effet psychique
- Acquisition d'un comportement sexuel masculin : Libido masculine
- Caractère plus agressif (il y aurait une relation entre l'agressivité et le taux de testostérone)
III. Déficit en testostérones
On parle d'hypotestostéronémie, ou plus volontiers on utilise le terme d'hypogonadisme.
L'hypogonadisme peut être spontané : avec le vieillissement, on peut avoir une diminution de la sécrétion de la
testostérone mais pas une suppression totale.
Dans certaines pathologies, on peut aussi avoir un déficit en testostérone : orchidectomie bilatérale (on a enlevé
les deux testicules), pathologie hypothalamo- hypophysaire (adénome qui détruit les cellules gonadotropes par
exemple).
Conséquences :
• Si anomalie qui survient de façon précoce(exemple : testicule non fonctionnel in utero ou pendant
l'enfance et la puberté) , on aura des anomalies de différenciation des OGE, OGI ou un retard pubertaire
(puberté apparaissant plus tardivement qu'à l'âge normal). Tout va dépendre de l'importance du déficit et
du moment où ce déficit se produit.
• Si déficit à l'âge adulte :
- Trouble de l'érection (impuissance), atrophie testiculaire
- Trouble de la fertilité (hypo ou infertilité)
- Diminution de la pilosité et de la masse musculaire, voix aiguë
A l'âge adulte, quand on a un déficit en testostérone, il arrive qu'on prescrive des médicaments qui sont des
équivalents de la testostérone. Ex : l'androtardyl qui se fait par voie injectable.
Sémiologie biologique :
(P) : plasmatique
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Quand on a un déficit en testostérone, ça peut être d'origine basse(les testicules ne fonctionnent pas) ou haute
(la commande hypothalamo-hypophysaire ne fonctionne pas). Dans les deux cas, si on fait un dosage sanguin
de testostérones, il sera bas. Ce qui va permettre de discriminer l'origine, c'est le dosage de LH : il sera très haut
si l'origine est basse (car il y aura levée de rétrocontrôle). Si l'origine est haute, on aura un taux de testostérones
bas parce que le taux de LH est aussi bas.
D. Fonction gonadique féminine
I. Particularités de la fonction gonadique féminine (différences par rapport au testicule)
•
•
Dans le testicule, on avait 2 compartiments séparés, dans l'ovaire, on a une structure unique bifonctionnelle : en fonction du moment dans le cycle, elle va se transformer d'une structure à une
autre.Au début du cycle, on aura le follicule ovarien qui va se transformer dans la deuxième partie du
cycle en corps jaune.
On a une activité (donc une sécrétion d'hormones) cyclique et discontinue.
▪ Fonction exocrine : On n'aura pas une production continue de gamètes mais production d'un
ovocyte tous les 28 jours environ.
▪ Fonction endocrine : production d'hormones ovariennes non permanente mais cyclique. Cette
variation cyclique des hormones ovariennes va induire des modifications cycliques des organes
sexuels.
Un cycle menstruel normal dure 28 jours mais il peut y avoir des variations. Quand il dure plus longtemps,
c'est toujours la deuxième partie qui est plus longue. Dans le cycle, on a le J1 correspondant au premier jour
des règles. La première phase qui va durer jusqu'au 14ème jour s'appelle phase folliculaire. Puis l'ovulation a
lieu en général à J14, puis on a la 2ème phase : la phase lutéale.
• La phase folliculaire est ainsi nommée car elle correspond au niveau ovarien au développement
folliculaire cyclique. On a au départ de tous petits follicules qui vont grossir petit à petit et vont se
modifier et parallèlement, au niveau de l'utérus, se produiront des modifications de l'endomètre :
prolifération. Lorsque le cycle commence, on a la menstruation (destruction de l'endomètre), une fois
que c'est finie, l'endomètre va commencer à proliférer et va s'épaissir petit à petit.
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•
La phase lutéale correspond à la formation du corps jaune CJ : après l'ovulation, le follicule se
transforme en corps jaune. Ce CJ va être maintenu jusqu'à la fin du cycle. S'il y a une grossesse, le CJ va
être maintenu et se transformer. S'il n'y a pas de grossesse, à la fin du cycle, il va y avoir une
dégénérescence fibreuse du corps jaune qui va influer. Au niveau endométrial, l'endomètre qui s'est
développé en première partie du cycle va être très épais et va devenir sécrétoire.
Ces modifications des organes sont dues à des modifications cycliques des hormones : à la fois des
gonadotrophines hypophysaires en premier et les hormones ovariennes en second. Si on fait des dosages à
différents moments du cycle, on aura des valeurs très différentes. C'est pourquoi quand on fait un bilan
gonadique chez une femme, il faut toujours savoir à quel moment du cycle ça a été fait.
II. Généralités sur les hormones ovariennes
a. Deux types d'hormones :
• Œstrogènes : plusieurs types. Le principal œstrogène produit par l'ovaire est le 17β œstradiol (appelé
aussi E2). D'autres œstrogènes sont produits mais sont moins actifs :
-l’œstrone (E1) : est stocké en grande quantité dans la graisse. C'est une forme de réserve qui va
ensuite être transformée en œstradiol
-l’œstriol (E3) : est peu sécrété en dehors de la grossesse mais c'est l’œstrogène majoritaire pendant la
grossesse.
Le 17β œstradiol est la forme qu'on trouve dans les pilules contraceptives et dans les traitements hormonaux
substitutifs.
• La progestérone : hormone ovarienne sécrétée de manière importante mais n'est sécrétée qu'en
deuxième phase du cycle (sécrétion par le corps jaune dans la phase lutéale) et pendant la grossesse par
le placenta.
• Interconversion des stéroïdes : on peut passer d'un stéroïde à un autre en fonction de l'équipement
enzymatique.
b. Variations de sécrétion et action au cours de la vie
•
•
•
•
•
Période fœtale :
◦ Il n'y a pas de sécrétion ovarienne.
◦ Développement des ovaires car absence de gène SRY.
◦ Acquisition des CSIaires féminins car il n'y a pas de testostérone ni d'AMH.
◦ Début de la folliculogenèse dès la 16ème semaine de vie.
Enfance :
◦ L'axe gonadotrope est fonctionnel à la naissance jusqu'à l'âge de 2ans et ensuite, il va se mettre
au repos. C'est pour ça que chez le nouveau-né et chez le bébé avant les 2ans, on peut avoir
quelquefois des seins et des saignements génitaux : c'est ce qu'on appelle la crise génitale.
◦ A partir de 2 ans, on a une mise au repos de l'axe jusqu'au moment où la puberté va s'enclencher.
La puberté va commencer par la reprise d'activité de l'axe : la GnRH va commencer à être sécrétée, sa
sécrétion va devenir pulsatile, ça va déclencher la sécrétion de gonadotrophines puis la sécrétion des
hormones gonadiques. C'est la sécrétion œstrogénique qui va débuter et elle va permettre la puberté vers
10-11 ans. Ce n'est pas la progestérone qui va être importante pour le déclenchement de la puberté parce
que la progestérone ne sera sécrétée qu'une fois qu'on aura des cycles réguliers et ovulatoires (sécrétion
par progestérone en 2ème phase du cycle).
A l'âge adulte : c'est la période d'activité génitale : cycle menstruel régulier et ovulatoire, grossesse.
Lors du vieillissement : diminution progressive de la sécrétion en œstrogènes et progestérones et à la
différence de l'homme, on va avoir une extinction complète : ménopause (vers 50ans ou plus précoce)
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c. Régulation de la sécrétion
•
•
Le follicule ovarien va à la fois contrôler les fonctions exocrine et endocrine et donc la LH et la FSH
vont intervenir dans les deux fonctions.
Le rétrocontrôle peut être négatif ou positif à un certain moment du cycle.
III. Œstrogènes
a. Synthèse
Schéma : gamète au milieu, puis les cellules de la granulosa autour et puis les cellules de la thèque.
•
•
•
La synthèse d’œstrogènes est faite principalement par le follicule ovarien :
◦ Avant l'ovulation : les œstrogènes sont synthétisés par les follicules en croissance et il y aura une
coopération entre les cellules de la thèque interne et de la granulosa.
◦ Après l'ovulation : c'est le follicule transformé en corps jaune et donc les cellules lutéales qui vont
sécréter les œstrogènes
Lors de la grossesse, on aura une grande quantité d’œstrogènes grâce à la sécrétion par le placenta.
Les œstrogènes peuvent aussi être produits par conversion à partir des androgènes. Les androgènes qui
existent aussi chez la femme mais en quantité plus faible, sont produits par les cellules de la thèque et
peuvent être transformés en œstrogènes au niveau de la granulosa par l'aromatase(cf schéma suivant) qui
est également présente dans le placenta, tissu adipeux, SNC etc...
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b. Sécrétion
• Production journalière d'E2 : 0,1 à 1 mg
• Contrôlée par les gonadotrophines hypophysaires.
• Modèle bicompartimental : thèque d'un côté et la granulosa de l'autre.
Les cellules de la thèque vont exprimer le récepteur de la LH. Les cellules de la granulosa vont exprimer le
récepteur de la FSH. La liaison de la LH sur son récepteur au niveau de la thèque va permettre la production
d'androgènes. Ces androgènes vont passer dans la granulosa. Les cellules de la granulosa possèdent le récepteur
de la FSH et la stimulation par la FSH va permettre la transformation de la testostérone en œstrogène sous
forme d'E1 (œstriol) grâce à la présence de l'aromatase. Ensuite, l'E1 peut être converti en E2.
c. Actions
c-1 Actions sur les voies génitales
-Utérus :
◦ Myomètre :
▪ Prolifération et développement des cellules musculaires
▪ Augmentation de la taille de l'utérus (à la puberté)
▪ Augmentation de la contractilité de l'utérus
◦ Endomètre (muqueuse qui tapisse la paroi de l'utérus)
▪ Prolifération et épaississement de la muqueuse utérine
▪ Multiplication et allongement des glandes
▪ Œdèmes du chorion et prolifération des vaisseaux droits.
-Les trompes : Augmentation des sécrétions glandulaires et du péristaltisme tubaire.
-Le col utérin :
◦ Développement des glandes.
◦ Sécrétion abondante de la glaire cervicale fluide et filante
◦ Ouverture de l'orifice externe du col utérin
-Le vagin
◦ Développement de l'épithélium
◦ Desquamation des cellules
◦ Sécrétions glandulaires permettant l'humidification et la lubrification
Le frottis vaginal permet l'évaluation de l'imprégnation en œstrogène
-La vulve :
◦ Développement des petites lèvres
◦ Augmentation de sécrétions des glandes de Bartholin.
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c-2 Actions sur les seins
• Augmentation du volume des seins (puberté +++)
• Multiplication, allongement et ramification des canaux galactophores.
• Augmentation de la vascularisation et de la perméabilité de vaisseaux
• Épaississement et œdème du tissu conjonctif glandulaire.
Pendant la grossesse, les œstrogènes vont jouer un rôle très important dans la préparation du sein à la
lactation.
c-3 Actions sur l'os
•
•
Au moment de la puberté :
▪ Action sur les cartilages de conjugaison.
▪ Augmentation de la vitesse de croissance en longueur des os (en synergie avec d'autres
hormones)
▪ Puis arrêt de croissance par soudure des cartilages.
Après la puberté : accroissement de la masse osseuse et la minéralisation.
c-4 Actions sur les vaisseaux sanguins
Les œstrogènes naturels (produits par l'organisme) ont un effet bénéfique : action relaxante sur le muscle lisse
artériel (effet protecteur). Les œstrogènes de synthèse n'ont pas cet effet bénéfique.
Ce qui explique que chez les femmes, avant la ménopause, il y a peu d’événements cardiovasculaires.
c-5 Actions sur la muqueuse vésicale, la peau et les cheveux : effet trophique
Les femmes enceintes ont une plus belle peau et des plus beaux cheveux parce qu'elles ont beaucoup
d’œstrogènes et les femmes ménopausées, elles, peuvent avoir des problème de peau, des cheveux de moins
bonne qualité...
•
•
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•
c-6 Actions sur les métabolismes et la composition corporelle
Lipides : augmentation du HDL cholestérol (effet protecteur opposé aux effets néfastes des œstrogènes
de synthèse) et plus ou moins des triglycérides (à forte dose).
Glucides : augmentation modeste de la glycémie (augmentation supérieure avec les œstrogènes de
synthèse => suivi régulier de la glycémie des femmes qui prennent la pilule)
Rétention hydro-sodée modérée (supérieure avec les œstrogènes de synthèse)
Effet sur la répartition du tissu adipeux : silhouette gynoïde (plus de graisse au niveau des fesses et des
cuisses). A la ménopause, la silhouette tend à devenir plus androïde avec prise de graisse au niveau de
l'abdomen.
c-7 Actions sur le métabolisme et l'action des stéroïdes
Augmentation des protéines de transport plasmatique des stéroïdes (SHBG Sex Hormon Binding
Globulin , CBG) et donc des taux plasmatiques totaux de ces hormones (car plus d'hormones de formes
liées or on dose la concentration totale).
Régulation de leurs propres récepteurs (augmentation) : les œstrogènes induisent l'expression de leurs
propres récepteurs.
Régulation des récepteurs de la progestérone (si pas d’œstrogène, pas de récepteurs à la progestérone)
▪ Potentialisation des effets de la progestérone
▪ Très peu de récepteurs de la progestérone s'il n'y a pas d’œstrogène
▪ Nécessité d'action préalable des œstrogènes pour obtenir la plupart des effets de la progestérone.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
d. Régulation de la sécrétion
La régulation de la sécrétion d’œstrogènes est la plus complexe car elle a un rétrocontrôle biphasique. Le
rétrocontrôle s'exerce à l'étage hypophysaire sur la LH et FSH, et à l'étage hypothalamique.
• La particularité c'est que tant que les concentrations en œstradiol sont faibles ou moyennes (en dessous
de 150 pg/ml), en pratique, en début de cycle, le rétrocontrôle va être négatif.
• Lorsque les valeurs de ces concentrations augmentent (en deuxième partie), lorsqu'elles dépassent 150
pg/ml, le rétrocontrôle va devenir positif : plus il y a d’œstrogènes, plus ça va stimuler, plus le système
va s'emballer. Cela explique pourquoi juste avant l'ovulation, on a un pic important de LH et pas des
valeurs très basses.
e. Effet d'un déficit en œstrogènes
Hypogonadisme-Hypoestrogénie : peut se voir physiologiquement à la ménopause ou en cas d'ovariectomie
bilatérale ou en cas de pathologie hypothalamo-hypophysaire qui inhibe la commande centrale.
-Si déficit de survenue précoce : pas d'influence sur l'acquisition des CSIaires (in utero,c'est la présence ou
absence de testostérones qui dicte l'évolution) mais anomalies de développement au niveau des CSII à la
puberté.
-Si déficit à l'âge adulte (après une puberté normale): on aura tous les signes à la ménopause :
• aménorrhée (arrêt des règles)
• bouffée de chaleur
• sécheresse vaginale, troubles urinaires
• diminution de la masse osseuse (peut aller jusqu'à l'ostéoporose)
• augmentation du risque cardiovasculaire (perte de l'effet protecteur)
• Modification du morphotype (plus androïde)
Sémiologie biologique :
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
Quand on a un hypogonadisme féminin, les taux d’œstradiol (c'est ce qu'on dose généralement) sont très bas
dans le sang que l'origine soit basse ou haute.
-Dans la cause basse (ovarienne), le taux de gonadotrophines va être élevé car on a une levée du rétrocontrôle
du fait de l'absence des œstrogènes
-Dans l'origine haute, le taux de gonadotrophines va être bas : pas d’œstrogène car pas de stimulation par FSH
et LH.
IV. Progestérone
•
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•
•
•
a. Synthèse et sécrétion
Sa synthèse ne se fait qu'en deuxième partie du cycle par le corps jaune (formé à ce moment là) : ce
sont les cellules lutéinisées après l'ovulation (acquisition des récepteurs à la LH) issues de la thèque et
de la granulosa.
Par le placenta en grande quantité lors de la grossesse
Sa production journalière est de 2 à 25 mg
Contrôle par les gonadotrophines hypophysaires : la LH et FSH augmentent la sécrétion de
progestérone. (rappel : le testostérone est uniquement sous le contrôle de la LH)
Précurseur des autres stéroïdes sexuels : la progestérone se situe immédiatement après la prégnénolone
dans la formation des stéroïdes, elle est donc très en amont.
b. Actions
La progestérone a des effets multiples sur de nombreux tissus qui sont des effets fréquents sur la
différenciation cellulaire et souvent des effets anti-prolifératifs (anti-œstrogènes).
Pour que la progestérone puisse agir, il faut qu'il y ait eu une imprégnation préalable ou conjointe aux
œstrogènes
b1-Actions sur les voies génitales
La progestérone prépare la grossesse et sert au maintien de la grossesse Les antagonistes de la
progestérone provoquent l'avortement.
-Utérus :
• Myomètre : effet anti-prolifératif et relaxation utérine (évite l'expulsion de l’œuf). La progestérone
permet la mise au repos du myomètre pendant la grossesse
• Endomètre : la progestérone entraîne une modification morphologique et fonctionnelle en favorisant la
nidation :
▪ Les glandes vont devenir contournées et sinueuses et vont sécréter du mucus.
▪ Augmentation de la vascularisation (les vaisseaux deviennent spiralés et il y a formation de
véritables lacs veineux)
• Trompes : diminution du péristaltisme.
• Col utérin : coagulation de la glaire, fermeture de l'orifice externe.
-Vagin : effet anti-prolifératif au niveau des cellules.
b2-Actions sur les seins
• La progestérone continue à différencier les canaux galactophores : leurs extrémités sont différenciées en
acini, la progestérone prépare aussi le sein à la lactation.
• Mais le taux de progestérones très élevé pendant la grossesse bloque la synthèse des protéines du lait.
(pas de lactation possible tant que la progestérone reste élevée).
Les œstrogènes et progestérones préparent le sein à la lactation mais leur taux élevé pendant la grossesse
bloque l'éjection du lait.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
•
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•
•
b.3-Actions sur le système nerveux central
Effet relaxant, sédatif, apaisant (les femmes enceintes à fort taux de progestérone tendent à avoir tout le
temps sommeil)
Augmentation de la température du corps (décalage de la courbe thermique dans la 2ème partie du
cycle : augmentation de la température) : utile pour savoir où une femme se situe dans le cycle
menstruel, quand elle a ovulé.
b.4- Autres actions
Effet natriurétique modéré (anti-minéralocorticoïdes) : effet inverse de l’œstrogène
La progestérone diminue les récepteurs des œstrogènes et augmente ses propres récepteurs (pas très
important à retenir selon la prof)
c. Régulation de la sécrétion
Le rétrocontrôle est toujours négatif et a lieu dans la deuxième partie du cycle quand elle est sécrétée de
façon importante.
d. Effet d'un déficit en progestérone
C'est souvent ce qu'on appelle : insuffisance lutéale.
-Elle peut être associée à un déficit en œstrogènes :ovariectomie bilatérale, ménopause, pathologie
hypothalamo-hypophysaire.
-Elle peut être isolée.
• Pas de survenue précoce possible (la sécrétion de progestérones ne se fait que quand les cycles
menstruels sont réguliers et ovulatoires).
• Survenue à l'âge adulte : signes de la ménopause
◦ Troubles de l'humeur (anxiété et dépression)
◦ Si isolée : infertilité (absence de nidation)
Sémiologie biologique :
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
Que l'origine soit basse ou haute, la progestérone dans le sang va être basse, mais toujours interpréter les taux
d’œstradiol et de progestérone en fonction du moment du cycle.
-La FSH et la LH vont aussi être basses si l'origine est haute (dysfonctionnement de la commande centrale)
-Quand l'origine est basse, les taux vont être variables en fonction des concentrations en œstrogène
• S'il y a une carence en œstrogènes, la FSH et la LH vont être élevées.
• S'il y a une insuffisance lutéale isolée, dans ce cas là, l'élévation va être un peu plus variée (phrase de la
prof).
V. Épisode de la vie génitale d'une femme
a-Puberté
a-1. Modifications hormonales
Pendant la puberté, il y a beaucoup de modifications hormonales qui vont permettre l'acquisition des
caractères sexuels secondaires. Avant la vraie puberté, on a la pré-puberté.
–La pré-puberté (7-8 ans):durant laquelle on a la première poussée de pilosité axillaire et pubienne appelée
adrénarche, due à la sécrétion d’androG surrénaliens.
–Puberté (10-11 ans):
•
Reprise d’activité des neurones à GnRH hypothalamiques qui vont sécréter GnRH de manière pulsatile.
•
Sécrétion pulsatile régulière de LH d'abord(+++) puis FSH
•
Ensuite, on a une augmentation progressive de sécrétion d’œstradiol (+++)
•
Par contre, le taux de progestérone va rester bas jusqu’aux premiers cycles ovulatoires (quelques mois à
2 ans après l’apparition des premières règles car avant ça les cycles ne sont pas ovulatoires) .
a-2. Déroulement de la puberté (œstrogènes +++)
–Augmentation de taille et de l'activité des ovaires.
–Le développement mammaire (appelé télarche)
•
Est le plus précoce.Il se fait progressivement jusqu'à un développement complet en 2-3
ans
•
Est dû au rôle trophique des oestroG qui vont permettre le développement d'un système
de canaux au niveau du sein.
–La pilosité pubienne (appelé pubarche)
•
Apparaît 6 mois après le début de la puberté mais de façon plus précoce que la pilosité
axillaire qui est généralement constituée à mi-puberté.
•
Est de type triangulaire
•
Rôle des androgènes (avec les œstrogènes).
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
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–Le développement utérin
•
A lieu dès le début de la puberté
•
On a une croissance du myomètre et un épaississement de l’endomètre (E2)
•
L'apparition des menstruations s'appelle la ménarche et se produit en général 2 ans après
début de la puberté, cycles d’abord irréguliers et anovulatoires, puis ovulatoires 2 ans
après (progestérone)
–Modifications de la vulve: humide et pigmentée
–Féminisation de la silhouette, de la libido et de l’activité sexuelle
b- Cycle menstruel
•Effets des variations cycliques des hormones ovariennes :
–On a des modifications cycliques des tissus cibles (endomètre, seins), expliquant les règles (desquamation de
l'endomètre)
–Les modifications des hormones ovariennes vont impliquer des modifications des rétrocontrôles centraux :
variations cycliques de FSH et LH
•Réciproquement rôle majeur des variations cycliques de LH et FSH sur:
–Déroulement de la croissance folliculaire et de l’ovogenèse
–Contrôles des fonctions endocrines ovariennes
Phase folliculaire: J1-J14
On a une phase de croissance folliculaire cyclique: on a d'abord recrutement de plusieurs follicules puis
sélection d'un seul follicule dominant. C'est l'ovocyte contenu dans ce follicule là qui sera ovulé. Pendant toute
cette phase, on a des :
●Variations de sécrétion des gonadotrophines :
* En début de phase, les taux sont bas et vont commencer à augmenter progressivement. Ce qui induit les
règles, c'est la chute brutale d’œstrogènes et de progestérones. Cette chute brutale va induire la levée du
rétrocontrôle. Donc ici, la FSH et LH commencent à augmenter.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
-L'augmentation de la LH favorise la sécrétion d’androG par la thèque
- La FSH va favoriser le recrutement folliculaire et stimule l'aromatase qui va transformer l'androgène en
œstradiol E2.
* En fin de phase folliculaire, on a une diminution de la sécrétion de FSH et LH par mise en jeu du
rétrocontrôle (le taux d’œstrogènes augmente mais modérément, donc il y a un rétrocontrôle négatif et LH et
FSH vont baisser). Ce phénomène de diminution surtout de la FSH va permettre de sélectionner le follicule
dominant, les autres vont subir l'atrésie. Ce follicule dominant va se développer et va sécréter de plus en plus
d’œstradiols.
●Variations de sécrétion des hormones ovariennes :
Les œstrogènes sont bas en début de cycle et vont augmenter progressivement. Vers J10-12, on a des
concentrations importantes en œstrogènes surtout œstradiols. Cela permet les modifications des organes
sexuels :
- Utérus: épaississement de l'endomètre et œdème du chorion, allongement des glandes et vaisseaux droits,
contractilité et péristaltisme des trompes, sécrétion de glaire cervicale fluide, ouverture orifice externe du col.
-Vagin: sécrétions ++, muqueuse épaisse, desquamation des cellules mortes.
-Seins: discrète augmentation de volume (croissance des canaux galactophores)
Période péri-ovulatoire : J13-J15
C'est la fin de la phase de croissance folliculaire cyclique
•Variations de sécrétion des gonadotrophines:
-Rôle important du pic ovulatoire de LH, lié à l’inversion du
rétrocontrôle de l’E2 qui devient positif en fin de première phase
car exposition prolongée à des taux élevés (> 150 pg/ml) d’E2.
-Récepteurs de LH toujours présents sur cellules de thèque,
apparition aussi des récepteurs de la LH sur les cellules de la
granulosa en fin de phase.
- Transformation morphologique des cellules de la thèque et de la
granulosa
-La maturation ovocytaire va se terminer (méiose) car jusque là
elle était bloquée
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•Variations de sécrétions ovariennes:
PROGESTERONE
–On a un pic d’œstrogène avant l'ovulation qui induit la modification du rétrocontrôle et ainsi le pic de LH et
FSH et ensuite on a une rediminution de synthèse d’œstradiol et de progestérone. Ensuite, une fois l'ovulation
passée, le follicule peut se transformer en corps jaune qui va commencer à sécréter la progestérone.
Question : Pourquoi il y a diminution de sécrétion d’œstradiol alors que la FSH et la LH sont élevés ? : parce
qu'on a la transformation des cellules en cellules lutéinisées qui vont sécréter plus de progestérone et moins
d’œstrogène
Phase lutéale: J16-J28
•Transformation progressive du follicule en corps jaune cyclique. Si fécondation: maintien du corps jaune et
processus de grossesse, sinon lutéolyse (dégénérescence fibreuse du corps jaune qui va progressivement
disparaître).
•Variations de sécrétion des gonadotrophines:
-On a vu qu'il y a eu un pic très important pré-ovulatoire et ovulatoire et ensuite on a une forte diminution de la
FSH et la LH car il y a un rétrocontrôle négatif qui revient pour les œstrogènes et un rétrocontrôle négatif
puissant qui apparaît pour la progestérone. Donc en début de phase, la FSH et LH sont très basses.
-A la lutéolyse: destruction du corps jaune, donc diminution très forte de la sécrétion d’œstrogène et de
progestérone qui va induire les règles. La FSH et la LH vont réaugmenter. On commence un autre cycle
LH
FSH
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
•Variations de sécrétion des hormones ovariennes:
-Reprise d’une biosynthèse stéroïdienne importante :
•
inférieure à phase folliculaire pour les œstrogènes
•
Surtout de progestérone entraînant des modifications des organes sexuels:
-Utérus: l'endomètre devient sécrétoire et favorable à la nidation (glandes contournées, artérioles spiralées et
lacs veineux), relaxation du myomètre; coagulation de la glaire cervicale; fermeture de l'orifice externe du col.
-Seins: croissance des acini mammaires
-Augmentation de température corporelle (plateau thermique de 2ème partie de cycle due à la quantité
importante de progestérone).
Les modifications hormonales sont complexes et ce sont ces modifications cycliques avec le jeu des
rétrocontrôles (positif et négatif) qui vont expliquer les modifications au niveau des organes sexuels et qui vont
faire que l'endomètre va être propre au développement d'une éventuelle grossesse
A la fin de la phase lutéale: lutéolyse avec baisse brutale E2 et Progestérone :
=> Modifications des organes sexuels:Vasoconstriction des vaisseaux endométriaux, donc desquamation des
cellules de l’endomètre (car il n'y a plus d'irrigation par les vaisseaux): règles (hémorragies de privation
hormonale)
Quand on prend une pilule, on la prend 3 semaines puis on arrête une semaine. Et quand on arrête, c'est
cette baisse brutale des taux d’œstrogène et de progestérone qui va induire les règles.
c. Grossesse :
Les hormones ont un rôle majeur dans toutes les étapes de la grossesse
• Fécondation : union d'un gamète mâle et femelle dans le premier tiers de la trompe.
• Implantation : transit du zygote dans les trompe et la cavité utérine, puis implantation dans l'endomètre
préparé grâce à la progestérone et transformation en blastocyste.
• Interactions foeto-maternelles (placenta) dans le déroulement de la grossesse
• Accouchement : des sécrétions hormonales sont indispensables pour l'expulsion du fœtus et du placenta.
• Lactation
c-1) Modifications des hormones pendant la grossesse :
Il y a beaucoup de modifications hormonales pendant la grossesse parce d'une part, le placenta est un
véritable usine à hormones et d'autre part, parce qu'il y a des adaptations physiologiques de l'organisme et les
hormones sécrétées par la mère vont varier au cours de la grossesse
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
*Hormones secrétées par le placenta :
• Sécrétion d'hormones essentielles au bon déroulement de la grossesse (HCG, PG, Œstrogène et
autres)
• Ces sécrétions sont non régulées (pas de régulation de la sécrétion d'E2 et PG par l'axe hypothalamohypophysaire). Le placenta est autonome. Cette sécrétion varie en fonction du stade de la grossesse.
*Variation des hormones dans la circulation maternelle :
• Certaines hormones de la mère vont subir des modifications importantes: prolactine, insuline
Hormones sécrétées par le placenta :
◦ HCG : Hormone Chorionique gonadotrophique
▪ C'est une hormone glycoprotéique (2 sous-unités α et β : parenté structural avec FSH et LH,
α commune et β spécifique)
▪
Sa sécrétion varie et on se sert de cette variation pour dater la grossesse
L'HCG est détectable dans le sang maternel dès le 9ème jour post-ovulation. Le dosage de HGG dans le sang
permet donc de faire un diagnostic précoce de la grossesse (on dose la sous unité β).
Entre la 4ème et 8ème semaine de grossesse, on a une ascension rapide de son taux (taux multiplié par 2 tous
les 2 jours). A la 8ème semaine, on aura un pic. Puis une phase de plateau entre la 8 et 12ème semaine où les
taux sont stables. Ensuite on a une diminution rapide (10 % des valeurs du plateau) et enfin ça se maintient
jusqu'à la fin de la grossesse.
Le dosage de HCG permet le diagnostic, la datation et le suivi de l'évolution de la grossesse Si entre la 4 et
8ème semaine, on n'a pas cette ascension rapide du taux, ça veut dire que la grossesse n'évolue pas.
•
•
▪ Le rôle de l'HCG est de stimuler la stéroidogenèse (comme la LH) :
Au niveau ovarien : elle allonge la durée de vie du corps jaune et augmente sa sécrétion d’œstrogènes et
de progestérones, ensuite relais par le placenta
Au niveau fœtal : L'HCG agit sur la gonade en stimulant la sécrétion de testostérone par les cellules de
Leydig du testicule fœtal, permettant ainsi la différentiation masculine des OGI. Elle est inactive sur
l'ovaire fœtal, car il n'y a pas de récepteur. Elle stimule au niveau des surrénales la sécrétion de DHEA
et DHEAS (androgènes faibles) qui seront utilisés par le placenta pour la synthèse des œstrogènes
L'HCG est très utile avant la formation du placenta pour produire des stéroïdes sexuels et surrénaliens
ensuite transformés en œstrogènes
◦ HPL : Hormone Placentaire Lactogène (spécifique du placenta)
•
•
▪ Augmente à partir de la 4ème semaine de grossesse (tardivement et de manière régulière)
▪ Actions biologiques proches de celles de l'hormone de croissance GH (parenté structural)
effet indirect : anabolisant (insuline like)
effet direct (anti-insuline) : augmentation des acides gras libres et du glucose dans le sang maternel,
permettant l'apport des substance énergétiques au fœtus. D'où le diabète gestationnel
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
◦ Œstrogène :
•
•
•
▪ Hormone sécrétée par le corps jaune puis par le placenta
▪ Actions biologiques :
augmentation du flux sanguin dans l'utérus avec effet favorable sur la maturation des organes fœtaux.
préparation à l'accouchement avec augmentation de synthèse des prostaglandines (qui favorisent la
contraction) et expression des récepteurs à l'ocytocine
Préparation de la lactation (développement des canaux) mais inhibition de la production de lait.
◦ Progestérone :
•
•
•
•
▪ Sécrétée par le corps jaune puis dès la 8ème semaine de grossesse par le placenta
▪ Actions biologiques multiples :
préparation de l'utérus à l'implantation du blastocyste.
diminution et prévention des contractions utérines.
diminution des phénomènes immunitaires empêchant le rejet du fœtus par inhibition de la réponse
lymphocytaire.
préparation des seins à la lactation (développement des lobules et des alvéoles) mais inhibition de la
production du lait.
Cette augmentation de sécrétion de progestérones et œstrogènes par le placenta est capitale pour le maintien de
la grossesse normale.
La sécrétion d'hormones augmente tout au long de la grossesse jusqu'à terme surtout pour la progestérone.
L’œstriol est l’œstrogène principal pendant la grossesse.
*Variation des hormones dans la circulation maternelle :
◦ Prolactine (antéhypophyse)
▪ Augmentation de la sécrétion pendant la grossesse (taux x10 en fin de grossesse)
▪ Stimule les structures lactogènes du sein et augmente la synthèse du lait
▪ Mais n'a pas d'action sur la sécrétion du lait qui reste inhibée pendant toute la grossesse par les
forts taux d'E2 et progestérone.
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
Ce schéma (aussi net qu'il ne l'est sur l'ENT) montre
les différentes étapes qui se produisent au cours de la
grossesse au niveau de la glande mammaire.
-Avant la grossesse, on a des petits canaux avec une
lumière
-En début de grossesse, on a l'apparition des alvéoles.
-Au milieu de la grossesse, les alvéoles grossissent et
acquièrent une lumière et elles vont petit à petit se
dilater.
Toutes ces modifications sont dues aux progestérones,
œstrogènes et à la prolactine.
◦ Autres modifications physiologiques des hormones maternelles
▪ Augmentation de la sécrétion d'insuline au 3ème trimestre : lutte contre l'insulino-résistance
induite par HPL (pour éviter que la maman devienne diabétique)
▪ Augmentation de la sécrétion d'aldostérone : favorise la rétention sodée (c'est pour ça que les
femmes enceintes peuvent avoir beaucoup d’œdèmes en fin de grossesse).
▪ Augmentation importante des concentrations plasmatiques de cortisol et de T4 (par
augmentation des protéines vectrices)
▪ Augmentation de PTH puis Vit D → augmente la biodisponibilité du calcium pour que le
squelette fœtal puisse se développer.
▪ Augmentation des hormones thyroïdiennes (système nerveux)
▪ Diminution des sécrétions de FSH et LH (rétrocontrôles) et de GH
Retenir surtout le rôle majeur de la prolactine.
c-2 .Accouchement
• Les contractions utérines sont nécessaires aux trois phases de l'accouchement :
– Dilatation du col
– Expulsion du bébé
– Expulsion du placenta
• Facteurs hormonaux impliqués dans l'initiation et l'augmentation des contractions utérines :
- Baisse de la progestérone : permet l'augmentation de synthèse des prostaglandines par l'utérus
– Augmentation de la sécrétion d'ocytocine favorisant les contractions, auto-entretenue de façon réflexe
par poussée de la tête fœtale sur le col.
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la lactation. Physiologie de l'axe gonadotrope masculin.
L'ocytocine est sécrétée par l'hypothalamus
et est stockée dans la post-hypophyse. Elle
intervient pour l'accouchement et la
lactation. Les récepteurs de l'ocytocine
apparaissent au cours de la grossesse et en
fin de grossesse, l'ocytocine va favoriser les
contractions utérines pour permettre
l'expulsion du fœtus.
Il y a un auto-entretien : plus il y aura de
contractions, plus le bébé va descendre,
et le fait que le bébé appuie sur le col de
l'utérus , ça va stimuler l'hypothalamus.
Lorsque les contractions atteignent leur
paroxysme, elles vont induire l'expulsion du
fœtus et ensuite du placenta.
c-3. Lactation
•
Le déclenchement de la lactation se fait après l'accouchement.La production de lait est déclenchée par
l'effondrement de la concentration plasmatique en E2 et progestérone du fait de l'expulsion du placenta.
•
L'entretien de la lactation est due à une stimulation réflexe des sécrétions d'ocytocine et de prolactine
(succion du mamelon)
On voit que la succion du mamelon
permet d'augmenter la sécrétion
d'ocytocine et cette dernière va
faire en sorte que les cellules
myoépithéliales au niveau du sein
se contractent et cette contraction
permet l'éjection du lait.
Parallèlement, il y a un entretien de
la sécrétion de prolactine qui
permet la synthèse du lait.
Le taux de prolactine très élevé
pendant la lactation bloque
l'ovulation par inhibition du pic
LH/FSH. L'allaitement est un
moyen de contraception naturel.
Dès que la lactation s'arrête, il n'y a plus de blocage de l'ovulation.
• Arrêt de la lactation : arrêt des tétées
-arrêt progressif des sécrétions de prolactine/ocytocine
-engorgement du lait dans les alvéoles.
-arrêt de la production de lait.
Si la maman ne veut pas allaiter, on peut lui donner des médicaments empêchant la synthèse de prolactine.
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HORMONOLOGIE REPRODUCTION – Physiologie de l'axe gonadotrope féminin. Morphophonologie de la grossesse et de
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d-Ménopause
•
•
•
Arrêt assez brutal et total des fonctions ovariennes exocrines et endocrines en quelques années
Pré-ménopause :
- diminution de la production des œstrogènes
- Cycle anovulatoires : pas de corps jaune donc sécrétion de progestérone très réduite
Ménopause à 50ans
- arrêt des règles = aménorrhée (les règles s'espacent puis disparaissent complètement).
- épuisement du stock folliculaire, vieillissement et altérations fonctionnelles des follicules restants
- élévation des gonadotrophines (FSH>LH) par perte du rétrocontrôle.
Si on veut savoir si une femme est ménopausée, on regarde le taux d’œstradiol qui doit être diminué et le taux
de LH et FSH qui doit être augmenté.
Grand merci à Sylvie et Valérie.
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