
Organisation fonctionnelle d’un écosystème 
 Tout écosystème comporte un ensemble d'espèces vivantes qui peuvent êtres répartis en trois groupes, 
selon les modalités de leur nutrition. Les plantes chlorophylliennes, capables de réaliser la photosynthèse, 
qui se satisfont d'éléments minéraux pour synthétiser les substances biochimiques indispensables à leur 
croissance et à leur reproduction, sont de ce fait dénommées autotrophes (étymologiquement: qui se 
nourrit lui-même). L'ensemble des végétaux autotrophes d'une communauté (ou du phytoplancton dans les 
biotopes aquatiques) représente les producteurs de l'écosystème, terme d'ailleurs impropre 
. car leur fonction consiste avant tout en une transformation d'énergie lumineuse en énergie _ chimique. 
!  Par  ailleurs,  un  écosystème  renferme  toujours  un ensemble  d'organismes  hétérotrophes,  _ lesquels 
exigent pour leurs besoins trophiques la présence de matières organiques. Ces derniers présentent une 
activité métabolique largement complémentaire de celle des   autotrophes. 
'! On distingue deux catégories d' hétérotrophes. Celle des consommateurs correspond _ aux animaux. Ces 
derniers possèdent un régime alimentaire macrophage: ils ingèrent _ des aliments figurés, soit végétaux 
(herbivores) soit animaux (carnivores). L'autre caté_ gorie est constituée par les décomposeurs. Ce sont 
des micro-organismes ou des végétaux i_ pluricellulaires de petite taille: bactéries et champignons. Les 
décomposeurs sécrètent _ des substances enzymatiques qui dissolvent les matières organiques mortes, les 
excréta des animaux et d'autres détritus (digestion extracellulaire) et absorbent les lysats qui résultent de 
l'action  de  leurs  exoenzymes.  Comme  ils  présentent  en  outre  une  activité  physiologique  intense, 
caractérisée par un métabolisme beaucoup plus rapide que celui des autres hétérotrophes, ils réalisent une 
prompte  minéralisation  des  déchets  organiques,  lesquels  sont  ainsi  recyclés  et  réutilisés  par  les 
producteurs. 
  Un lac (figure 1.38) constitue un exemple fort illustratif d'écosystème: 
- le biotope lacustre est la résultante de sa localisation géographique, des conditions 
  climatiques propres à ce dernier, de la nature géologique de son substrat, enfin des 
  caractéristiques physico-chimiques de ses eaux; 
- la biocœnose lacustre correspond à l'ensemble de la communauté vivante aquatiques: plantes macrophytes 
(Roseaux, Nénuphars, par exemple), algues microscopiques du phytoplancton; microcrustacés (Daphnies, 
Copépodes,  par  exemple)  et  Rotifères  du  zooplancton,  poissons  herbivores  et  carnivores,  bactéries 
hétérotrophes et champignons saprophytes des eaux et des sédiments. 
  Le seul flux d'énergie entrant est constitué par le rayonnement solaire qui est converti 
en matière vivante et donc en énergie biochimique par le phytoplancton et les macrophytes aquatiques 
grâce aux sels minéraux dissous dans l'eau. Cette matière vivante et l'énergie qu'elle renferme sont ensuite 
incorporées  dans  les  «chaînes  alimentaires»  de  consommateurs  :  plancton,  poissons  herbivores  et 
prédateurs. Enfin, les micro-organismes (bactéries et champignons) contenus dans les eaux et les couches 
superficielles des sédiments décomposent et minéralisent la matière organique après la mort des végétaux 
et des animaux aquatiques. 
Il résulte de ces liens trophiques dans un écosystème que les relations énergétiques entre ces trois 
catégories sont toujours univoques, et vont toujours dans le sens: 
 
autotrophes --hétérotrophes 
 
ou de façon plus complète: 
  autotrophes -consommateurs -décomposeurs 
 
de sorte que le schéma d'écoulement de l'énergie dans un écosystème correspond toujours à un modèle 
thermodynamiquement ouvert (figure 1.39). 
Les  trois  catégories  précédentes  d'organismes  se  rencontrent  dans  tous  les  écosystèmes.  Elles