6èmes Journées Nationales d’Information et de Dépistage de la DMLA Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge Du Lundi 25 Juin au Samedi 30 Juin 2012 Mot d’ordre : dépistage précoce Dossier de presse Mai 2012 Sommaire 1 La DMLA 2 3 3 Des facteurs de risque, pour certains modifiables .................................................................. 4 Capital : les signes d’alerte .................................................................................................... 4 « Des DMLA » plus que « la DMLA » .................................................................................. 6 Traitements actuels et à venir 7 DMLA exsudative : quel anti-VEGF choisir ?....................................................................... 7 i i Etude CATT : ranibizumab versus bévacizumab ..............................................................8 Les connaissances progressent, les schémas thérapeutiques évoluent .................................8 Bientôt le VEGF-Trap et d’autres molécules ......................................................................... 9 i Parmi les molécules à l’étude, les anti-PDGF semblent prometteurs ..................................9 La rééducation basse vision ................................................................................................. 10 Prévention et dépistage 11 6ème édition des « Journées DMLA » : du 25 au 30 juin 2012 ........................................... 11 Le dépistage décrypté........................................................................................................... 12 4 Interview du Professeur Laurent Kodjikian 14 5 Les acteurs de la campagne 17 6 L’Association DMLA .......................................................................................................... 17 La SFO ................................................................................................................................. 17 Le SNOF .............................................................................................................................. 18 NOVARTIS ......................................................................................................................... 18 BAUSCH + LOMB .............................................................................................................. 19 Groupe Humanis… .............................................................................................................. 19 Références 20 2 1 La DMLA La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge est la première cause de malvoyance et de cécité dite « légale » (acuité visuelle inférieure à 1/10ème et/ou champ visuel réduit à 10 degrés) après 50 ans, dans les pays industrialisés. Pourtant, une enquête réalisée en 2007 par l'institut de sondage LH2 avait montré que seules 3% des personnes de 50 à 70 ans connaissaient la DMLA ! Cinq ans après, une nouvelle enquête est en cours afin d’évaluer l’impact des efforts d’information sur le grand public. La DMLA atteindrait : - moins de 0,5% des personnes avant 65 ans, - environ 2% des 70-74 ans, - 4% des 75-79 ans - et jusqu’à 15% des plus de 80 ans1 2 3. En 2007, les experts évaluaient à plus de 600 000 le nombre des personnes atteintes de DMLA en France métropolitaine, soit près de 3% des plus de 50 ans, ils estimaient qu’ils pourraient être plus de 1 200 000 autour de 20304. La DMLA est multifactorielle. Elle résulte de la conjonction de différents facteurs génétiques et environnementaux5 (mode de vie, alimentation, facteurs de risque…). Ses mécanismes sont complexes et non encore élucidés, mais des molécules de l’inflammation (système du complément, interleukines..) et du transport des lipides (apoE, LIPC, SRB1) semblent jouer un rôle important6. Améliorer nos connaissances physiopathologiques devrait permettre le développement de nouveaux traitements. La DMLA atteint la macula, zone centrale de la rétine (tissus neurosensoriel qui tapisse le fond de l’œil). Spécialisée dans la vision des détails, des couleurs et la fixation du regard elle est impliquée dans les activités et les gestes de précision : lecture, écriture, bricolage, couture, reconnaissance des visages, conduite automobile… Sauf exception, la DMLA n’atteint pas la rétine extra-maculaire : la vision périphérique (champ visuel) est conservée et permet aux personnes concernées d’entretenir une certaine autonomie. C’est pourquoi les spécialistes de la vision ont coutume d’assurer aux patients qu’ils ne seront « jamais aveugles ». 3 Des facteurs de risque, pour certains modifiables L’âge et les antécédents familiaux de DMLA sont des facteurs de risque forts, non modifiables. Le tabagisme est le principal facteur de risque environnemental de DMLA7. Les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, le surpoids et l’obésité, de mauvaises habitudes alimentaires, ou encore les déficits en certains pigments maculaires protecteurs (lutéine et zéaxanthine), peuvent aussi intervenir. Concernant l’alimentation, il a été démontré qu’une carence en acides gras oméga-3 à longue chaine (EPA, DHA) est associée à un risque élevé de DMLA. Capital : les signes d’alerte Une DMLA évolue longtemps en silence. Puis l’apparition ou l’aggravation d’un ou plusieurs des signes suivants peuvent être révélatrices de : - chute de la vision (acuité, contrastes), - sensation d’assombrissement ou de moindre luminosité (nécessité d’intensifier l’éclairage pour lire), - brouillard ou flou visuels, - ternissement des couleurs, - déformations visuelles (métamorphopsies), particulièrement repérables sur des lignes droites comme le rebord d’un cadre ou d’une fenêtre… - perception d’une tache (scotome) au centre de la vision, - lettres manquantes dans un texte, - difficultés à distinguer les détails. -… Ils imposent une consultation en urgence auprès d’un médecin ophtalmologiste seul compétent pour en identifier la cause. En effet, ces symptômes ne sont pas spécifiques de la DMLA, ils peuvent être liés à d’autres pathologies. 4 Simulation de scotome central Simulation de métamorphopsies Symptôme indirect, la baisse de la vision centrale et des contrastes peut favoriser les chutes, dont la prévention est importante8. La DMLA ne se manifeste pas nécessairement de la même façon chez toutes les personnes. Elle est typiquement bilatérale mais l’atteinte du 2ème œil est en général secondaire. En utilisant spontanément (ou grâce à un apprentissage) les zones de rétine saine situées en périphérie de la macula, certaines personnes réussissent à percevoir des détails, à tel point que l’entourage, s’il est mal informé, peut croire qu’elle exagère ses problèmes de vue. Les patients qui sont dans cette situation se sentent parfois incompris. Le taux de symptômes dépressifs dans la DMLA a été évalué à 30% des patients. 5 « Des DMLA » plus que « la DMLA » - La maculopathie liée à l’âge (MLA), précurseur de la DMLA, est le plus souvent asymptomatique. Seul l’examen du fond d’œil par l’ophtalmologiste peut la démasquer. Elle se présente notamment sous forme de dépôts sous-rétiniens blanchâtres appelés « drusen ». Une MLA peut évoluer vers une DMLA, mais ce n’est pas systématique. Dépister permet d’évaluer le risque individuel d’évoluer vers une DMLA et de programmer une surveillance adaptée. En effet, les ophtalmologistes disposent d’outils validés pour évaluer le risque individuel de DMLA à 5 ans. - Les DMLA « exsudatives » ou « néovasculaires », dites aussi « humides » se caractérisent par la prolifération anormale de petits vaisseaux sanguins (néovaisseaux) sous la rétine, qui peuvent saigner ou suinter dans la macula. En l’absence de traitement, ou si le traitement intervient trop tard, ils conduisent à une dégradation irréversible de la vision centrale. - La DMLA « atrophique », dite encore « sèche », se comporte comme une cicatrice (donc non fonctionnelle pour la vision) qui s’étendrait peu à peu pour finalement atteindre le centre de la macula et entraîner une baisse importante de l’acuité visuelle, qui jusque là était relativement bien conservée. Si la distinction entre DMLA atrophique et exsudative reste d’actualité, en pratique le problème n’est pas si simple. Il existe non seulement plusieurs sous types de chacune des ces deux formes mais également des possibilités de passage de l’une à l’autre : une DMLA atrophique peut évoluer vers une forme exsudative et inversement. Nous parlons alors de formes mixtes de DMLA. Enfin, certains patients sont atteints d’une forme « sèche » de DMLA sur un œil et d’une forme « humide » sur le deuxième œil. Les techniques modernes d’imagerie du fond d’œil, notamment l’OCT (Tomographie par Cohérence Optique, véritable microscope in vivo), ont clairement contribué à identifier ces différentes lésions. Un seul mot d’ordre : dépistage précoce ! 6 2 Traitements actuels et à venir Traitement de référence des DMLA néovasculaires, les anti-VEGF, de type ranibizumab, sont administrés dans le vitré de l’œil (par injections intra-vitréennes ou IVT), après instillation de collyres anesthésiques, dans des conditions de sécurité bien établies9. En s’opposant localement au VEGF (Vascular Endothélial Growth Factor), qui stimule la croissance des vaisseaux sanguins, ces médicaments freinent la prolifération des néovaisseaux ; la répétition des IVT permet de maintenir le résultat obtenu. Une surveillance ophtalmologique mensuelle est indiquée pendant plusieurs années (acuité visuelle, fond d’œil, OCT et angiographies rétiniennes(*) si nécessaire). La prise en charge thérapeutique n’est pas stéréotypée pour l’ensemble des patients mais doit être adaptée au cas par cas en fonction du stade, du type, de la sévérité de la DMLA et d’éventuelles particularités liées au patient (contre-indications…). (*) Les angiographies rétiniennes consistent à photographier le fond de l’œil après avoir injecté un colorant (fluorescéine ou vert d’indocyanine) dans une veine du bras, de l’avant bras ou de la main, qui, transporté par le flux sanguin, imprègne rapidement la rétine et ses vaisseaux, permettant à l’ophtalmologiste d’en étudier les anomalies. DMLA exsudative : quel anti-VEGF choisir ? Les antiVEGF (ou Anti-Vascular Endothelial Growth Factor) permettent de stabiliser voire d’améliorer l’acuité visuelle de certains patients souffrant de DMLA exsudative10. Le ranibizumab (Lucentis®) est encore considéré comme la référence, le pegaptanib (Macugen®) est réputé sensiblement moins efficace et le bevacizumab (Avastin®) est parfois utilisé « hors AMM ». . De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité du ranibizumab sur les DMLA exsudatives. Remboursé à 100% par l’assurance maladie dans toutes les DMLA néovasculaires, il est utilisé en France dans plus de 9 cas sur 10. Le bevacizumab (Avastin®) est un anti-VEGF proche du ranibizumab, utilisé dans certains cancers. Il ne dispose pas d’une AMM dans la DMLA car n’a été ni développé ni étudié pour cela, mais ce produit coûte beaucoup moins cher que le Lucentis®. 7 i Etude CATT : ranibizumab versus bévacizumab Plusieurs études ont été menées ou sont en cours afin de comparer l’efficacité de Lucentis® et d’Avastin® dans la DMLA exsudative. Des travaux de grande ampleur ont relevé davantage d’effets secondaires indésirables sous bevacizumab, cependant ils n’étaient que rétrospectifs. Or la rigueur scientifique veut que les essais soient prospectifs. L’Etude américaine CATT11 (Comparison of Age–Related Macular Degeneration Treatments Trials) a comparé scientifiquement l’effet des injections intra-vitréennes de ranibizumab et de bevacizumab. Résultat : en termes d’efficacité à court terme, le bevacizumab n’est pas inférieur au ranibizumab : les deux molécules ont le même effet sur l’acuité visuelle lorsqu’elles sont administrées suivant le même schéma thérapeutique. L’Avastin® semble, là encore, induire plus d’effets indésirables, sans toutefois qu’une différence significative ait pu être démontrée, justifiant des études complémentaires. De nombreux travaux similaires à l’étude CATT sont en cours dans différents pays européens dont GEFAL en France, étude coordonnée par les Hospices Civils de Lyon (voir l’interview du Pr Laurent Kodjikian p.15). Au Royaume-Uni, une étude similaire vient de se terminer et conclut également à une efficacité comparable pour les deux molécules. Le principal intérêt de l’Avastin® est son moindre coût, soit un tiers de celui du Lucentis® si l’on utilise un flacon pour chaque patient. Avis du laboratoire qui commercialise l’Avastin® Le 16 septembre 2011 l’Afssaps a rappelé que l’Avastin® (bevacizumab) est un anticancéreux dont le mode d’action est proche de celui de certains médicaments utilisés pour traiter la DMLA, d’où la mise en place de travaux de recherche clinique visant à préciser l’intérêt de l’Avastin® dans cette indication. Selon l’étude CATT, le bevacizumab serait aussi efficace à un an que le ranibizumab (Lucentis®), résultats jugés encourageants. Interrogé par l’Afssaps, le laboratoire qui commercialise Avastin® en France n’avait pas souhaité entreprendre, à ce stade, de développement du bévacizumab en ophtalmologie. i Les connaissances progressent, les schémas thérapeutiques évoluent Les schémas d’administration des anti-VEGF (rythme du suivi des patients et rythme des injections intravitréennes…) se modifient peu à peu afin d’optimiser les résultats visuels tout en limitant au maximum les inconvénients de ces traitements. Les traitements « combinés », qui associent plusieurs médicaments, peuvent être utiles, notamment dans certaines formes cliniques particulières de DMLA. Par exemple, il peut être associé à la photothérapie dynamique, à la visudyne ou PDT. Celle-ci comporte l’injection intraveineuse de vertéporphine, produit photosensibilisant qui se fixe sur les néovaisseaux de la DMLA, puis l’application d’un laser « froid » pour 8 occlure ces néovaisseaux. Le laser « thermique » n’est plus utilisé que dans certaines indications bien spécifiques et restreintes. La chirurgie reste réservée à certaines complications sévères de la DMLA. Toutes les DMLA ne répondent pas de la même façon au traitement. Bientôt le VEGF-Trap et d’autres molécules Le VEGF Trap-Eye est un nouvel anti-VEGF de haute affinité dont le mode d’action diffère de celui des antiVEGF actuellement disponibles. Les essais cliniques VIEW 1 (Américain) et VIEW 2 (international) ont comparé sur 2 ans l’aflibercept au ranibizumab. Les deux traitements apparaissent équivalents, en termes tant d’efficacité que de sécurité13. Outre l’efficacité du VEGF Trap, le délai moyen séparant les injections est plus espacé, ce qui laisse espérer une réduction de fréquence des IVT12 comparativement aux autres anti-VEGF. La FDA (Food and Drug Administration) a récemment autorisé la mise sur le marché de l’aflibercept en injections intra-vitréennes (Eylea®, VEGF-Trap) dans la DMLA néovasculaire14-15. Ce récepteur soluble se lie au VEGF-A et au Placental Growth Factor (PlGF), inhibant la prolifération des cellules endothéliales (qui tapissent la face interne des vaisseaux sanguins) et des néovaisseaux. Il devrait être disponible en France début 2013. i Parmi les molécules à l’étude, les anti-PDGF semblent prometteurs Les péricytes sont les cellules situées notamment au pourtour des capillaires sanguins, dans la formation et le développement desquels ils semblent jouer un rôle. Le PDGF (Platelet Derived Growth Factor) contrôle les péricytes et régule la maturation vasculaire. Le traitement combiné anti-VEGF / anti-PDGF semble intéressant pour lutter plus efficacement contre la néovascularisation13. « De nombreuses molécules devraient arriver sur le marché dans les 5 années à venir » avait déclaré le Pr Eric Souied à l’issue de la Journée DMLA du 24 juin dernier. Les anti-VEGF de nouvelle génération semblent avoir une efficacité prolongée ». 9 A ce jour, outre certaines vitamines et anti-oxydants indiqués dans des conditions bien définies16, aucune thérapeutique n’est encore en mesure de s’opposer au développement et à l’évolution d’une DMLA atrophique. Cependant, une surveillance est indispensable pour traiter sans tarder les éventuelles complications et accompagner les patients malvoyants (rééducation basse vision….). Plusieurs molécules sont actuellement à l’essai dans la DMLA atrophique, dont certaines17 pourraient retarder la baisse de l’acuité visuelle voir stabiliser la vision centrale. La rééducation basse vision La rééducation basse vision apprend notamment aux personnes motivées dont la vision centrale a fortement et définitivement chuté, à exploiter au mieux leur vision périphérique, afin d’améliorer leur qualité de vie et de les aider à rester autonomes. Fondée sur un projet individualisé, elle peut être réalisée dans des centres dédiés, par des équipes pluri-disciplinaires, ou en ville dans le cadre d’une collaboration entre Ophtalmologistes, Orthoptistes et Opticiens spécialisés (les 3 « O »). Les experts de la Haute Autorité de Santé (HAS) planchent encore actuellement sur le thème « DMLA : prise en charge diagnostique et thérapeutique ». Ce travail, débuté en 2009, sera publié au sein de la rubrique « Recommandations de bonne pratique ». Ces recommandations répondront à l’un des objectifs de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique et du « plan national Bien Vieillir 2007-2009 ». Elles viseront notamment à ce que le circuit de prise en charge de la DMLA ralentisse l’évolution de la maladie et la baisse de la vision et à permettre un égal accès aux soins (traitements spécifiques et rééducation basse vision) sur tout le territoire. 10 3 Prévention et dépistage En prévention, dans tous les cas une bonne hygiène de vie dès le plus jeune âge est essentielle, bien qu’elle soit à elle seule insuffisante pour compenser l’impact des fortes prédispositions génétiques à la DMLA : - Fuir le tabac - Privilégier une alimentation variée, saine et équilibrée, riche en fruits, légumes et poisson (afin d’assurer en particulier des apports suffisants en vitamines C et E, zinc, lutéine, zéaxanthine et acides gras oméga 3, notamment pour leurs effets antioxydants). En effet, différents nutriments contribuent certainement ou probablement, à réduire le risque d’apparition ou de progression d’une DMLA16-18-19-20. - Pratiquer régulièrement une activité physique, - Contrôler son poids, sa pression artérielle, sa cholestérolémie. Dans certains cas, l’ophtalmologiste peut être amené à prescrire, en plus, des compléments alimentaires. 6ème édition des « Journées DMLA » : du 25 au 30 juin 2012 Ces journées seront organisées par l’Association DMLA et ses partenaires, dont la Société Française d’Ophtalmologie (SFO) et le Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF), avec le soutien des laboratoires Novartis et Bausch + Lomb et du groupe de prévoyance HUMANIS. Le dépistage d’une maladie n’a de sens que si des réponses peuvent être apportées en termes de prévention et/ou de traitement(s). Divers moyens thérapeutiques ou préventifs permettent de stabiliser ou de ralentir la progression de certaines (D)MLA. Bien sûr, ils sont d’autant plus efficaces qu’ils sont précoces. Or, les lésions de DMLA évoluent longtemps silencieusement d’où l’intérêt de les dépister et d’informer le public des signes d’alerte. Le dépistage par un examen du fond d’œil permet de détecter des individus à haut risque de DMLA (jusqu’à 50% de probabilité à 5 ans) et donc de proposer un meilleur suivi et des attitudes préventives dans cette population à haut risque. La liste et les coordonnées des ophtalmologistes et des services participant aux journées DMLA est consultable sur le site www.journees-dmla.fr ou en téléphonant au : . Ils recevront, sur rendez-vous, les personnes qui souhaitent bénéficier du dépistage. 11 Le dépistage décrypté - Le dépistage s’adresse : - à tout individu dès 55 ans, - à priori en bonne santé, car ne présentant pas de signes de la maladie, - à fortiori si le risque de DMLA est plus élevé (notamment : fumeurs, histoire familiale de DMLA, signes précurseurs de la maladie détectés lors d’un précédent fond d’œil entité appelée MLA pour « maculopathie liée à l’âge »). - Il consiste à examiner le fond d’œil en utilisant l’une des méthodes validées dans le cadre de ce dépistage (examen biomicroscopique avec loupe, photos, ou rétinographies,….). L’examen dure quelques minutes et ne nécessite pas de précaution particulière. - Il vise à identifier des MLA ou des DMLA avérées avant que les symptômes n’apparaissent, afin de proposer si nécessaire des mesures thérapeutiques ou préventives avant que les lésions soient trop évoluées, donc irréversibles. - Chaque personne dépistée recevra des informations sur la DMLA et des conseils personnalisés (en fonction de l’état de son fond d’œil et de ses propres facteurs de risques) en termes de surveillance et de prise en charge ophtalmologiques. L’ophtalmologiste répondra à leurs questions. - Si les examens de dépistage révèlent des signes de DMLA, un bilan plus approfondi sera programmé (OCT, photographies et angiographies rétiniennes), pour confirmer ou infirmer ce diagnostic puis déterminer si un traitement ou d’autres mesures (prévention, surveillance) sont nécessaires. Les patients seront dans ce cas orientés d’emblée vers un circuit de soins spécialisé, pour éviter les pertes de chance. - Les journées DMLA sont aussi l’occasion d’inciter les familles au dépistage, notamment les enfants des personnes atteintes de DMLA, En l’absence d’information et de dépistage la plupart des personnes consultent alors que les lésions du premier œil sont déjà évoluées et que la baisse de la vision est déjà conséquente, ce qui assombrit le pronostic visuel. En effet, le deuxième œil, tant qu’il est sain, compense longtemps cette baisse de vision qui peut donc passer inaperçue. Lorsqu’il est atteint à son tour, les patients consultent plus rapidement car ils sont informés et plus attentifs ; le pronostic visuel est donc meilleur. « Ainsi, le dépistage est très important pour préserver le premier œil. » expliquait en 2011 le Dr Wilfried Roquet, Clermont-Ferrand. 12 « Pour que les journées de dépistage de la DMLA soient un succès, la population doit être bien informée en amont, via notamment presse locale et régionale en indiquant en particulier les dates, lieux et horaires auxquels les personnes qui le souhaitent pourront se présenter » estimait quant à elle, le Dr Véronique PagotMathis, Toulouse. Même en l’absence de symptôme, il est recommandé d’effectuer un examen ophtalmologique tous les 2 ans entre 45 ans et 55 ans, puis tous les ans après 55 ans. Celui-ci permet non seulement de démasquer une (D)MLA, mais aussi de faire le point sur la santé oculaire globale, comme dépister un glaucome chronique qui, s’il est méconnu, évolue lui en silence vers une altération irréversible de la fonction visuelle. 13 4 Interview du Professeur Laurent Kodjikian Entretien avec le Pr Laurent Kodjikian Hôpital de la Croix Rousse - Hospices Civils de Lyon Quels sont les facteurs de risque de DMLA ? « Nous ne disposons pas de données réellement nouvelles dans ce domaine. Le tabac y prédispose ainsi que le terrain génétique, donc les antécédents familiaux. De plus en plus de gènes sont découverts, qui augmentent plus ou moins le risque de DMLA. Certaines DMLA sont familiales mais pas toutes, il est inutile de dramatiser. Bien que certaines sociétés américaines proposent d'analyser l’ADN et les facteurs de risque individuels, les connaissances génétiques actuelles ne donnent pas encore lieu à des applications médicales pratiques. Une alimentation trop riche en acides gras saturés, insuffisante en vitamines et oligo-éléments antioxydants, en pigments maculaires (lutéine, zéaxanthine) et en acides gras oméga 3 (rapport oméga 6/oméga 3 déséquilibré) est, elle aussi, incriminée. Autre facteur de risque essentiel : la maculopathie liée à l’âge (MLA) se traduit par des modifications du fond d’œil qui prédisposent à la DMLA. La maladie est polyfactorielle et ses mécanismes sont loin d’être élucidés. Cependant il est de plus en plus question de sa part inflammatoire. Le rôle de l’éclairement n’est pas absolument démontré, mais il est possible que les yeux clairs et l’ensoleillement augmentent le risque de DMLA ; une cataracte (altération progressive de la transparence du 14 cristallin), en filtrant les rayonnements Ultraviolets et la lumière bleue toxiques pour la rétine, pourrait en ce sens jouer un rôle protecteur. En revanche, bien que la réaction inflammatoire qu’elle entraîne puisse contribuer à décompenser une DMLA, la chirurgie de la cataracte n’est pas, en soi, un facteur de risque. Elle n’est donc pas contre-indiquée, d’autant que nous disposons aujourd’hui d’implants intraoculaires (« cristallins artificiels ») capables, eux aussi, de filtrer ces rayonnements. » Que dire des traitements actuels des formes exsudatives ? « Le traitement de première intention reste le ranibizumab (Lucentis®) seul Anti-VEGF à disposer d’une AMM(*) et à être remboursé dans cette indication. Il est efficace et assez bien toléré: L’étude CATT11 montre qu’il est aussi efficace lorsqu’il est délivré « au besoin » (c’est à dire uniquement en cas de signe d’activité des lésions ou mensuellement. Deuxième point de cette étude, le bévacizumab (Avastin®) ne lui est pas inférieur, en termes d’effets sur l’acuité visuelle, que les injections soient réalisées « au besoin» ou mensuellement pendant 12 mois. Cette étude n’a pas été conçue pour juger de la tolérance (il aurait fallu pour cela inclure davantage de patients) mais bien de la non infériorité d’Avastin®. A noter que certains patients étaient en mono insu, le médecin étant informé du traitement reçu. Les inclusions des 500 patients de l’étude française GEFAL sont arrivées à leur terme en novembre 2011. Comparée à CATT, et ce sont des avantages, elle n’inclut que des personnes représentatives de la population française, dont les caractéristiques et les facteurs de risque diffèrent de ceux de la population de CATT ; elle se déroule en double insu (médecin et patient ignorant la nature du traitement pour garantir une meilleure objectivité), et respecte le schéma thérapeutique prévu par l’AMM, c’est à dire 3 injections intra-vitréennes à un mois d’intervalle puis « à la demande ». Les patients seront suivis 13 mois ; nous espérons présenter les premiers résultats dès le printemps 2013 ». Qu’en est-il des nouvelles molécules ? « Pour les DMLA exsudatives, l’aflibercept (Eylea®), proche des anti-VEGF, a fait l’objet d’essais de phase III selon lesquels 7 à 8 injections de ce VEGF-Trap sont aussi efficaces que 12 injections de ranibizumab la première année de traitement. Un bémol cependant : en pratique, Lucentis® n’est aujourd’hui administré qu’à raison de 6 à 7 injections au cours des 12 premiers mois. L’aflibercept ne semble donc pas en mesure de réduire le nombre des injections. En revanche il pourrait permettre d’espacer les consultations de suivi, l’avenir le dira, constituer une alternative pour les patients « non répondeurs » au ranibizumab, ou être utilisé en associations thérapeutiques. 15 De nombreux essais sont en cours ; certaines molécules sont très prometteuses mais il serait prématuré d’en parler. A noter toutefois, des études de prévention consacrées à la DMLA atrophique, destinées à analyser par exemple l’effet des cellules souches embryonnaires21(**). Pour rappel, une DMLA atrophique peut se développer sur une DMLA exsudative et inversement ». En quoi le dépistage est-il important et que faire en prévention ? « Le dépistage permet de repérer les facteurs de risque ou parfois de poser un diagnostic précoce de MLA voire de DMLA. En effet, plus le traitement est précoce meilleurs sont ses résultats. Participer au dépistage permet d’accéder à un ophtalmologiste, de recevoir de l’information et de poser des questions afin de mieux comprendre ce qu’est la DMLA. Mais attention, il ne s’agit pas d’un renouvellement de lunettes ! Agir pour la prévention consiste essentiellement à s’alimenter correctement, à lutter contre ses propres facteurs de risque (tabac…) ou à les surveiller, à porter des verres solaires et à consulter un ophtalmologiste dans les 24 heures devant les symptômes d’alerte, comme des déformations visuelles ou une altération de la vision(cf p.4). L’auto-surveillance, œil par œil, est notamment indiquée chez les personnes qui souffrent déjà d’une DMLA, afin de détecter une rechute ou l’atteinte du deuxième œil ; elle est dans ce cas hebdomadaire. Au plan nutritionnel, outre les vitamines et oligo-éléments antioxydants, la lutéine, la zéaxanthine et les oméga 3, exerceraient un effet protecteur ». (*) AMM : Autorisation de Mise sur le Marché (**) Selon cette étude, les cellules d’épithélium pigmentaire dérivées des cellules souches embryonnaires n’ont pas proliféré de façon anormale ou induit de signe évident de rejet à quatre mois. Le but d’une future thérapeutique serait de traiter au plus tôt afin d’augmenter la probabilité de préserver les photorécepteurs et la vision centrale. 16 5 Les acteurs de la campagne L’Association DMLA www.association-dmla.com Créée en 2004 par le Pr Eric Souied qui la préside, l'Association DMLA compte plus de 2500 patients adhérents et 200 ophtalmologistes spécialistes de la DMLA, regroupés sous la dénomination de « Réseau DMLA ». Informer le grand public, soutenir les patients et aider la recherche sont ses objectifs. Constitué de membres adhérents actifs, le réseau des bénévoles participe à l'animation de l'association et au soutient des patients. Le numéro vert 0800 880 660 (secrétariat permanent, permanences médicales téléphoniques hebdomadaires sur rendez-vous) est dédié aux patients. Le groupe « Vision DMLA » se compose d'opticiens et orthoptistes spécialisés, compétents en basse vision. Depuis 2008, l'Association décerne chaque année le prix « Gabriel Coscas » pour récompenser des travaux originaux sur la DMLA. La SFO www.sfo.asso.fr Fondée en 1883, et reconnue d’utilité publique en 1927, la Société Française d’Ophtalmologie a pour buts « l’étude de toutes questions ayant trait à l’appareil visuel et aux maladies des yeux ainsi que l'organisation de la Formation Médicale Continue et l'Evaluation des Pratiques Professionnelles. » Elle tient des réunions annuelles et, depuis 1890, élabore chaque année un rapport. Le rapport 2007, coordonné par Le Pr Gisèle Soubrane, était consacré aux DMLA. La SFO publie, depuis 1986, la revue mensuelle « Ophtalmologie». Interlocuteur privilégié des autorités de tutelle médicales, notamment de la Haute Autorité de Santé, la SFO œuvre pour la mise en place de bonnes pratiques médicales. Elle favorise et développe les initiatives en faveur de la prévention et de l’information du public. 17 Le SNOF www.snof.org Créé en 1906, le SNOF, Syndicat National des Ophtalmologistes de France, a pour mission de défendre la profession et de réfléchir à l’élaboration de propositions concernant l’avenir de l’Ophtalmologie. Il constitue un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et des autres professionnels de la vision. Son site internet, initialement destiné aux ophtalmologistes, s’adresse aujourd’hui à tout public. Il propose notamment des informations sur l'œil et la vue, la santé oculaire, les maladies ophtalmologiques et leurs traitements. Il présente les actions menées par les Ophtalmologistes de France pour défendre la qualité de prise en charge de la santé oculaire dans l'intérêt des patients. Trois documents illustrent ses actions en ce début 2012 : Le rapport sur "Les Besoins en Ophtalmologistes d'ici 2030", les résultats de l'enquête IFOP sur "Les Français et la Vue", et le manifeste "Les ophtalmologistes répondent aux parlementaires qui demandent la reconnaissance en France des optométristes". . NOVARTIS www.novartis.fr Le groupe Novartis est un leader mondial dans l’offre de médicaments. Son objectif est de découvrir, de développer et de commercialiser des produits innovants pour traiter les patients, soulager la douleur et améliorer la qualité de vie. Dans le domaine de la DMLA, Novartis a développé et commercialise la Vertéporfine, utilisée pour la photothérapie dynamique, ainsi que le ranibizumab. Le site www.dmlainfo.fr, édité par le Laboratoire Novartis Pharma S.A.S., a pour but d'informer sur la DMLA. 18 BAUSCH + LOMB www.bausch.fr Bausch + Lomb est une société internationale d’optique et d’ophtalmologie qui entend contribuer à parfaire la qualité de vision et de vie des personnes en proposant des technologies et des conceptions innovantes. La division chirurgie regroupe 2 expertises : la cataracte et la rétine. La division contactologie commercialise, auprès des ophtalmologistes et des opticiens, des lentilles de contact ainsi que des solutions d’entretien. En France, la division pharmaceutique intervient notamment dans les domaines du glaucome, de l’allergie, de l’inflammation, de la cataracte, de la sécheresse oculaire, de la micronutrition (compléments alimentaires à visée oculaire) et des produits de conseil en soins des yeux. Groupe HUMANIS Humanis est issu de la fusion, en janvier 2012, des groupes Aprionis, Novalis Taitbout et Vauban Humanis. Il figure parmi les premiers groupes de protection sociale, en retraite complémentaire, prévoyance, santé et épargne. Quelques chiffres : - Près de 700 000 entreprises clientes - 10 millions de personnes protégées - Plus de 6 600 collaborateurs et 95 agences en France et TOM. 19 6 1 Références Delcourt C. et al. Smoking and age-related macular degeneration. The POLA Study. Arch Ophthalmol. 1998 Aug; 116(8): 1031-5. 2 Augood CA et al. Prevalence of age-related maculopathy in older Europeans: the European Eye Study (EUREYE). Arch Ophthalmol. 2006 Apr; 124(4): 529-35. 3 Friedman DS et al. Prevalence of age-related macular degeneration in the United States. Arch Ophthalmol. 2004 Apr;122(4):564-72. 4 Soubrane G. Les DMLAs. Société Française d’Ophtalmologie, Paris, 2007. Elsevier Masson. p.101-110 5 Chen Y, Zeng J, Zhao C, Wang K, Trood E, Buehler J, Weed M, Kasuga D, Bernstein PS, Hughes G, Fu V, Chin J, Lee C, Crocker M, Bedell M, Salasar F, Yang Z, Goldbaum M, Ferreyra H, Freeman WR, Kozak I, Zhang K. Assessing susceptibility to age-related macular degeneration with genetic markers and environmental factors. Arch Ophthalmol. 2011 Mar;129(3):344-51. 6 Liu B, Wei L, Meyerle C, Tuo J, Sen HN, Li Z, Chakrabarty S, Agron E, Chan CC, Klein ML, Chew E, Ferris F, Nussenblatt RB. Complement Component C5a Promotes Expression of IL-22 and IL-17 from Human T cells and its Implication in Age-related Macular Degeneration. J Transl Med. 2011:111. 7 Clemons TE et al. Risk factors for the incidence of Advanced ARMD in the AREDS. AREDS report no. 19. Ophthalmology. 2005 Apr; 112(4): 533-9. 8 Wood J, Lacherez P, Black A, Cole M, Boon M, Kerr G.Risk of falls, injurious falls, and other injuries resulting from visual impairment among older adults with Age-related Macular Degeneration. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2011 Apr 7. 9 Bonnes Pratiques d’injection intra vitréenne (IVT) - Afssaps Mise au point 11/02/2011 10 Chiang A, Regillo CD. Preferred therapies for neovascular age-related macular degeneration. Curr Opin Ophthalmol. 2011 Mar 21. 11 CATT Research Group Ranibizumab and bevacizumab for neovascular age-related macular degeneration. N Engl J Med. 2011 May 19; 364(20): 1897-908. 20 12 Heier JS, Boyer D, Nguyen QD, Marcus D, Roth DB, Yancopoulos G, Stahl N, Ingerman A, Vitti R, Berliner AJ, Yang K, Brown DM; CLEAR-IT 2 Investigators.The 1-year results of CLEAR-IT 2, a phase 2 study of vascular endothelial growth factor trap-eye dosed as-needed after 12-week fixed dosing.Ophthalmology. 2011;118:1098-106. 13 Lettre de l’association DMLA N°23, septembre 2011 14 http://www.fda.gov/NewsEvents/Newsroom/PressAnnouncements/ucm280601.htm 15 http://www.accessdata.fda.gov/drugsatfda_docs/label/2011/125387lbl.pdf 16 A randomized, placebo-controlled, clinical trial of high-dose supplementation with vitamins C and E, beta carotene, and zinc for ARMD and vision loss. AREDS report no. 8. Arch Ophthalmol. 2001 Oct;119(10):141736. 17 Zhang K, Hopkins JJ, Heier JS, Birch DG, Halperin LS, Albini TA, Brown DM, Jaffe GJ, Tao W, Williams GA. Ciliary neurotrophic factor delivered by encapsulated cell intraocular implants for treatment of geographic atrophy in age-related macular degeneration. Proc Natl Acad Sci U S A. 2011 Mar 28. 18 SanGiovanni JP et al. The relationship of dietary carotenoid and vitamin A, E, and C intake with ARMD in a case-control study: AREDS Report No. 22. Arch Ophthalmol. 2007 Sep;125(9):1225-32. 19 Sangiovanni JP et al. {omega}-3 LCPUFA intake and 12-y incidence of neovascular ARMD and central geographic atrophy: AREDS report 30, a prospective cohort study from the AREDS. Am J Clin Nutr. 2009 Dec;90(6):1601-7. Epub 2009 Oct 7. 20 Kishan AU, Modjtahedi BS, Martins EN, Modjtahedi SP, Morse LS. Lipids and Age-Related Macular Degeneration. Surv Ophthalmol. 2011 Mar 24. 21 Schwartz SD, Hubschman JP, Heilwell G, Franco-Cardenas V, Pan CK, Ostrick RM, Mickunas E, Gay R, Klimanskaya I, Lanza R. Embryonic stem cell trials for macular degeneration: a preliminary report. Lancet. 2012 Feb 25; 379(9817): 713-20. 21 Pour en savoir plus : - Association DMLA : www.association-dmla.com - Société Française d’Ophtalmologie : www.sfo.asso.fr - Journées 2010 de dépistage de la DMLA : www.journees-dmla.fr - Information sur la DMLA, laboratoire Novartis : www.dmlainfo.fr - Basse Vision.net : www.bassevision.net - Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil : www.chicreteil.fr - Club Francophone des Spécialistes de la Rétine : http://retine.net/ - Fédération Rétine : http://fedret.free.fr - Laboratoire Bausch + Lomb-Chauvin : www.bausch-chauvin.fr - Macular Degeneration Partnership www.amd.org - Ophtabus : www.ophtabus.fr - Société Française de Rétine : www.sfretine.org - Syndicat National des Ophtalmologistes de France : www.snof.org - Service hospitalo-universitaire d'ophtalmologie de l'hôpital intercommunal de Créteil : www.creteilophtalmo.fr - Groupe Humanis : www.humanis.com 22 23