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1 La DMLA
La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge est la première cause de malvoyance et de cécité dite « légale »
(acuité visuelle inférieure à 1/10ème et/ou champ visuel réduit à 10 degrés) après 50 ans, dans les pays
industrialisés.
Pourtant, une enquête réalisée en 2007 par l'institut de sondage LH2 avait montré que seules 3% des personnes
de 50 à 70 ans connaissaient la DMLA ! Cinq ans après, une nouvelle enquête est en cours afin d’évaluer
l’impact des efforts d’information sur le grand public.
La DMLA atteindrait :
- moins de 0,5% des personnes avant 65 ans,
- environ 2% des 70-74 ans,
- 4% des 75-79 ans
- et jusqu’à 15% des plus de 80 ans1 2 3.
En 2007, les experts évaluaient à plus de 600 000 le nombre des personnes atteintes de DMLA en France
métropolitaine, soit près de 3% des plus de 50 ans, ils estimaient qu’ils pourraient être plus de 1 200 000 autour
de 20304.
La DMLA est multifactorielle. Elle résulte de la conjonction de différents facteurs génétiques et
environnementaux5 (mode de vie, alimentation, facteurs de risque…). Ses mécanismes sont complexes et non
encore élucidés, mais des molécules de l’inflammation (système du complément, interleukines..) et du transport
des lipides (apoE, LIPC, SRB1) semblent jouer un rôle important6. Améliorer nos connaissances
physiopathologiques devrait permettre le développement de nouveaux traitements.
La DMLA atteint la macula, zone centrale de la rétine (tissus neurosensoriel qui tapisse le fond de l’œil).
Spécialisée dans la vision des détails, des couleurs et la fixation du regard elle est impliquée dans les
activités et les gestes de précision : lecture, écriture, bricolage, couture, reconnaissance des visages, conduite
automobile…
Sauf exception, la DMLA n’atteint pas la rétine extra-maculaire : la vision périphérique (champ visuel) est
conservée et permet aux personnes concernées d’entretenir une certaine autonomie. C’est pourquoi les
spécialistes de la vision ont coutume d’assurer aux patients qu’ils ne seront « jamais aveugles ».