La prévention et le contrôle de la maladie
Il n’existe pas de traitement efficace. Dans un lot infecté, les oies exprimant les signes cliniques
meurent en quelques heures. Les oies ne présentant pas de signe clinique doivent être élevées dans
des conditions d’élevage permettant d’éviter au maximum tout facteur de stress. Il peut donc être
justifié de réévaluer le bien-fondé des vaccinations sur ces animaux (surtout la vaccination
pasteurellose, qui présente des risques de réactions secondaires).
Compte tenu de la grande résistance du virus, à la fin de l’élevage d’un lot malade, un protocole de
nettoyage et désinfection strict et rigoureux doit être appliqué (utilisation de produits dérivés
chlorés). Un vide sanitaire suffisamment long et une rotation des parcours doivent être observés.
La prévention est basée sur l’hygiène et le respect de mesures de protection sanitaire strictes. La
conduite en bande unique est préférable.
Un vaccin a été développé à titre expérimental à l’ENVT. Dans un lot à risque, la vaccination des
oies en croissance permet d’induire une immunité active. La vaccination des reproducteurs est
recommandée pour conférer une protection à la descendance, par 2 administrations, avant chaque
période de ponte.
En pratique :
• Quand suspecter un épisode NHEO dans un élevage d’oies ?
o En cas de mortalité brutale et rapide chez des jeunes oies.
o Face à un tableau lésionnel nécropsique dominé par une entérite et une néphrite
hémorragiques.
• Que faire face à un épisode de NHEO en élevage d’oies ?
o En l’absence de traitement spécifique, le maintien des animaux survivants dans une
ambiance à l’abri de facteurs de stress est primordial.
o Le renforcement du protocole de nettoyage et désinfection entre différentes bandes
est indispensable.
o Un vaccin expérimental est actuellement à l’essai.
Pour aller plus loin :
• GUERIN J.L., GELFI J., DUBOIS L., VUILLAUME A., BOUCRAUT-BARALON C., PINGRET
J.L. A novel polyomavirus (goose hemorrhagic polyomavirus) is the agent of hemorrhagic
nephritis enteritis of geese. Journal of Virology, 2000, 74: 4523-9.
• LACROUX C., ANDREOLETTI O., PAYRE B., PINGRET J.L., DISSAIS A., GUERIN J.L.
Pathology of spontaneous and experimental infections by Goose haemorrhagic polyomavirus.
Avian Pathology, 2004, 33: 351-8.
• PINGRET J.L., BOUCRAUT-BARALON C., GUÉRIN J.L. Goose haemorrhagic polyomavirus
infection in ducks. The Veterinary Record, 2008, 162: 164.
• Gelfi, J., Pappalardo, M., Claverys, C., Peralta, B. & Guerin, J-L. (2010). Safety and efficacy of
an inactivated Carbopol-adjuvanted goose haemorrhagic polyomavirus vaccine for domestic
geese. Avian Pathology, 39(2):111-6.