Liaison CM2/6ème - Formation du 17 décembre 2003 - 9h-12h
Programme de la matinée programme prévisionnel
1ère Partie: 1 heure
À la suite des visites dans les classes de CM2 et de 6ème, échanges sur :
- la comparaison des pratiques pédagogiques, en relation avec les référentiels respectifs
- les effets sur les pratiques d’une « pédagogie par compétences » et d’une « pédagogie
par savoirs »
- la place de l’évaluation (diagnostique, formative, sommative)
2ème Partie: 1 heure
À partir des référentiels et des évaluations en cycle 3 et 6ème, travaux en ateliers par disciplines
(3 ou 4 ateliers) :
- Quelles compétences, quels savoirs doivent être maîtrisé(e)s pour assurer une réelle
continuité des apprentissages entre le CM2 et la 6ème ?
- Quel(le)s sont les compétences et savoirs de base indispensables ?
3ème Partie: 1 heure
Echanges sur les dispositifs mis ou à mettre en place, en cycle 3 et en 6ème, pour :
- Gérer la différenciation
- Prendre en compte les élèves en difficulté
Bilan de la matinée
La matinée s’est déroulée en deux temps ; les points qui devaient être abordés en troisième
partie, l’ont été partiellement sur le premier temps d’échanges.
Première partie de matinée
Bilan des visites
- les professeurs de collège et les professeurs des écoles sont très satisfaits de ces
visites mutuelles et des échanges qu’ils ont pu avoir sur le terrain même ; on a pu
mesurer des écarts significatifs concernant l’organisation de la journée, de « l’heure de
cours » et de ses contraintes, de l’organisation de l’espace liée notamment à l’existence
de salles spécialisées.
Plusieurs pistes de réflexion sont ouvertes au niveau des classes de Cycle 3 comme au niveau
des classes de 6ème
- au collège, peut-on réduire les pertes de temps, les pertes d’énergie, liées aux nombreux
changements de salles de classe (changements générateurs de stress et de fatigue),
- au collège, est-il envisageable d’utiliser l’affichage comme outil didactique comme peut le
faire le maître de cycle 3 ?
- au collège, tenter de repenser (si besoin) le déroulement de l’heure de cours pour
éviter de « sacrifier » les cinq dernières minutes (alternance de phases
cours/recherche/échanges/copie/exercices, présence de temps de régulation),
- au cycle 3, préparer les élèves à s’inscrire dans cette unité temporelle (45 minutes pour
faire la séance de X) en leur montrant à l’avance le découpage du temps dans la séance
et en leur balisant le temps à mesure qu’avance le travail (regard sur la pendule) ; il ne
s’agit pas de préparer les élèves au stress mais il s’agit de montrer à l’élève que chaque
discipline à une place définie dans l’emploi du temps.
Réflexions générales
Les enseignants constatent une « désaffection » des élèves à l’égard de l’orthographe. Après
avoir déploré, le groupe liste un ensemble de situations et d’activités pédagogiques de nature à
permettre des acquisitions stables en orthographe et à maintenir la vigilance de l’élève
dans les situations d’écriture où l’orthographe n’est pas l’objet de l’étude.
Cible = acquisitions
- leçons ancrées dans un écrit (extrait) déjà abordé en lecture, collectes et tris (sur tous
supports présents en classe), associer les élèves à l’élaboration de la règle, à l’affichage,
- exercices d’entraînement : application leçon, flexion genre, nombre, temps d’un extrait
de lecture, production de phrases courtes incluant la difficulté abordée
- dictée préparée, dictée sans fautes, dictée de mots (champ lexical, famille de mots),
dictée d’exercice réalisé en classe,
- notation adaptée : l’évaluation porte sur un nombre annoncé de difficultés
- codage de correction des productions d’écrits en référence étroite avec les
apprentissages orthographiques
Cible = vigilance, mobilisation
- correspondance scolaire
- journal scolaire
- écrire à un syndicat d’initiative, une mairie, un artisan, un cabinet dentaire, un cabinet de
radiologie…
- affichage : visée externe à la classe (autre classe, couloir, hall)
- évaluer la copie,
- évaluer la correction d’un devoir
Deuxième partie de matinée
Echanges autour des programmes : nouveautés en 6ème , minimum exigible dans un domaine
choisi, l’indispensable et l’inutile
Français
Un constat : l’échange a été très rapide, trop court pour faire un véritable travail, peut être par
méconnaissance aussi des programmes respectifs.
Le professeur de collège du groupe liste les constats suivants :
Points positifs des élèves entrant en sixième.
- assez bonne compréhension des textes narratifs (quelques difficultés encore pour
certains à repérer la chaîne personnage (mauvaise lecture des substituts) et à
différencier le lieu et le temps dans l’étude du cadre du récit ; confusion entre quand ? et
?
- bonne lecture à voix haute ; lecture expressive.
- Soin apporté à la tenue du classeur et à tout travail écrit.
- Appétit pour apprendre ; envie de bien faire.
- Prise de parole spontanée pour la plupart (des difficultés à répondre avec une phrase
complète qui perdure souvent pendant toute la scolarité du collège)
- Ecriture assez bien maîtrisée.
Points encore mal maîtrisés.
- la notion de phrase ; l’emploi de la majuscule et de la ponctuation forte.
- Les types de phrases et leurs fonctions.
- Le repérage du verbe (pour quelques-uns) et, pour la plupart, le système verbal (notions
de groupes, de modes, de temps simples, composés, conjugaison du présent, du passé
composé…
- Les classes grammaticales les plus importantes (nom, prénom, adjectif, verbe,
déterminant)
- En vocabulaire, les familles de mots et les notions de radical, préfixe et suffixe.
Après ces constats, il nous semble important de réduire l’importance du métalangage à
quelques notions fondamentales pour simplifier le travail d’acquisition des notions.
Pour la conjugaison, le repérage du groupe du verbe nous semble important pour les 1er et
2ème groupe en particulier (apprendre « chanter » et « finir » suffit pour conjuguer tous les
verbes des 2 groupes sauf « aller « ) Une fiche-outil pour les verbes les plus difficiles peut être
consultée régulièrement ( eler, eter, ayer…) et pour les verbes du 3ème groupe (devoir, faire,
faire, falloir, prendre, savoir, valoir, venir, voir, vouloir, mettre, pouvoir…)
Pour les classes grammaticales et les fonctions, séparer les deux notions en n’employant
pas l’expression « groupe sujet » ou « groupe nominal sujet » mais « sujet » du verbe. Ce peut
être un nom propre, un pronom…
Habituer à la production écrite individuelle et au travail de correction des brouillons.
Une poursuite de cette liaison nous permettra de progresser et de mieux comprendre le travail
mené à l’école primaire.
Histoire et Géographie
Quelles compétences, quels savoirs de base indispensables ?
Remarques préalables de l’enseignant de collège :
- Programme de cycle 3 très ambitieux et complexe pour un enfant de 8 à 10 ans (est-ce
adapté ?)
- Etude de sujets qui seront systématiquement repris en collège (tant en histoire qu’en
géographie) qu’en reste-t-il ?
Les professeurs de collège souhaiteraient que soient retenus les objectifs suivants :
- distinguer les périodes historiques, pouvoir les situer chronologiquement (et créer une
chronologie)
- classer des documents selon leur nature, leur date, leur origine
- savoir chercher dans une encyclopédie, dans les livres sur Internet ou tout autre support.
- Savoir lire, utiliser ou créer des tableaux, des cartes et des graphiques
- Intéresser l’élève et le rendre curieux en partant du patrimoine local (ce qui se fait déjà
par des collègues) ou de faits d’actualité.
- S’attacher, pour les différentes périodes historiques à des choses que les enseignants
du collège n’auront pas le temps d’étudier (peinture, architecture (ex : les châteaux de la
Loire) ou qui correspondent à des centres d’intérêt des enfants de 8 à 10 ans (la vie des
chevaliers, les châteaux forts…) ce qui permettrait au collège de passer rapidement
dessus quand ils étudieront les périodes concernées.
Les professeurs des écoles et les professeurs de collège préfèreraient qu’il y ait
continuité dans leurs enseignements plutôt que retours et redites sur les mêmes sujets.
Exemple : Le Moyen Age est abordé en cycle 3, étudié en 5ème et repris en 2de
Pour quel bénéfice ?
Mathématiques
- continuité parfaite entre les programmes des deux niveaux
- quelques nouveautés en 6ème : l’utilisation du rapporteur, l’aire du triangle rectangle, la
représentation en perspective, le volume du parallélépipède rectangle, propriétés liées à
la symétrie (explicitation), division décimale, troncature, nombre relatifs.
- nécessité au CM2 d’insister sur les fondamentaux, c’est à dire : la numération, le sens
des opérations puis les techniques, le calcul mental. La résolution de problèmes reste
une activité essentielle puis qu’elle peut se situer en amont comme en aval de la
construction des notions.
- Au CM2, privilégier le sens des notions abordées, les rattacher en premier lieu à des
représentations concrètes, accepter un faible niveau d’abstraction pour les élèves en
difficulté (importance du contexte, d’outils disponibles dessin, droite graduée, tableau
de numération, table de multiples, ….), établir des chaînes lexicales pour les différentes
notions (prendre en compte le langage courant pour ensuite l’associer au langage
mathématique),
- une flexion particulière autour des cimaux qui présentent de réelles difficultés
(résultats des évaluations) : s’habituer aux différentes écritures, proposer des situations
qui obligent l’élève à ne pas traiter les parties entière et décimale séparément.
utiliser la droite graduée : intercaler entre deux décimaux, intercaler entre deux entiers,
placer des entiers sur une droite balisée par des décimaux,
travailler avec les valeurs approchées : avant d’effectuer un calcul, anticiper sur le
résultat approché
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