ne s'assemblent pas ne nous permettent pas d'assembler les signes
qui les signalent (comme dans "sens de ma vie" ou "qui suis-je?").
C'est à dire que les éléments de sens peuvent être séparément pleins
et leur assemblage vide.
Le sémantiquement malsain se manifeste par la présence de
fantasmes dominant la personne, de désordres dans ses objectifs,
des contradictions avec les valeurs fondamentales de nos fonctions
(survie, liberté, efficacité), la négation de son éthique (à l'extrême ,
comme de vouloir se suicider dans un attentat terroriste pour son
salut, l'honneur ou la gloire) qui peuvent la mener à être dangereuse
pour elle-même comme pour les autres sans qu'elle puisse être
déclarée irresponsable de ses actes, et à un moindre degré à subir
des souffrances et un sentiment d'échec.
Si nous pouvons parler de sémantiquement malsain, il ne serait pas
raisonnable de parler de linguistiquement malsain, car si la langue
nous permet de dire le faux comme le vrai, elle nous permet aussi de
dénoncer le faux, le non sens, le contresens, le vide de sens, les
fantasmes, les mythes et les constructions conceptuelles douteuses,
et aussi de dire où sont les aspects linguistiquement défavorables ou
nuisibles à l'épanouissement du sens de la personne, principalement
dans le système syntaxique avec lequel nous construisons les unités
de communication qui nous permettent de dépasser les difficultés
liées à la linéarité, la polysémie, la synonymie, en précisant le sens
attribuable à chaque signe et en suggérant un sens global :
° Les marqueurs relationnels entre signe et sens qui vont de (c'est
ça), (signifie), (désigne) à (signale), qui s'ils ne permettent jamais de
dire qu'un signe est la chose qu'il représente, impliquent cependant,
pour nombre d'entre eux, l'idée qu'il partage en partie sa nature ((le
sens) ou (le concept d'objet)) en ne précisant pas assez que la réalité
de l'objet est définitivement hors de notre portée (sauf s'il est mental).
° La possibilité d'utiliser, par facilité, la copule (est) qui ne spécifie
aucune relation précise (égalité, identité, appartenance, etc...) alors