
e) Possibilité de stockage
L'ADN peut être stocké après extraction pour une très longue période, il résiste parfaitement se prête
facilement à la congélation et peut être utilisé des années des décennies après.
f) Possibilité d'immortalisation
L'ADN peut être immortalisé sous une forme active, vivante, fonctionnelle dans des cellules particulières
qui sont des cellules transformées qui ont un pouvoir de se diviser à l'infini. C’est une lignée
lymphoblastoïde . Ces cellules peuvent être à leur tour congelées, stockées, à la décongélation, ces
cellules redeviennent vivantes, se divisent et forment donc une source inépuisable d'ADN.
---> Toutes ces caractéristiques imposent un certain nombre de règles aux généticiens vis-à-vis de leurs
consultants, il faut à chaque fois qu'un prélèvement génétique est effectué, informer le patient de ces
caractéristiques de l'ADN et permettre à ce patient de garder un certain contrôle de son ADN, des
opérations.
La pratique de toute analyse génétique impose (de manière judiciaire) d'avoir recueillit préalablement et
par écrit le consentement libre et éclairé du patient.
Le formulaire de consentement doit être lu avec le patient, lui être expliqué et bien sûr être signé.
Dans ce document, il est dit que l'étude génétique portera uniquement sur l'étude du gène de la maladie
en cause et que si des études ultérieures s'averraient nécessaires, l'accord du patient lui sera demandé,
que le prélèvement ne peut pas servir dans un cadre non médical, en particulier judiciaire, il est précisé
aussi que les informations qui accompagnent le prélèvement ne peuvent être transmises à d'autres
médecins qu'avec l'accord du généticien, et que ces informations doivent rester accessibles au patient.
Enfin que le patient reste propriétaire de son ADN, qu'il peut en exiger la restitution, voire la destruction.
Voilà pour les problèmes liés à la nature de l'ADN.
2. Problèmes liés au caractère familial des explorations menées
La deuxième série de problèmes concerne le caractère familial des explorations menées.
Quatre types de problèmes peuvent se poser.
a) Nécessité d'avoir accès à des parents plus ou moins éloignés
Premier type : ce sont tous les problèmes posés par la nécessité d'avoir accès à des apparentés plus ou
moins éloignés pour avoir des informations médicales, pour les examiner, pour les prélever, mais il s'agit
d'individus qui n'ont formulé aucune demande particulière pour eux-mêmes et qui ne sont pas toujours
disposé à apporter leur nécessaire coopération, il arrive que l'on soit même confronté à de véritables refus
se situant dans le cadre de conflit familiaux : jusqu'où faut-il insister lorsque tout un diagnostic est
suspendu à l'examen ou au prélèvement de ces apparentés, faut-il légiférer dans ce domaine : pour
l'instant non. On touche là à la frontière entre le respect de la vie privée et la nécessité d'assister une
personne en danger.
b) Identification d'un parent à risque potentiel
A l'inverse, on peut être amené à repérer, à identifier dans une famille des apparentés à risque potentiel,
à qui il faudrait un conseil génétique, à qui il faudrait faire des investigations, mais qui, là encore, n'a fait
aucune demande particulière. Cette information qui peut revêtir un caractère indispensable ne peut être
véhiculée jusqu'à ces personnes que par des consultants, il faut qu'ils en parlent à leur famille. Il ne peut
pas y avoir de la part du médecin de rapport direct avec des personnes qui ne lui ont rien demandé. Il faut
dire aux consultants d'alerter les parents concernés, ou le plus simple, de conseiller de venir rencontrer le
médecin, le généticien.
c) Respect du caractère confidentiel et personnel des résultats des examens pratiqués.