terme pour le réchauffement climatique, les ressources halieutiques, la gestion des ressources voire la SIDA qui
sont à gérer à l’échelle du globe. Cela peut être lié à la notion de développement durable.
International : à lier aux relations entre Etats-nation, aux rapports interétatiques (au sens des relations
internationales) qui sont duelles, polarisées, hiérarchisées. Il y a alors des rapports de domination de l’économie
dominante (les Etats-Unis) avec une prétention à l’universel (l’invasion de l’Irak pour imposer un modèle
économique et de société qui semble le plus valable).
Quelles sont les valeurs universelles au sens de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ?
Le problème qui se pose est de définir quelles sont les valeurs communes. Il y a eu l’apparition de TPI
(tribunal pénal international) à La Haye pour poursuivre des militaires ou des dictateurs. Cela pose le problème
de transfert de souveraineté car seuls les dirigeants et les militaires des Etats signataires peuvent être jugés par le
TPI.
La mondialisation est donc une processus historique qui débouche sur une contradiction fondamentale :
il y a un problème d’échelle, d’uniformisation du monde du monde mais elle est aussi révélatrice de nouvelles
logiques d’identité territoriale forte (continuités / ruptures structurelles). Nos sociétés ont déjà connu de telles
mutations qui ont bouleversé la vision du monde (révolutions des chemins de fer, téléphone, Internet…), le rôle
des acteurs économiques (les Fugger, les Rothschild), la politique de la canonnière (guerre de l’opium des
années 1840 entre le Royaume-Uni et la Chine jusqu’à l’invasion de l’Irak en 2003 par les Etats-Unis. Ce sont
des continuités majeures.
Les ruptures correspondent surtout aux années 1970 :
Le FMI, l’OMC deviennent des acteurs majeurs de la mondialisation.
Les politiques de libéralisation entraînent des ruptures qualitatives (baisse des barrières
tarifaires et douanières) mais aussi des transferts de l’économie taylorienne vers l’échelle
mondiale.
L’émergence d’une suraccumulation financière (en volume et qualité) de plus en plus
déconnectée de l’économie réelle. Tout a été transformé en marchandises cotées sur le marché
mondial boursier (monnaies, dettes, actions des entreprises) en profitant de la rotondité de la
Terre et du décalage horaire grâce à des moyens techniques mais les logiques sont fictives et
rentières.
La mondialisation est bien un processus. Il n’existe plus d’espace d’expansion géographique pour nos
sociétés et le système capitaliste (il n’y a plus de « fronts pionniers » comme au XIXe siècle). Cela pose le
problème des limites avec la « finitude » du monde et les problèmes d’adaptation d’un système global et
interdépendant.
B. Mondialisation : approche géographique.
Elle est polarisée, hiérarchisée, interdépendante et asymétrique.
Elle repose sur des logiques permettant des grilles d’analyse :
Hiérarchisée : il y a un « pilote », une économie marchande dominante qui réussit à imposer
ses logiques aux autres économies (exemples : Espagne de Philippe II, le Royaume-Uni au
XIXe, Etats-Unis au XXe siècle). Elle s’appuie sur le dynamisme économique et social, une
domination intellectuelle / idéologique. Il peut y avoir un déplacement de ce centre de gravité.
Quand c’est une période de déséquilibre / déplacement d’un centre de gravité à un autre, il y a
instabilité : exemple de la période des deux guerres mondiales et de la révolution russe de
1917. il y a soustraction de l’espace russe / soviétique par rapport à la mondialisation
(« communisme dans un seul pays »). En 1989-1991, l’effondrement du monde communiste
permet à la mondialisation libérale de s’emparer de l’ensemble de la planète. C’est le sommet
de cette 3ème mondialisation.
C’est un processus producteur de profondes inégalités avec intégration / exclusions (dualisme
économique, scientifique) car la mondialisation ne peut se développer s’il n’y a pas de
concurrence de sociétés d’où le débat : faut-il réguler ? Si oui comment ?
La mondialisation est une construction systémique globale. Sa vocation est d’englober
l’ensemble de la planète. Elle est totalisante et aliénante (les firmes transnationales veulent
acheter l’eau des lacs canadiens pour la transférer aux Etats-Unis, problème de la brevetabilité
du vivant). Elle cherche à transformer en marchandises l’ensemble des ressources humaines et
naturelles de la planète. Elle met en œuvre des rapports d’intégration centre-périphéries avec la