
département et les réactions des agriculteurs peuvent être bien
différentes dans la zone EST où l'agriculture est plus intensive.
-4- Au début des pourparlers avec la Mairie la réunion était sensée
être de type contradictoire pour finir en fait par une présentation
anti-OGM pure et dure. La Mairie est donc favorable pour organiser
une autre réunion PRO-OGM après les vacances pour offrir à nos
opposants les mêmes moyens de s'exprimer que ceux qui nous ont été
alloués. Ceci afin de respecter l'équilibre des intervenants avant le
vote en conseil municipal. Après réflexion cette prochaine réunion
PRO-OGM, si elle a lieu, est vraiment une aubaine car j'espère bien
qu'à cette occasion tous les militants Attac auront à coeur de venir
exprimer leurs sentiments sur le sujet. Nous vous tiendrons bien sûr
au courant de la suite des évènements.
Jacques Renard, groupe OGM Attac77sud
Réunion publique
d’ATTAC-Brie champenoise
avec
l’économiste Dominique Plihon
1. Trente-cinq personnes ont participé vendredi 29 juin au
débat public sur le capitalisme actionnarial organisé par ATTAC-Brie
champenoise au Théâtre municipal de la Ferté sous Jouarre. Deux
journalistes et un photographe du Pays briard et de La Marne étaient
présents. Nous leur avons accordé deux entretiens sur ATTAC et
notre groupe (voir la Marne du 5/7/01 et le Pays briard du 6/7/01).
Après une présentation d'ATTAC et du groupe local,
Dominique Plihon, économiste, professeur à Paris XIII et membre du
conseil scientifique d'ATTAC a présenté les analyses et les
propositions d'ATTAC sur le capitalisme actionnarial et les vagues de
licenciements de convenance boursière, les restructurations et
délocalisations, les fusions et acquisitions que nous avons connu ces
derniers mois (Moulinex, Danone, Mark & Spencer, Alcatel...) Il a
expliqué le rôle des investisseurs institutionnels (fonds de pension
anglo-saxons, compagnies d'assurances, fonds mutuels) et celui
-dominant- des actionnaires dans le fonctionnement actuel de
l'économie mondiale ; le basculement du capitalisme managérial au
capitalisme actionnarial et le rôle redoutablement efficace de la
rémunération des dirigeants d'entreprises pour les inciter à maximiser
la valeur actionnariale de leur entreprise (stock-options).
Le débat a ensuite porté sur le rôle des salariés et des
citoyens invités par ATTAC à refuser cette financiarisation de
l'économie dont l'aboutissement est la compétition de tous contre tous
pour le plus grand profit d'une petite minorité, et sur les propositions
du conseil scientifique de l’association pour lutter contre le
capitalisme actionnarial : rendre illicite les licenciements de
convenance boursière, supprimer des aides publiques aux entreprises
prospères qui licencient, accorder de nouveaux droits pour les comités
d’entreprises, élargir le périmètre du contrat de travail, boycotter des
produits (Danone…)
Le débat, très riche, a duré environ trois heures. Parmi les
personnes présentes, Nicole Bricq, députée PS de Meaux et membre
de la commission des finances à l’Assemblée nationale a apporté la
contradiction, notamment sur le thème de l’épargne salariale. Parmi
les participants, il y avait également des membres du Conseil
municipal de la Ferté sous Jouarre, de l’association catholique
Partenia, d’ATD-Quart-Monde, de la Gauche Unie pour Meaux, du
PS et du PCF. Stéphane Cuttaïa
NOTE : le document face aux licenciements de convenance
boursière, les analyses et les propositions d’ATTAC, (mai 2001) est
disponible sur Internet à l’adresse
<www.attac.org/fra/asso/doc58.htm>Si vous souhaitez le recevoir,
demandez-le au groupe local au 01.60.32.99.62.
2.Enfin, nous y voilà ! Le conseil scientifique d’Attac passe à
l’élaboration du corpus idéologique d’une gauche renouvelée. Ces
propositions pour l’avenir , quelles sont-elles ?
D’abord une réforme de la hiérarchie des valeurs défendues
par les institutions internationales : ( même si le détail reste à définir )
la défense des droits économiques, des droits écologiques, …
passeront au premier plan. Le concept de développement durable sera
privilégié (concept actuellement récupéré et déformé par les libéraux,
campagne de Chirac sur l’écologie, pub d’EDF sur le développement
durable, …).
Ensuite, réforme des institutions internationales
elles-mêmes : il faut rétablir l’égalité un vote - une voix au sein
d’institutions comme le FMI. Actuellement, le nombre de voix est
fonction de l’argent versé par ses membres ( vote censitaire ).
Réforme du conseil de sécurité de l’ONU : certains états ( les 5
membres permanents : Chine, France, Russie, USA,
Grande-Bretagne) ont un droit de veto inacceptable.
Ces institutions datent de l’immédiat après-guerre et ne correspondent
pas au monde actuel et à ses difficultés.
Il faudrait également créer des institutions spéciales pour gérer les
crises majeures qu’elles soient d’ordre économiques, écologiques,
sociales …
D’après Dominique Plihon, il y a une opportunité historique
dans les 10 ans à venir pour que nous réussissions à faire évoluer ces
institutions internationales. Ces changements pourraient se faire par
réformes, refontes progressives.
A mon sens, ces propositions sont véritablement porteuses d’avenir,
elles vont pouvoir mobiliser nos énergies sur un projet. Ce sont les
idées qui changent le monde. En parlant de manière plus informelle
avec Dominique Plihon après la conférence, il nous a expliqué qu’il y
avait un véritable foisonnement d’idées, de réunions, de conférences
au sein d’Attac et de toutes les associations qui vont dans le même
sens. C’est bien la preuve que nous allons vivre un de ces
changements historiques à la mesure des immenses problèmes
mondiaux auxquels nous faisons déjà face.
Deux autres remarques étaient intéressantes : A une
question de Julie Créach sur les retraites, notre conférencier a fait
remarquer que le rapport Charpin sur ce sujet était erroné. En effet,
les projections de l’avenir sont faites à croissance nulle alors que nous
avons retrouvé le chemin d’une croissance qui va durer et que nous
savons que la richesse nationale va considérablement augmenté dans
les années à venir. Nous n’aurons pas besoin de travailler pendant 45
années, nous pouvons faire revenir à 37,5 années de cotisation tous
les salariés. Seuls les taux de cotisation devront être relevés de 2 à 3
points, ce qui reste relativement modéré. Tout ce qu’on entend dans
les médias serait donc une vaste fumisterie orchestrée par le MEDEF.
Que ne feraient pas nos chers libéraux pour augmenter le taux de
profit et le taux d’exploitation du salarié de base ? Notre économiste a
également rappelé que la retraite par répartition est un contrat social
entre les générations et constitue à ce titre un ciment sociologique
puissant de la société française qui évite la fuite dans le “chacun pour
soi ” (qui conduit finalement à la catastrophe).
L’autre remarque concernait le capitalisme actionnarial. Pourquoi la
bourse monte-t-elle presque continuellement ?
Les grands groupes financiers ( fonds de pension, fonds de
placement, …) reçoivent l’argent des futurs retraités anglo-saxons de
plus en plus nombreux. Mais attention à partir de 2010, la tendance va
s’inverser, les enfants du babyboom vont arriver à la retraite et vont
commencer à revendre leurs placements ce qui devraient entraîner les
cours vers le bas mais également la ruine de ces retraités.
L’analyse sur le capitalisme actionnarial de la première
partie de la conférence était particulièrement brillante mais trop
longue pour être relatée ici.
Je ne doute pas qu’Attac Brie –champenoise aura un rôle à jouer dans
l’effervescence actuelle et dans la diffusion de ces idées.
Olivier Charlot