CRPE - Biologie
Albine Courdent – Afadec – Droits de reproduction réservés 2
qu’ils se transforment en têtards. La troisième expérience montre que les ovules mis en
contact seulement avec le liquide spermatique sans la présence de cellules sexuelles mâles
ne peuvent pas donner de têtard. Cela signifie que le liquide seul n’est pas fécondant. La
quatrième expérience montre que les ovules mis au contact des gamètes mâles, les
spermatozoïdes isolés du sperme, donnent des têtards. Cela indique que ce sont les
spermatozoïdes qui ont la capacité de féconder les ovules pondus après l’accouplement.
1,25 points
Ainsi, Spallanzani a mis en évidence un mode de reproduction sexuée avec fécondation
externe : l’accouplement provoque l’expulsion des ovules, le mâle asperge ensuite ces ovules
de son sperme dont les spermatozoïdes réalisent la fécondation.
0,5 points
Exercice 2 2 points
En 1889, Hans Molish (1856-1937), biologiste tchèque, a placé sur un milieu nutritif des
grains de pollen à quelques millimètres d’un fragment d’ovaires, ou d’ovules. Il a observé les
effets suivants. Une expérience similaire peut être pratiquée avec des spermatozoïdes
d’oursins.
Retracez le raisonnement de ces deux expériences et ce qu’elles nous apprennent.
Ces deux expériences sont destinées à répondre au problème scientifique : « Existe-il
quelque chose qui attire les gamètes les uns vers les autres ? » Dans les deux cas, les
chercheurs font l’hypothèse implicite que « quelque chose » produit par les gamètes femelles
attire les gamètes mâles.
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Pour mettre à l’épreuve cette hypothèse, Molish réalise une expérimentation. Il place un
morceau d’ovaire de fleur, contenant des ovules, gamètes femelles, au centre d’une coupelle
contenant des grains de pollen en cours de germination (B). Il constate que les tubes
polliniques, qui contiennent les noyaux mâles responsables de la double fécondation,
s’orientent vers les ovules. Dans la coupelle témoin de cette expérimentation (A), qui ne
contient pas de tranche d’ovaire, les grains de pollen germés restent disposés de façon
aléatoire, les tubes polliniques ne se sont pas orientés. Ces résultats indiquent qu’une
substance, non visible, émise par l’ovaire est capable d’orienter les tubes polliniques vers les
ovules de façon à faciliter leur accès aux noyaux fécondants.
Dans le même ordre d’idée, au cours de l’autre série d’expériences, une goutte d’eau de mer
ayant contenu des ovules d’oursins est déposée au centre d’une coupelle contenant des
spermatozoïdes d’oursins (B). On observe alors que les spermatozoïdes se déplacent vers
cette goutte centrale alors que dans la coupelle témoin (A), contenant uniquement des
spermatozoïdes, ces derniers se déplacent aléatoirement. Cela signifie qu’une substance
chimique sécrétée par les ovules dans l’eau de mer, attire les spermatozoïdes de façon à
favoriser la fécondation dans le milieu marin.
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