12 sont identifiés) se lie à l'un des 6 segments J. Ce groupe rejoint alors une des centaines (peutêtre milliers) de segments de
gène V pour former une unité de transcription complète de chaîne lourde d'Ig.
Selon le segment particulier de chaque région de gène utilisé, la formation d'un grand nombre de
molécules d'Ig ayant des spécificités variées devient possible. La diversité est encore augmentée par
l'addition de nucléotides aléatoires dans des sites de fixation (entre les régions V, D et J), par les
mutations somatiques ponctuelles et par la variabilité de jonction des différents segments. On pense
que le répertoire d'Ac d'un organisme avant son exposition à des Ag est constitué d'Ac produits
pendant la maturation des cellules B par réarrangements des gènes d'Ig.
Les cellules T n'ont pas d'Ig, mais reconnaissent l'Ag à l'aide de leur principal outil de reconnaissance,
le récepteur de la cellule T (TCR), et d'autres molécules d'adhésions accessoires. Les gènes qui codent
pour le TCR appartiennent à la superfamille des gènes des Ig ; comme ceux-ci, ils sont sujets à
recombinaisons, donnant naissance à un grand nombre de clones de cellules T, chacun ayant une
capacité de réponse pour un Ag spécifique.
Le site de liaison de l'Ag est constitué de 2 chaînes (αβ ou γδ) dont chacune possède une partie
variable et une partie constante. Contrairement à l'Ig, qui existe de manière indépendante à la surface
de la cellule B, le TCR est associé à la molécule CD3 ; l'unité entière est appelée complexe TCR/CD3.
Bien que les chaînes du TCR subissent des réarrangements de gènes et soient variables, les
chaînes CD3 (comportant au moins 5 chaînes) ne varient pas et ne sont pas spécifiques de l'Ag.
Certains Ac anti-CD3 activent directement les cellules T en l'absence d'Ag. Ainsi, le CD3 est important
pour la transduction du signal d'activation à travers la membrane du lymphocyte.
Les lymphocytes peuvent être subdivisés en sous-groupes selon leur fonction ou les marqueurs de
surface. Les sous-populations lymphocytaires ont été définies à partir des différentes combinaisons de
certaines molécules présentes à leur surface. Ces marqueurs de surface ont été désignés sous le
nom de groupes de différenciation (Cluster of Differenciation, CD). A ce jour, 166 CD ont été identifiés. Les
dernières mises à jour sur les Ag CD sont disponibles sur le réseau internet (http
://www.ncbi.nlm.nih.gov/prow).
Complexe majeur d'histocompatibilité
(Major Histocompatibility Complex CMH)
La capacité du système immunitaire à distinguer le « soi » du « non-soi » est largement déterminée
par les produits du CMH dont les gènes sont situés sur le chromosome 6, appartiennent à la famille
des supergènes Ig et sont sujet aux recombinaisons. Les produits du CMH de classe I sont constitués
des HLAA, B et C ; ses produits sont largement distribués sur la surface de toutes les cellules
nucléées et sur les plaquettes. La classe II comprend les HLAD, DR, DP et DQ ; ses produits ont une
distribution limitée aux cellules B, macrophages, cellules dendritiques, cellules de Langerhans et aux
cellules T activées (mais pas à celles au repos).
Les cellules B peuvent être activées par un Ag soluble, alors que les cellules T ne reconnaissent l'Ag
que lorsqu'il est inséré au sein du CMH ; les cellules T reconnaissent donc le complexe CMH/Ag. L'Ag
est transformé et associé au CMH avant d'être présenté aux cellules T par les cellules de présentation de
l'Ag (CPA), p. ex. cellules de Langerhans, monocytes, macrophages, cellules dendritiques folliculaires
et cellules B. Bien que la compréhension des mécanismes intimes soit incomplète, il semble que l'Ag
doive être déplié, dégradé et fragmenté. En cas de « processing » exogène, l'Ag subit une endocytose
et une dégradation des lysosomes, il est ensuite associé aux produits CMH de classe II et transporté à
la surface de la cellule. En cas de « processing » endogène, l'Ag est produit au sein de la cellule
(p. ex. par une infection virale), et subit une dégradation à l'extérieur du lysosome dans des organites
appelés protéosomes. Les peptides synthétisés sont transportés jusqu'au réticulum endoplasmique
rugueux (RER) par l'intermédiaire de protéines de transport. Une fois à l'intérieur du RER, ces
peptides sont associés aux produits du CMH de classe I avant d'être transportés jusqu'à la surface
cellulaire. Il est important de savoir si l'Ag est lié aux composés CMH de classe I ou II, parce que les
molécules CD4 et CD8 sont des molécules accessoires d'adhésion se liant respectivement à la
classe II ou I. L'interaction du TCR avec le complexe CMH/Ag peut ne pas être suffisante pour induire
l'activation des cellules T. Un signal de coactivation est nécessaire ; ce deuxième signal est médié par
l'interaction du CD28 présent sur la surface des cellules T avec le CD80 ou le CD86 présent sur les