Gérard CONDORCET le dimanche 16 mars 2008 TEL 06 76 99 84

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Gérard CONDORCET
TEL 06 76 99 84 65
le dimanche 16 mars 2008
Des animaux humains et non-humains.
Songeons qu’il fallut des siècles, des controverses furieuses et interminables,
des cogitations laborieuses, pour admettre que les différences de races humaines
ne justifiaient aucune discrimination.
Les puanteurs du racisme ordinaire ne sont pas encore dissipées et le mélange
détonnant de haine et de peur qui le sécrète travaille encore les sociétés humaines,
bien moins désormais En Europe et en Amérique du Nord que partout ailleurs.
Dans ce contexte, ceux qui pensent la condition animale semblent avoir quelques
décennies d’avance sur ceux qui délirent encore sur les peuples élus, les
communautés de purs et de vrais qui doivent se protéger, voire combattre les
infidèles.
Pour nombre d’esprits formatés et paresseux, la question du rapport de l’espèce
humaine aux autres espèces demeure sans intérêt. Ils dissertent volontiers de
géopolitique, surtout d’économie et d’argent, de technique, mais évacue l’aspect
éthique essentiel du lien avec le vivant, rabaissant la problématique à une querelle
de dames patronnesses occupées de protection des chats et des chiens, sujet
futile, pour ces conformistes qui n’ont rien compris et qui sont exactement dans la
position des esclavagistes du 17ème siècle.
L’homme reste infernal pour les autres êtres sensibles qu’il utilise, consomme,
torture, pourchasse, persécute sans s’interroger un seul instant sur l’incidence
éthique de ces comportements acquis, hérités du passé et n’acceptés par sa
conscience anesthésiée que parce qu’ils sont exclus du champ de l’investigation
morale.
Rien ne justifie qu’un être sensible soit soumis aux mauvais traitements, à la cruauté
gratuite et même à l’exploitation forcenée.
L’homme ne peut pas regarder en face ce qu’il fait aux animaux, d’où le refus du
débat des idées par les tortionnaires instrumentalisant les êtres vivants pour des
activités ludiques ou récréationnelles et par les exploiteurs qui en tirent profit.
Ils s’en tiennent à l’invective à l’encontre des femmes et hommes de mieux qui
remettent en cause chasse, tauromachie, élevage concentrationnaire, abattage
rituels et autres manifestations de déni de la souffrance .
Les attaques ad hominem et la propagande infantile sont les uniques modes de
« communication » des lobbies contre Nature bien incapables d’argumenter au fond.
Depuis près de deux siècles, la loi française réprime les actes de cruauté à
l’encontre des animaux dits domestiques.
Cette loi fut un progrès moral indéniable.
Mais, puisqu’un coup de bâton ou de fusil sur un chien constitue très légitimement
un acte de cruauté passible de peines correctionnelles, pourquoi le même geste sur
un renard ou un cerf ne constituerait-il qu’un banal acte de chasse ?
Le renard, le cerf, le sanglier, la sarcelle souffriraient-ils moins que le chat ou le
chien , qui ne souffrent pas moins que nous lorsque des plombs broient les chairs et
qu’une balle explose les os ?
Comment des paravents grotesques pseudo-culturels pourraient-ils faire oublier
l’horreur de la tauromachie qui n’est jamais que le spectacle malsain de la
torture d’un être sensible ?
Irréfutables sont ces évidences tellement criantes, tellement déchirantes que les
négationnistes ne répondent que par l’injure personnelle qui me laisse d’une
indifférence superbe dès lors que je n’y décèle que l’indigence des positions
adverses.
L’humanité doit franchir un pas moral décisif et accéder au respect du vivant, ce qui
représente le plus grand défi du temps.
Pour l’heure, les lobbies de la mort et de l’exploitation ont déjà perdu la bataille des
idées. Ils détiennent encore le Pouvoir politique totalement dominé
par des esprits formatés à la négation de l’unité profonde de la vie sur terre.
Un mouvement de fond est en marche dans la société.
Ce mouvement demeure encore souterrain, presque inconscient, sans traduction
politique forte permettant de changer les lois et les règlements, mais ce mouvement
irrésistible travaille les esprits et les cœurs.
Il nous appartient de le faire émerger.
Le gouvernement néo-conservateur, complice des tortionnaires et exploiteurs,
organise un forum « Grenelle » dit « animal et société « . Traduisons: le roi et l’église
organisent la controverse de VALLADOLID.
Ce n’est pas encore la Révolution écologiste, mais elle est en gestation.
Les gouvernants se sentent contraints d’endormir « l’opinion publique », favorable à
l’amélioration de la conditon animale, par des discussions médiatisées dont il entend
ne tirer aucun autre profit que celui d’occuper l’espace médiatique.
Les gardiens des « traditions » verrouillent les pouvoirs publics et interdisent les
évolutions qu’appellent les changements de mentalités.
Pour les princes financiers qui gouvernent le peuple (pour eux la lie) nepeut être
composée que de lourds chasseurs épais et bornés et les régions du sud de la
France ne sont peuplées que de sauvages sanguinaires jouissant à la vue d’un
taureau supplicié.
La vérité est têtue et cette vérité est que l’animal n’est pas une chose, un objet, une
machine, mais bien un individu doté d’un système nerveux assez semblable au nôtre
lui faisant éprouver le principe du plaisir déplaisir.
De ce fait incontestable découle que l’humain doit traiter l’animal non humain comme
ce qu’il est : un être sensible.
Avec le temps et les modifications des mœurs, certaines évidences, longtemps
niées, surprennent par les difficultés qu’elles rencontrèrent pour s’imposer à tous.
Un jour prochain viendra où chasse, tauromachie, exploitation et plus généralement
destructions de la Nature seront jugés à l’instar de ce que notre époque jugent les
combats de gladiateurs, les supplices d’antan, les bûchers, l’esclavage, faits
parfaitement admis par les esprits formatés d’autrefois.
Le grand malentendu réside dans les fariboles, les mythes grotesques, inventés
pour faire croire à l’homme qu’il ne serait pas un animal comme les autres. L’humain
s’est offert des billevesées consolatrices, le plaçantsur un piédestal, l’érigeant
en centre de l’univers.
Or, ce que la science, l’observation, la raison enseignent est que la vie dans sa
diversité est fruit du hasard, qu’il n’y a pas de centre, que se décerner à soi-même le
titre de maître de l’univers est un signe de pure mégalomanie sans fondement
rationnel ni éthique.
Mais, vous disent les formatés : « L’intelligence humaine, l’esprit humain, n’ont rien
de commun avec ceux des autres espèces ».
Et alors :
Le diplodocus fut plus puissant que nous et son règne dura plus longtemps.
Sa disparition n’a pas fait frémir l’univers, pas plus que la nôtre, individuelle ou
collective.
Gérard CONDORCET
CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.
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