Économie Solidaire

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Attac % 86-Poitiers
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É c o n o m i e s o l i d a i r e
une troisième voie
survol synthétique à l'usage du néophyte
Faouzi Garmadi
A t t a c - P o i t i e r s
© 2001
F. Garmadi & Attac % 86-Poitiers.
F. GARMADI
42, rue des Alouettes Tél. : [phone]
86190 CHIRÉ-EN-MONTREUIL E-mail : [e-mail]

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S O M M A I R E
Sommaire p. 2
Introduction p. 3
Économie solidaire p. 4
Conclusion p. 7
Bibliographie succincte p. 8

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Un mot d'introduction
• L'économie du don et de la réciprocité
Il y a plusieurs principes économiques qui existent dans toutes les sociétés humaines. Ceux
du marché, sur lequel on focalise souvent. Ceux de la redistribution, où une autorité centrale -- en
l'occurrence l'État -- prélève des taxes sur les productions, pour les redistribuer selon des critères
déterminés. Il existe enfin d'autres principes, trop souvent occultés, mais tout aussi important et
déterminant pour le bien-être humain. Principes qui s'articulent autour du don et de la réciprocité.
Schéma 1 : Distribution des trois principes
Pour réfléchir à l'existence, à la faisabilité concrète d'une troisième voie, à une échelle telle
qu'elle soit non seulement concurrentielle, mais bel et bien dominante sur le marché, repoussant ce
dernier hors des confins de son intervention traditionnelle : solidarité, répartition plutôt que
redistribution, secteurs socio-associatif, microéconomie : troc, systèmes d'échanges de compétences
et de savoir, etc., il convient de redécouvrir les vertus d'une économie d'échange non monétaire
: l'économie du don et de la réciprocité.
À l'inverse du marché, dans cette économie, le lien social est prépondérant. La circulation
des biens et services économiques est à son service, au service, avant tout, de la relation entre les
hommes, entre les forces vives et citoyennes de la société. Ce ne sont plus les productions qui sont
"premières"; c'est à partir de la volonté de maintenir et de renforcer le lien social, que nombre
de productions sont réalisées.
État et Service publique
Économie
non-marchande et monétaire
Économie du don et de la
réciprocité
Économie non marchande et
non monétaire
Marché
Économie marchande
et monétaire

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Économie Solidaire
&
Commerce Équitable
Qui n'a jamais entendu parler d'au moins un des noms suivants ?
Artisans du Monde, Max Havelar, Biocoop, La Nef, Emmaüs, le Crédit Coopératif, les réseaux
d'échanges non-monétaires : SEL et autres, et, à leur fondation, les mutuelles, MAIF, MACIF, etc.,
ainsi que -- Hé, oui ! -- le Crédit Agricole…
Tous partagent encore, ou partageaient, des valeurs et des philosophie proches : homme sujet
et non objet, solidarité, proximité sociale, partage… Tous appartiennent ou appartenaient à "l'autre
économie". Soit dit en passant, et en guise de rappel historique, c'est cette économie, à l'origine
informelle (échange, troc, etc.), qui, de 1944 à 1954, a permis à 49 % des Français de survivre.
L'autre économie se subdivise en 3 grandes tendances : l'économie sociale, l'économie
alternative et enfin l'économie solidaire. Avec leurs mouvances qui, sans être exhaustif, sont :
commerce équitable, tourisme durable, scops, SEL, éco-villages, etc.
Ces trois appellations réfèrent à diverses tentatives des mouvement sociaux, associatifs et
coopératifs de l'après guerre, et en particulier depuis les années 70, pour palier à :
• 1er : l'incapacité face à la "crise", au chômage, à la mutation des notions de travail et d'emploi, de
l'État Providence à maintenir et pérenniser son système de protection sociale universelle.
• 2ème: l'intensification et la généralisation, ou "Mondialisation", du capitalisme dans sa version
libérale et financière extrême contemporaine;
• 3ème : la chute de l'économie socialiste de type "soviétique", tant sur le plan matériel que, surtout,
idéologique, politique et social (problème de leadership et de démocratie).
Dans le cadre de ce document, il n'est bien sûr pas possible d'entrer dans tous les détails.
Voici donc un bref condensé de la notion d'économie solidaire.

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Quid de l'économie solidaire ?
En réponse à l'inefficacité des modes de régulations économiques précités, l'économie
solidaire naît, au cours des années 70, dans certains mouvements coopératifs et associatifs.
C'est une réaction aux dysfonctionnements actuels, et une tentative d'édification d'un
système plus humain et solidaire. Parmi ses dysfonctionnements, il est à retenir :
1. la non garantie des droits fondamentaux du citoyen pour tous,
2. l'accroissement des inégalités,
3. au niveau planétaire, seule, une minorité désormais, bénéficie d'un lien "consommation-profit-
investissement-emploi" efficace.
4. le Capital spéculatif, improductif, libre et nomade, menace toutes les économies nationales.
5. la puissance publique et les politiques ne sont ni maîtres, ni même arbitres ou régulateurs de la
redistribution de la richesse.
6. pour palier aux effets néfastes de l'économie de marché, le traitement économique du chômage -
- sommes d'argent colossales investies -- reste inefficace, et n'a aucun effet structurel positif sur
le long terme, enfin,
7. les dégâts écologiques et la rapide dégradation de l'environnement sont aujourd'hui flagrants.
En apportant une réponses nécessaire à ces effets, l'économie solidaire participe à la
construction d'une alternative à leurs causes. Elle fait cela avec l'ensemble des forces et formes
d'organisation des secteurs populaires. Secteurs qui tendent à créer leurs propres sources de travail,
et à se procurer, à moindre coût et au moyen de l'aide réciproque, personnelle et surtout collective,
l'accès aux produits de première nécessité : aliments, logement, santé, services d'éducation et aux
personnes, etc.
Dans cette forme d'économie, l'individuel et le collectif se combinent de façon de plus en
plus créative. Si les expériences issues de cette créativité sont hétérogènes, une constante émerge :
le sens de l'aide réciproque.
Les pratiques de l'Économie solidaire :
La globalisation économique et financière, la mondialisation des techniques et des idées font
aussi émerger de nouvelles formes de solidarité, plus transversales, plus individualisées, donc plus
efficaces. Face aux pratiques déshumanisées de l'ultra libéralisme économique, une nouvelle quête
éthique s'exprime dans l'approche à la consommation, l'épargne, le voyage, ou autres campagnes
d'opinion.
1/ Quelques secteurs d'application :
• Réimplantation de commerces par les habitants, en zones urbaines et rurales, • régies de quartier, •
réhabilitation du bâti et du patrimoine, • espaces culturels gérés par des jeunes, • transports de
voisinage, • agriculture naturelle de circuit court, • services de proximité (crèches parentales, aide à
domicile), • reconversion et diversification d'unités industrielles à partir de propositions ouvrières,