Brachyblaste: axe caulinaire court, fait d'entre-nœuds courts.
Le terme mésoblaste n'est pas mentionné. Mais, dans l'ouvrage le mot brachyblaste désigne
les rameaus courts chez les fruitiers correspondant à ce qui est appelé mésoblaste chez les
conifères.
(p.34). « On assiste alors au développement des pousses courtes ou brachyblastes. Ces
organes subissent parfois des morphoses particulières avec apparition de changements
physiologiques profonds. Ainsi, par exemple, ces rameaux courts se transforment en épines
chez le prunellier, ils portent la totalité du feuillage assimilateur chez les formes adultes des
pins, cèdres, mélèzes, ainsi que chez les Berberis - les feuilles étant réduites ou transformées
sur les axes longs -, enfin ils sont des sites privilégiés de floraison, chez de nombreuses
espèces dont le pommier et le poirier (‘dards’ et ‘lambourdes’ des arboriculteurs) ».
BOULLARD B., 1988.
Auxiblaste. Grec "auxanos", croître et "blastos", germe. Ce terme désigne une pousse longue
chez une plante gymnosperme. On rapprochera ce terme de mésoblaste et de brachyblaste,
types de rameaux que peut supporter un auxiblaste.
Mesoblaste. Grec "meso", moyen et "blastos", germe. L'une des trois catégories que l'on
puisse rencontrer chez les Gymnospermes. Les mésoblastes sont des rameaux auxquels la
croissance, réelle mais vite limitée, confère une taille seulement réduite (de l'ordre de
quelques cm. En général). Les bouquets d'aiguilles du Cèdre ou du Mélèze sont portés par les
mésoblastes.
Brachyblaste. Grec "brachy", court et "blastos", germe. Ce terme sert à désigner, chez
quelques espèces ligneuses du groupe des Gymnospermes (et notamment chez les pins) un
rameau très court se terminant par un bouquet de pseudophylles que l'on appelle
communément aiguilles.
II. Discussion
Les termes ‘auxiblaste’, ‘mésoblaste’, brachyblaste’ ne sont apparus qu’assez tard. Par
exemple, VAN TIEGHEM (1884) considère des rameaux longs et des rameaux courts chez le
pin, mais n'emploie pas d'autres termes. Aucun des trois termes ne figure dans son glossaire.
A partir des exemples de ‘définitions’ donnés ci-dessus on peut faire quelques remarques.
Pour le terme auxiblaste il semble qu'il n'y ait pas de difficultés majeures. Une définition
devrait être facile à trouver. Cette définition pourrait inclure les deux critères suivants:
*Dimension des entre-nœuds. Les entre-nœuds sont de taille croissante de la base vers
la partie médiane (c'est à dire de la base de la zone préformée dans le bourgeon hivernal
jusqu'au début de la zone préformée), puis une stabilisation de la longueur des entre-nœuds
dans la seconde moitié de la pousse. La présence d'une ou plusieurs unités de croissance (dans
la zone néoformée) vient perturber cette évolution.
*Présence/absence de fleurs/inflorescences insérés directement sur l'axe. Absence
totale de la sexualité (auxiblaste issu du fonctionnement monopodial, chez le pommier) ou
présence uniquement sur les nœuds proximaux préformés (en position terminale: "bourse" du
pommier et du poirier; en position latérale: auxiblaste du cerisier).
Pour les termes mésoblaste et brachyblaste c'est moins évident.
Chez les morphologistes qui considèrent les Gymnospermes il semble que dans leur esprit
les choses soient claires. Ainsi, auxiblaste = rameau long ; mésoblaste, rameau court du fait
d'un nombre souvent réduit d'entre-nœuds mais surtout d'entre-nœuds sans allongement
notable. Ce type de croissance peut durer quelques années ; brachyblaste, rameau nain ne