© SCÉRÉN-CNDP, 2010 2
L’érosion de la biodiversité est difficile à estimer. On constate en effet de gros écarts entre les
estimations des experts selon les modèles utilisés. Toutefois, sa protection est devenue une
préoccupation majeure dès les premiers débats internationaux sur le développement durable. En 1992,
au Somment de la Terre de Rio de Janeiro, une convention de la biodiversité est adoptée, aujourd’hui
ratifiée par 189 pays. L’Organisation des Nations unies a proclamé 2010, « Année internationale de la
biodiversité » pour alerter l’opinion publique sur « l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité
dans le monde ». Les inquiétudes sur l’érosion de la biodiversité sont particulièrement focalisées sur les
milieux sensibles comme le milieu marin. Plusieurs facteurs seraient à l’origine de cette érosion. La
surexploitation des stocks de poissons menace certaines espèces. Au rythme d’exploitation actuel,
certains scientifiques estiment que toutes les espèces marines ayant un intérêt commercial auront
disparu d’ici 2050… Le réchauffement de la température des océans pourrait condamner à l’extinction
certaines espèces incapables de s’adapter ou de migrer.
Dans ce contexte d’érosion de la biodiversité, facteur d’inquiétude, différents acteurs agissent pour sa
protection. À l’échelle mondiale, les Nations unies instaurent en 1982 la Convention sur le droit de la
mer, entrée en vigueur en 1994. Ratifiée aujourd’hui par 157 pays, elle pose un cadre juridictionnel pour
l’utilisation, l’exploitation et la préservation des océans et de leurs ressources. Plusieurs organisations
non gouvernementales se préoccupent de la question. C’est par exemple le cas de l’Union internationale
pour la conservation de la nature (UICN) qui incite à la mobilisation en faveur de la biodiversité.
Considérant que la sauvegarde du milieu marin est l’affaire de tous, certains cherchent à mobiliser
l’action citoyenne afin de changer les comportements individuels. C’est en particulier le cas du Réseau
Océan Mondial, initié en 2002, qui rassemble des institutions et organisations en contact avec le public
(musées, aquariums, par exemple). La campagne lancée par ce réseau pour encourager des actions en
faveur d’une utilisation plus durable de l’océan a pour objectif de toucher au moins 2 millions de
personnes. Le film Océans, réalisé par Jacques Perrin, cherche à mettre en évidence la biodiversité des
océans, tout en suscitant l’émotion. Doté de moyens considérables (4 ans de tournage, 14 cameramen,
70 expéditions, un budget de 60 millions d’euros) qui ont permis de filmer plus de 100 espèces, il
constitue lui aussi une forme de mobilisation pour la protection de la biodiversité des océans.
3- Des pistes d’exploitation pour le collège
Notions et mots clés abordés : développement durable, ressources, surexploitation, biodiversité,
acteurs, protection des océans.
Capacités mises en œuvre : classement d’informations sous la forme d’un tableau synthétique,
recherche d’informations sur divers sites Internet.
Problématique
Ce travail s’insère dans les nouveaux programmes de 5e et plus particulièrement dans le thème 3,
« Gérer les océans et leurs ressources », de la partie III intitulée « Des hommes et des ressources ». Il
permet d’introduire avec les élèves la notion de « ressource » dans le cadre du milieu marin, en
travaillant avec eux autour de trois questions importantes :
– Quelles sont ces ressources ?
– Quelles sont les menaces qui pèsent sur elles ?
– Qui sont les acteurs qui agissent pour éviter ou limiter la destruction de ces ressources ?
Le projet fait appel à plusieurs types de documents :
– l’extrait de l’émission Thalassa consacrée au film Océans ;
– un extrait de l’article de Philippe Vallette : « L’océan sous pression : quel avenir pour l’homme ? »,
extrait des Actes du FIG de 2009 et disponible sur le site http://fig-st-die.education.fr/ ;