Quelques remarques préliminaires…
La Farce de Maître Pathelin étant une traduction, il faut impérativement que les élèves aient
tous le même ouvrage de référence. Il faut aussi se méfier de certaines éditions qui font un décou-
page en actes. Le travail présenté ici fait référence à un découpage en scènes uniquement.
Références du petit classique permettant de retrouver la mise en scène de Grau-Stef : La
farce de Maître Pathelin, Connaissance des classiques, Bordas 1976
Séance 1. Le texte de théâtre
L'objectif de cette séance étant de réactiver les connaissances des élèves, il est intéressant de
partir du texte de la pièce. En feuilletant le livret, les élèves sont amenés à faire des remarques qui
permettent d'évoquer la présence de deux textes : répliques et didascalies, et de repérer le découpage
en scènes.
Par ailleurs, si les élèves ont déjà manipulé le texte en classe, il leur sera plus facile d'y reve-
nir pour en faire une lecture autonome.
Enfin, selon les connaissances de la classe, la synthèse peut être rédigée en commun ou être
distribuée sous forme d'un polycopié. Il est préférable que cette première séance ne s'éternise pas, et
qu'on lui réserve une seule heure.
Séance 2. Le jeu dramatique
L'étude du théâtre devant passer aussi par le jeu, il est intéressant de pouvoir partir du texte
d'un metteur en scène. Cette mise en scène permet de donner à voir le décor avant l'entrée en scène
des personnages, ce qui donne aux spectateurs le temps de s'en imprégner. Ce décor peut faire l'ob-
jet d'un travail de "traduction" et être dessiné par les élèves. Cette activité est nécessaire pour une
classe en difficulté, car elle peut aider les élèves à visualiser plus facilement.
Faire jouer cette "avant-scène" permet de se réapproprier les notions de personne / person-
nage, en obligeant à respecter un espace de jeu (voir la séquence de 6e). Enfin, il s'agit d'une scène
muette qui permet de travailler la gestuelle, les déplacements, les bruitages, et de découvrir déjà un
aspect des personnages.
Je mets les élèves en groupes de trois, bien qu'il n'y ait que deux rôles: Pathelin et Guille-
mette. Le troisième élève joue le rôle de l'"oeil extérieur", à la fois spectateur et metteur en scène.
Cela permet à des élèves qui n'ont pas envie de se montrer dans une séance de jeu de participer acti-
vement au travail. Après le jeu du groupe, je demande à cet "œil extérieur" d'expliquer les difficul-
tés rencontrées, …, lui donnant ainsi une place aussi aux yeux des autres.
L'intérêt de cette séance assez longue (prévoir deux heures) est de découvrir les personnages d'abord
par le jeu, puis par le texte.
Interruption destinée à permettre aux élèves de faire la lecture intégrale et autonome de
l'œuvre à la maison.
Ce travail peut fort bien trouver sa place pendant des vacances, sinon, il faut prévoir un tra-
vail sur le théâtre à intercaler entre cette première approche de l'œuvre et son étude.
Je donne aux élèves une série de reproductions de gravures de l'époque (de celles que l'on
trouve généralement dans les petits classiques), et je leur demande de les ordonner et de les légender
à l'aide de répliques du texte au fil de leur lecture. Ce petit travail a pour objectif de faciliter la lec-
ture de l'œuvre par des repères iconographiques et il permet au professeur de vérifier que la lecture
intégrale a été faite et comprise dans sa globalité.
Séance 3. Vérification de la bonne compréhension du texte.
Il est pratique de copier les gravures sur transparent et de travailler avec un rétroprojecteur.
En effet, les différentes gravures sont découpées, ce qui permet une manipulation aisée pour les or-
donner correctement et maintient plus facilement les élèves en activité, la projection assurant leur
concentration .