UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE
18 et 19 décembre 2003
COLLOQUE INTERNATIONAL
La philosophie saisie par l’éducation
Identités d’un champ de recherches
Centre Gaston Bachelard de Recherches sur l’Imaginaire et la Rationalité
Département des Sciences dfe l’éducation
Avec la collaboration
de L’UFR des Sciences Humaines (Dijon)
de l’Ecole Doctorale Lettres et Sciences Humaines (Dijon)
du DEA de Philosophie (Dijon)
de l’UFR des Sciences de l’éducation de LUNIVERSITE DE LILLE 3
de l’IUFM de FRANCHE COMTE
et de l’IUFM DE BOURGOGNE
Comité scientifique et d’organisation
Adalberto Dias de Carvalho (Porto)
Stéphane Douailler (Paris 8)
Anne-Marie Drouin-Hans (Dijon)
Michel Fabre (Nantes)
Octavi Fullat (Barcelone)
Hervé Guineret (IUFM Dijon)
Daniel Hameline (Genève)
Hubert Hannoun (Aix en Provence)
Jean Houssaye(Rouen)
Alain Kerlan (Lyon 2)
Jan Masschelein (Leuwen)
Alain Pierrot (Paris 5)
Bernard Rey (Bruxelles))
Sylvie Solère-Queval (Lille3)
Michel Soëtard (Angers)
Pierre Statius (IUFM de Franche-Comté)
Alain Vergnioux (Caen)
Patrice Vermeren (Paris 8)
Gérard Wormser (ENS Lyon)
Ce colloque est organisé dans le cadre du centre Gaston Bachelard sur l’imaginaire et la rationalité, et
par le Département des sciences de l’éducation. Il s’agit d’un colloque international rassemblant des
chercheurs de tous les coins de la France (Caen Rouen, Compiègne, Le Mans, Nantes, Strasbourg, Lille,
Lyon, Montpellier, Poitiers, Saint-Étienne, Bordeaux, Toulouse, Aix-Marseille, Paris, Besançon, et
bien sûr Dijon), et des chercheurs étrangers (Espagne, Portugal, Allemagne, Suisse, Belgique, Grèce,
Suède…)
Pourquoi ce colloque ?
Le sous-titre, « Identités d’un champ de recherches », veut signifier que la « philosophie de
l’éducation » n’est pas forcément une discipline particulière, mais « de la philosophie » prenant pour
objet l’éducation.
Est-ce une discipline ? Pour certains, la discipline « philosophie de l’éducation » existe ou doit exister.
C’est une question qui sera débattue, sinon directement dans les interventions, au moins dans les
échanges informels de ce colloque.
C’est en tout cas un champ de recherche à côté d’autres disciplines, les sciences humaines, qui
s’intéressent à l’éducation
2
Il est ainsi nécessaire que la « philosophie de l’éducation », ou ce champ de recherche particulier qu’est
la philosophie s’intéressant à l’éducation puisse se situer par rapport à la philosophie qui a bien d’autres
objets , et par rapport aux sciences humaines.
Quant au titre, il indique que la philosophie est « saisie par l’éducation », soulignant ainsi que
l’éducation est une question centrale, abordée par les philosophes, directement ou indirectement, dès
qu’ils s’interrogent sur le savoir, sa valeur et les conditions de sa transmission, le bien, le plaisir, la
curiosité, les finalités d’une insertion dans la société, l’égalité, la culture, la formation morale, l’Etat,
l’imagination, l’art, le corps…Donc peuvent s’y retrouver l’épistémologie, l’éthique, la philosophie
politique, l’esthétique…
Il existe des recherches scientifiques sur l’éducation : l’analyse des causes de l’échec scolaire, de la
violence, et des prises de position sur l’autorité, sur les fonctions de l’école, sur la culture
commune...Les sciences humaines apportent des connaissances nouvelles dont la philosophie doit tenir
compte. Mais ces connaissances nouvelles qui ne se suffisent pas à elles-mêmes et ritent qu’on les
interroge, qu’on les confronte à leurs présupposés ou leurs conséquences, qu’on en voie les origines plus
ou moins explicites et les parentés avec certains systèmes de pensée anciens ou récents.
Un besoin d’élucidation, de pause réflexive, se manifeste ainsi. C’est ce que la philosophie peut
apporter. Ce qui ne veut pas dire qu’il y aurait une sorte de prise de pouvoir des philosophes, car les
producteurs de résultats dans les sciences humaines peuvent aussi développer des réflexions de type
philosophique, s’interroger sur les fondements et la finalité…mais il est bon que des « spécialistes » de
la réflexion philosophique, qui ont eu pour métier de pratiquer les anciens ou récents auteurs, qui
s’attachent à comprendre la réalité qui les entoure, qui ont cette curiosité un peu maniaque et cette
conviction que rien ne va de soi, en un mot, qui aiment un peu couper les cheveux en quatre ce qui
est une bonne chose, car c’est qu’on découvre de l’inattendu il est bon, donc, que des chercheurs
qui se veulent philosophes, puissent en quelque sorte offrir leurs services.
Ce colloque a donc plusieurs fonctions :
Tout d’abord, fournir des exemples de ce que la philosophie peut apporter aux réflexions sur
l’éducation, montrer quelles questions se posent encore, récurrentes peut-être parfois, mais modifiées
par des connaissances ou des réflexions nouvelles. Par exemple sur la question de l’égalité des chances,
on ne peut faire l’impasse sur Aristote ou Rousseau (ou au moins les avoir en mémoire), mais on doit
tenir compte aussi des réflexions plus récentes autour de la pensée de Rawls sur l’équité. Sans penser les
choses d’ailleurs en termes de progrès, mais au moins en considérant qu’il s’agit d’un nouvel éclairage.
Ensuite, donner la possibilité à des chercheurs qui se réclament de la philosophie, mais parfois de façon
très différente, voire, pourquoi pas, conflictuelle, de se rencontrer, de s’écouter, d’évoluer dans leurs
positions ou de mieux affirmer leurs convictions. On peut découvrir que Untel a fait les mêmes
recherches et qu’il y a des convergences, un promesse de collaboration possible, on peut découvrir au
contraire des oppositions radicales et vouloir les cultiver. Mais au moins avoir dépassé l’ignorance
mutuelle
Une troisième fonction de ce colloque de 2003 est de faire écho au colloque qui avait eu lieu il y a dix
ans à Dijon, dans le cadre de l’IUFM, sous l’impulsion de Hubert Hannoun et avec le soutien de Jean-
Claude Eicher, alors directeur de l’IUFM, avec la collaboration du partement des Sciences de
l’éducation (Anne-Marie drouin-Hans), et du département de philosophie (Jean Gayon).
Il s’agissait à l’époque (1993) de voir le rôle de la philosophie de l’éducation dans la formation des
maîtres. C’était au moins la question-pivot. La publication qui s’en est suivie en 1994, dans la collection
du CNDP, Pour une philosophie de l’éducation, montre que le questionnement s’est élargi à des
interrogations sur le rôle et la valeur de la philosophie de l’éducation, sur ses rapports avec l’histoire, la
didactique etc.
3
En 2003, le questionnement part de la philosophie elle-même comme champ de recherche.
Il y a donc ainsi une quatrième fonction, qui peut prendre l’allure d’une expérimentation : « Prenons
quatre thèmes, quatre questions sur l’éducation, et voyons ce que la philosophie peut en dire ».
D’où les 4 thèmes choisis pour rassembler les réflexions de ce colloque
1-L’égalité : projet, stratégie, hypocrisie ou rêve ?
2-La culture et les cultures, nouvelles figures de l’un et du multiple
3-Pensées anciennes et questions contemporaines
4-Comment concevoir le couple « Philosophie et éducation » ?(La philosophie, pour qui ? pour quoi ?)
L’égalité et la culture, les deux premiers thèmes, soumettent aux interrogations les notions d’égalité des
chances et d’équité, d’égalité intellectuelle et d’autorité, d’émulation, ce qu’il en est de la laïcité et de
l’introduction de la religion comme composante culturelle… Egalité et culture sont des questions
typiquement prises en charge par les sciences humaines, mais sur lesquelles la philosophie peut avoir un
questionnement spécifique, et une longue tradition, qui peut à la fois se renouveler et faire le lien entre
les questions passées et les questions présentes …
D’où le troisième thème : il est assez spécifique à la philosophie d’utiliser encore des pensées anciennes,
en tant qu’elles nous parlent encore, ou que les philosophes aiment et savent faire parler .
Le quatrième thème enfin rassemble les rapports entre philosophie et les divers publics impliqués dans
l’éducation, donc seront évoqués les rapports de la philosophie à la pédagogie, aux sciences, aux arts, et
la spécificité de l’approche philosophique auprès des enfants
Chacun de ces thèmes est pris charge d’une façon double.
Quatre tables rondes successives au cours des deux journées, en séances plénières, avec un très court
temps de parole pour chaque intervenant au départ, et une possibilité de long échange dans la deuxième
partie de la table ronde, entre les intervenants eux-mêmes puis avec les participants.
Cinq ateliers fonctionnant en parallèle, en alternance avec les tables rondes, donc en assemblées plus
restreintes, chacun dispose d’une vingtaine de minutes pour exposer son propos et dix minutes de
discussion.
Le but est de croiser les problématiques ou de les confronter, et de montrer les divers visages de la
philosophie de/sur l’éducation.
La participation de collègues étrangers est un gage de diversité mais aussi une occasion de voir quelques
convergences.
Anne-Marie Drouin-Hans
Université de Bourgogne
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !