WLUML Dossier 11-12-13 juin 1996
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Pour mieux vendre leurs surplus inutiles, leurs vieux stocks, qui, s’ils restent plus longtemps sur les
étagères, entraînerait leur ruine totale et la chute de leur ordre répugnant. Aussi se charge-t-elle pour
eux de la réclame et de la vente.
Ils l’ont transformée en une banale poupée.
“... Les valeurs et les critères de dépendance vis-à-vis de l’impérialisme et du capitalisme, font de la
femme un objet de désir, un objet très convoité qui doit se faire belle et s’exposer aux regards de
tous”.
De même, l’Ayatollah Morteza Mottahari est d’avis que le capitalisme a transformé les femmes en
simples mannequins :
“Si vous désirer voir une femme à louer, allez faire un tour dans les cafés et les boites de nuit pour
voir comment ... moyennant une somme modique ... les femmes doivent soumettre aux hommes leur
corps, leur âme et leur honneur ... La femme à louer est celle qui, pour servir des intérêts
mercantiles, doit se contorsionner de mille façons pour attirer l’attention du client sur la marchandise.
Elle doit apparaître sous des formes indescriptibles sur nos écrans de télévision pour faire la publicité
de leurs produits”
.
Selon l’opinion généralement répandue, ni les écoles de pensée radicales actuelles, telles que le
socialisme, ni, d’ailleurs, le féminisme, ne sont en mesure de prendre en compte les responsabilités
des femmes en matière de reproduction. Donc, par nécessité, ceux-ci, tout comme le capitalisme, au
mieux, marginalisent et généralement dénigrent la maternité, la féminité et les responsabilités
familiales, aliénant et exploitant ainsi la plupart des femmes. Comme l’explique Rahnavard :
“Les Marxistes voient la libération des femmes dans les termes suivants :
1 - nécessité de la destruction de la propriété privée ;
2 - destruction de la famille et de son mode de propriété privée ;
3 - libération des femmes des contraintes de la famille, de la dépendance vis-à-vis du mari et de la
responsabilité envers les enfants. Disponibilité de crèches et d’écoles maternelles financées par l’Etat
qui prennent soin des enfants et permettent à la mère d’être déchargée des tâches domestiques
fastidieuses, de se libérer de contraintes aussi peu pertinentes que la virginité, et l’adultère, et qui
enfin permettent aux jeunes femmes de choisir d’avoir des relations sexuelles avec qui elles veulent ;
4 - permettre aux femmes de participer pleinement aux processus de production ;
Il est manifeste que ces dispositions aboutissent au même résultat que le capitalisme. Ce qu’un tel
processus ne prend pas en compte, ce sont les contradictions entre l’existence même des femmes et
la survie de ces ordres corrompus, les contradictions entre la féminité et la suprématie des processus
de production ... D’une part, la solution marxiste fait éclater les liens familiaux et arrache les enfants
de la chaleur des bras de leur mère pour les mettre à la merci des garderies, tout en privant les
mères de leurs sentiments les plus purs, à savoir le dévouement envers leurs enfants ; d’autre part,
elle les encourage à se tourner vers la prostitution et l’adultère.”
Ainsi, une fois de plus, les femmes sont considérées comme des objets sexuels, point de vue partagé
par les fondamentalistes. Mais la question de savoir si les femmes elles-mêmes sont des participantes
volontaires ou si elles ont été socialisées à cet effet reste à débattre. Alors que Rahnavard est
manifestement d’avis que c’est le processus de socialisation qui a créé une telle situation désastreuse,
l’Ayatollah Morteza estime, lui, que le capitalisme n’a fait que faciliter le développement des
tendances “naturelles” :
Mottahari, Ayatollah Morteza Nezam Hoquqeh Zan Dar Islam, Islamic Publication, Qum, 1980, p. 49.
Rahnavard, p. 27-36.