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sensible grâce à laquelle la mathématique acquiert son autonomie, demande à y être situé.
Mais si les succès de la mathématisation ont contribué de manière décisive à faire adopter,
à la philosophie moderne, un primat de l’interrogation critique et, à la philosophie
contemporaine, un primat de la considération du dire rationnel, ils leur en ont par là-même
rendu l’entreprise, et la métaphysique elle-même, impensables. Mais, lue ligne à ligne et
avec ces questions, la Métaphysique non pas l’essentialisme de l’aristotélisme scolaire
s'avère utiliser une telle considération et développer une telle interrogation au service
d’une analyse causale de ce qui est pris en tant qu’être. Celle-ci, convenablement
actualisée, doit permettre de situer dans le réel, au niveau de son intelligibilité première,
les quantités discrète et continue (livre I) et, au niveau de sa structure métaphysique, ses
lois et structures mathématiquement exprimables (livre II). Du même coup, "l’énigme"
s’avère un catalyseur très puissant pour la redécouverte de cette analyse et, par suite, pour
une renaissance de la métaphysique. J'ajoute que ces deux livres, qui tentent de situer le
mathématisable profond des lois et structures à la lumière de la saisie par Zêta et Êta des
causes immanentes de l'exister par soi, séparé et un qui est celui des substances sensibles,
devraient se prolonger dans un troisième, en cours de rédaction, qui tentera de situer le
mathématisable relativement au divin (et, par là, de s'essayer à une vision de sagesse sur
l'activité mathématicienne de l'homme), ce qui l'engagera en particulier dans une lecture
ligne à ligne de Métaphysique Thêta et Lambda, ainsi que dans un essai d'en prolonger la
démarche jusqu'à une philosophie de la création. – Notule de l’éditeur.
— Balmes Marc, Pour un plein accès à l'acte d'être avec Thomas d'Aquin et Aristote.
Réenraciner le De ente et essentia, prolonger la Métaphysique, collection "Ouverture
philosophique", 191 p. , L'Harmattan, Paris, 2003, ISBN: 2-7475-3980-6. Nul doute que
l'accès à l'acte d'être des réalités que nous classons dans la catégorie de la substance ne
soit, dans la recherche métaphysique des principes et causes propres de ce qui est pris en
tant qu'être, une étape décisive. Mais cet accès, le devons-nous au seul saint Thomas,
comme cela est couramment tenu, ou bien le devons-nous d'abord à Aristote, et comment
alors se comparent les voies par lesquelles l'un et l'autre nous y conduisent? Prenant appui
sur une lecture entièrement renouvelée de la démarche des livres Z et H de la
Métaphysique, ici présentée de manière relativement synthétique, l'on y confronte celle du
De ente et essentia. L'on montre alors que si l'apport du théologien, partant du donné de
foi de la création ex nihilo, peut et doit être repris dans un prolongement philosophique à
l'apport de la Métaphysique, il demande aussi, par delà l'écran néoplatonicien et le
reproche erroné d'essentialisme fait à Aristote, à être réenraciné dans l'accès ouvert par
celui-ci aux causes immanentes de l'exister par soi, séparé et un qui est celui des
substances, à savoir: selon la forme, ces substances elles-mêmes et, selon la fin, leur acte
d'être. – Notule de l’éditeur.
— Bouhsira Jacques, Durieux Marie-Claire dir., Winnicott insolite, PUF, 2004, ISBN:
2-13-054163-1
— Bouveresse Jacques, Bourdieu, savant & politique, Collection "Bancs d'essai", 192 p. ,
Agone, 2004, ISBN: 2-7489-0020-0. En librairie le 15 fevrier 2004.
http://www.agone.org/bourdieusavantpolitique. – "Bourdieu aurait sûrement dérangé un
peu moins son époque, s'il s'était contenté d'assumer le rôle qui est prévu pour les gens
comme lui, celui de l'homme de science, détenteur d'un savoir qui était, dans son cas,
énorme et parfois écrasant, que la position d'exception qu'il occupe protège contre le
contact avec les réalités et les modes de pensée "vulgaires". Mais il ne l'a justement pas
voulu et il est curieux qu'on lui ait reproche, parce qu'il était un des intellectuels les plus
prestigieux et, du point de vue social, les plus privilégies de notre temps, d'avoir réussi a