Version 9 Octobre 2015 Guide de prise en compte d’espèces animales faisant l’objet d’un Plan régional d’actions dans les projets d’aménagements en Alsace. Chiroptères Oiseaux Amphibiens Odonates - Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ALSACE Rédactionetcoordination: CharlineBOISSARD(DREALAlsace) BenoitPLEIS(DREALAlsace) VadimHEUACKER(ODONAT) EmilieSAVAROC(DREALAlsace–2013/2014) ClaudeNICLOUX(DREALAlsace–2013/2015) Rédactiondespartiesspécifiquesauxespècesetconceptiondescartes: EricBUCHEL(LPOAlsace) HélèneCHAUVIN(GEPMA) SébastienDIDIER(LPOAlsace) AnneGANET(BUFO) VadimHEUACKER(ODONAT) VictoriaMICHEL(BUFO) RaynaldMORATIN(IMAGO) Citationrecommandée: DREALAlsace,ODONAT,BUFO,LPOAlsace,GEPMA,IMAGO,2015.Guidedepriseen compted’espècesanimalesfaisantl’objetd’unPlanrégionald’actionsdanslesprojets d’aménagementsenAlsace.DREALAlsace,155 pages. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du logement Alsace B.P. 81005/F 67070 Strasbourg cedex 03.88.13.05.00 SOMMAIRE I. Introduction..................................................................................................................................3 1) Fondementdesplansnationauxd’actions(PNA)....................................................................3 2) Objectifsdeceguide...............................................................................................................3 II. CadrejuridiquedesPNA...............................................................................................................4 1) Auniveaueuropéen.................................................................................................................4 2) Auniveaunational...................................................................................................................5 III. Fichesdeprésentationdesespèces..............................................................................................6 IV. Cartesdepotentialitédeprésence...............................................................................................6 V. PriseencomptedesespècesPRAdanslecadred’étudesd’impact...........................................32 VI. Mesuresd’évitement,deréductionetdecompensation...........................................................33 VII. Dérogationautitredesespècesprotégées(articleL411-1ducodedel’environnement).........63 Bibliographie......................................................................................................................................65 Annexe1:Commentdéfiniruneaired’étude?................................................................................67 Annexe2:Inventaireetsuividesamphibiens..................................................................................68 Annexe3:Inventaireetsuividesoiseaux.........................................................................................72 Annexe4:Inventaireetsuivideschiroptères...................................................................................79 Annexe5:Inventaireetsuivideschiroptèrespourlesprojetséoliens............................................83 Annexe6:Inventaireetsuividesodonates......................................................................................85 Annexe7:Inventairespécifiquespourlesespècesoiseauxfaisantl’objetd’unPRA.......................88 Annexe8:Caractéristiquesdeshabitatsterrestresetaquatiquesfavorablesauxespèces d’amphibiens......................................................................................................................................91 Annexe9:Lignesdirectricespourlesdispositifsdefranchissementdesinfrastructuresdetransport pourlesamphibiens...........................................................................................................................93 Annexe10:Bassinsderétention......................................................................................................96 Annexe11:MéthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedesOiseaux...98 Annexe12:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes Amphibiens………………………………………………………………………………………………………………………………….100 Annexe13:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes Chiroptères………………………………………………………………………………………………………………………………….107 Annexe14:Méthodologiepourlacréationdescartesdepotentialitédeprésencedes Odonates……………………………………………………………………………………………………………………………………..111 Annexe15:Fichesdeprésentationdesespèces............................................................................113 2 I. Introduction 1) Fondementdesplansnationauxd’actions(PNA) Lesplansnationauxd’actions(PNA)sontdesoutilsstratégiquesquivisentàassurerlemaintienou le rétablissement dans un état de conservation favorable d’espèces menacées ou faisant l’objet d’unintérêtparticulier. Les plans nationaux d’actions sont l’une des formulations de la politique de l’Etat en matière de conservation d’espèces menacées. Leur élaboration et mise en œuvre relèvent d’une démarche nationale et s’inscrivent dans une démarche globale: le cadre de la Stratégie Nationale pour la BiodiversitéissuedelaconférencedeRiode1992,laStratégiedeCréationdesAiresProtégées,le SchémaRégionaldeCohérenceEcologique,etlesengagementsfrançaiseteuropéensenmatière depréservationdelabiodiversitéetdeshabitatsnaturels. Cesplanssontdesdocumentsd’orientationpourlesacteursparticipantàleurmiseenœuvre.Ils sontbaséssurtroisaxes:connaissance,conservationetsensibilisation.Ilssontmisenplaceparle Ministèredel’Ecologie,duDéveloppementdurableetdel’Énergie.Ilssontétablissousl’égided’un comitédepilotagenational,etvalidésparleConseilNationaldeProtectiondelaNature.Etablissur uneduréedecinqans,ilsvisentà: - Organiserunsuivicohérentdespopulationsdel’espèceoudesespècesconcernées; Mettreenœuvredesactionscoordonnéesfavorablesàlarestaurationdecesespèces oudeleurshabitats; Informerlesacteursconcernésetlepublic; Faciliterl’intégrationdelaprotectiondesespècesdanslesactivitéshumainesetdans lespolitiquespubliques. 2) Objectifsdeceguide Ceguideapourobjectifs: - de mieux orienter les choix pour les aménagements en amont et durant les phases d’élaborationdesprojets; - d’informer les services instructeurs sur la prise en compte des espèces dans le traitementdesdossiers. Labonnepriseencomptedesespèceslorsdelaréalisationd’uneétuded’impactdoitpermettre d’évaluerlanécessitéd’unedemandededérogationàlaprotectiondesespècesprotégéesautitre del’articleL.411-1ducodedel’environnement. Les principaux points à prendre en compte lors de ce premier processus sont synthétisés sous formed’unquestionnairesituép.32.Encasd’impactavérésurl’unedesespècesPRAtraitéesdans cedocument,desmesuresd’évitement,deréductionoudecompensation(ERC)doiventêtremises enplace. Pour chacune des espèces, deux tableaux récapitulatifs situés p. 34-35 présentent pour chaque typed’impactenvisagéunexempledemesuresERC. 3 Enfin,lespointslesplusimportantsàgarderenmémoirelorsdeladéfinitiondesmesuresERCont égalementétésynthétiséssousformedequestions. Cedocuments’accompagnepourchaqueespèced’unefichedeprésentationfournissantdefaçon synthétique les connaissances sur les espèces en Alsace, et d’une cartographie faisant figurer les zonesdepotentialitédeprésence. L’ensemble de ce travail est un outil d’aide à l’analyse des impacts potentiels sur ces espèces et constitueundocumentderéférencepourchacunedesespècestraitéesenrégion. Concrètement,siunprojetouuneactivitéestreconnucommesusceptibledeporteratteinteaux espèces, des variantes au projet initial ou des mesures d’évitement doivent être trouvées. (cf. articleL411-2ducodedel’environnement). Le cas échéant, l’autorité administrative peut, en accord avec l’article L. 411-2 du code de l’environnement,reconnaîtreundroitdedérogationàcesinterdictionsdemanièreexceptionnelle. Cesdérogationsnesontdélivréesquesileprojetjustified’unintérêtprécis(sécurité,santé,raisons d’intérêtpublicmajeur,protectiondelafauneetdelaflore,etc.)etqu’aucunesolutionalternative n’estpossibleetqu’ilnedégradepasl’étatdeconservationdesespècesconcernées. II. CadrejuridiquedesPNA Comptetenudesmenacesquesubissentungrandnombredepopulationsd'espèces,autitredes Directives «Habitats» et «Oiseaux» et des conventions internationales (Berne, Bonn et Conventionsurladiversitébiologique)lesÉtatsmembresdelacommunautéeuropéennedoivent engagerdesmesuresvisantàlesconserver. Desmesures,detypecontractuellesouréglementaires,doiventêtreprisesparlesÉtatsmembres afindepermettred'atteindreleurbonétatdeconservation. Auregarddesenjeuxconservatoiresmajeurspourcesespèces,toutprojetsituédansleurairede présence doit intégrer, dès en amont de sa conception, leur écologie pour éviter tout impact résiduel. 1) Auniveaueuropéen Lesdirectivesdécritesci-aprèsfixentunobjectifdebonétatdeconservationdeshabitatsnaturels etdesespècesàtraversplusieursmesuresdegestionlocalesàl’échelledesitesidentifiéscomme importants : les Sites d’Importances Communautaires (1SIC) et les Zones de Protection Spéciales (2ZPS).Cesmesuresdegestionsontmisesenplaceàl’échelonlocal. - Directive«Oiseaux»79/409/CEEdu2avril1979concernantlaprotectionetlagestion desespècesd’oiseauxsauvagessurleterritoireeuropéen.AnnexeI(protectionstricte). SIC : site désigné au titre de la Directive « Habitat-Faune-Flore » et qui constitue avec les ZPS, le 1 réseau écologique européen Natura 2000. ZPS : site désigné au tire de la Directive « Oiseaux » et qui constitue avec les ZPS, le réseau écologique européen Natura 2000. 2 4 - Directive « Habitat, Faune, Flore » 92/43/CE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. AnnexesIIetIV(protectionstricte). Al’échellelocale,leporteurdeplans,programmes,projets,manifestationsetinterventionssitués dansunsiteNatura2000ouàproximitéestinvitéàserenseigneraupréalabledelanécessitéou pas de réaliser une évaluation des incidences Natura 2000. Sous l’autorité du préfet, le service déconcentréenchargedeNatura2000estleservicequidétientlacompétencetechniquepourse prononcersurlesévaluationsdesincidences. LesConventionsci-aprèsconstituentunecoopérationentreEtatssignataires: - LaConventiondeBerneviseàassurerlaconservationdelafloreetdelafaunesauvageset de leurs habitats naturels, et protéger les espèces migratrices menacées d'extinction. Les espècesinscritesàl’annexeIIsontstrictementprotégées. - LaConventiondeBonnviseàassurerlaconservationdesespècesmigratricesappartenant àlafaunesauvageviseàvisantàprotégerlesespècesanimalesmigratricesquieffectuent desmigrationscycliquesetprévisibles,franchissantuneouplusieurslimitesdejuridictions nationales.L’annexeI,concerne117espècesmigratricesendangerd’extinction(protection stricte). 2) Auniveaunational a) Réglementationgénérale La réglementation générale de protection stricte des espèces animales et végétales sauvages est inscriteauseindulivreIV«fauneetflore»ducodedel’environnement,etlesarticlesL.411-1etL. 411-2ducodedel’environnement. b) LestextesenvigueurrelatifsàlaprotectionstrictedesespècesPNAtraitésdansceguide - Arrêtédu19novembre2007fixantlalistedesespècesd’amphibiensprotégéessurle territoirenational. - Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département (CelaimpliquequetoutedérogationaurégimedeprotectionduCrapaudvert,duPélobate brun,etduMilanroyalsontdecompétenceministériellenotamment). - Arrêtédu29novembre2009fixantlalistedesoiseauxprotégéssurleterritoirenational. Cesdérogationsconcernentégalementlesactivitésscientifiques,ycompriscellesconduitesdans l’intérêtdelaconnaissanceetdelaconservationdesespècessauvages. c) Lesdemandesdedérogationsàlaprotectiondesespècesprotégées L’ensemble des éléments relatifs à la procédure de demande de dérogation à la protection des espècesprotégéesestdétailléeauseind’unenotemiseenlignesurlesiteInternetdela DREALAlsace.Ilyfigurenotammentdesélémentsdecahierdeschargespourlaconstitutiond’un dossierdedemandededérogation: http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/note-relative-aux-demandes-de-a1456.html http://www.developpementdurable.gouv.fr/userfiles/Esp%C3%A8ces%20prot%C3%A9g%C3%A9es%20V6%20du29-06-202.pdf 5 III. Fichesdeprésentationdesespèces Lesfichesdeprésentationrassemblentdefaçonsynthétiquel’ensembledesinformationsrelatives àchaqueespèce: Descriptionphysique Biologieetécologie Statutsrèglementaireetdemenace Répartitioneuropéenne,nationaleetrégionale Menaces Ressourcesbibliographiques Liensutiles CesfichessontdisponiblesentéléchargementsurlesitedelaDREALAlsace: http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html • • • • • • • IV. Cartesdepotentialitédeprésence Cescarteshiérarchisentlapotentialitéderencontrerchacunedesespècesauseindeleurairede répartition en Alsace. Elles constituent un outil de porter à connaissance qui doit permettre d’améliorer et de faciliter la prise en compte de ces espèces. Ces cartes sont basées sur la connaissancedisponibleaumomentdeleurréalisation.Uneétudespécifiqueàchaqueprojetreste doncindispensable. Lescartographiesportentsurlatotalitédel’airenaturellealsaciennetellequedéfinieparl’étude desdonnéesdisponibles.Lepassagededonnéesponctuellesàunereprésentationsurfaciques’est appuyéàlafoissurdesméthodesscientifiquesd’extrapolationdedonnéesgéographiques,etsur l’expertised’opérateursayantunetrèsbonneconnaissanceduterrain(voirméthodologiecomplète enAnnexes11à14). Ces cartes sont disponibles dans un format exploitable sous système d’information géographique surlesitedecartographieinteractiveCARMENAlsace: http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/5/Carte_Alsace.map Les cartes de potentialité de présence à l’échelle de l’Alsace sont représentées sur les pages suivantes, accompagnées de logigrammes synthétiques sur les modalités de prise en compte de chaqueespècelorsdeprojets. LesPRAcompletssonttéléchargeablessurlesitedelaDREALàl’adressesuivante: http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/la-declinaison-des-pna-en-alsace-r382.html Pourchacunedescartes,deuxàtroisniveauxontétédéfinis: Potentialitéforte:Territoiresavecprésencepermanentedel’espèce Potentialitémoyenne:Territoiresavecprésencerégulièreouponctuelledel’espèce Potentialitéfaible:Territoiresavecprésencepotentielleouhistoriquedel’espèce. Endehorsdeszonesdepotentialitédeprésence,siunprojetestsoumisàétuded'impact,celle-ci doittoutdemêmeêtrecomplète,c'estàdire,s'intéresseràtouteslesespèces. 6 Délais d’instruction pour un dossier complet, régulier et recevable Logigramme d’instruction des projets soumis à procédure environnementale Projet d’aménagement soumis à procédure environnementale* Le pétitionnaire définit les enjeux environnementaux Instruction du dossier par la DREAL Alsace : entre 2 et 3 mois * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : Avis DREAL Enjeux (ou sans avis) espèces protégées non - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) uniquement pour les espèces des directives - Autorisation au titre des sites classés - Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques à haute tension oui Dérogation nécessaire Instruction du dossier de dérogation espèce par la DREAL Alsace : Dépôt de dossier de dérogation en Préfecture Environ 1 mois si dossier COMPLET et REGULIER Avis DREAL (ou sans avis) Avis DREAL (ou sans avis) Compléments à apporter Compléments à apporter non Ex : Inventaires, Garanties et Mesures supplémentaires à fournir... Avec formulaires CERFA non Analyse : Enjeu Complétude / flore régularité supplémentaires à fournir... Enjeu faune oui Instruction des dossiers : - CSRPN : entre 2 et 3 mois - CNPN : entre 3 à 6 mois oui Avis Avis CSRPN CNPN Avis négatif + Avis négatif Avis CNPN Consultation du public : 13j minimum Ex : Inventaires, Garanties, Mesures Avis positif Avis positif Dossier soumis à consultation du public GLOSSAIRE : Intégration éventuelle d’éléments issus de la consultation du public dans les arrêtés : Rédaction de l’Arrêté Préfectoral par la DREAL pour les espèces à compétence préfectorale Rédaction des Arrêtés : Environ 1mois Rédaction de l’Arrêté Ministériel par le Ministère pour les espèces à compétence ministériel Envoi de l’Arrêté Préfectoral au porteur de projet Suivi de l’exécution de l’Arrêté : DREAL, DDT, police de l’environnement ● CERFA : Centre d'enregistrement et de révision des formulaires administratifs relatifs aux espèces protégées. Ils sont téléchargeables sur Internet ● CNPN : Conseil National de la Protection de la Nature. ● CRSPN : Comité Régional Scientifique du Patrimoine Naturel. ● DREAL : Direction Régionale de l’Aménagement de l’Environnement et du Logement. 7 Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, GEPMA ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 8 Grand Murin Myotis myotis Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, GEPMA ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 9 Minioptère de Schreibers, Noctule commune et Noctule de Leisler Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, GEPMA ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 10 Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Strasbourg Molsheim Colmar Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, GEPMA ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 11 Sympe Petit Rhinolophe et Grand Rhinolophe Rhinolophus hipposideros, Rhinolophus ferrumequinum Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Strasbourg Molsheim Potentialité de présence Forte Colmar Moyenne Faible Altitude Mulhouse 1 424 m Réalisation : Sources : GEPMA ©IGN BD TOPO®Pays 2004 105 m Carte réalisée le 15/09/15 12 Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, GEPMA ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 13 Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les chiroptères protégés Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives. Travaux dans l’aire de présence des espèces * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : Information du pétitionnaire via : - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Demande d'autorisation d'exploitation d'une installation de stockage de déchets inertes (ISDI) - Étude d'Incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) - les services de l’État et les collectivités territoriales informés, Projet soumis à procédure - le site Internet de la DREAL. administrative* (hors dérogation espèce) Mise en place de mesures : - d’Évitement des sites de reproduction, NON - et de Réduction des impacts. OUI *Exemple : Projets de travaux en zones humides d’une surface <0,1 ha. Zone de potentialité de Zone de potentialité de Zone de potentialité de présence moyenne présence forte présence faible et et présence des habitats et présence des habitats présence d’habitats favorables aux espèces favorables aux espèces favorables (cf Fiches de présentation) (cf Fiches de présentation) - Inventaires standards normalisés (cf Annexes 4 et 5) : - Inventaires standards normalisés - Critères à rechercher : présence de l’espèce, gites de mise bas, d’accouplements et d’hivernage, site de migration (voir Annexe 5 (cf. Annexes 4 et 5) sur les projets éoliens), importance de la population, territoires de chasse et corridors de déplacements utilisés. Les inventaires réalisés doivent coïncider avec la phénologie de l’espèce concernée et être réalisés dans les habitats favorables à l’espèce dans la zone d’étude (voir fiches de présentation des espèces). Impact sur l’une ou plusieurs des espèces Impact sur l’une ou (spécimens et/ou plusieurs des espèces habitats des espèces) (spécimens et/ou habitats des espèces) OUI Dossier de dérogation espèce protégée déposé à la DREAL et mesures d’évitement, de réduction et NON NON Absence : - de demande de dérogation au titre des espèces - et de mesures visant les espèces de compensation avant, pendant et OUI après travaux En phase chantier : + mesures d’évitement et de Suivi environnemental des mesures réduction proportionnées au projet + Suivi environnemental des mesures 14 Milan royal Milvus milvus Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Colmar Moyenne Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, LPO Alsace ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 15 Pie-grièche grise Lanius excubitor Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Colmar Moyenne Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, LPO Alsace ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 16 Pie-grièche à tête rousse Lanius senator Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Colmar Moyenne Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, LPO Alsace ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 17 Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les oiseaux protégés : Milan royal, Pies-grièche grise, Pie-grièche à tête rousse Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives. Les travaux ont-ils lieu dans une zone à enjeu du/de la Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées Milan royal, Pie-grièche grise, Pie-grièche à tête rousse NON OUI Information du pétitionnaire via : - les services de l’État et les collectivités territoriales informés, Projet soumis à procédure administrative* (hors - le site Internet de la DREAL. dérogation espèce) Mise en place de mesures : - d’Évitement des sites de reproduction, * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) uniquement pour le Milan royal - Autorisation au titre des sites classés - Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques à haute tension NON - et de Réduction des impacts. OUI Zone de potentialité de Zone de potentialité de Zone de potentialité de présence forte ET présence des habitats favorables aux espèces présence moyenne présence faible et ET présence des habitats présence d’habitats favorables aux espèces favorables aux espèces - Inventaires spécifiques (cf Annexe 7) : - Inventaires standards normalisés ● Milan royal : 4 passages/an sur la période allant du 15/02 au 31/03. (cf Annexe 3) ● Pie-Grièche grise : 6 passages/an sur la période allant du 05/04 au 20/04. ● Pie-Grièche à tête rousse : 4 passages/an sur la période allant du 20/05 au 05/06. - Critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction, nourrissage), corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation, et de la fonctionnalité du site. Impact sur l’une des Absence de demande de espèces Impact sur l’une ou (spécimens et/ou plusieurs des espèces habitats des espèces) (spécimens et/ou habitats des espèces) OUI Dossier de dérogation espèce protégée dérogation et de mesures visant le NON Milan royal / la Pie-grièche grise / la Pie-grièche à tête rousse déposé à la DREAL et mesures d’évitement, de réduction et NON de compensation avant, pendant et OUI après travaux En phase chantier : + mesures d’évitement et de Suivi environnemental des mesures réduction proportionnées au projet + Suivi environnemental des mesures 18 Crapaud vert Bufo viridis Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, BUFO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 19 Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant le Crapaud vert Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives. Les travaux ont-ils lieu dans l’aire Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées de présence du Crapaud vert ? NON * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : OUI - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) uniquement pour le Milan royal - Autorisation au titre des sites classés - Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques à haute tension Information du pétitionnaire via : - les services de l’État et les collectivités territoriales informés, Projet soumis à procédure - le site Internet de la DREAL. administrative* Mise en place de mesures : - d’Évitement des sites de reproduction, (hors dérogation espèce) NON - et de Réduction des impacts. OUI Zone de potentialité de Zone de potentialité de Zone de potentialité de présence forte présence moyenne ET présence de l’habitat ET présence de l’habitat ET présence de l’habitat Crapaud vert (cf Annexe 8) Crapaud vert (cf Annexe 8) Crapaud vert (cf Annexe 8) présence faible - Inventaire spécifique (cf « techniques de détection » Annexe 2) : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès de reproduction sur la période allant du 15/03 au 15/08. - Critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction, nourrissage), corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation et de la fonctionnalité du site. Inventaires standards (cf Annexe 2) : 3 passages minimum pendant la période de reproduction (1/4 au 31/7) - Une attention particulière doit être apportée à la probabilité de colonisation du Crapaud vert durant la phase chantier. En phase chantier : mesures d’évitement et de réduction proportionnées au projet + Suivi environnemental des mesures NON (1) Impact sur le OUI Impact sur Crapaud vert Crapaud vert (spécimens et/ou (spécimens et/ou habitats de l’espèce) habitats de l’espèce) NON Absence de demande de dérogation et de mesures visant le Crapaud vert (1) : y compris les impacts durant la phase chantier Dossier de dérogation espèce Crapaud vert Et mesures d’évitement, de réduction et de compensation avant, pendant et après travaux + Suivi environnemental des mesures 20 Pélobate brun Pelobates fuscus Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, BUFO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 21 Sonneur à ventre jaune Bombina variegata Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, BUFO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 22 Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant le Pélobate brun et le Sonneur à ventre jaune Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives. Les travaux ont-ils lieu dans une zone à enjeu du Projet soumis à la prise en compte des espèces protégées Pélobate brun et/ou du Sonneur à ventre jaune NON OUI Information du pétitionnaire via : - les services de l’État et les collectivités territoriales informés, Projet soumis à procédure administrative* - le site Internet de la DREAL. Mise en place de mesures : (hors dérogation espèce) NON - d’Évitement des sites de reproduction, * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Evaluation des incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) uniquement pour le Milan royal - Autorisation au titre des sites classés - Dossier d’Approbation du Projet d’Ouvrage (APO) pour les lignes électriques à haute tension - et de Réduction des impacts. OUI Zone de potentialité de Zone de potentialité de présence forte présence moyenne présence faible ET présence de l’habitat ET présence de l’habitat à ET présence de l’habitat à Zone de potentialité de à Pélobate brun ou Pélobate brun et /ou Pélobate brun et /ou Sonneur Sonneur à ventre jaune Sonneur à ventre jaune à ventre jaune (cf Annexe 8) (cf Annexe 8) (cf Annexe 8) - Inventaires spécifiques (cf « Techniques de détection » Annexe 2) : - Inventaires standards (cf Annexe 2) : 3 passages minimum Pour le Pélobate brun : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès de reproduction sur la période allant Pélobate brun sur la période allant du 01/04 au 15/09 du 01/04 au 15/19 (ces inventaires peuvent être complétés par des approches expérimentales, comme l’ADN environnemental). Sonneur à ventre jaune sur la période allant du 01/05 au 15/08 Pour le Sonneur à ventre jaune : 5 passages nocturnes + 2 passages diurnes pour constater le succès de reproduction sur la période allant du 01/05 au 30/09. - critères à rechercher : présence, importance de la population, définition des habitats de l’espèce (repos, reproduction, nourrissage), corridors de déplacements utilisés, prise en compte de la fragmentation, et de la fonctionnalité du site. Impact sur le Pélobate brun et/ou sur le Sonneur à ventre jaune Impact sur le Pélobate brun et/ou (spécimens et/ou sur le Sonneur à ventre jaune habitats de l’espèce) (spécimens et/ou habitats de l’espèce) NON Absence de demande de dérogation et de mesures visant le Pélobate brun et/ou le Sonneur à ventre jaune OUI Dossier de dérogation espèce protégée et mesures d’évitement, de réduction et NON de compensation avant, pendant et après travaux En phase chantier : + mesures d’évitement et de réduction Suivi environnemental des mesures OUI proportionnées au projet + Suivi environnemental des mesures 23 Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 24 Agrion orné Coenagrion ornatum Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Colmar Forte Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 25 Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Colmar Strasbourg Potentialité de présence forte Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 26 Gomphe serpentin Ophiogomphus cecilia Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 27 Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 28 Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 29 Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum Carte de potentialité de présence - Région Alsace 0 10 20 Ü Km Cette carte reflète l'état des connaissances au moment de sa réalisation, et ne doit pas être considérée comme exhaustive. Seuls des inventaires spécifiques pourront mettre en évidence l'absence éventuelle de l'espèce. Saverne Molsheim Strasbourg Potentialité de présence Forte Moyenne Colmar Faible Altitude 1 424 m Mulhouse Réalisation : 105 m Sources : DREAL Alsace, IMAGO ©IGN BD TOP ADRESSE® 2006 Carte réalisée le 15/09/15 30 Logigramme d’instruction des projets d’aménagements concernant les odonates protégés : Agrion de Mercure, Leucorrhine à gros thorax, Leucorrhine à large queue, Sympétrum déprimé, Gomphe à pattes jaunes, Gomphe serpentin Les mesures proposées ci-dessous sont non exhaustives, elles restent indicatives. Travaux dans l’aire de présence d’une ou plusieurs espèces * PROCÉDURES ADMINISTRATIVES CONCERNÉES : Information du pétitionnaire via : - Étude d'impact - Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE) - Autorisation au titre de la loi sur l’Eau (espèces inféodées aux milieux aquatiques et zones humides) - Demande d'autorisation d'exploitation d'une installation de stockage de déchets inertes (ISDI) - Étude d'Incidences Natura 2000 (habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du ou des sites Natura 2000) - les services de l’État et les collectivités territoriales informés, Projet soumis à procédure - le site Internet de la DREAL. administrative* (hors dérogation espèce) Mise en place de mesures : - d’Évitement des sites de reproduction, NON - et de Réduction des impacts. OUI *Exemple : Projets de travaux en zones humides d’une surface <0,1 ha. Zone de potentialité de présence Zone de potentialité de présence Zone de potentialité de forte présence moyenne faible ET présence des habitats ET présence des habitats ET présence d’habitats favorables à l’une des espèces favorables à l’une des espèces favorables à l’une des espèces (cf Fiches de présentation) (cf Fiches de présentation) (cf. Fiches de présentation) - Inventaires spécifiques (période de passage selon l’espèce cf. Annexe 6 et fiches de présentation) : - Inventaires standards normalisés Critères à rechercher : indices de reproduction (exuvies, tandem). (cf Annexe 6) Caractérisation des habitats de reproduction de l’espèce, et de la fonctionnalité du site. Impact sur l’une des espèces Impact sur l’une ou (spécimens et/ou plusieurs des espèces habitats) (spécimens et/ou habitats) OUI Dossier de dérogation espèce protégée NON Absence : - de demande de dérogation au titre des espèces - et de mesures visant les espèces déposé à la DREAL et mesures d’évitement, de réduction et NON de compensation avant, pendant et OUI après travaux En phase chantier : + mesures d’évitement et de Suivi environnemental des mesures réduction proportionnées au projet + Suivi environnemental des mesures 31 V. Prise en compte des espèces PRA dans le cadre d’étudesd’impact Lorsdumontagedeprojetoudel’examendudossier,ilestimportant,pourchaqueespècePRA,de surveiller les points suivants. Ces points permettent de vous fournir les éléments qui vous permettront de déterminer si une demande de dérogation au titre de l’article L411-1 doit être fournie. 1) L’aire d’étude de l’inventaire est-elle suffisamment étendue pour couvrir tous les impacts du projetetleurseffetsindirects,temporairesetcumulatifs(cf.Annexe1)? 2)Lesdonnéesdisponiblessurl’aired’étudeont-ellesétéconsultées: -ConsultationdesdonnéesdisponiblessurCARMEN -Investigationsbibliographiquesetdocumentaires LesstructuresopératricesdesPRApeuventsibesoinêtreconsultées. 3) Dans quelle zone à enjeux se situe l’aire d’étude (cf. cartes de potentialité de présence des espècesPRA)? 4)L’inventairea-t-ilétéconfiéàunexpertougrouped’expertscapablededresserunétatdeslieux delafaunesauvage? 5) Les méthodologies des inventaires de terrain sont-elles clairement décrites? Sont-elles en adéquation avec les recommandations d’inventaires globaux pour chaque groupe taxinomique tellesquedécritesenannexes2à6?Ya-t-ileuuneprospectioncomplèteetpertinentedelazone impactée(etnonpasseulementdelazonederéalisationduprojet)? 6)L’ensembledesdonnéesrécoltéesa-t-ilpermisdemettreenévidencelaprésenced’uneespèce concernéeparlesPRA? Encasdeprésenced’uneespècePRAoudelocalisationduprojetdansunezoneàforte probabilitédeprésencepourcesmêmesespèces: 7)Uninventairecomplémentaireat-ilétéréaliséafindedéterminerlarépartitionexactede l’espèceetd’évaluerl’impactduprojetsurlemaintiendespopulationslocalesetrégionales(cf. protocolesspécifiquesdécritsenannexe2à6)? 8)Lesimpactsont-ilsétécorrectementidentifiésetquantifiés? 32 VI. Mesures d’évitement, de réduction et de compensation Le cadre juridique français suit clairement le principe d’absence de perte globale de diversité biologique. Il définit le champ d’application établissant que la compensation intervient après une séquence d’activités d’atténuation (d’abord éviter le dommage et ensuite réduire l’impact, cf. figureci-dessous).Lesmesuresdecompensationn’interviennentalorsquepourundommagedit« résiduel»ouundommageacceptépourdesraisonsd’intérêtgénéral. Gainnet Gaindebiodiversité Pertenette Lesmesurescompensatoiresvisentuneaméliorationglobaledelavaleurécologiqued’unsiteetde sesenvirons.Ellespeuventconcernerdeszonesordinaires,remarquables,dégradéesoumenacées, susceptiblesd’êtreprotégéesourestaurées,qu’ellessoientconnectéesounonauprojet.Lanature de la compensation peut avoir un caractère technique et un caractère d’accompagnement. Les mesurestechniquesconcernentlagestion,laréhabilitationoulacréationdemilieuxnaturels.Leur miseenplacesefaitsurlelongtermeetnécessiteuneexpertisescientifiqueetdesautorisations administratives pour leur réalisation. Les mesures d’accompagnement sont soit des études qui appuient des plans de gestion (inventaires, par exemple) soit des démarches réglementaires conduisant à des servitudes potentielles sur le site dont l’aménageur a la maîtrise foncière. Elles peuventégalementconsisterendesactionsdecommunication,deformation,etc. Les impacts peuvent se produire lors de la phase de travaux, pendant la phase d’exploitation ou encore après la phase d’exploitation. Ils peuvent être de nature diverse et sont à considérer par 33 rapport aux espèces inventoriées mais aussi par rapport à leurs habitats et aux continuités biologiques qui relient ces habitats. Ils peuvent être cumulés à des impacts d’aménagements ou d’activitésconnexes. Lapriseencomptedesimpactscumulésavecd’autresprojetsestégalementàprendreencompte. Lasuitedudocumentvousindiquerapourchaqueespècerelevantd’unPRA: - Lesdifférentstypesdeprojetspotentiellementimpactantspourcesespèces; - Les types d’impacts et les mesures d’évitement, de réduction et de compensation adaptées. Espèce(s) Typedeprojet Milanroyal Pie-griècheàtêterousse Pie-grièchegrise Crapaudvert Pélobatebrun Sonneuràventrejaune Projetsd’aménagement 36 Infrastructureslinéairesdetransport 37 Projetséoliens 38 Lignesélectriques 39 Projetsd’aménagement 40 Infrastructureslinéairesdetransport 41 Projetséoliens 42 Projetsd’aménagement 43 Infrastructureslinéairesdetransport 44 Projetséoliens 45 Infrastructureslinéairesdetransport 46 Projetsd’aménagement 47 Carrières 48 Infrastructureslinéairesdetransport 49 Projetsd’aménagement 50 Carrières 51 Infrastructureslinéairesdetransport 52 Projetsd’aménagement 53 Carrières 54 Projetsd’aménagement Chiroptères Odonates–espècesdeseauxcourantes (AgriondeMercureetAgrionorné) Odonates–espècesdesgrandesrivières (Gompheserpentin,Gompheàpattesjaunes) Odonates–espècesdeseauxstagnantes (Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros thoraxetàlargequeue) Page 55-56 Infrastructureslinéairesdetransport 57 Projetséoliens 58 Projetsd’aménagement 59-60 Projetsd’aménagement 61 Projetsd’aménagementetcarrières 62 34 Typedeprojet Projetsd’aménagement Infrastructureslinéairesde transport Projetséoliens Carrières Espèce(s) Milanroyal Pie-griècheàtêterousse Pie-grièchegrise Crapaudvert Pélobatebrun Sonneuràventrejaune Chiroptères Odonates–espècesdeseauxcourantes(Agrion deMercureetAgrionorné) Odonates–espècesdesgrandesrivières (Gompheserpentin,Gompheàpattesjaunes Odonates–espècesdeseauxstagnantes (Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros thoraxetàlargequeue) Milanroyal Pie-griècheàtêterousse Pie-grièchegrise Crapaudvert Pélobatebrun Sonneuràventrejaune Chiroptères Milanroyal Pie-griècheàtêterousse Pie-grièchegrise Chiroptères Crapaudvert Pélobatebrun Sonneuràventrejaune Odonates–espècesdeseauxstagnantes (Sympétrumdéprimé,Leucorrhinesàgros thoraxetàlargequeue) Page 36 40 43 47 50 53 55-56 59-60 61 62 37 41 44 46 49 52 57 38 42 45 58 48 51 54 62 Les grilles présentées ci-après recensent des exemples de mesures d’évitement, de réductionetdecompensationsurlesquellesleporteurdeprojetpeuts’appuyerlorsde l’établissementdesonprojet. Ce sont des recommandations, non exhaustives, qui ont pour objectif d’informer le pétitionnairedupaneldemesuresquipeuventêtremisesenplace. 35 Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Typed'impact Naturedel'impact Destructiondirectedes individus Mortalitédesjeunesau nidpardestructionde l'arbreporteurdunid Mesuresd'évitement Lesarbresporteursd'uneairedenidificationdoiventêtre préservés. Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec transmissionsystématiquedel’informationsur l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers) doiventêtreréalisées. Mesuresderéduction / Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepeutvenircompenserla destructiondel'espèce. Lerenforcementdepopulationnepeutenaucun casconstituerunemesuredecompensation. Aucunemodificationdel'habitatnedoitavoirlieudans unrayonde250mètresautourd'uneairedenidification, etl'arbreporteurdel'airedoitêtrepréservé. Destructiondesitede Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi Destructiondesitede reproductionsurl'emprise qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec reproduction duprojetd'aménagement transmissionsystématiquedel’informationsur l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers) doitêtreréalisée. Lamodificationdel'habitatdansunrayonde250 mètresautourdesairesdenidificationdoitêtre évitéeentrele15févrieretle31juillet,périodede reproductiondel'espèce,etunsuiviprécisdela reproductiondoitêtreréalisé. Ladestructiond'arbresporteursd'airesde nidificationnepeutêtrecompensée. Ladestructiondel'environnementdirect(rayonde 250mètresautourdunid)siellenepeutêtre évitéepeutêtrecompenséeparlamiseen protectionforted'autresparcellescomprenantdes sitesdenidification(RBI,RBD,ilôtsde sénéscence). Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansun rayonde3kmautourdesairesdenidification,dehalte migratoire,ainsiquelessitesd'hivernage. Pourréduirel'impactdeladestructiondemilieux favorablesutilisésparl'espècepourson alimentation,uneétudesurl'utilisationdel'espace parlesoiseauxpeutêtreréaliséeafind'orienterau mieuxlesaménagementsautourdessitesde nidification. Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierles cheminsd’accèsquipourraientoccasionnerla destructiondesélémentspaysagersfavorablesàla faunesauvage. Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou égaleetpérennessursondomainevital. Lesarbresouparcellesutilisésdefaçonfréquentecomme Lestravauxdansunrayonde300mètresautourd'un reposoirnocturneoucommedortoirhivernaldoiventêtre dortoirhivernaldoiventêtreévitésentrele1er préservés. novembreetle1ermars. Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureet pérennessursondomainevital. Destructiond'habitats d'alimentationoude repos Destructiondezone d'alimentation Destructiondesitede reposoudedortoir hivernal Dérangement Lestravauxdansunrayonde250mètresautourdel'aire Dérangementdescouples denidificationdoiventêtreévitésentrele15févrieretle nicheurspouvant 31juillet,périodedereproductiondel'espèce,etunsuivi occasionnerdesabandons précisdelareproductiondoitêtreréalisé. denichées / Aucunemesurenepeutvenircompenserle dérangementdel'espèce. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 36 Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Typed'impact Naturedel'impact Destructiondirectedes individus Aucunemesurenepeutvenircompenserla destructiondel'espèce. Lerenforcementdepopulationnepeutenaucun casconstituerunemesuredecompensation. Aucunemodificationdel'habitatnedoitavoirlieudans unrayonde250mètresautourd'uneairedenidification, etl'arbreporteurdel'airedoitêtrepréservé. Destructiondesitede Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi Destructiondesitede reproductionsurl'emprise qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec reproduction duprojetd'aménagement transmissionsystématiquedel’informationsur l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers) doiventêtreréalisées. Lamodificationdel'habitatdansunrayonde250 mètresautourdesairesdenidificationdoitêtre évitéeentrele15févrieretle31juillet,périodede reproductiondel'espèce,etunsuiviprécisdela reproductiondoitêtreréalisé. Ladestructiond'arbresporteursd'airesde nidificationnepeutêtrecompensée. Ladestructiondel'environnementdirect(rayonde 250mètresautourdunid)siellenepeutêtre évitéepeutêtrecompenséeparlamiseen protectionforted'autresparcellescomprenantdes sitesdenidification(RBI,RBD,ilôtsde sénéscence). Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansun rayonde3kmautourdesairesdenidification,dehalte migratoire,ainsiquelessitesd'hivernage. Pourréduirel'impactdeladestructiondemilieux favorablesutilisésparl'espècepourson alimentation,uneétudesurl'utilisationdel'espace parlesoiseauxpeutêtreréaliséeafind'orienterau mieuxlesaménagementsautourdessitesde nidification. Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierles cheminsd’accèsquipourraientoccasionnerla destructiondesélémentspaysagersfavorablesàla faunesauvage. Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées parl'espècepeutêtrecompenséeparlacréation d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou égaleetpérennessursondomainevital. Destructiond'habitats d'alimentationoude repos Destructiondeterritoire dechasse Destructiondesitede reposoudedortoir hivernal / Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepeutvenircompenserla destructiondel'espèce. Mesuresderéduction Etudierlesaménagementspossiblespourlimiterles collisions(encaissementdelavoie…) Lesarbresporteursd'uneairedenidificationdoiventêtre préservés. Uneveillesurl’apparitionetladisparitiondesnidsainsi qu’unesurveillancedessitesdenidificationavec transmissionsystématiquedel’informationsur l’emplacementdesnidsverslesgestionnaires(forestiers) doitêtreréalisée. Aprèstravaux:mortalité Eviterlestracésdansouàproximitédesnidsoccupés liéeauxcollisionsavecles (dansunrayonde1kmautour) moyensdetransport Lorsdestravaux: mortalitédesjeunesau nidpardestructionde l'arbreporteurdunid Mesuresd'évitement Dérangement Lesarbresouparcellesutilisésdefaçonfréquentecomme Lestravauxdansunrayonde300mètresautourd'un reposoirnocturneoucommedortoirhivernaldoiventêtre dortoirhivernaldoiventêtreévitésentrele1er préservés. novembreetle1ermars. Lestravauxdansunrayonde250mètresautourdel'aire Dérangementdescouples denidificationdoiventêtreévitésentrele15févrieretle nicheurspouvant 31juillet,périodedereproductiondel'espèce,etunsuivi occasionnerdesabandons précisdelareproductiondoitêtreréalisé. denichées Ladestructiondezonesd'alimentationutilisées parl'espècepourraêtrecompenséeparlacréation d'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureet pérennessursondomainevital. Aucunemesurenepourraitvenircompenserle dérangementdel'espèce. / Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 37 Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens Typed'impact Naturede l'impact Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Aucuneéoliennenedoitêtre implantéedansunrayonde1km autourdesnidsoccupésdefaçon régulière(lesrisquesdecollision allantdefaçoncroissanteà proximitédesaires). Pourréduireaumaximumlesrisquespotentielsdedestructiondirecte,ladélimitationprécise dudomainevitaletdesterritoiresdechassepréférentielsdoitêtreréalisée(suivivisuel,suivi VHFetArgos-GPS)afind'orienteraumieuxlesaménagementsduprojetéolienaustadede planification.Leséoliennesjugéesdangereuseslorsdespremièresétudespourrontalorsêtre déplacéesousupprimées. Aucunemesurenepeut directementvenircompenserla destructionl'espèce. AttirerlesMilansversdeszonesdefauchepluséloignées Installerunfauchageséquentieljournalieràplusieurskilomètresdeséoliennesenpériodede nidification(luzerneparexemple)permettraitdefairediversionetd'attirerlesmilansà distance. Estàproscrire: Lacréationdezonesdechasse favorablessurl'empriseduprojet éolienetsesenvironsafindene pasaugmenterlesconflits potentielsenrendantlesite attrayantpourlesoiseaux. Lesprojetssituésàmoinsde5km d'unenidconnudevrontfaire l'objetd'uneétudeapprofondie. Leszonesàhautrisquedeconflit ontétédéfiniesdansleschéma Destructiondirecte Collisionavecles régionaléolienetdoiventêtre desindividus éoliennes prisesencompteaustadedela planification.Lesprojetssurdes sitesdemigrationpréet postnuptiauxavecdeseffectifs importantsdevrontfairel'objet d'uneétudeapprofondie. Lacréationd'autreshabitats d'alimentationfavorablesdetaille Affaiblirl'attractivitédanslazoneprochedeséoliennes supérieureouégaleetpérennes L‘attractivitédelabasedel‘installationetdesalentoursdirectspourmicromammifèreset sursondomainevitalpourraêtre rapacesdoitêtreréduiteaumaximum:lessurfacesenfrichesàlabasedel'installationdoivent envisagéeendehorsdeszones êtreréduitesauminimum,lefauchageoulelabouragedelafricheàlabasedel'installation potentiellementconflictuelles doitêtreinterdit.Dansl'idéalunevégétationbuissonantedevraitêtreplantéeauplusprèsdes avecleséoliennes. mats. Enparallèlelespossibilitésd'extinctiontemporairedeséoliennesjugéesàrisquelorsdes périodessensiblesdoiventêtreétudiées. L'arrêtdeséoliennesdoitnotammentêtreprogrammélorsdelarécolteetdelafauche,durant l'activitéjournalièredesoiseaux. Lesenvironsduparcdoiventêtreinaccessiblesafinderéduirel'accèsàlafauneterrestre.Les éventuelscadavresd'animauxdoiventsystématiquementêtreenlevésdesenvironsduparc éolienafind'éviterd'yattirerlesoiseaux.Lamiseenplaced'unsystèmeautomatiquede détection,d'effarouchementetd'arrêtdesmachinespourraêtreenvisagée. n.b.:seulslesimpactsspécifiquesauxéoliennessontdétaillésci-dessus,lesautresimpactsliésauprojetdoiventêtreconsidérésaumêmetitrequ'unprojet d'aménagement(cf.tableaupage9) Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 38 Milanroyal:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsdeLignesélectriques Typed'impact Destructiondirecte desindividus Naturedel'impact Electrocutionou collision Mesuresd'évitement L'installationetlacréationdelignes électriquespotentiellementdangereuses pourlesoiseauxdegrandetailledoitfaire l'objetd'étudesapprofondies.Leslignes haute-tensionsontsouventrespondablesde collisions,leslignesmoyenne-tensionde collisionetd'électrocution. Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Equipementdeslignesàrisquespourréduirele Aucunemesurenepourrait risquedecollision:balisesavifaune,silhouettes. directementvenircompenserla destructiond'individusde Equipementdeslignesàrisquespourréduirele l'espèce. risqued'électrocution:gaineisolante,perche, perchoir,silhouettes. Undiagnosticdeszonesàrisqueavec identificationdespylônesdangereuxdoit êtreréalisé. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 39 Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Typed'impact Destruction directedes individus Naturedel'impact Nepasfairedetravauxpendantlapériode dereproductionpournepasdétruiredes Destructiondenidsoccupéspardes nidsoccupéslorsdescoupesou jeuneslorsd'unecouped'arbres défrichements(entrele30/4etle15/8 pourlaPie-griècheàtêterousse). Destructiondu sitede reproduction Mesuresd'évitement Destructiondudomainevital (vergers,prairies…) Mesuresderéduction / Délimiterfinementledomainevitaldes oiseaux(6à20ha),ainsiquelessites Préserverlessecteurslesplus potentielsdansunezonetamponde1km favorablesàlareproduction. autourdelazonefréquentée,etnepas intervenirdanscepérimètre. LaPie-griècheàtêterousseayantun Destruction territoirerelativementpetit,les deshabitats voir"Destructiondusitede habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction". d'alimentation reproduction". sontinclusdanslesitede ouderepos reproduction. LaPie-griècheàtêterousseayantun territoirerelativementpetit,les Dérangements habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction". sontinclusdanslesitede reproduction voir"Destructiondusitede reproduction". Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. Créerdenouveauxsitesde reproduction,detaillesupérieure àlasurfacedétruite,etassurer leurpérennité. voir"Destructiondusitede reproduction". voir"Destructiondusitede reproduction". Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 40 Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Typed'impact Naturedel'impact Destructiondenidsoccupéspardes jeuneslorsd'unecouped'arbres Destruction directedes individus Aprèstravaux:Mortalitéliéeaux collisionsaveclesmoyensde transport Destructiondu PourlaPie-griècheàtêterousse,le sitede sitedereproductionestledomaine reproduction vitalducouple(vergers,prairies…) LaPie-griècheàtêterousseayantun Destruction territoirerelativementpetit,les deshabitats habitatsd'alimentationouderepos d'alimentation sontinclusdanslesitede ouderepos reproduction Désertiondessitesfréquentéssuiteà desdérangementsliésauxtravaux, puisautraficetactivitéshumaines. Dérangements Cesdérangementspeuvententraîner unemortalitédejeunesaunid,suite àl'abandondusiteparlesadultes. Mesuresd'évitement Nepasfairedetravauxpendantla périodedereproductionpournepas détruiredesnidsoccupéslorsdes défrichements(entrele30/4etle15/8 pourlaPie-griècheàtêterousse). Eviterlestracésdansouàproximitédes sitesfréquentés(dansunrayonde1km autourdessitesfréquentés). Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. / Etudierlesaménagementspossibles Créerdenouveauxsitesde pourlimiterlescollisions reproductionàplusd'unkmde (encaissementdelavoie…) lasourceimpactante,detaille supérieureàlasurfaceimpactée etassurerleurpérennité. Délimiterfinementledomainevitaldes Préserverlessecteurslesplus oiseaux,ainsiquelessitespotentiels favorablesàlareproduction. dansunezonetampondu1kmautourde lazonefréquentée,etnepasintervenir danscepérimètre. Créerdenouveauxsitesde reproductionàplusd'unkmde lasourceimpactante,detaille supérieureàlasurfaceimpactée etassurerleurpérennité. voir"Destructiondusitede reproduction". voir"Destructiondusitede reproduction". voir"Destructiondusitede reproduction". Nepasfairedetravauxsurunsite fréquentéouàproximité.Nepasfaire passeruneinfrastructuresurouà proximité(moinsde1km)d'unsite fréquenté.Protégerlessitesdetoute pénétrationhumaine. Eviteraumaximumlessites fréquentésendélimitantdeszones préservées. Créerdenouveauxsitesde reproduction,d'alimentationou dereposdetaillesupérieureàla surfacedétruiteetàdistancede lavoie,etassurerleur pérennité. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 41 Pie-griècheàtêterousse:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens Typed'impact Destruction directedes individus Naturedel'impact Mesuresd'évitement Nepasfairedetravauxpendantlapériode dereproductionpournepasdétruiredes Destructiondenidsoccupéspardes nidsoccupéslorsdesdéfrichements jeuneslorsd'unecouped'arbres (entrele30/4etle15/8pourlaPie griècheàtêterousse). Mesuresderéduction / Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. Aprèstravaux:Mortalitéliéeaux Nepasconstruired'éolienneàproximité collisionsaveclespales.Cerisqueest dessitesdereproduction(dansunrayon / / faiblecarl'espècevolerarementàla de1kmautourdessitesfréquentés). hauteurdespales. Délimiterfinementledomainevitaldes Créerdenouveauxsitesde Destructiondu PourlaPie-griècheàtêterousse,le oiseaux,ainsiquelessitespotentielsdans reproductionàplusd'unkmdela Préserverlessecteurslesplus sitede sitedereproductionestledomaine unezonetampondu1kmautourdela sourceimpactante,detaille favorablesàlareproduction. reproduction vitalducouple(vergers,prairies…) zonefréquentée,etnepasintervenirdans supérieureàlasurfaceimpactée cepérimètre. etassurerleurpérennité. LaPie-griècheàtêterousseayantun Destruction territoirerelativementpetit,les deshabitats voir"Destructiondusitede voir"Destructiondusitede habitatsd'alimentationouderepos voir"Destructiondusitedereproduction". d'alimentation reproduction". reproduction". sontinclusdanslesitede ouderepos reproduction Désertiondessitesfréquentéssuiteà Créerdenouveauxsitesde Nepasconstruired'éolienneàproximité desdérangementsliésauxtravaux, reproduction,d'alimentationou dessitesdereproduction(àmoinsd'1 Eviteraumaximumlessites puisauxéoliennesenmouvement. dereposàplusd'1kmdusite Dérangements km).Nepasfairepasserleschemins fréquentésendélimitantdeszones Cesdérangementspeuvententraîner impacté,detaillesupérieureàla d'accèsàproximitédessitesde préservées. unemortalitédejeunesaunid,suite surfacedétruite,etassurerleur reproduction. àl'abandondusiteparlesadultes. pérennité. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 42 Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Typed'impact Naturedel'impact Destruction directedes individus Destructiondenidsoccupéspardesjeunes lorsd'unecouped'arbres. Destructiondu PourlaPie-grièchegrise,lesitede sitede reproductionestledomainevitalducouple reproduction (vergers,haies,arbresisolés,prairies…) Mesuresd'évitement Nepasfairedetravauxpendantlapériode dereproductionpournepasdétruiredes nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne pasprovoquerl'abandondesnichéespar lesadultesquiauraientétédérangés (entrele31/3etle31/7pourlaPie-grièche grise). Délimiterfinementledomainevitaldes oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites potentielsdansunezonetampondu1,5 kmautourdelazonefréquentée,etne pasintervenirdanscepérimètre. Mesuresderéduction Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. / Préserverlessecteurslesplus favorablesàlareproduction. Délimiterfinementleszonesfréquentées Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique Préserverlessecteurslesplus habitats dusitedereproduction".Pourles lessitespotentielsdansunezonetampon favorablesàl'alimentationetaurepos d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce (haies,prairies,vergers,...). ouderepos vergers,haies,arbresisolés,prairies… périmètre. Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes dérangementsliésauxtravauxouaux activitéshumainesaprèstravaux.Cela concernantparticulièrementlesoiseaux Dérangements nicheurs,maisaussileshivernants.Les dérangementspeuvententraînerune mortalitédejeunesaunid,suiteàl'abandon dusiteparlesadultes Nepasfairedetravauxsurlessites fréquentésouàleurproximité.Protéger lessitesdetoutepénétrationhumaine (mêmeaprèstravaux). Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdenouveauxsitesde reproduction,detaillesupérieure àlasurfacedétruite,etassurer leurpérennité. Créerdenouveauxsites d'alimentationetderepos(haies, prairies,vergers,...)enfavorisant ledéveloppementdesproies,et assurerleurpérennité. Créerdenouveauxsitesde reproduction,d'alimentationet derepos(haies,prairies, Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela sourceimpactante,enfavorisant endélimitantdeszonespréservées. ledéveloppementdesproies,et assurerleurpérennité. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 43 Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Typed'impact Naturedel'impact Destructiondenidsoccupéspardesjeunes lorsd'unecouped'arbres. Destruction directedes individus Aprèstravaux:Mortalitéliéeauxcollisions aveclesmoyensdetransport Destructiondu PourlaPie-grièchegrise,lesitede sitede reproductionestledomainevitalducouple reproduction (vergers,haies,arbresisolés,prairies…) Mesuresd'évitement Nepasfairedetravauxpendantlapériode dereproductionpournepasdétruiredes nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne pasprovoquerl'abandondesnichéespar lesadultesquiauraientétédérangés (entrele31/3etle31/7). Eviterlestracésdansouàproximitédes sitesfréquentés(dansunrayonde1,5km autourdessitesfréquentés) Délimiterfinementledomainevitaldes oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites potentielsdansunezonetampondu1,5 kmautourdelazonefréquentée,etne pasintervenirdanscepérimètre. Mesuresderéduction Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. / Etudierlesaménagementspossibles pourlimiterlescollisions (encaissementdelavoie…) Créerdenouveauxsitesde reproductionoud'hivernageà plusd'unkmdelasource impactante,detaillesupérieureà lasurfaceimpactéeetassurerleur pérennité. Préserverlessecteurslesplus favorablesàlareproduction. Créerdenouveauxsitesde reproductionàplusd'unkmdela sourceimpactante,detaille supérieureàlasurfaceimpactée etassurerleurpérennité. Délimiterfinementleszonesfréquentée Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique Préserverlessecteurslesplus lessitespotentielsdansunezonetampon habitats dusitedereproduction".Pourles favorablesàl'alimentationetaurepos d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce (haies,prairies,vergers,...). périmètre. ouderepos vergers,haies,arbresisolés,prairies… Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes Nepasfairedetravauxsurunsite dérangementsliésauxtravaux,puisautrafic fréquentéouàproximité.Nepasfaire passeruneinfrastructueresurouà etactivitéshumaines.Celaconcernant particulièrementlesoiseauxnicheurs,mais proximité(moinsde1,5km)d'unsite Dérangements fréquenté.Protégerlessitesdetoute aussileshivernants.Lesdérangements peuvententraînerunemortalitédejeunes pénétrationhumaine. aunid,suiteàl'abandondusiteparles adultes. Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdenouveauxsites d'alimentationetderepos(haies, prairies,vergers,...)àplusd'1km delasourceimpactante,en favorisantledéveloppementdes proies,etassurerleurpérennité. Créerdenouveauxsitesde reproduction,d'alimentationet derepos(haies,prairies, Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela sourceimpactante,enfavorisant endélimitantdeszonespréservées. ledéveloppementdesproies,et assurerleurpérennité. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 44 Pie-grièchegrise:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens Typed'impact Naturedel'impact Destructiondenidsoccupéspardesjeunes lorsd'unecouped'arbres. Destruction directedes individus Aprèstravaux:Mortalitéliéeauxcollisions aveclespales Mesuresd'évitement Nepasfairedetravauxpendantlapériode dereproductionpournepasdétruiredes nidsoccupéslorsdesdéfrichementsetne pasprovoquerl'abandondesnichéespar lesadultesquiauraientétédérangés (entrele31/3etle31/7pourlaPie-grièche grise). Nepasconstruired'éoliennedansouà proximitédessitesfréquentés(dansun rayonde1,5kmautourdessites fréquentés). Mesuresderéduction Aucunemesurenepermetde compenserlamortalité. / / Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdenouveauxsitesde reproductionoud'hivernageà plusd'unkmdelasource impactante,detaillesupérieureà lasurfaceimpactéeetassurerleur pérennité. Délimiterfinementledomainevitaldes Destructiondu PourlaPie-grièchegrise,lesitede oiseaux(20à100ha),ainsiquelessites Préserverlessecteurslesplus sitede reproductionestledomainevitalducouple potentielsdansunezonetampondu1,5 favorablesàlareproduction. reproduction (vergers,haies,arbresisolés,prairies…) kmautourdelazonefréquentée,etne pasintervenirdanscepérimètre. Délimiterfinementleszonesfréquentée Destructiondes Pourlesoiseauxnicheurs:voir"destruction parlesoiseaux(environ100ha),ainsique Préserverlessecteurslesplus lessitespotentielsdansunezonetampon habitats dusitedereproduction".Pourles favorablesàl'alimentationetaurepos d'alimentation hivernants.Lesmilieuxconcernéssontles de1,5kmetnepasintervenirdansce (haies,prairies,vergers,...). périmètre. ouderepos vergers,haies,arbresisolés,prairies… Désertiondessitesfréquentéssuiteàdes dérangementsliésauxtravaux,puisaux éoliennesenmouvement.Celaconcernant particulièrementlesoiseauxnicheurs,mais Dérangements aussileshivernants.Lesdérangements peuvententraînerunemortalitédejeunes aunid,suiteàl'abandondusiteparles adultes Créerdenouveauxsitesde reproductionàplusd'unkmdela sourceimpactante,detaille supérieureàlasurfaceimpactée etassurerleurpérennité. Créerdenouveauxsites d'alimentationetderepos(haies, prairies,vergers,...)àplusd'unkm delasourceimpactante,en favorisantledéveloppementdes proies,etassurerleurpérennité. Nepasfairedetravauxsurunsite Créerdenouveauxsitesde fréquentéouàproximité.Nepas reproduction,d'alimentationet construired'éoliennessurouàproximité derepos(haies,prairies, (moinsde1,5km)d'unsitefréquenté. Eviteraumaximumlessitesfréquentés vergers,...)àplusd'unkmdela Protégerlessitesdetoutepénétration endélimitantdeszonespréservées. sourceimpactante,enfavorisant humaine. ledéveloppementdesproies,et assurerleurpérennité. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 45 Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Eviterlacréationde Destructiondesindividus flaquesd'eausurles adultesparécrasement cheminsd'accès pendantlaphasedechantier (pompage,stabilisation descheminsavecpar exempledesdébrisde Destructiondirectedes Destructiondespontesetdes tuilerie) larvessurlazonedechantier individus etlorsdetravaux Mortalitédueautraficroutier unefoisl'infrastructure opérationnelle / Prisaupiègedansles systèmesd'évacuationdes eauxdepluie / Destructiondessitesde Destructiondessites reproductionsurl'emprisedu dereproduction projet Destructiond'habitats d'alimentation,de reposetdetransit Perted'habitatterrestre Rupturedesconnectivités entrepopulations Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) Modifierletracé Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdeszonesfavorablesàla reproductiondel'espèceendehorsde l'empriseduchantier(voirannexe8) Suiviécologiqueduchantieret déplacementdespontesdansunhabitat Renforcerlespopulationsparlamiseenplacedemesuresde desubstitutionàproximité gestionetdeprotectionsurlelongtermeencréant(ou Limiterl'empriseduprojetetla renaturant)etenconservantunemosaïqued'habitats circulationd'engins aquatiquesetterrestresfavorablesetinterconnectés (continuitésécologiques) Miseenplacedemuretslelongdes routesassociésàdesdispositifsde franchissement(voirannexe9) Adapterletypedegrilleetdebouche d'égoutsainsiqueleuremplacementpar rapportàlaborduredutrottoir Réaliserlestravauxendehorsdela périodedereproductionetde développementdeslarvesducrapaud vert(deseptembreàfévrier) Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats doiventêtreeffectivesaumoins2ansavantladestruction. / Limiterl'empriseduprojet / Miseenplacedemuretslelongdes routesassociésàdesdispositifsde franchissement(voirannexe9) / Limiterlesperturbationsliéesaubruit,à lalumièreouauxvibrationsavecpar exemplelaconstructiond'écransanti Miseenplaced'unsuivipermettantdevérifierl'efficacitédes bruit mesuresproposées. / Miseenplacedebarrièresantifranchissementautourdesbassins Dérangements Encasderupturedefluxdegènes,miseenplaced'unsuivi génétiquedespopulations Pollutiondesbassinsde rétention Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedes résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 46 Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Impacts Naturedel'impact Destructiondesindividus adultesparécrasementlorsde laphasedechantier Destructiondespontesetdes larvessurlazonedechantieret Destructiondirecte lorsdetravaux desindividus Destructiondes sitesde reproduction Mesuresd'évitement Créerdeszonesfavorablesàlareproductiondel'espèceendehors Eviterlacréationdeflaquesetde del'empriseduchantierdansunrayonde200m(voirannexe8) piècesd'eausurl'emprisedu Suiviécologiqueduchantieretdéplacementdespontesdansun chantier(pompage,stabilisation habitatdesubstitutionàproximité descheminsavecparexemple desdébrisdetuilerie) Limiterl'empriseduprojetetlacirculationd'engins Écrasementsurlavoirie / Prisaupiègedanslessystèmes d'évacuationdeseauxdepluie / Destructiondessitesde reproductionsurl'emprisedu projet Mesuresderéduction Limiterlavitessedecirculationà30km/h Mettreenplaceunesignalétiquespécifiqueenpérioded'activité desamphibiens Adapterletypedegrilleetdebouched'égoutsainsiqueleur emplacementparrapportàlaborduredutrottoir Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Renforcerlespopulationsparla miseenplacedemesuresde gestionetdeprotectionsurlelong termeencréant(ourenaturant)et enconservantunemosaïque d'habitatsaquatiquesetterrestres favorablesetinterconnectés (continuitésécologiques) Réaliserlestravauxendehorsdelapériodedereproductionetde développementdeslarvesducrapaudvert(deseptembreàfévrier) Modifierl'emplacementdu projet Aménagerlesdifférentspointsd'eauartificielsdontl'eaune présentepasderisquedepollution(bassinsd'incendie,bassinsde rétentioneauxdepluie,bassinsd'agrément…)pourlareproduction del'espèce(voirannexe10) Interdirel'introductiondepoissons Limiterl'empriseduprojetetl'importancedessurfaces imperméabilisées Destruction d'habitats d'alimentation, reposetdetransit Dérangements Lesopérationsderenaturationou decréationd'habitatsdoiventêtre Mettreenplaceunegestiondifférenciéedesespacesverts(publics effectivesaumoins2ansavantla etprivés) destruction. Interdirelesclôturesimperméablesauxdéplacementsdelapetite fauneetmaintenirlescorridorsnaturels(talus,fossés,lisières…) Perted'habitatterrestre / Rupturedesconnectivitésentre populations / Mettreenplacedescontinuitésécologiquesintégréesauxprojets / Limiterlesperturbationsliéesaubruit,àlalumièreouaux vibrationscommeparexemplelimiterl'éclairagenocturne Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) Miseenplaced'unsuivigénétique despopulations. Miseenplaced'unsuivides aménagementspermettantde vérifierl'efficacitédesmesures proposées. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 47 Crapaudvert:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mettreendéfens Destructiondesindividus lesornièreset Destructiondirectedes adultesetdeslarvespar piècesd'eaupar individus écrasementsetprojections unbalisageet endehorsdesmares unesignalétique bienvisible Maintiendes maresexistantes Destructiondessitesde audroitdes Formationdupersonnel Destructiondessites reproductionsurl'emprisedu berges,du dereproduction projet carreauetautres zones inexploitées Destructiond'habitats d'alimentation,de Perted'habitatterrestre / reposetdetransit Nuisancesdiverses(bruits, Dérangements / lumière…) Mesuresderéduction / Exploiterdeszonesconcernéesen dehorsdelapériodedereproduction etdedéveloppementdeslarvesdu crapaudvert(deseptembreàfévrier) / Formationdupersonnel Mesuresdecompensation Pendantl'exploitation:renforcerlespopulationspar lamiseenplace,surlesited'extraction,demesures degestionetdeprotectiontoutaulongde l'exploitationencréant(ourenaturant)eten conservantunemosaïqued'habitatsaquatiqueset terrestresfavorables Aprèsl'exploitation:miseenplaced'unegestion conservatoirepourconserveretaméliorerla mosaïqued'habitatsaquatiquesetterrestres favorablesetinterconnectés(continuités écologiques) Miseenplace d'unsuivides aménagements réalisésenfaveur desamphibiens Limiterlesperturbationsliéesaubruit, àlalumièreouauxvibrations Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 48 Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Destructiondirectedes individus Mortalitédueautrafic routierunefois l'infrastructure opérationnelle / Miseenplacedemuretslelongdesroutes associésàdesdispositifsdefranchissement (voirannexe9) Prisaupiègedansles systèmesd'évacuation deseauxdepluie / Destructiondessites Destructiondessitesde dereproductionsur Modifierletracé reproduction l'empriseduprojet Destructiond'habitats d'alimentation,repos etdetransit Dérangements Perted'habitat terrestre / Rupturedes connectivitésentre populations / Nuisancesdiverses (bruits,lumière…) / Pollutiondesbassins derétention / Adapterletypedegrilleetdebouche d'égoutsainsiqueleuremplacementpar rapportàlaborduredutrottoir Réaliserlestravauxendehorsdelapériode dereproductionetdedéveloppementdes larvesdupélobatebrun(deseptembreà mars) Limiterl'empriseduprojet Miseenplacedemuretslelongdesroutes associésàdesdispositifsdefranchissement (voirannexe9) Limiterlesperturbationsliéesaubruit,àla lumièreouauxvibrationsavecparexemple laconstructiond'écransanti-bruit Miseenplacedebarrièresanti franchissementautourdesbassins Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Renforcerlespopulationsparlamiseen placedemesuresdegestionetde protectionsurlelongtermeencréant(ou renaturant)etenconservantune mosaïqued'habitatsaquatiqueset terrestresfavorablesetinterconnectés (continuitésécologiques) Lesopérationsderenaturationoude créationd'habitatsdoiventêtreeffectives aumoins2ansavantladestruction Miseenplaced'unsuivides aménagementspermettantdevérifier l'efficacitédesmesuresproposées. Encasderupturedefluxdegènes,mise enplaced'unsuivigénétiquedes populations Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 49 Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Impacts Destructiondirecte desindividus Naturedel'impact Destructiondesindividus adultesparexcavationet terrassement Écrasementsurlavoirie Prisaupiègedansles systèmesd'évacuationdes eauxdepluie Destructiondessitesde Destructiondessites reproductionsurl'emprisedu dereproduction projet Destructiond'habitats d'alimentation,repos etdetransit Dérangements Mesuresd'évitement / / / Modifierl'emplacementduprojet Perted'habitatterrestre / Rupturedesconnectivités entrepopulations / Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) / Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Limiterl'empriseduprojet Créerdeszonesfavorablesàla reproductiondel'espèceendehorsde l'empriseduchantierdansunrayonde Renforcerlespopulationsparlamiseenplacede mesuresdegestionetdeprotectionsurlelong 200m(voirannexe8) termeencréant(ourenaturant)etenconservant Suiviécologiqueduchantieret unemosaïqued'habitatsaquatiquesetterrestres déplacementdesadultesdansun favorablesetinterconnectés(continuités habitatdesubstitutionàproximité écologiques) Adapterletypedegrilleetdebouche d'égoutsainsiqueleuremplacement parrapportàlaborduredutrottoir Réaliserlestravauxendehorsdela périodedereproductionetde développementdeslarvesdupélobate brun(deseptembreàmars) Limiterl'empriseduprojetet Lesopérationsderenaturationoudecréation l'importancedessurfaces d'habitatsdoiventêtreeffectivesaumoins2ans imperméabilisées avantladestruction Interdirelesclôturesimperméables auxdéplacementsdelapetitefauneet maintenirlescontinuitésnaturelles (talus,fossés,lisières…) / Limiterlesperturbationsliéesaubruit, àlalumièreouauxvibrationscomme parexemplelimiterl'éclairage nocturne Miseenplaced'unsuividesaménagements permettantdevérifierl'efficacitédesmesures proposées. Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 50 Pélobatebrun:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Destructiondirecte desindividus Destructiondesindividus adultesparexcavation / Suiviécologiqueduchantier Destructiondessitesde Destructiondessites reproductiondansl'emprise dereproduction duprojet / Destruction d'habitats d'alimentation,de reposetdetransit Perted'habitatterrestre / Dérangements Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) / Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Pendantl'exploitation:renforcerles populationsparlamiseenplace,surle Exploitationdeszones concernéesendehorsdela sited'extraction,demesuresdegestion etdeprotectiontoutaulongde périodedereproductionet l'exploitationencréant(ourenaturant) dedéveloppementdeslarves etenconservantunemosaïqued'habitats dupélobatebrun(demiaquatiquesetterrestresfavorables Miseenplaced'un septembreàmars).Maintien suivides enl’étatdesmaresde Aprèsl'exploitation:miseenplace aménagements reproductiondel’espèce. d'unegestionconservatoirepour réalisésenfaveurdes conserveretaméliorerlamosaïque amphibiens d'habitatsaquatiquesetterrestres favorablesetinterconnectés(continuités écologiques) Limiterlesperturbations liéesaubruit,àlalumièreou auxvibrations Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 51 Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdeszonesfavorablesàla Destructiondesindividus adultesparécrasement pendantlaphasede chantier Destructiondirecte desindividus Destructiondessites dereproduction Destructiondeslarveset despontessurlazonede chantieretlorsdetravaux Mortalitédueautrafic routierunefois l'infrastructure opérationnelle Prisaupiègedansles systèmesd'évacuationdes eauxdepluie Destructiondessitesde reproductionsurl'emprise duprojet Perted'habitatterrestre Destructiond'habitats d'alimentation,repos Rupturedesconnectivités etdetransit entrepopulations Dérangements Eviterlacréationde flaquesd'eausurles cheminsd'accès (pompage,stabilisation descheminsavecpar exempledesdébrisde tuilerie) reproductiondel'espèceendehorsde l'empriseduchantier(voirannexe8) Suiviécologiqueduchantieret déplacementdespontesdansun habitatdesubstitutionàproximité Limiterl'empriseduprojetetla circulationd'engins Miseenplacedemuretslelongdes / / routesassociésàdesdispositifsde franchissement Renforcerlespopulationsparlamiseen placedemesuresdegestionetde protectionsurlelongtermeencréant (ourenaturant)etenconservantune mosaïqued'habitatsaquatiqueset terrestresfavorablesetinterconnectés (continuitésécologiques) Adapterletypedegrilleetdebouche d'égoutsainsiqueleuremplacement parrapportàlaborduredutrottoir Réaliserlestravauxendehorsdela Modifierletracé périodedereproductionetde développementdeslarvesdusonneur àventrejaune(deseptembreàmars) / / Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) / Pollutiondesbassinsde rétention / Limiterl'empriseduprojet Lesopérationsderenaturationoude créationd'habitatsdoiventêtre effectivesaumoins2ansavantla destructiondel'habitat Miseenplacedemuretslelongdes routesassociésàdesdispositifsde Miseenplaced'unsuivides franchissement aménagementspermettantdevérifier Limiterlesperturbationsliéesaubruit, l'efficacitédesmesuresproposées. àlalumièreouauxvibrationsavecpar Encasderupturedefluxdegènes,mise exemplelaconstructiond'écransantienplaced'unsuivigénétiquedes bruit populations Miseenplacedebarrièresanti franchissementautourdesbassins Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 52 Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Créerdeszonesfavorablesàla reproductiondel'espèceendehorsde l'empriseduchantierdansunrayonde Destructiondesindividus Eviterlacréationdeflaquesetde 200m(voirannexe8) adultesparécrasementlors piècesd'eausurl'empriseduchantier Renforcerlespopulationsparlamise delaphasedechantier Suiviécologiqueduchantieret (pompage,stabilisationdeschemins déplacementdesadultesetlarvesdans enplacedemesuresdegestionetde avecparexempledesdébrisde protectionsurlelongtermeencréant unhabitatdesubstitutionàproximité Destructiondirectedes tuilerie) (ourenaturant)etenconservantune individus Destructiondespontesetdes mosaïqued'habitatsaquatiqueset Limiterl'empriseduprojetetla larvessurlazonedechantier terrestresfavorablesetinterconnectés circulationd'engins etlorsdetravaux (continuitésécologiques) Écrasementsurlavoirie / / Prisaupiègedansles Adapterletypedegrilleetdebouche systèmesd'évacuationdes / d'égoutsainsiqueleuremplacement eauxdepluie parrapportàlaborduredutrottoir Réaliserlestravauxendehorsdela Destructiondessitesde Destructiondessites périodedereproductionetde Lesopérationsderenaturationoude reproductionsurl'emprisedu Modifierl'emplacementduprojet dereproduction développementdeslarves(de créationd'habitatsdoiventêtre projet septembreàmars) effectivesaumoins2ansavantla Limiterl'empriseduprojetet destructiondel'habitat Perted'habitatterrestre / l'importancedessurfaces imperméabilisées Destructiond'habitats d'alimentation,repos Interdirelesclôturesimperméablesaux etdetransit Rupturedesconnectivités déplacementsdelapetitefauneet Miseenplaced'unsuivides / entrepopulations maintenirlescontinuitésnaturelles aménagementspermettantdevérifier (talus,lisières,fôret…) l'efficacitédesmesuresproposées. Encasderupturedefluxdegènes, Limiterlesperturbationsliéesaubruit, miseenplaced'unsuivigénétiquedes Nuisancesdiverses(bruits, Dérangements / àlalumièreouauxvibrationscomme populations lumière…) parexemplelimiterl'éclairagenocturne Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 53 Sonneuràventrejaune:ImpactsetmesuresERCdanslesCarrières Impacts Naturedel'impact Destructiondirecte desindividus Destructiondesindividus adultesetdeslarvespar écrasementsetprojections endehorsdesmares Destructiondessites dereproduction Destructiondessitesde reproduction Destructiond'habitats d'alimentation,repos etdetransit Perted'habitatterrestre Dérangements Nuisancesdiverses(bruits, lumière…) Mesuresd'évitement Mettreen défensles ornièreset piècesd'eau parunbalisage etune signalétique bienvisible Balisagedes zonesde reproduction Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Transfertdespopulationse versd'autresmaresmoins exposées(prélèvement, captureoumigration naturelle) Formationdu personnel Pendantl'exploitation:renforcerles populationsparlamiseenplace,sur lesited'extraction,demesuresde gestionetdeprotectiontoutaulong del'exploitationencréant(ou renaturant)etenconservantune mosaïqued'habitatsaquatiqueset Miseenplaced'un Exploiterdeszones terrestresfavorables suivides concernéesendehorsdela Formationdu aménagements périodedereproductionetde personnel Aprèsl'exploitation:miseenplace réalisésenfaveur développementdeslarvesdu d'unegestionconservatoirepour desamphibiens sonneuràventrejaune(de conserveretaméliorerlamosaïque septembreàmars) d'habitatsaquatiquesetterrestres favorablesetinterconnectés (continuitésécologiques) Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 54 Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Typed'impact Destructiondirectedes individus Destructiondegîtes Naturedel'impact Mesuresd'évitement Lesgîtesconnusdoiventêtrepréservés(arbres,bâtis, ouvragesd'art,cavitéssoutterraines,falaises,etc.). Diagnosticdesarbrespotentiellementfavorablesàla faune(chiroptères-oiseaux),avecinspectiondescavités pourvérificationprésenceespèceounon,1à2joursavant ladated'abattage.Lesarbresnonfavorablespeuventêtre abattusdanslesconditionshabituelles. Lescavitésfavorablesdoiventêtreéquipéesdesystème Lorsdestravaux:mortalité "anti-retour"lorsdudiagnostic,afind'éviterla desindividuspar recolonisationpardesindividusenattendantl'abattage destructiondugîte programmé. Destructiondegîte (hibernation,transit, parturition,diurne)sur l'empriseduprojet d'aménagement Mesuresderéduction Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucunstravaux dedéfrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode d'hibernationetdemisebas.Lapériodelamoinsimpactanteestl'automne(fin aoûtàmi-octobre)(saufsisitedeswarming). Lecalendrierd'abattagedesarbresfavorablesàlafaunedoitêtreadaptéaux cyclesdeviedesespècespouvantsetrouveràl'intérieur.Saufurgenceimpérieuse derisquesanitaire(<3jours),lapériodehivernale(mi-octobreàmi-mars)etla périodeestivale(mi-maiàfinaoût)doiventêtreproscritespourlesabattagesdes arbresintéressantspourleschiroptères.Parailleurs,d'autresespècesdoiventêtre prisesencompte(commelesoiseauxetlapériodedenidification).Lapériodela moinsimpactantepourlesabattagesdecesarbresestl'automne(finaoûtàmioctobre). Lesarbresfavorablesdoiventêtreabattusdemanière"sécurisée"pourlafaune (utilisationdesystèmesderétention(typegrue,élinguesaveccabestan,etc.)et unevérificationdescavitésunefoisausoldoitêtreréaliséepourvérifierqu'aucune chauve-sourisnesetrouveencoreàl'intérieur,avantlepassageaubroyeur. Lesservicesdel'étatetdesorganismescompétentsdoiventêtreappeléssides individussonttrouvés. Maintenirtouslesgîtesprésentsdansleprojet d'aménagement. Cf.lignesupérieure. Seulslesarbresprésentantderéelsproblèmesmécaniques Intégrationdecesmesuresdanslescahiersdeschargespourtoustypesdeprojets pouvantmettreendangerlasécuritéhumainedoivent (aménagement,gestionespacesverts,exploitationforestière). êtreabattusouélagués.Danslamesuredupossible,ilest importantpourlabiodiversitédemaintenirlesarbresle pluslongtempspossiblesurpied. Silespartiesmenaçantesd'unarbrenesesituentqu'au niveaudescharpentières,ilestalorspossibled'intervenir enpratiquantuniquementunélagageciblésurces éléments. Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepeutvenircompenserladestruction d'individus. Lerenforcementdepopulationnepeutenaucuncas constituerunemesuredecompensation. Créationdegîtes(possibilitédelescréerauniveaudecertains ouvragesd'artselonlesélémentspaysagersduprojet; aménagementbâti,etc.).Cettemesureestàenvisagerdans certainscasparticuliersdufaitdesonefficacitérelative. Favoriserl'aménagementdegîtesexistants. Pourlesarbres:àproximitédel'habitatdétruit,garantirunîlot desénescenceenforêt. Augmenterladuréed'exploitation(âgeàadapterselonl'essence pourpermettrel'apparitiondecavités). Préservationd'unréseaud'arbresgîtes. Maîtrisefoncièrepermettantlaconservationd'élémentsboiséset alignementsarborés. Plantationd'arbres(avecchoixdesessencesintéressantesàla faune),avecgarantiedepérennitédelaplantation. Installationdegîtesartificiels. Cesmesuresneconstituentpasàelles-seulesunecompensation. Ellesdoiventobligatoirementêtrecombinéesaveclesautres mesuresdecompensation. Enmilieuforestier:conserverdesgrosarbressurpiedenfaveur delabiodiversité(aumoins2/ha)quineserontpasexploités. Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 55 Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement(suite) Typed'impact Destruction/altération d'habitatsd'alimentation oudedéplacements Naturedel'impact Mesuresd'évitement Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservéesdansle rayond’actionmoyenquotidien(distancesvariablesen fonctiondesespèces,cf.tableauenannexe"méthodologie cartessensibilités")autourdesgîtesconnus. Miseenplacedepastoralisme: Destruction/altérationde Prohibitiondetraitementsanti-parasitairesdestroupeaux territoiredechasse provoquantunegrandemortalitéchezlesinsectes coprophages(ressourcesalimentairesdecertainesespèces dechiroptères),commelesavermectines.Préférer certainesmoléculestoutaussiefficacesmaisprovoquant uneplusfaiblemortalitéchezlescoprophages. Gestionagricoleenfaveurdelabiodiversité(maintiend'un couvertvégétal,etc.). Minimiserleszonesperturbéesetàartificialiseret conserverlescontinuitésécologiques(untamponautour decescorridorsdoitêtreprisencomptepourmaintenir l'efficacitéécologiquedecelui-ci). Destruction/altérationde couloirsdedéplacements Dérangement Dérangementpendantles travaux,pouvant provoquerladésertiondes gîtesoudiminuerla disponibilitédesressources alimentaires.Dérangement pendant"l'exploitation". Parcphotovoltaïque: Adaptationdel'inclinaisondespanneauxphotovoltaïques enpériodenocturne(30°)àpartirducrépusculejusqu'à l'aube(évitementd'unepossibleconfusionavecdel'eau). Encasdefortvent,lespanneauxpeuventêtremaintenusà l'horizontal. Traitementscharpentes: Proscrirelesproduitsàlargespectrepouvantêtrelétaux pourleschiroptères.Desproduitsspécifiquesexistent.Ne pastraiterlescharpentesenprésencedechiroptères. Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Desaménagementsautourdesgîtesdevrontêtreproposésenfonctiondes résultatsdesétudesenvironnementalesréaliséesenamont.Lestravauxdevront êtreadaptésenfonctionducalendrierécologiquedesespècesprésentessurlesite. Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierlescheminsd’accèsquipourraient occasionnerladestructiondesélémentspaysagersfavorablesàlafaunesauvage. Minimiseretadapterl'éclairagenocturnedanslesiteduprojet(pollution lumineuse):adapterlenombre,letype,leslongueursd'ondesetlalocalisationdes luminaires. Ladestructiondezonesd'alimentationutiliséesparlecortège d'espèceslocalpeutêtrecompenséeparlacréationetla protectiond'autreszonesfavorablesdetaillesupérieureou égaledansleurdomainevital(îlotsdesénescencepar exemple,acquisitionfoncière,gestionagricoleadaptéeet pérenne,gestioncontractuelleàlongterme,restaurationet maintienmilieuxouvertsetsemi-ouverts,etc.). Unezonetampon(10maminimadepartetd'autreducorridor)devraêtre conservéeautourdescorridorsécologiquesprésents. Minimiseretadapterl'éclairagenocturnedanslesiteduprojet(pollution lumineuse):adapterlenombre,letype,leslongueursd'ondesetlalocalisationdes luminaires. Ladestructiondecorridorsdevolpeutêtrecompenséeparla créationdenouveauxcouloirsdedéplacements,quidevront êtreréalisésenprenantencomptelesexigencesdesespèces localesainsiquelesdocumentsdeplanificationdestrames vertesetbleues(création/maintiendehaies,réductiondela pollutionlumineuse,requalificationroutièretelquelefonçage debuse,etc.). Rétablissementdecontinuitésécologiquesentregîteset zonesdechasse. Eviterlestravauxdenuit. Aucunemesurenepeutvenircompenserledérangementde l'espèce. Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucuntravauxde défrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux). Proscrirelesclôturesàgrandehauteur(maximum2mdehaut).Lefilbarbeléestà proscrireainsiquelessystèmesélectrifiés. Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedes mesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. Mesuresd'accompagnement:Encadrementetsuividestravauxparunécologue,formationderéférentschiroptères,sensibilisationdesélusetdugrandpublic,participationauxprogrammesdeconservationsactifs. 56 Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeprojetsd’Infrastructureslinéairesdetransport Typed'impact Destructiondirectedes individus Destructiondegîtes Destruction/altération d'habitatsd'alimentationou dedéplacements Dérangement Naturedel'impact Mesuresd'évitement Lesgîtesconnusdoiventêtrepréservés(arbres, bâtis,ouvragesd'art,cavitéssouterraines,etc.). Lorsdestravaux: mortalitédesindividuspar Voirégalementmesures"destructiondirectedes individus"et"destructiondegîtes"desprojets destructiondugîte d'aménagements Eviterlestracésdansouàproximitédesgîtes connus(danslerayonquotidienmoyend'action desespèces). Limiterl'attractivitédecertaineszonesde Aprèstravaux:mortalité l'emprise(pasd'espècesnectarifèrespar liéeauxcollisionsavecles exemple). moyensdetransport Voirégalementmesures"destructiondirectedes individus"et"destructiondegîtes"desprojets d'aménagements Maintenirtouslesgîtesprésentsdansleprojet d'aménagement. Voirégalementmesures"destructiondirectedes individus"et"destructiondegîtes"desprojets d'aménagements Mesuresderéduction Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde gîtes"desprojetsd'aménagements Etudierlesaménagementspossiblespourlimiterlescollisions(encaissementdela voie…cf.mesuresderéduction"destruction/altérationd'habitatsd'alimentation oudedéplacements"ci-dessous). Adapterl'éclairage(soitpouréviterl'attractivitédesinsectes,soitpourcréerdes barrièreslumineuses)etadapterlavitessedecirculationdesvéhiculesdansles secteursàenjeux.Limiterl'éclairageauniveaudespostesélectriquesparexemple. Voirégalementmesures"destructioncorridorsdedéplacements" Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde gîtes"desprojetsd'aménagements Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Aucunemesurenepeutvenircompenserladestructiond'individus. Lerenforcementdepopulationnepeutenaucuncasconstituerune mesuredecompensation. Aucunemesurenepeutvenircompenserladestructiond’individus. Créationdegîtes(possibilitédelescréerauniveaudecertains ouvragesd'artselonlesélémentspaysagersduprojet; Destructiondegîte aménagementbâti,etc.).Cettemesureestàenvisagerdans (hibernation,transit, certainscasparticuliersdufaitdesonefficacitérelative. parturition,diurne)sur Participationauxprogrammesdeconservationsactifs, l'empriseduprojet aménagementsphysiquesdegîtesexistants. d'aménagement Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et "destructiondegîtes"desprojetsd'aménagements Leszonesd'alimentationdoiventêtrepréservées Desaménagementsautourdesgîtesdevrontêtreproposésenfonctiondes Ladestructiondezonesd'alimentationutiliséesparlecortège danslerayond’actionmoyenquotidien(distances résultatsdesétudesenvironnementalesréaliséesenamont.Lestravauxdevront d'espèceslocalpeutêtrecompenséeparlacréationd'autreszones variablesenfonctiondesespèces,cf.tableauen êtreadaptésenfonctionducalendrierécologiquedesespècesprésentessurlesite. favorablesdetaillesupérieureouégaleetpérennesdansleur domainevital(îlotsdesénescenceparexemple,acquisition Destruction/altérationde annexe"méthodologiecartessensibilités")autour Ilconvientégalementd'éviterdemultiplierlescheminsd’accèsquipourraient desgîtesconnus. occasionnerladestructiondesélémentspaysagersfavorablesàlafaunesauvage. foncière,gestionagricoleenfaveurdelabiodiversité(traitement territoiredechasse anti-parasitaireadapté,maintiend'uncouvertvégétal,etc.), Pourlignesélectriquessouterraines:limiterladestructiond'habitatsd'espècesen gestioncontractuelleàlongterme,restaurationetmaintienmilieux préconisantparexempledesforagesdirigéssouscanaux,fossésetcoursd'eau. ouvertsetsemi-ouverts,etc.). Minimiserleszonesperturbéesetàartificialiser (cheminsd'accès,zonesdelevages,plateformes pourleséoliennes)etconserverlescontinuités Destruction/altérationde écologiques(untamponautourdecescorridors couloirsdedéplacements doitêtreprisencomptepourmaintenir l'efficacitéécologiquedecelui-ci). Dérangementpendantles travaux,pouvant provoquerladésertion desgîtesoudiminuerla disponibilitédes ressourcesalimentaires. Dérangementpendant "l'exploitation". Optimiserlesimplantationsauregarddesimpacts desouvragesexistants(lignesélectriques,route, autreparcéolien,etc.). Pourlignesélectriques:adapterletracédes lignesafindelimiterl'impactsurlescoloniesde chiroptères(letracénedoitpaspasserau-dessus descolonies,risquededésertiondesgîtesparle champélectromagnétique). Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucuntravauxde défrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux). Voirégalementmesures"destructiondirectedesindividus"et"destructionde gîtes"desprojetsd'aménagements Pourlesroutes:créationd'élémentsincitantleschiroptèresàpasserbienaudessusouau-dessousdesinfrastructuresroutières(hop-over,passagesinférieurs, chiroptéroducs,reconnexiondelinéairesarborés,muranti-bruit,palissadeenbois, etc.). Optimiserlesprofilsenlongpourlimiterlafragmentationdeshabitatsetréduire lescollisions(préférerlesaccotementsendéblaiplutôtqu'enremblaidansles zonesprésentantunenjeupourleschiroptères). Ladestructiondecorridorsdevolpeutêtrecompenserparla créationdenouveauxcouloirsdedéplacements,quidevrontêtre réalisésenprenantencomptelesexigencesdesespèceslocales ainsiquelesdocumentsdeplanificationdestramesverteset bleues(création/maintiendehaies,réductiondelapollution lumineuse,requalificationroutièretelquelefonçagedebuse,etc.). Optimiserlesdatesd'interventionpourlesphasesdeschantiers:aucunstravaux dedéfrichementoudedestructiondegîtenedoitavoirlieudurantlapériode d'hibernationetdemisebas(lespériodesallantdenovembreàmarsetdemaià aoûtsontdoncàproscrirepourcestravaux). Eviterlestravauxdenuit. Aucunemesurenepourraitvenircompenserledérangementde l'espèce. Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 57 Chiroptères:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetséoliens Typed'impact Destructiondirectedes individus Naturede l'impact Collisionavecles éoliennes- Barotraumatisme Mesuresd'évitement Touslesintersticesetouverturesdelanacelleetdumâtdevrontêtre renduesinaccessiblesauxchiroptèresafind'éviterleurutilisation commegîtetemporaire. Leszonesàhautrisquedeconflitontétédéfiniesdansleschéma régionaléolienetdoiventêtreprisesencompteaustadedela planification.Touslesprojetsdevrontfairel'objetd'uneétude approfondiepourévaluerl'étatdelamigrationdeschauves-sourissur lesite. Éviterl'implantationd'éoliennedanslerayonquotidienmoyen d'actionautourdesgîtesoccupésdefaçonrégulière(swarming,misebas,hibernation). Éviterl'implantationd'éolienneenmilieuforestier. Éviterl'implantationd'éolienneàmoinsde200mdedistance(à partirdel'extrémitédespâles)deslisièresforestièresoudetout autrecorridordedéplacements,ainsiqu'auseind'importanteszones humides. Limiterlenombred'éoliennes. Lepétitionnaireveilleraànepascréerdezonesdechassefavorables surl'empriseduprojetéolienetsesenvironsafindenepas augmenterlesconflitspotentielsenrendantlesiteattrayantpourles chiroptères. Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Pourréduireaumaximumlesrisquespotentielsdedestructiondirecte,lafréquentationprécisedusiteparles chauves-sourisdoitêtreréalisée(suiviultrasonoreausoletenhauteur)afind'orienteraumieuxles aménagementsduprojetéolienaustadedeplanification.Leséoliennesjugéesdangereuseslorsdespremières étudespourrontalorsêtredéplacéesousupprimées. Affaiblirl'attractivitédanslazoneprochedeséoliennes L‘attractivitédelabasedel‘installationetdesalentoursdirectspourchiroptèresdoitêtreréduiteaumaximum:la nacelledoitêtreisoléepourlimiterl'attractivitépourlesinsectesendiminuantleszonesdechaleur;diminuer autantquepossiblelessourcesdelumièressurl'éolienneetauxalentourspourdiminuerl'attractivitélumineuse pourlesinsectes;aubesoinn'utiliserquedeséclairagesn'attirantpaslesinsectes;élaborerunegestionfine visantàlimiterl'attractivitésousleséoliennesenlimitantlessurfacesfortementenherbées,etc.Uneconnexion écologiquedevraêtremaintenueentregîtesetterritoiresdechasse,enévitantleséoliennes(àaumoins200m deséoliennes). Aucunemesurenepeutdirectementvenir Modifierleshauteursdemâtet/oudelongueurdepalesenfonctionducomportementdesespècesprésentes. compenserladestructiond'individus. Disposerleséoliennesparallèlementauxvoiesdedéplacement.Prévoirdesécartementssuffisantsentreles éoliennes.Eviterleseffets"entonnoir"ycomprisversd'autresinfrastructures(lignesélectriques,grandesroutes, etc.). Régulerlefonctionnementdeséoliennes Mettrelespâlesendrapeauen-dessousdelavitesseinférieureaucut-inspeed.Augmenterceseuil. Régulationbasique(bridageavecarrêtsprogrammésauleveretcoucherdusoleil,soit4hparnuitd'avrilàfin octobre). Régulationfineenfonctiondesparamètrestemporelsetmétéorologiques(vent,température)dusiteeten fonctiondel'activitéchiroptérologiquedesespècesprésentes. n.b.:seulslesimpactsspécifiquesauxéoliennessontdétaillésci-dessus,lesautresimpactsliésauprojetdoiventêtreconsidérésaumêmetitrequ'unprojetd'aménagement Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 58 Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Espècesdeseauxcourantes:Fossésetpetitscoursd'eau–AgriondeMercureetAgrionorné Populationprésentedansl'habitattouchéparlestravaux Impacts Naturedel'impact Mortalitédesadultes (Imago)liéeàladestruction deshabitatsvégétalisés Destructiondirectedes utilisésparl'espèce(berges individus etprairieshumides). Mortalitédeslarvesliée auxtravaux Mesuresd'évitement Effectuerlestravauxen dehorsdelapériode d'émergencedesimagos (maiàjuillet). Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Mesuresderéduction / Modifierl'emplacementdu projet / / / Phasagedestravauxlecaséchantsur2ou3annéesafindepermettreàlapopulationderecoloniser progressivementlestronçonsaprèstravaux:untiersdelalongueurtotalechaqueannéedel'avalvers l'amont.Lefacièsdulitaprèstravauxdoitêtrefavorableauxexigencesécologiquesdel'espèce.Plus précisément: Dégradationdessites dereproduction Dégradationtemporairedu litmineurparterrassement Réaliserlestravauxen desbergesneremettant dehorsdesmicro-habitats pasencausele occupésparl'espèce. fonctionnement hydrologiquedel'habitat Longueurdu linéairetouché Aucunepopulation sourceencontinuité: <1km Phasageen3années,en 3tronçonsd'intervention équivalents. 1à2km 2à4km >4km Destructiontotaledulit mineur,outransformation Destructiondessitesde Modifierl'emplacementdu dufonctionnement projet reproduction hydrologiquedel'habitat ouduprofildulit. Phasageen3années, diviserlestravauxenx tronçonsd'intervention demaximum500m répartissurtoutela longueur Populationsourceencontinuitéaveclazoneimpactée Sipopulationuniquement enamontouenaval Sipopulationenamontet enaval / Phasageen2années,en2 tronçonsd’intervention équivalents,endébutant parletronçonencontact aveclapopulationsource cf.destructiondessitesdereproduction / Phasageen2années,en2 Phasageen2années,en tronçonsd’interventions tronçonsd'interventionsde équivalentsoud'au maximum500mrépartis maximum500mètres surlalongueur répartissurlalongueur Phasageen3années,entronçonsd'interventionsde maximum500mrépartissurlalongueur / Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques similaires,leplusprochepossible(distanceinférieureà1km)etdansle mêmehydrosystème. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcoloniséspar l'espèceconcernée. Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersiondel'espèceen vued'unecolonisationdusiterestauré(rivesetbergesvégétalisées, prairieshumides). Latransplantationdessédimentsdulitdel'habitatdétruitsversl'habitat restauréourecréépeutêtretestée. Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme. Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 59 Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement(suite) Espècesdeseauxcourantes:Fossésetpetitscoursd'eau–AgriondeMercureetAgrionorné Impacts Naturedel'impact Dégradationdeshabitats terrestresriverainsdulit mineuroccupé Mesuresd'évitement Modifierl'emplacement duprojet Rupturedesconnectivitésentre populations Destructiondeshabitats Impactsurleszonesdematuration Modifierl'emplacement terrestresriverainsdulit desimagos duprojet mineuroccupé Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) S'assurerdelarestaurationd'habitatsterrestresfavorablesauximagos(prairiesoufriches) Reporterl'effortderestaurationd'habitatsterrestres favorablesauximagos(prairiesoufriches)surlariveopposée. / Reporterl'effortderestaurationd'habitatsterrestres favorablesauximagos(prairiesoufriches)surlariveopposée, oulecaséchantuntravaild'élargissementetderenaturation dulitmineur. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats doiventêtreeffectivesavantlestravaux. Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle longterme. Populationabsentedansl'habitattouchéparlestravaux;existencedepopulationsourceencontinuitédirecteaveclesystèmehydrologique Impacts Mesuresd'évitement Modificationdusystème hydrologiqueentrainantune dégradationtemporairedessites dereproductionliés. Modifierl'emplacement duprojet / Destructionindirecte (oudégradation continue)dessitesde reproductionliésau mêmesystème hydrologique Modificationdusystème hydrologiqueentrainantune destructionindirectedessitesde reproductionliés. Modifierl'emplacement duprojet / Enterrementdulitmineursurplus Modifierl'emplacement duprojet de100mètres Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Mesuresderéduction Dégradationtemporaire dessitesdereproduction liésaumêmesystème hydrologique Rupturedes connectivitésentre populations Naturedel'impact Renaturerlelinéairedégradédansunobjectifd'accueilde l'espèce. Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersionde l'espèceenvued'unecolonisationdusiterestauré(riveset bergesvégétalisées,prairieshumides). Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle longterme. Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiqueset hydrologiquessimilaires,leplusprochepossible(sipossibleà distanceinférieureà1km)etdanslemêmehydrosystème. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde subsitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée. Créationdecorridorsécologiquesfavorablesàladispersionde l'espèceenvued'unecolonisationdusiterestauré(riveset bergesvégétalisées,prairieshumides). Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurle longterme. Maintenirlelitmineurouvert / Les mesures proposées sont non exhaustives, elles se veulent indicatives. Chacune des mesures doit faire l'objet de suivi ainsi qu'une mesure de l'atteinte des résultats. Une adaptation des mesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-êtreproposéeparlepétitionnaire. 60 Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagement Rivièresetfleuves*–Gompheserpentin,Gompheàpattesjaune. Populationprésentedansl'habitattouchéparlestravaux Impacts Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) / / / / Mortalitédesadultes(Imago)liée Effectuerlestravauxendehors àladestructiondeshabitats delapérioded'émergencedes Destructiondirectedes végétalisésutilisésparl'espèce imagos(maiàseptembre). (bergesetprairieshumides). individus Mortalitédeslarvesliéeaux Modifierl'emplacementdu projet travaux Aucunepopulationsourceencontinuité: Dégradationdessitesde reproduction Diviserlestravauxenplusieurstronçons d'interventionpartiersdel'habitatdégradé Dégradationtemporaired'une d'avalversl'amontproportionnellementàla Réaliserlestravauxendehors partiedulitmineurneremettant longueurtotaledulinéairetouché. desmicro-habitatsoccupéspar pasencauselefonctionnement Echelonnersurtroisannéesafinde l'espèce. hydrologiquedel'habitat. permettreàlapopulationderecoloniser progressivementlestronçonsaprèstravaux. Lefacièsdulitaprèstravauxdoitêtre favorableauxexigencesécologiquesde l'espèce. Populationsourceencontinuitéaveclazone impactée: Silelinéaireimpactéestsupérieurà5km,diviser lestravauxenplusieurstronçonsd'intervention d'avalversl'amontparmoitiédel'habitatdégradé proportionnellementàlalongueurtotaledulinéaire touché. Echelonnersurdeuxannéesafindepermettreàla populationderecoloniserprogressivementles tronçonsaprèstravaux.Lefacièsdulitaprès travauxdoitêtrefavorableauxexigences écologiquesdel'espèce. Destructiontotaled'unepartiedu Destructiondessitesde litmineur,outransformationdu Modifierl'emplacementdu reproduction fonctionnementhydrologiquede projet l'habitatouduprofildulit. Impacts Dégradationtemporaire dessitesdereproduction liésaumêmesystème hydrologique Destructionindirecte(ou dégradationcontinue) dessitesdereproduction liésaumêmesystème hydrologique Naturedel'impact Modificationdusystème hydrologiqueentrainantune dégradationtemporairedessites dereproductionliés. Modificationdusystème hydrologiqueentrainantune destructionindirectedessitesde reproductionliés. Mesuresd'évitement Modifierl'emplacementdu projet Modifierl'emplacementdu projet Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques similaires,leplusprochepossible(distanceinférieureà1km)etdansle mêmehydrosystème. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés parl'espèceconcernée. Latransplantationdessédimentsdulitdel'habitatdétruitsvers l'habitatrestauréourecréépeutêtretestée. Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme. / Populationabsentedansl'habitattouchéparlestravaux;existencedepopulationsourceencontinuitédirecteaveclesystèmehydrologique cf.destructiondessitesdereproduction Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) / Renaturerlelinéairedégradédansunobjectifd'accueildel'espèce. Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme. / Créationd'uncomplexeauxconditionsécologiquesethydrologiques similaires,leplusprochepossible(sipossibleàdistanceinférieureà 1km)etdanslemêmehydrosystème. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitatsdoiventêtre effectivesavantlestravaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés parl'espèceconcernée. Engagerunegestiondel'habitatfavorableàl'espècesurlelongterme. *Siprésenced'AgriondeMercure:seréféreràlapagecorrespondante Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 61 Odonates:ImpactsetmesuresERCdanslecadredeProjetsd’aménagementetdescarrières Eauxstagnantes–Sympétrumdéprimé,Leucorrhineàgrosthorax,Leucorrhineàlargequeue. Impacts Destructiondirectedes individus Naturedel'impact Mesuresd'évitement Mesuresderéduction Mesuresdecompensation (siimpactrésiduel) Mortalitédesadultes(Imago) liéeàladestructiondes habitatsvégétalisésutilisés parl'espèce(bergeset prairieshumides). Effectuerlestravauxen dehorsdelapériode d'émergencedesimagos (leucorrhines:maiàjuin; Sympétrum:juillet-aout). / / Mortalitédeslarvesliéeaux travaux Modifierl'emplacementdu projet / Cf.destructiondessitesdereproduction. Absenced'autresmicrohabitatscolonisésdansle mêmemacro-habitat: Dégradationdessitesde reproduction Dégradationtemporairedes micro-habitats Existenced'autresmicrohabitatscolonisésdansle mêmemacro-habitat: Diviserlestravauxen Réaliserlestravauxen Diviserlestravauxenplusieurs plusieurssecteurs dehorsdesmicro-habitats secteursd'interventionetles d'interventionetles favorablesàl'espèce. échelonnersur3annéesafin échelonnersurplusieurs depermettreàlapopulation années(2ou3)afinde derecoloniser permettreàlapopulation progressivementlesite. derecoloniser progressivementlesite. cf.destructiondessitesdereproduction Pourlecasdescarrières,unepriseencompteenamontdestravauxpermetlacréationdemilieuxfavorables danslecadredel'exploitationdusite Destructiontotaledumicrohabitat Modifierl'emplacementdu projet / Destructiondessitesde reproduction Destructiontotaledumacrohabitat,outransformation Modifierl'emplacementdu del'habitatrendant projet l'ensembledumacro-habitat défavorableàl'espèce / Absenced'autresmicro-habitatscolonisésdanslemême macro-habitat: Existenced'autresmicro-habitatscolonisésdansle mêmemacro-habitat: Créationdemicro-habitatsfavorablesauseindumême macro-habitat. Assurerlatransplantationdessédimentsdel'habitat détruitsversl'habitatrestauréourecréé. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde substitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée. Créationdemicro-habitatsfavorablesauseindu mêmemacro-habitat.Assurerlatransplantation dessédimentsdel'habitatdétruitsversl'habitat restauréourecréé. Absenced'unmacro-habitatproche¹: Présenced'unmacro-habitatproche: Créationourestaurationd'unhabitatfavorableaux conditionsécologiquesethydrologiquessimilairesà proximitédusitedereproductiondétruit. Lesopérationsderenaturationoudecréationd'habitats doiventêtreeffectivesavantlestravaux,etlessitesde substitutiondéjàcolonisésparl'espèceconcernée. Assurerlatransplantationdessédimentsdel'habitat détruitsversl'habitatrestauréourecréé. Créationdemicro-habitatsfavorablesauseind'un macro-habitat proche(distanceinférieureà1km)auxconditions écologiquesethydrologiquessimilaires. Lesopérationsderenaturationoudecréation d'habitatsdoiventêtreeffectivesavantles travaux,etlessitesdesubstitutiondéjàcolonisés parl'espèceconcernée. Assurerlatransplantationdessédimentsde l'habitatdétruitsversl'habitatrestauréourecréé. ¹DanslecasdelaLeucorrhineàlargequeue,aucunemesurenepeutcompenserladestructiond'unsitedereproductiondansuneéchelledetempsraisonnable. Lesmesuresproposéessontnonexhaustives,ellesseveulentindicatives.Chacunedesmesuresdoitfairel'objetdesuiviainsiqu'unemesuredel'atteintedesrésultats.Uneadaptationdesmesuressuiteauxrésultatsdecessuivisdoit-être proposéeparlepétitionnaire. 62 VII. Dérogationautitredesespècesprotégées(article L411-1ducodedel’environnement) Lors de l’établissement d’un dossier de demande de dérogation, voici une série de questions qu’il convientdevousposer. 1)Leprojetprésente-t-ildesraisonsimpérativesd’intérêtpublicmajeur3? 2)Y-a-t’ilunesolutionalternativesatisfaisanteauprojet(localisation,variantes,mesures d’évitementetderéduction,choixdesméthodes)etest-iljustifiéauregardd’autresprojets? 3)Lesopérationsportent-ellesatteinteàl’étatdeconservationdel’espèceconcernéeàl’échelle locale? 4)Onnedoitcompenserquel'impactrésiduelprévisible.Lacompensationest-elleintervenueaprès lesmesuresd’évitementetderéductionduprojet? 5)Laméthodologieemployéepouréviteret/ouréduirelesimpactsàchaqueétapeduprojetest-elle présentée? 6)Lescoûtsdesopérationsd’évitementetderéductionsont-ilschiffrés? 7)Lacompensationa-t-elleétéconceptualiséedèslestadedel'avant-projet? 8)Lemaîtred’ouvragefait-ilclairementapparaîtredanssondossierlesactionsdecompensationqui relèventdesaresponsabilité,ainsiqueleurslocalisationsprécisessurunecarteetleurscoûts? 9) Les mesures compensatoires, pour être efficaces, doivent être mises en place avant même le débutdestravaux.Ont-ellesétéréaliséesouleseront-ellesavantlecommencementdestravaux? 10)Lacompensationest-elleprévuesurlesiteouàproximitédusiteimpacté(mêmehabitatoude manièreàmainteniroucréerunetrameécologique)? 11)Lesmesurescompensatoiresprennent-ellesencompteleseffetscumulatifsdesaménagements ouactivitésconnexes? 12) Existe-t-il des garanties sur ces mesures compensatoires notamment en ce qui concerne les mesures foncières (acquisitions des terrains, contrats de bail emphytéotique,…) et les mesures de gestion? 3 La notion de raisons impératives d'intérêt public majeur renvoie à un intérêt à long terme du projet, qui apporte un gain pour la collectivité, du point de vue socio-économique ou environnemental. L'intensité du gain collectif doit être d'autant plus significatif que l'atteinte aux enjeux environnementaux est forte. Il ne peut donc être définitivement établi que lorsque les impactsenvironnementauxontétésuffisammentanalysés. 63 13) Les mesures de compensation n’ont-elles pas d’impact négatif sur des espèces ou habitats d’intérêtpatrimonial? 13)Lacompensationest-elleconçuedemanièrepérenne?Ledossierprévoit-ildesmesuresdesuivi etd’accompagnement? 14)Laduréedusuiviest-ellesuffisammentlongue? 15)Leprotocoleprévuest-iladéquatpourcetypedesuivi? 16)L’organismechargédusuiviest-ilspécifié? 17) Le demandeur a-t-il déterminé les objectifs de résultats attendus de la mise en place des mesurescompensatoires? 18)L'échecdesmesuresenvironnementalesmisesenplacea-t-ilétéenvisagéaveclamiseenplace demesurescorrectives? 19)Lecoûtdecesuivia-t-ilétéchiffré?Est-ilréaliste? Pourensavoirplus,consulterlessitesdelaDREAL:www.alsace.developpement-durable.gouv.fr 64 Bibliographie ACEMAVcoll.,DuguetR.etMelkiF.ed.,2003–LesamphibiensdeFrance,BelgiqueetLuxembourg. CollectionParthénope,éditionsBiotope,Mèze(France),480p. André A., Brand C. & Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. CollectionAtlasdelaFauned’Alsace.GEPMA.730p. AndréY.,2004.Protocolesdesuivispourl’étudedesimpactsd’unparcéoliensurl’avifaune.LPO France,20p. Buchel E., 2012. Les pies-grièches grise et à tête rousse. Plan régional d’actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’AménagementetduLogementenAlsace,58p. CEREMA,2014.Chiroptèresetinfrastructuresdetransportterrestre-présentationJournéeCOTITA, DirectionterritorialeEst,DivisionEnvironnement. CONSERVATOIRE RHÔNE-ALPES DES ESPACES NATURELS & GROUPE CHIROPTERES RHÔNE-ALPES, 2011. Gestion forestière et préservation des chauves-souris. Les cahiers techniques CREN-RhôneAlpes,32p. DirectionRégionaledel’Environnement,del’AménagementetduLogementAlsace,2012.Miseen œuvre du triptyque "Éviter Réduire Compenser" pour la biodiversité dans le cadre des procédures ICPE–Guideduporteurdeprojet,21p. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Midi-Pyrénées, 2009. Labiodiversitédanslesétudesd’impactdesprojetsettravauxd’aménagement-Réalisationduvolet faune-flore-habitats,22p. Direction Régionale de l’Environnement Provence Alpes-Côte d’Azur (DIREN PACA), 2009. Les mesurescompensatoirespourlabiodiversité.PrincipesetprojetdemiseenœuvreenRégionPACA, 33p. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Midi-Pyrénées, 2009. Labiodiversitédanslesétudesd’impactdesprojetsettravauxd’aménagement,22p. DIREN Midi-Pyrénées / Biotope, 2002. Guide sur la prise en compte des milieux naturels dans les étudesd'impact,75p. DREAL ALSACE, 2012. Schéma régional climat air énergie Alsace - Schéma régional éolien. http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/6-schema_regional_eolien.pdf Dodd, C.K Jr., (ed.),2009. Amphibian Ecology and Conservation. A Handbook of techniques.Oxford UniversityPress,556p. FédérationdesConservatoiresd’EspacesNaturels,2010.Pouruneaméliorationdelamiseenœuvre desmesurescompensatoires.Documentnonpaginé. Herbouiller, A., 2009, Rapport d’observation: étude sur l’efficacité des passages inférieurs pour la petitefaune.ALTHIS,43p. HeuackerV.&DidierS.,2012.LeMilanroyal(Milvus milvus).Plan régional d’actions Alsace 2012- 2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’AménagementetduLogementenAlsace:60pages. Heyer, W.R., Donnelly, M.A., McDiarmid, R.W., Hayek, L.C., Foster, M.S. (1994). Measuring and Monitoring Biological Diversity. Standard Methods for Amphibians. Smithsonian Institution Press, Washington,384p. 65 Jochimsen,D.M.,Peterson,C.R.,Andrews,K.M.,Gibbons,W.J.,2004.ALiteratureReviewofthe Effects of Roads on Amphibians and Reptiles and the Measures Used to Minimize Those Effects. Technicalreport,IdahoFishandGameDepartmentUSDAForestService,78p. Kabouche B., Bayeul J., Zimmermann L., Bayle P., 2006. La mortalité des oiseaux sur le réseau électriqueaérien:enjeuxetperspectivesenProvence-Alpes-Côted’Azur.RapportDIRENPACA-LPO PACA,Hyères:109p. MichelV.,2012,LecrapaudvertBufoviridis.Planrégionald’actionsAlsace2012-2016.BUFO/DREAL Alsace.53p. Michel V., 2012, Le pélobate brun Pelobates fuscus. Plan régional d’actions Alsace 2012-2016. BUFO/DREALAlsace.46p. Ministère de l’Écologie de l’Énergie du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM). CommissariatGénéralauDéveloppementDurable(CGDD).Servicedel’économie,del’évaluationet de l’intégration du développement durable (SEEIDD), 2010. Études et documents. La directive « Responsabilitéenvironnementale»etsesméthodesd’équivalence.N°19,172p. Ministère de l’Écologie de l’Énergie du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM), 2012. Guide«Espècesprotégées,aménagementsetinfrastructures».58p. Percsy,C.,2005.Lesbatracienssurnosroutes.Technicalreport,RegionWallonne,62p. Puky, M., 2003, 'Amphibian mitigation measures in central-europe', Ecotoxicology Lead Campus ProgramPublications. Puky, M., 2003. Amphibian mitigation measures in Central-Europe. Ecotoxicology Lead Campus ProgramPublications,Pp.413-429. RODRIGUESL.,BACHL.,DUBOURG-SAVAGEM.-J.,KARAPANDZAB.,KOVACD.,KERVYNT.,DEKKERJ., KEPEL A., BACH P., COLLINS J., HARBUSCH C., PARK K., MICEVSKI B. & MINDERMAN J., 2015. Guidelinesforconsiderationofbatsinwindfarmprojects-Revision2014.EUROBATSPublications seriesNo.6 RODRIGUES L., BACH L., DUBOURG-SAVAGE M.-J., GOOWIN J. & HARBUSCH C., 2008. Lignes directrices pour la prise en compte des chauves-souris dans les projets éoliens. EUROBATS PublicationsseriesNo.3(versionfrançaise).PNUE/EUROBATSSecretariat,Bonn,Germany,55p. Sétra - MINEN/MEDD, 2005. Guide technique, mesures et aménagements en faveur de la petite faune.SETRA,264p. SETRA,2009.Noted'information-Chiroptèresetinfrastructuresdetransportsterrestres.Economie EnvironnementConceptionn°91-22p. SETRA,2008.Rapportbibliographique-Routesetchiroptères-Étatdesconnaissances.Collectionles rapports:67p.et180p.defichesbibliographiquesannexes. SETRA, 2007. Faune et trafic, manuel européen d’identification des conflits et de conception de solutions.Titredudocumentoriginalpubliéen2003:WildlifeandTraffic:AEuropeanHandbookfor IdentifyingConflictsandDesiningSolutions.Sétra,176p. UICNFrance,2011.Lacompensationécologique:Étatdeslieuxetrecommandations.Paris,France, 43p. VacherJ.P.,2012,LesonneuràventrejauneBombinavariegata.Planrégionald’actionsAlsace20122016.BUFO/DREALAlsace.35p. 66 Annexe1:Commentdéfiniruneaired’étude? L’aire d’étude peut être décrite comme la zone géographique susceptible d’être affectée par le projet, les partis d’aménagements étudiés et leurs variantes. Cette aire d’étude peut comprendre plusieurs zones ou fuseaux d’études, qui sont progressivement resserrés autour de la zone d’implantationduprojet. L’aire d’étude ne peut pas se limiter à la zone de réalisation du projet. Les variantes au projet doivent aussi être inspectées sans oublier les zones où les impacts indirects du projet sont susceptiblesdeseproduire,ainsiquelesdifférentesphases(chantier,travauxetdémantèlement). Quellequesoitl’aired’étude,lescritèresdechoixdoiventêtrejustifiésenintégrant: -lesunitésfonctionnellesécologiques: Chaqueêtrevivantabesoindeconditionsécologiquesparticulièrespourexisteretsereproduireen populationsprospères.Cesconditionssontrempliessurdesterritoiresplusoumoinsvastesayant des fonctions précises, dont l’ensemble constitue une unité fonctionnelle (zones de nourrissage, zonesderepos,sitesdereproduction,voiesmigratoires,connexiondespopulations,continuitésou barrièresbiologiques).Touteperturbationimportantedecesunitésfonctionnellesestsusceptiblede porteratteinteàl’intégritédelapopulation. -plusieurszonesd’étudesdifférenciées: Au cours de la démarche d’élaboration du projet, plusieurs zones concurrentes peuvent être définies.Celles-cisont,souvent,deplusenplusrestreintesenmêmetempsqueleprojetseprécise, maispeuventégalements’élargirpourintégrerlesunitésfonctionnellesécologiquesdesespècesou desmilieuxdontlesétudesmontrentqu’ilsserontaffectésparleprojet. Pourensavoirplus,consultezleguidesurlapriseencomptedesmilieuxnaturelsdanslesétudes d’impact(DIRENMidi-Pyrénées/Biotope,2002). 67 Annexe2:Inventaireetsuividesamphibiens A.Réglementationgénérale Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à 4procédure environnementale.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion: - uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les aménagementsououvrages - une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l'environnement. Ex: - L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau. - Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de précisiondesinformationsd’uneétuded’impact. Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires sur les milieux et espèces quel que soit la zone d’implantation du projet (enjeu fort , moyen ou faible). B.Elémentstechniques Uninventairepermetdedétecterlesespècesd’amphibiensprésentessurunsiteetdedéfinirl’état initialdelarichessespécifique.Lesuivipermetd’estimerlesfluctuationsd’abondancedesespèces au cours du temps ou la colonisation de sites nouvellement créés pour s’assurer de l’efficacité des mesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre. Les inventaires et les suivis reposent généralement sur des comptages (pontes, larves, ou adultes) réaliséspendantlapériodedereproductiondesamphibiensauxabordsdeszoneshumidessituéesà proximité du projet. Néanmoins, en complément des informations bibliographiques, des études peuventégalementêtremenéesenphaseterrestre(prospectionsàvue,piègesàpots,plaques,suivi télémétrique)afindedéfinirl’importancedel’habitatterrestreimpactépourl’accomplissementdu cyclevital Lapériodedeprospectionestàdéfinirenfonctiondesespèces.Lessortiesserontpréférentiellement réalisées de nuit, car c'est à ce moment que les amphibiens sont les plus actifs. Cependant, des prospections complémentaires peuvent également être réalisées en journée, notamment pour la recherchedespontesetdeslarves. Le nombre de sessions sur le terrain dépend de la probabilité de détection des espèces. Cette probabilité varie selon différents paramètres, qui sont soit intrinsèques aux espèces, soit liés à l'environnement. En général, trois passages au minimum sont nécessaires pendant la période de 4Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc. 68 reproductiondesamphibiens.Cenombreserarevuàlahausseenfonctiondel’espècerecherchée, de la difficulté du terrain et des conditions météorologiques. Par exemple, le crapaud vert est une espèce qui se détecte assez facilement en période de reproduction, alors que le pélobate brun nécessiteunepressiond'observationbienplusimportantepourêtredétectédanslesmares. Danslecadredesinventairesetsuivis,ilestimportantdedifférencierleprotocoledelaméthode. Pourlechoixdesprotocoles,onsereporteraauxressourcesproposéesparlaSociétéherpétologique de France dans le cadre du programme POPAMPHIBIEN. De plus, il existe plusieurs méthodes d'inventaires et de suivi des amphibiens. Ces méthodes sont décrites dans plusieurs ouvrages (ACEMAV, 2003 ; Heyer et al., 1994 ; Dodd, 2009). Leur choix dépend de l'espèce concernée et du contexteécologiqueetpaysagerdanslequelonsetrouve. • Rappelsurlespériodesd’activités -Crapaudvert Mois fév mars avr mai juin juil aout sept oct nov déc janv Hibernation Reproduction Pontes Têtards -Sonneuràventrejaune Mois fév mars avr mai juin juil aout sept oct nov déc janv Hibernation Reproduction Pontes Têtards Mois fév mars avr mai juin juil aout sept oct nov déc janv Hibernation Reproduction Pontes -Pélobatebrun 69 Têtards Pourlepélobatebrun,lapériodedereproductionnedureenréalitéquequelquesjours,maispeut survenird'avrilenjuinselonlesconditionsdemiseeneaudumilieu. Pourensavoirplus: Protocolenationaldesuividesamphibiens-POPAMPHIBIEN:http://lashf.fr/suivi-amphibiens.php SiteparticipatifdecollectededonnéesfaunistiquesenAlsace:http://www.faune-alsace.org/ ACEMAVcoll.,DuguetR.etMelkiF.ed.,2003–LesamphibiensdeFrance,BelgiqueetLuxembourg. CollectionParthénope,éditionsBiotope,Mèze(France).480p. MuratetJ.,2007–IdentifierlesamphibiensdeFrancemétropolitaine,Guidedeterrain.Ecodiv.291p NöllertA.&NöllertC.,1992–GuidedesAmphibiensd’Europe.Delachaux&Niestlé.384p Thiriet J. et Vacher J.P.V. (coords.), BUFO 2010 – Atlas de répartition des Amphibiens et Reptiles d’Alsace.273. 70 TECHNIQUESDEDÉTECTION ESPECE ADULTES Recherchevisuelledansl’eau: QUAND? Jour:pasfavorable Nuit:trèsfavorable Crapaudvert Détectiondeschants: QUAND? Jour:pasfavorable Nuit:trèsfavorable Recherchevisuelledansl’eau: QUAND? Jour:favorable Nuit:trèsfavorable Sonneurà ventrejaune Détectiondeschants: QUAND? Jour:favorable Nuit:trèsfavorable Recherchevisuelledansl’eau: QUAND? Jour:pasfavorable Nuit:favorable Pélobate Détectiondeschants: brun QUAND? Jour:favorable Nuit:trèsfavorable La détection des chants est favorisée par l’utilisation d’un hydrophone JUVENILES LARVES PONTES Recherchevisuelleàterre: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable OÙ?Sousdesabrisàproximité dusiteaquatique Recherchevisuelle: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable OÙ? sur les bordures, les zones peuprofondes Recherchevisuelle QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable Recherchevisuelledansl’eau: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable Recherchevisuelle: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable OÙ? Dans les « petits » milieux aquatiques(flasques,etc.) Recherchevisuelle: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable OÙ?Danslavégétation Recherchevisuelleàterre: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable OÙ?Sousdesabrisàproximité dusiteaquatique Pêcheàl’épuisette: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable Recherchevisuelle: QUAND? Jour:favorable Nuit:favorable 71 Annexe3:Inventaireetsuividesoiseaux A. Réglementationgénérale Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à 1procédure environnementale.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion: - uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les aménagementsououvrages - une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l'environnement. Ex: - L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau. - Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de précisiondesinformationsd’uneétuded’impact. Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires sur les milieux et espèces quel que soit la zone d’implantation du projet (enjeu fort , moyen ou faible). B.Elémentstechniques L’étude ornithologique doit porter sur un large périmètre de façon à inclure les différentes zones liéesàl’écologiedel’oiseau: - lesterritoiresutilisésparlesoiseauxnicheurs(reproduction,alimentation,repos); - leslimitesdezonesdechassedesespècesprioritaires; - lesdirectionsdesprincipauxdéplacementslocauxdesespècesprioritaires; - lesprincipalesvoiesdepassageenmigrationpréetpost-nuptiale; - lesdéplacementsdesoiseauxhivernants. L’étude de la fonctionnalité des milieux nécessaires au maintien de la biodiversité existante doit prendreencomptelesdifférentesunitésécologiquesautourduprojet(boisements,haies,zonesde chasse, aires de repos, zones de transit). L’approche du site à cette échelle est primordiale pour pouvoirétablirlefonctionnementécologiquedusite. Lesinventairesornithologiquesdoiventêtreétablisaminimasuruneannéecomplèteenconsidérant cesquatrepériodes: 1Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc. 72 - lapériodepost-nuptiale,aprèslapériodedereproduction,leseffectifsdespopulations sont à leur maximum et un grand nombre d'espèces rejoignent leurs quartiers d'hiver, empruntant les axes migratoires. La migration post-nuptiale s’étale de mi-juillet à minovembreselonlesespèces. - la période hivernale, très importante par exemple pour les zones humides car certains Anatidés effectuent des déplacements quotidiens entre les zones de gagnage où ils s'alimententetlesplansd’eauoùilssereposentouseréfugient. - lapériodepré-nuptiale,quiannonceleretourdemigrationetlesgrandsdéplacements desoiseauxcherchantdeslieuxpropicesàleurreproduction.Elledébuteenfévrieretse terminedébutjuin. - lapériodedereproductionetd'élevagedesjeunesdefévrieràmi-septembre. Defaçongénérale,ilconvientdeprivilégierlesméthodesderecensementstandardisées,absoluesou relatives,quipermettentunecomparaisondansl’espaceetdansletemps. 1) Lesoiseauxnicheurs:méthodedesplansquadrillés Laméthodedesplansquadrillésouquadratsdonnedavantagederenseignementsquelesméthodes relatives(IPA,IKA,etc.).Cependant,ellenécessiteuninvestissementimportantentempsquinese justifiequ’enprésenced’espècesraresoudemilieuxremarquables. Enpériodedereproduction,chaquecoupled’oiseauxchanteurs(ouapparentéscommelespics)fixé surunmilieudonnéselocalisesurunterritoireprécis.Lemâleenparticulierdéfendceterritoireet seschants(ouautresmanifestationsterritoriales)sontlesmeilleurscontactspourdélimiteraufuret àmesuredesvisitesl’étenduedel’espacedéfenduparlecoupleetdoncdéduireladensitéd’oiseaux nicheurssurunsecteurdonné. La méthode des plans quadrillés, comme toutes les méthodes cartographiques, a pour objectif principaldepréciserl’étatdespopulationsd’oiseauxetdedéfinirlestendancesd’évolutionaucours dutemps. La méthode des plans quadrillés s’applique particulièrement aux passereaux et permet d’évaluer assez finement l’avifaune nicheuse d’un territoire. Elle suppose une stabilisation optimale des oiseauxetnepeutêtreutiliséequ’aucoursdelapériodedereproduction(globalementdemi-marsà mi-juin). Laméthodedesplansquadrillésconsisteenunecartographiefineduterrain(topographie,stratesde végétation,sentiers)àunegrandeéchelle(1/1000ou1/5000).Unmaximumdedétailsestàajouter surlacartepourfaciliterlerepérageultérieursurleterrain.Quelquesjalonspeuventégalementêtre poséspourbienquadrillerlesecteurd’étudeetpallieràl’absencederepèresnaturels.Ilconvientde planifierlesvisitesduranttoutelapériodedereproductionafindecartographierlesoiseauxnicheurs précoces et les tardifs (2 à 4 visites par mois sur 4 mois). Les visites s’effectuent en suivant un itinéraireprécis,lemieuxétantl’utilisationdesentiersoulayonsespacésaumaximumde50mètres, distancequipermetdedétecterlaplupartdesespècesdepassereaux.Ilestsouhaitabled’établirune progressionconstanteavecdesarrêtsdeduréelimitée.Lesconditionsoptimalessontl’absencede 73 vent et de pluie, tôt le matin (voire au coucher du soleil pour certaines espèces). Tous les oiseaux contactés sont localisés sur un fond de carte. Sont notés l’espèce, le type de contact (chant, cris d’alarme,oiseausenourrissant,etc.)etéventuellementd’autresinformationscommelesexe,l’âge, etc. 2) Lesoiseauxnicheurs:méthodesderecensementsemi-quantitatives Cesméthodesontl’avantagededemanderbeaucoupmoinsdetempsquelesplansquadrillés,mais nedonnentqu’unaperçudespopulationsd’oiseauxprésentes. • Laméthodedel’IndicePonctueld’Abondance(IPA) LaméthodedesIPAestuneméthodesemi-quantitativequipermetd’obtenirunindiced’abondance pourchacunedesespècesrencontrées(BLONDELetal.,1970).Lesrésultatsobtenusserapportent donc à une fraction des espèces et des populations présentes. Ils ne permettent pas d’obtenir directementdesdensités,maispeuventparexempleêtrecomparésd’unmilieuàunautre,oud’une annéeàuneautredansunmêmesite. La première étape du travail consiste à repérer sur le terrain, de façon précise, des points qui resteront fixes durant la totalité de l’étude, qui peut s’étendre sur plusieurs années. Il convient de veiller à ce que les points soient suffisamment éloignés les uns des autres, afin de ne pas compter plusieurs fois les mêmes oiseaux. Les relevés se font dans les trois premières heures du jour car l’avifauneestparticulièrementactivedurantcettepériode.Lamétéodoitêtrefavorable,sansventni pluie,etlatempératurepositive. L’observateur reste à l’endroit précis du point déterminé ultérieurement et reporte sur une feuille tous les oiseaux qu’il entend ou qu’il observe, au cours d’une durée de 20 minutes. Les points d’écoutesont«visités»deuxfoisaucoursdelasaisondereproduction,unefoiscourantavrilafinde recenserlesnicheursprécoces,etunedeuxièmefoisunmoisplustard,enmai,pourcomptabiliser les nicheurs tardifs. La deuxième série de relevés devra si possible débuter après le retour des derniersmigrateurs.Lesrésultatsobtenussontexprimésennombredecouplessuivantleprotocole suivant: 1couplecorrespond: -àunmâlechanteur(ouassimilé) -àuncoupleobservé -àunnidoccupé -àungroupefamilial. 0,5couplecorrespond: -àunindividuisolévuouentendunonchantant. On obtient ainsi deux séries de valeurs par point d’écoute correspondant aux deux passages. Le chiffrequel’onretientpouruneespècedonnéeestceluileplusélevé. LaméthodedesIPAestuneméthodesemi-quantitativequinepermetpasd’obtenirdirectementdes densités.L’observateursesitueaucentred’uncercledontlerayonvariesuivantl'espèceentendue. LechantduGrimpereaudesjardinsparexempleneportequ’àquelquesdizainesdemètresalorsque lecriduPicnoirs’entendàplusieurscentaines.Pourcetteraison,lesdifférentesespècesnepeuvent pasêtrecomparéesentreelles.Pourunemêmeespèce,cerayonvarieégalementenfonctiondela densitédumilieu:leschantsserontd’autantmieuxperçusquelemilieuestouvert. 74 • Laméthodedel’IndiceKilométriqueAbondance(IKA) La méthode des indices kilométriques d'abondance est une méthode de recensement semiquantitativeexpriméeenunitédelongueur.L'observateursedéplaceàvitesseconstance(environ1 km/h)lelongd'unitinérairepréalablementdéfinidansunmilieuhomogène,etnotetouslesoiseaux vusouentendus.Touslestypesdecontactssontnotés,quellequesoitladistanceséparantl'oiseau de l'itinéraire. Le report des observations sur un plan a par contre peu d'intérêt. La principale difficultédecetteméthoderésideenlanécessitédedéfinirdesitinérairesde500mà1kmdansun milieuhomogènesanseffetdelisière.Lesrésultatssontexprimésennombredecouplessuivantle mêmeprotocolequepourlesIPA(voirparagrapheprécédent). ToutcommelesIPA,deuxpassagessontnécessairesdanslasaison(unenavriletunenmai)afinde recenser les nicheurs précoces et les migrateurs s'installant tardivement. On retiendra pour une espècedonnéelenombredecouplesleplusélevé,quiserarecueillienavrilpourcertainesespèces ouenmaipourd'autres.Diviséparlalongueurdutrajet,cechiffreexpriméennombredecouples parkilomètreconstituel'IKAdecetteespèce. Cetteméthodesemi-quantitativepermetdecomparerlesindicesobtenusd'uneannéeàl'autresur un même site ou dans différents milieux. Ces comparatifs ne sont possibles que si les relevés sont recueillisdanslesmêmesconditionsetparlemêmeobservateur.Lescomparaisonsentreespècesne sontpaspossibles,carlaproportiond'oiseauxrecensésparrapportàladensitéréelleestdifférente pourchaqueespèce. 3) Laméthoded’observationdelamigration L’observationvisuelledelamigrationestleprincipalmoyendequalifierlephénomènemigratoireau seindel’aired’étude.Lacaractérisationdesaxesdedéplacement,desaltitudesetdelacomposition des vols permet d’identifier les enjeux. Ce type d’observations doit être mené durant les périodes favorables:févrieràmaipourlamigrationpré-nuptiale,mi-juilletàmi-novembrepourlamigration postnuptiale. Cette méthode basée sur la détection visuelle n’est pas adaptée à l’étude de la migration nocturne. Depuis quelques années, des observations de nuit et/ou à haute altitude, sur terreousurmer,ontétérenduespossiblesgrâceàdesradars. • L’étudedelamigrationdiurne Différentes données sont à recueillir concernant les migrateurs : les effectifs, les espèces, les hauteurs et directions des vols, leur utilisation spatiale du site et les comportementsobservés. Les suivis de migration se basent sur l'observation du phénomène migratoire à partir d'un ou de plusieurs points fixes. La localisation d'un point d'observation pertinent est primordiale. Il doit répondreàdeuxcritèresessentiels: - permettre d'avoir une vue d'ensemble des environs et de la direction d'où sont susceptiblesdevenirlaplupartdesoiseaux, - sesitueraucœurdelazoned’étude. Plusieurspointsdesuivisparsitepeuventêtrenécessaires,celadépendessentiellementdelataille etdelaconfigurationdelazoned'étude(orientation,lignedevue,altitude,situationgéographique). Dans le cas de points permettant une vue sur un très large panorama et sur lequel le passage est important,laprésencededeuxobservateurssimultanéspeuts'avérerindispensable.Cettesolution permet de compléter les compétences et d'améliorer l'exhaustivité des résultats. Des sites où des journéesàplusde5000migrateurssontrégulièresrequièrentlaprésencededeuxobservateursafin depouvoircomptabiliserl'ensembledesindividus.Unefoisle(s)point(s)déterminé(s),unétalement de10journéesd’observationàintervalleréguliersurl’ensembledechaquepériodedemigration(20 75 jours en tout) permet d'avoir un ordre d'idée relativement fiable des flux migratoires. Cependant, dans certains cas particulier ou la migration est très marquée, des journées d’observation supplémentairespeuvents’avérernécessaires. Durant la période d’observation, chaque observateur reporte ses observations sur un bordereau adapté. Il indique notamment la date, la météo (vent, direction, force, intempéries, visibilité, couverturenuageuse),l'heurededébutetdefindesuivi,l'espèce,lenombred'individus,l’heurede passagedechaqueindividuougrouped'individus,l'altitude,lepointdepassage,ladirectiondevol, letypedevol(prised'ascendance,voldegrandsvoiliersdispersés,volbattudirect,chasse,etc.). L'ensemble de ces éléments permet d'appréhender le phénomène de la migration de manière globale et de retenir les points importants qui seront à mettre en corrélation avec les risques que présente le projet en question. L'objectif n'est pas de produire un bilan exhaustif de la diversité et des effectifs, mais plutôt d'apprécier sa qualité et sa quantité. Ces 10 journées par période de migration, réparties en fonction des conditions météorologiques et des pics de migrations connus offrentlapossibilitédecontacterlesespècesmigrantàdespériodesdifférentes. Parmétéofavorable(sanspluienibrouillard,etc.),lesséancesd'observationdébutentàl’aubepour seterminerunefoisquelefluxdevientinsignifiant,engénéralendébutouenmilieud'après-midi, ensachantque: - laplupartdespassereauxmigrentenpremièrepartiedejournée(les2heuresquisuivent leleverdusoleilsontdonccellesoùl'activitéestlaplusintensepourcesoiseaux); - les rapaces ont plutôt tendance à attendre la formation de masses d'air chaudes ascendantes, et donc un réchauffement progressif de l'atmosphère. On les verra donc plutôtàpartirdumilieudelamatinée. • L’étudedelamigrationnocturne La migration nocturne est un phénomène important qui concerne de nombreuses espèces. Les migrateurs nocturnes appartiennent à des espèces bien distinctes des migrateurs diurnes. Il s'agit pourl'essentieldepassereauxinsectivores,d'anatidés,derallidésetdelimicoles.Ilestfortprobable quesurlaplupartdessites,lesmigrateursnocturnessoientplusnombreuxquelesdiurnes. Il semble indispensable de connaître, ou tout du moins d'estimer, le type le flux migratoire se déroulantlanuit.Peudetechniquespermettentd'apprécierréellementcephénomène: - - la principale est celle se basant sur l'utilisation d'un radar. Cette méthode permet de quantifier le flux mais ne fournit aucun renseignement sur l'identité des espèces. L'avantagedelaméthoderadarrésidedansuneestimationprécisedelahauteurdesvols etdeleurdirection.Cependant,ilyatrèspeuderadarsdecetypeenFrance; uneautreméthodeconsisteàobserverledisquelunaireetàcomptabiliserlesindividus passant devant celui-ci. Une formule mathématique permet alors d'extrapoler les résultats sur l'ensemble de la nuit et sur l'ensemble de la voûte céleste. Là encore, l'identificationspécifiquerestelagrandeinconnuedecetteméthodetrèsaléatoirequi, deplus,nerenseignepassurlesdirectionsetaltitudesdevol. 4) Laméthodederecensementdeshivernants Cette méthode est conseillée si le projet est situé sur ou à proximité de zones d’hivernage importante.Unouplusieurspointsstratégiquessontchoisisetuncomptageestréaliséauxheures adéquates(enfind’après-midioutôtlematindanslecasd’unpland’eauparexemplepourrecenser les oiseaux aquatiques venant y passer la nuit; en journée sur les lieux d’alimentation). Plusieurs 76 passages hivernaux sont nécessaires (4 à 5). Le comportement lors des échanges entre les sites de gagnage et les reposoirs sera noté et cartographié. Une carte présentera les principaux rassemblements et l’usage du site. Les trajets seront représentés. Des remarques générales sur le milieu, les conditions météorologiques, etc., permettront d’évaluer les causes d’éventuelles fluctuations. 5) L’observationducomportement Uneétudeducomportementpeutêtrejustifiéepourévaluerlesrisquesdemortalitédansleszones jugées « à risque » et/ou accueillant des espèces sensibles. Une méthode consiste à observer les allées et venues des oiseaux à différentes périodes de la journée. Ces observations se font sur des portionsdevisibilitéd'environ1km,pendantuneduréededeuxheures.Ellesontlieuquatredemijournées par semaine, une fois par mois, en alternant quatre matinées et quatre après-midi, approximativement aux mêmes heures, de façon à ce que les informations collectés couvrent différentesheuresetconditionsmétéorologiques.L'observateurnotetouslespassagesqu’ilreporte surunefeuilledeterrain.Al’aided’unrelevécartographique,lesprincipauxmouvementssontnotés (Espèce/direction/hauteurdevol).Cesobservationssefontauxpériodesdemigration,d’hivernage etdenidification.Ondétermineainsil’usagedusite,sonfonctionnementetlesespècessusceptibles d’êtreimpactées. L'analysedesdonnéescollectéespermettradedéterminer: - quellessontlesespècesquifréquententlazoneetenquellesquantités; silesoiseauxsontaussinombreuxavantetaprèsl’installationduprojet; silesoiseauxontmodifiéleurcomportement; silesoiseauxréagissentdifféremmentenfonctiondefacteursextérieurs(dérangement, météo,périodedel'année,etc.); Cesinformationsserontdétailléesavantetaprèsinstallationduprojet,ainsiquedurantlechantier. Onpourraainsiévaluerl'impactdestravauxetceluiduprojetaprèstravauxsurl'avifaune. Cetteméthodeprésentecependantplusieurslimites: - les conditions météorologiques (brume de chaleur, pluie, brouillard, etc.) peuvent influencerlaqualitédel'observation; - l’interprétationdesphénomènesobservésdiffèred'unobservateuràl'autre,notamment pourl'évaluationdelahauteurdevol; - la périodicité des passages et le temps d'observation relativement faible restent une limitemajeurepourcetteétude. 6) Lerecensementparpointsd’observationsimultanés L’objectif de cette méthode est de repérer les espèces de grande taille, principalement les grands rapaces, afin de déterminer l’emplacement des aires de nidification et localiser les zones d’alimentation. Des petits groupes de 2 à 3 personnes sont placés sur des points d’observation panoramique de façonàcouvrirl’ensembledelazoneconsidérée.Lapériodedoitcoïncideraveclepicd’activitéqui est l’élevage des poussins pour le maximum d’espèces visées. La durée d’observation ne doit pas dépasser une demi-journée mais peut être répétée plusieurs jours de suite ou à plusieurs jours d’intervalle.Touteslesobservationsdoiventêtrenotéessurunefichestandardiséeetlocaliséessur une carte du secteur couvert par le groupe d’observateurs. Une importance particulière sera 77 apportéeauxindicesdenidification(apportsdeproies,etc.),dontl’analysepermettrad’estimerle nombredecouplesdesespècesconcernées. 7) Lerecensementdesrapacesnocturnesparlaméthodedelarepasse Cettetechniquederecensementconsisteàémettrelechantd’unmâlepourstimulerleschanteurs etainsirépertorierlescouplescantonnésdusecteurd’étude.Lesmâlesayantréponduserontnotés surunefichestandardiséeetlocaliséssurunecartedesecteurd’étude. 8) LesuivitélémétriqueetGPS-Argos Pourcertainsprojets,lesuividesdéplacementsdesoiseauxpartélémétrieouaumoyendebalises satellitairespeutêtreenvisagé.Latélémétriepermettraunsuivideproximité,souventplusfinquele suivi par satellite. En revanche, la balise GPS permettra un suivi global des oiseaux équipés. Ces méthodesnécessitent,entresautres,desautorisationsdecapturesd’espècesprotégées. 78 Annexe4:Inventaireetsuivideschiroptères A.Réglementationgénérale Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à procédure environnementale1.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion: - uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les aménagementsououvrages - une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l'environnement. Ex: - L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau. - Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de précisiondesinformationsd’uneétuded’impact. Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires surlesmilieuxetespècesquelquesoitlazoned’implantationduprojet(enjeufort,moyenoufaible). B.Élémentstechniques Les inventaires chiroptérologiques permettent de détecter les espèces présentes ainsi que les espèces potentiellement présentes en fonction des habitats présents dans un site. Ces études permettentainsidedéfinirl’étatinitialdelarichessespécifique. Les suivis visent principalement à évaluer la colonisation de sites restaurés ou nouvellement créés, afindes’assurerdel’efficacitédesmesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre.Sicette colonisationpeutêtretrèsrapide,ellepeutêtrelefait,lespremièresannées,defaiblespopulations, etn’estdoncpastoujoursaiséeàdétecter. Les inventaires et suivis des populations de chiroptères doivent porter sur un large périmètre de façonàinclurelesdifférenteszonesliéesàl’écologiedecesespèces,àsavoir: -lesgîtes(d’hibernation,detransitprintanieretautomnal,d’estivageetdeparturition(mise bas)); -leshabitatsutiliséscommeterritoiredechasse(zonesd’alimentation); - les corridors utilisés pour les différents déplacements des chauves-souris (déplacements quotidiens gîte/territoires de chasse et déplacements saisonniers gîte d’hiver/gîte de transit/gîted’été). Une approche globale analysant les différentes unités écologiques (boisements, haies, gîtes, corridors de déplacements, zones de chasse, etc.) doit être réalisée pour pouvoir établir le fonctionnementécologiquedusite. 1Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc. 79 Les inventairesdoivent être établis a minima sur une année complète pour prendre en compte les différentespériodesducyclebiologiquedeschiroptères,àsavoir: - la période d’hibernation (fin octobre à mi-mars) durant laquelle les individus sont en léthargie durant tout l’hiver et durant laquelle les espèces sont très sensibles aux dérangements; - la période de transit printanier (mi-mars à fin mai), période durant laquelle les individus sortentdel’hibernationpourrejoindreleurssitesdetransit(lagestationestréactivéedurant cettepériode)etlesespècesmigratricesentamentleursdéplacements; -lapériodeestivale(finmaiàfinaoût),durantlaquellelesfemellesvontmettrebasetélever leur(s)jeune(s).Ils’agitdelapériodedeplusforteactivitéchezleschiroptères; - la période de transit automnal (fin août à fin octobre), durant laquelle les sites de parturition sont désertés en faveur des sites de transit et d’accouplement. Les espèces migratricesentamentleurmigrationretour. Quatretechniquespeuventêtreutiliséespourétudierlespopulationsdechauves-souris,àadapter selonlapériodeécologiqueciblée: 1) Larecherchedegîtes(d’hibernation,detransit,d’estivage,departurition) Lesgîtessontdesélémentsindispensablesàlabonneréalisationducyclebiologiquedeschiroptères. Cesespècesontlaparticularitédechangerdegîteàchaquesaison;ellespeuventmêmefréquenter plusieursgîtesdifférentsdurantchaquepériode. La recherche de gîte consiste à prospecter les bâtis, vieilles habitations, bâtiments publics, monuments historiques, casemates, tunnels, (voir arbres creux quand cela est possible), etc. à différentes saisons afin de rechercher la présence d’individus ou la présence d’indices de présence (guano,restesderepas,cadavres,etc.)permettantainsid’établirlaprésencedecoloniesoudegîtes secondairesdanslesecteurd’unprojet. Ces prospections doivent être réalisées avec une très grande vigilance afin de minimiser le dérangementdesindividus(surtoutenpériodehivernaleetestivale).Ellespeuventêtremenéesen journéeouaucrépusculeencomptagedesortiedegîte(saufpourlessitesd’hibernation).Dansla mesuredupossible,ilestimportantd’avoiruneestimationdunombred’individusutilisantlesgîtes trouvés. 2) Lesécoutesultrasonores Les chauves-souris ont la particularité d’utiliser des ultrasons pour se déplacer, chasser et communiquerentreelles.Ladistancededétectabilitédessignauxultrasonoresvarieenfonctiondes espèces. Certains peuvent avoir une portée d’une centaine de mètres (noctules), la majorité des espècesémetdessignauxpouvantêtreentendusàunequinzainedemètres(pipistrelles,murins)et enfin quelques espèces ont une détectabilité très faible, inférieure à cinq mètres (rhinolophes, barbastelleetoreillards). Les inventaires non invasifs des chiroptères sont ainsi basés sur l’écoute et l’analyse des émissions ultrasonoresdesindividus.Lematérielutilisédoitêtreadaptéenfonctiondesprojets(détecteurà ultrasonmanuel,enregistreursautomatiques,etc.);lesdifférentstypesdematérielspouvantêtre 80 utilisés en complémentarité. Par ailleurs, l’utilisation de logiciel d’analyse automatique des enregistrementsnedédouanepasd’unevérificationmanuelledeceux-ci. Cesinventairessontbaséssurdeuxtechniquescomplémentaires: -laméthodeditedespointsd’écoutefixes(détecteurmanuelouenregistreurautomatique). Il s’agit d’une méthode de recensement semi-quantitative permettant de comparer les milieuxentreeux.Différentspointsd’écoutessontréalisésauseindusited’étudedurantles heuresdeplusfortesactivitésdechasseetdedéplacements(généralemententre3à4hà partirducrépuscule). -laméthodeditedestransects.Unparcoursàpiedouenvoiture,àvitesselenteetrégulière, estréaliséennotantl’ensembledescontactsprovenantdechiroptères. Quelle que soit la durée d’écoute de chaque point échantillonné (10 min, 20 min, 30 min, 60 min, nuit complète), un indice d’activité chiroptérologique doit être calculé (nb de contacts/unité de temps (heure ou minute), selon la méthode Barataud par exemple) permettant ainsi de mettre en avantlessecteursàplusfortsenjeux.Larichessespécifiquedoitégalementêtreindiquée(partype demilieuxetparsaisonnalité). Leszonesd’unprojetdoiventauminimumêtreétudiéesunefoisenpériodedetransitetunefoisen période estivale. Le nombre de nuits d’écoute doit être adapté en fonction de la superficie de la zone étudiée afin de pouvoir échantillonner les différents types de milieux présents. Cet échantillonnagedoitpermettredemettreenévidencelesenjeuxdusiteétudié. Les nuits où les conditions météorologiques seront jugées défavorables doivent être évitées (vent continusupérieurà20km/h(force4surl’échelledeBeaufort),températureinférieureà7°C,pluie continue,brouillard). 3) Lescapturestemporaires Technique d’inventaire plus invasive que les écoutes ultrasonores, cette méthode est la seule qui permet la manipulation de l’animal. Elle présente ainsi l’avantage d’obtenir des informations complémentaires aux autres techniques comme l’âge, le sexe, l’état sanitaire et sexuel, etc. et permet également la distinction spécifique des espèces parfois difficilement distinguable avec les ultrasons(notammentcertainsmurins). La capture temporaire doit être réalisée uniquement dans des cas bien spécifiques (recherches d’arbres gîtes pour les espèces forestières par exemple, suivi télémétrique, etc.). Les écoutes ultrasonoresdoiventêtreprivilégiéesafindelimiterledérangementsurlesespèces. Toute capture temporaire doit être réalisée par des personnes compétentes et détenant une dérogation préfectorale à l’interdiction de capture d’espèces protégées, en adéquation avec l’arrêtéministérieldu18/12/2014. Lesconditionsmétéorologiquesdéfavorablessontidentiquesàcellesdesécoutesultrasonores. 4) Lesuivitélémétrique 81 Pourcertainsprojets,lesuividesdéplacementsdeschiroptèrespartélémétrie,àl’aided’émetteur radio, peut être envisagé. Cette technique permet d’améliorer la connaissance sur les domaines vitauxd’uneouplusieurspopulationslocalesdechiroptères. A minima, les bilans des études doivent indiquer les espèces contactées lors des inventaires, les méthodes et matériels utilisés, les dates d’études, les conditions météorologiques et les activités chiroptérologiques. • Rappelsurlespériodesd’activités Le calendrier ci-dessous présente les principales périodes écologiques du cycle biologique des chiroptères.Cecalendrierpeutvarierenfonctiondesconditionsclimatiquesannuellesetenfonction del’écologiedechaqueespèce(cf.fichesespèces). Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Hibernation Transit printanier Mise bas/estivage Transit automnal/accouplement 82 Annexe 5: Inventaire et suivi des chiroptères pour les projetséoliens Cesprotocolesspécifiquessontissusdeslignesdirectricesd’EUROBATS(Rodriguesetal.,2015).Ils permettentdeprendreencomptelaproblématiquedesespècesmigratricesoudehautvoldansles projetséoliens. Siplusdetroisanssesontpassésentrelesinventairesetledébutdestravaux,unemiseàjourdeces étudespourraits’avérernécessaire. Lesétudesetdonnéesbibliographiquesethistoriquesdevrontégalementêtreprisesencompte,en complémentaritésdesétudesdeterrain(àminimadansunrayonde10kmautourduprojet). L’échelled’analysedoitdoncêtreajustéeenfonctiondesélémentsécologiquesainsiquelatailledu projet(nombreettailledeséoliennesetinfrastructuresassociéestellesquelesroutesd’accès). Les recommandations présentées précédemment sont à prendre en compte, complétées par les suivantes: - la zone étudiée pour la recherche de gîte doit être élargie par rapport à celle des autres projetsd’aménagement(rayonconseilléde5kmautourdeséoliennes); - des écoutes ultrasonores au sol doivent être réalisées dans un rayon d’au moins 1 km autourdechaqueéolienne.Cesécoutesdoiventêtreréaliséesavecdesdétecteursadaptés: un détecteur manuel combiné avec un enregistreur automatique passif, idéalement placé auxemplacementsprévuspourchaqueéolienne.Sicelan’estpaspossible,unenregistreur automatique sera disposer afin d’échantillonner de manière représentative chaque type d’habitatetdetopographieprésentdanslazoned’étude.Lesécoutesultrasonoresdoivent êtreadaptéesauxdifférentespériodesécologiques(tableau1); - ces écoutes au sol doivent être combinées avec des écoutes en altitude, à hauteur de la zoneàrisquedecollision(parexempleàhauteurdepâles,àhauteurdecanopéesiproximité d’éléments boisés/arborés….). Pour ce faire, un enregistreur automatique sera placé à hauteuradéquate(surunmâtdemesure,unenacelleoutouteautrestructureappropriée). Ces écoutes doivent être réalisées, dans la mesure du possible, avec le même type de matériel que celles réalisées au sol, afin de pouvoir comparer les différents résultats et d’estimerl’utilisationdel’espaceparlesespècesprésentes; - les enregistrements automatiques (au sol et en altitude) devront être réalisés sur l’ensemble de la saison (mi-mars à fin octobre; débutant 1h avant le coucher du soleil jusqu’à1haprèsleleverdusoleil); - en fonction des avancées technologiques dans ce domaine, certaines méthodes peuvent apporterdescomplémentsd’informations(trajectographie,etc.). Les méthodes et matériels utilisés ainsi que les dates de passage doivent être indiqués dans les études. Les inventaires doivent permettre d’identifier les espèces de chiroptères, la ou les période(s) de l’annéedeprésence,leurrépartitionspatiale(verticaleethorizontale),l’utilisationdel’espace(gîte, 83 territoire de chasse, routes de déplacements)ainsi que le niveau d’activité ; ces éléments devront être corrélés avec les conditions microclimatiques du site envisagé (vitesse du vent, température, précipitation,etc.)afind’estimerlerisqueéconomiqueduprojet. TABLEAU 1. CALENDRIER DES ETUDES ULTRASONORES MANUELLES AU SOL POUR LES PROJETS EOLIENS Mars Migration de printemps Avril Mai 1 passage* tous les 10 jours (4h à partir du coucher du soleil) + 1 nuit complète en mai Mise bas/élevage des jeunes/estivage Dispersion des colonies, début de la migration d’automne Migration automnale, accouplement Juin Juillet Août Septembre Octobre 1 passage* toutes les 2 semaines (nuit complète) 1 passage* tous les 10 jours (nuit complète) 1 passage* tous les 10 jours (nuit complète en septembre, 4h à partir du coucher du soleil en octobre)** *unpassagecorrespondaunombredenuitsnécessairepourcouvrirl’ensembledelazoneétudiée. **lesécoutesdoiventdébuter3havantlecrépusculedanslessecteursgéographiquesoùlecomportementdemigration delaNoctulecommuneenaprès-midiestsuspecté. Pourensavoirplus: André A., Brand C. & Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. CollectionAtlasdelaFauned’Alsace.GEPMA.730p. Lemaire M. & Arthur L. (2015). Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.EditionsBiotope,MNHN. BarataudM.,2012.Ecologieacoustiquedeschiroptèresd’Europe.Identificationdesespèces,études de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze; Muséum national d’histoire naturelle,Paris(collectionInventairesetbiodiversité),344p. RodriguesL.,BachL.,Dubourg-SavageM.-J.,GoowinJ.&HarbuschC.,2008.Lignesdirectricespourla prise en compte des chauves-souris dans les projets éoliens. Eurobas Publications series No.3 (versionfrançaise).PNUE/EUROBATSSecretariat,Bonn,Germany,55p. RodriguesL.,BachL.,Dubourg-SavageM.-J.,KarapandzaB.,KovacD.,KervynT.,DekkerJ.,KepelA., Bach P., Collins J., Harbusch C., Park K., Micevski B. & Minderman J., 2015. Guidelines for consideration of bats in wind farm projects - Revision 2014. EUROBATS Publications series No.6 (Englishversion).UNEP/EUROBATSSecretariat,Bonn,Germany,133p. 84 Annexe6:Inventaireetsuividesodonates A.Réglementationgénérale Le Code de l’Environnement définit les éléments constitutifs d’un dossier soumis à procédure environnementale1.Lepétitionnairedoitalorsétablirundossieravecpourbasederéflexion: - uneanalysedel'étatinitialdusiteetdesonenvironnement,portantnotammentsurles richesses naturelles et les espaces naturels agricoles, forestiers, affectés par les aménagementsououvrages - une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet sur l'environnement. Ex: - L’articleR214-6définitlecontenud’undossierloisurl’eau. - Les articles L. 122-1-2 et R. 122-4 du code de l’environnement définissent le niveau de précisiondesinformationsd’uneétuded’impact. Auregardducodedel’environnement,ilrevientdoncauporteurdeprojetd’établirdesinventaires surlesmilieuxetespècesquelquesoitlazoned’implantationduprojet(potentialitéforte,moyenne oufaible). B.Elémentstechniques Un inventaire permet de détecter les espèces d’Odonates présentes sur un site et de définir l’état initialdelarichessespécifique. Les suivis visent principalement à évaluer la colonisation de sites restaurés ou nouvellement créés, afindes’assurerdel’efficacitédesmesuresréductionetdecompensationmisesenœuvre.Sicette colonisationpeutêtretrèsrapide,ellepeutêtrelefait,lespremièresannées,defaiblespopulations, etn’estdoncpastoujoursaiséeàdétecter. Les suivis visent également à évaluer les fluctuations d’abondance des espèces au cours du temps. Comme chez beaucoup d’insectes, il existe cependant des fluctuations naturelles des populations d’Odonates liées à divers facteurs (météo, hydrologie, cycle de prédateurs…). Ainsi, certaines espèces, telles L. pectoralis, sont connues pour pouvoir montrer des fluctuations extrêmes d’une année sur l’autre, et passer d’une année d’une grande abondance à une quasi-disparition. A une échelle plus large, des fluctuations sur des temps plus longs (une décennie par ex.) semblent néanmoins affecter certaines espèces. Sauf exception, les suivis dans des temps courts donneront principalementuneévaluationqualitative. Les inventaires et les suivis reposent généralement sur la recherche des espèces sur les habitats favorablesàleurreproduction. 1 Projetssoumisàétuded’impact,loisurl’eau,exécutiondetravauxetc. 85 La recherche des imagos se fait en journée, et n’a d’efficacité que lorsque les conditions météorologiques sont favorables (ensoleillement ou couverture nuageuse faible, température élevée,ventfaibleounul). LeprotocleSTELIrésumel’optimummétéorologiquepourlesprospectionsdesimagos: Néanmoins, cette recherche ne donne que des résultats partiels. Chez de nombreuses espèces (Gomphidés par ex.), les imagos sont élusifs sur leurs habitats, et sont rarement (voire jamais) observés.D’autrepart,lagrandemobilitédesimagosdelaplupartdesespècesfaitquel’onnepeut s’appuyersurlaseuledécouverted’adultes,mêmesurunhabitatapriorifavorable,pourcertifierla reproduction. La recherche d’indices de reproduction doivent systématiquement compléter les observations d’imagos: observations de tandems ou femelles en pontes, ou, indices de reproduction certains, découvertes d’émergences, d’exuvies ou de larves. Rappelons cependant que, pour des milieux lotiquesouconnectés,unedérivedeslarvesestrégulière,etcertaineslarvesouexuviespeuventêtre retrouvéesdansdesbiotopesannexes«inhabituels». Lesrecherchesdelarvesetd’exuviesontl’avantagedepouvoirêtremenéesendehorsdeconditions météorologiques optimales, mais nécessitent un investissement en temps supérieur à la détection desimagos. Lenombredepassagesparannécessairepourassureruninventairecompletdel’odonatofauned’un sitedépenddel’habitatetdesespècescibles.Lesjoursd’inventairedoiventêtrerépartisdemanière à équilibrer les sorties par saisons odonatologiques, afin d’espérer détecter tant le cortège des espèces vernales (début mai à mi-juin), les espèces de début d’été (mi-juin à fin juillet) et celles pleinementestivales(finjuilletàdébutseptembre). Atoutlemoins4passagesbiencibléssurcettebaseàpermettentaminimadedétecterlaplupart desespècesrégulières.Néanmoins,6passages(2parpériodeodonatologique)semblentplusréaliste pour viser une plus grande exhaustivité, et réussir à récolter des indices de reproduction probants pourlemaximumd’espèces. LeprogrammeSTELIproposeluid’assurer9passagesannuels(distantsaumaximumde21jours),3 pendant chaque saison odonatologique, avec des temps de passage d’au minimum 30 mn: il vise néanmoinsàengagerdessuivisstatistiquessurlelongterme. 86 Quellequesoitlafréquenceretenue,ilrestequelesfluctuationsannuellesd’espècesétantpossibles, voirerégulières,lesinventairesmenéssur2ou3saisonsodonatologiquesoffrirontcertainementune meilleureexhaustivitéetprécisionqueceuxrestreintàuneseulesaison. Quoiqu’ilensoit,lechoixprécisdesrelevésdeterrainestessentielpourespérerrécolterdesindices de reproduction. Les espèces à émergences synchronisées, telles L. pectoralis, voient plus de la moitiédelapopulationd’unsiteémergerenquelquesjours.Cettepériodeclépourlarecherchede l’espèce varie néanmoins d’une année à l’autre en fonction des conditions météorologiques. Il est dontutiledes’appuyersurdessitestémoinsdel’espècecibleenrégionpourdéterminerlapériode de recherche optimale chaque année. Les espèces à émergences diffuses, même si l’on peut déterminerunpicd‘émergence,voitleurémergences’étalersuraumoins6à8semaines,parfois plus. Ilconvientdonc,unefoisdéfinilafréquencederelevésdanslasaison,des’appuyer,pourdéfinirles dates de ces relevés, sur une bonne connaissance de l’habitat pour définir des espèces cibles prioritaires,puisdeciblerlesrelevésunoptimumphénologiquepourcesespècescibles. Ilvadesoiqueletempsderelevésurchaquesitedépendducontextelocal:grandesuperficiede l’habitat,difficultédepénétrerl’habitat…augmententletempsdechaquerelevé. En résumé, un inventaire odonatologique sur une saison doit essayer d’être établi d’après les élémentssuivants: - - - prévoir3à6relevésdanslasaison,dont1minimumparsaisonodonatologique(mai-15 juin / 16 juin – 31 juillet / 01 août – début sept). Ce nombre de passages dépend de la taille et la richesse des milieux concernés, de la complexité de prospection et de la liste potentielled’espècescibles. évaluerlesespècescibles(protégées,prioritaires,listesrouge…)potentiellessurl’habitat et préciser des dates de relevés optimales sur la base de la phénologie de ces espèces cibles; assurerlesrelevésdansdesconditionsmétéorologiquesoptimales; rechercher les indices de reproduction les plus probants pour chaque espèce. En particulier, pour chaque espèce cible, mettre en œuvre la méthode de recherche la plus adéquate. • Périodesderecherche Cf.table Pourensavoirplus: SiteparticipatifdecollectededonnéesfaunistiquesenAlsace:www.faune-alsace.org:phénologies etcartessontdisponiblesdanslarubrique«Consultercartesetlistes» 87 Annexe 7: Inventaire spécifiques pour les espèces oiseauxfaisantl’objetd’unPRA I) ProtocolespécifiquederecensementduMilanroyal Enfévrier/mars,lesmilansroyauxreviennentsurleurterritoire.Lescouplesreproducteurstournent alors inlassablement au-dessus du site de nidification et se poursuivent parfois pour s’agripper par lesserres.Ilseffectuentdesparadesetémettentlorsdecesmanifestationsun«hièè»étirésuivide longs trilles vibrés « hi-hi-hi » saccadés. Des transports de proie sont également observables et conduisent généralement à l’accouplement (à proximité du nid). La construction du nid occupe également une part importante des activités du couple et constitue un moment idéal pour le repéragedunid(transportdematériauxparlecouple).Enfin,uncouplecantonnésemontreagressif vis-à-vis des corneilles, des buses et des milans noirs systématiquement pourchassés quand ils passentàproximitédunid. L’objectifestdeparveniràunrecensementexhaustifdel’ensembledelazoned’étude. Pourcela3à4passagessontnécessairesentrelami-févrieretlafinmars(phased’installationdes couples). La phase de prospection comprend des phases de recherche en voiture ainsi que des stations d’observationprolongéessurdespointshautsetdégagés.Chaqueindividurepérédoitêtresuivile plus longtemps possible et un maximum d’informations doivent être notées : âge de l’oiseau, comportement, direction, mues éventuelles. Dans le cas d’individus ou de couples cantonnés, les zonesforestièresdoiventêtreparcouruesàpiedafindetrouverl’aireetsonarbreporteur.Unefois la phase de prospection terminée, les couples doivent être suivis lors des différentes étapes de la reproduction, c’est-à-dire au minimum deux fois par mois. Le suivi s’achève par l’envol et l’émancipationdesjeunes. Leplussouvent,lesnidssetrouventenlisièredebois,dansunbosquetouunehaied’arbresoudans lafourched’ungrosarbre.Ladernièresemainedemarsetlemoisd’avrilserontprivilégiéspourla recherche de nids. La priorité sera donnée aux sites et boisements (feuillus précoces tels que les chênesetleshêtres)suspectésd’accueillirl’espèce. Pourchaquecouplerecenséilfauts’assurerquelareproductionaétéentamée:vérifierpourcela que la femelle couve. Cette vérification est importante, car des couples cantonnés peuvent facilementchangerdeterritoireavantdecommencerlareproduction.Laponteestsouventdéposée avantlapoussedesfeuilles.Lafemelleestdoncfacilementvisible,couchéesurlenidenpositionde couveuse.Danslecasoùlenidn’estpasvisible,ilfaudraveiller,sansdéranger,àconfirmerledépôt d’une ponte de façon indirecte (ravitaillements par le mâle directement dans l’arbre sans observationdelafemelle,changementdecouveur). Pourcela1à2passagessontnécessairesentredébutàlafinavril(phasedecouvaison). Lesjeunessontcomptabilisésenfindesaison(15joursavantl’envoletàl’envol).Ilestbiensouvent nécessaire de se rendre sous le nid pour voir le contenu. En l’absence de fientes, de duvet ou de mouches près du nid, celui-ci sera considéré comme vide et la reproduction, un échec. L’absence d’adultesvenantsurveiller(voirealarmer)lesintrusconfirmeraceconstat. Pour cela 3 à 4 passages sont nécessaires entre mi-mai à la mi-juillet (phase de nourrissage puis d’envoldesjeunes). 88 Rappelsurlespériodesd’activitéduMilanroyal Migration pré-nuptiale Parades nuptiales et construction du nid Couvaison Nourrissage des jeunes Envol des jeunes Migration post-nuptiale Mois janv fev mars avr mai juin juil aout sept oct nov dec Pourensavoirplus: DAVIDF.,RIOLSR.,TERRASSEM.,2008.CahiertechniqueMilanroyal.LPOMissionRapaces. http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/mission-rapaces/37/CT_milan.pdf II) Protocolespécifiquederecensementdespies-grièches LaPie-griècheàtêterousse Sa rareté en fait une espèce difficile à observer. Si l’on se trouve dans son aire historique de présence, sa recherche est indispensable dans tous les milieux potentiellement favorables. La méthodeconsisteàparcourir,àpied,touslesmilieuxfavorablesetderechercherlesoiseauxposés ausommetdesarbres,surlesbranchesbassesetsurlespiquetsdeclôture.Ilfautaumoinsréaliser3 à4passagessurchaquesitepours’assurerdel’absencedel’espèce.Lespremiersoiseauxpeuvent arriverdèsfinavriletlesdernièrespontespeuventseproduireencoreàlami-juillet,maislapériode recommandée pour repérer les oiseaux s’étend de début mai au 5 juin. C’est durant cette période que l’on a les meilleures chances de contacter l’espèce. En cas de présence, le verger en question doit faire l’objet d’une attention particulière, mais également tous les milieux favorables dans un rayond’unkm. • Rappelsurlespériodesd’activitésdelaPie-griècheàtêterousse Présence Ponte Couvaison Elevagedesjeunes Mois janv fév mars avr mai juin juil août sep oct nov déc 89 • LaPie-grièchegrisenicheuse Egalement rare et difficile à repérer, cette espèce est à rechercher dans l’ensemble des milieux potentiellementfavorablesdanssonairederépartitionhistorique.Elleaunterritoirebienplusgrand que l’espèce précédente et est donc plus difficile à trouver. 5 à 6 passages par site semblent nécessaires. La période optimale de recherche se situe entre le 1er et le 20 avril. L’oiseau est à rechercherausommetdesarbres,surlesfilsélectriques,etc. Rappelsurlespériodesd’activitésdelaPie-grièchegrise Présence Ponte Couvaison Elevagedesjeunes Mois janv fév mars avr mai juin juil août sep oct nov déc • LaPie-grièchegrisehivernante La population hivernante est plus importante que la population nicheuse car renforcée par des individus venus du nord de l’Europe. Elles sont généralement solitaires et occupent un grand territoire.Lesrecherchessontàeffectuerenvoitureouàpied,avecunbalayagesystématiqueaux jumelles pour repérer les oiseaux. En milieu agricole ouvert, une prospection en voiture avec des arrêtstousles500mestpossible.Enmilieuplusfermécommelesvergers,unerechercheàpiedest nécessaire. La recherche des oiseaux hivernants est à privilégier en décembre et janvier lors de conditionsmétéorologiquesfavorables(bonnevisibilité). 90 Annexe 8: Caractéristiques des habitats terrestres et aquatiquesfavorablesauxespècesd’amphibiens Les amphibiens possèdent un mode de vie biphasique par conséquent, il est particulièrement importantdeconserveroudecréeruneconnectivitéentrelesdifférentscompartimentsvitaux.Cette trameécologiquedoitégalementpermettreleséchangesgénétiquesnécessairesàlapérennitédes populations. Crapaudvert L’habitat aquatique est constitué d’un ou plusieurs plans d’eau qui présentent les caractéristiques suivantes: ! ! ! ! ! ! ! ! Surfaceeneauimportantedanslecasd'unemareisolée,ousurfaceeneauindifférentedans lecasd'unréseaudemares Profondeurde50à80cmaumaximum Bienexposéausoleilpourpermettreunréchauffementrapidedel’eau Proportionimportantedebergesenpentedouce Del’eauenpermanenceentremarsetaoût Végétationaquatiqueclairsemée Périphériedécapéepouréviterl'envahissementtroprapideparlavégétation Absencedepoissonsetd’écrevisses L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractérisepar: ! ! ! Uneforteproportiondesolsnusetàvégétationbasse Dessolsmeubleset/oudesabrissuperficiels,abondants,auniveaudusol(tasdepierresou deboismort) Unediversitéd’habitatsfavorablesàunefortebiomassed’invertébrés(haies,fourrés,petits bosquets…) Sonneuràventrejaune L’habitat aquatiqueest généralement constitué de petites mares ou de plans d’eau en réseau. Le sonneuràventrejaunepeutcependantutiliserdesmaresplusgrandessiellesontunestructurede berges qui permet d'avoir des vastes surfaces de faible profondeur avec une bonne couverture végétale.Lesmaresprésententlescaractéristiquessuivantes: ! ! ! ! ! Surfaceeneaucompriseentre20et30m2(desmarestroppetitessecomblentrapidement) dans le cas de mares en réseau, mais parfois bien plus. En fait il n'existe pas de situation universelle pour le sonneur à ventre jaune, c'est une espèce qui s'adapte à différentes surfacesdezoneseneau; Faibleprofondeur,leszonesoccupéessontcomprisesentre10et20cmdeprofondeuravec despalierssuccessifspourquedifférentstypesdevégétationpuissents’installer; Ensoleillementdesmaresimportantpourquel’eauseréchaufferapidement; Périphériedécapéepouréviterl'envahissementtroprapideparlavégétation; Absencedepoissonsetd'écrevisses. 91 L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractériseparunsolmarneuxouargileux etunhabitatferméousemi-ouvertdetypeforêtdefeuillus,prairiesbocagères,haies,talus… Pélobatebrun L’habitat aquatique est constitué d’un ou plusieurs plans d’eau qui présentent les caractéristiques suivantes: ! ! ! ! ! ! Surfaceeneauimportante(entre250et1000m2); Relativementprofondes(environ1,50mdeprofondeuraumaximum); Bergesenpentedouce; Végétationaquatiqueassezimportante; Bienensoleillé; Absencedepoissonsetd'écrevisses. L’habitatterrestreàproximitédusitedereproductionsecaractérisepar: ! ! ! ! Solsmeubles(substratsableuxdepréférence); Zonesouvertesavecunevégétationpeudensedetypeherbacéeclairseméeset/ourase, mêmedepetitesurface; Forêtsdefeuillusàsousboisclair; Zonesagricolesavecculturestraditionnelles(asperges…). 92 Annexe 9: Lignes directrices pour les dispositifs de franchissement des infrastructures de transport pour lesamphibiens Lamiseenplaced’undispositifdefranchissementpourlesamphibiensrésulted’uneétude minutieusedesaxesdemigrationsetdedéplacementsdesamphibienssurlesecteurimpacté.Ces installationssontconstituéesdedispositifsdeguidage(fosséscollecteurs,murets,etc.)etdetunnels. Lesbarrièresempêchentl’accèsdesanimauxàlarouteetlesguidentversl’entréedestunnelsqui passentsouslaroute. Lesbarrièresdeguidages • Lesbarrièresdeguidagedoiventêtremisesenplacesurtoutelalongueurdudispositifpour diriger les amphibiens vers l’entrée des tunnels. Ces barrières mesurent au minimum 40 centimètresdehauteur(60cm,enprésencedelagrenouilleagile)etprésententunrebord surlespartiessupérieures(photos1aet1b).Afind'éviterquelavégétationnepoussesurla surfacededéplacementlelongdumuret,unrebordinférieurdoitégalementêtreprévuafin defaciliterlafonctiondeguidage(photos1aet1b).Cetteconfigurationpermetégalement defaciliterl’entretiendudispositifetdesbas-côtés(fauche).Lesraccordsdel’ensembledu dispositifdoiventêtreparfaitementréalisés.Lepluspetitintersticeconstitueunpassagevers laroute.Parailleurs,lesextrémitésdelabarrièredefranchissementdoiventêtreenUpour empêcher les animaux de les contourner. (Percsy C., 2005). Les murets ne doivent pas empêcher le passage des animaux venant de la route et doivent donc être au niveau de la chaussée.Enfin,labarrièredeguidagedoitêtresituéeleplusprèspossibledelaroutepour réduire la longueur du tunnel mais ne doit pas constituer un obstacle en cas de sortie de routeparunautomobiliste. 93 PHOTOS 1A ET 1B : EXEMPLE DE BORDURE EN BETON, LE REBORD SUPERIEUR EMPECHE LES AMPHIBIENS D’ESCALADER LE MURET. LA BORDURE EN BETON INFERIEURE LIMITE LE DEVELOPPEMENT DE LA VEGETATION ET FACILITE LE DEPLACEMENT DE LA PETITE FAUNE. Lestunnels • • Lestunnelssimples(égalementappeléstunnelsàunevoie)permettentlalibrecirculationde lapetitefaunedanslesdeuxsens.Pourcefaire,lasectiondutunneldoitêtresuffisamment grande. et carrée ou rectangulaire car les amphibiens sont mieux guidés par les parois verticales(HerbouillerA.,2009). Ledimensionnementdestunnelsdoittenircomptede«l’effettunnel»,c’est-à-direqueplus letunnelestlong,pluslasectiondevraêtrelarge.Unmanquedelumièrepeutinduireune hésitation à traverser (Jochimsen et al., 2004). Le tableau 1 présente des préconisations issues d’une synthèse d’informations de divers auteurs réalisée par Herbouiller dans son rapportd’observationALTHIS(Tableau2). • La distance entre les tunnels ne doit pas être trop élevée, entre 50 et 100 mètres (Puky, 2003)selonquelesdispositifsdeguidagesontparallèlesàlarouteouqu’ilssontenV.La capacitédedéplacementlatéraldesamphibiensestgénéralementassezfaible.Parexemple, chezlagrenouillerousse,30%desindividussontcapablesdesedéplacerlatéralementsur unedistancede50mètres,alorsquechezlecrapaudcommun,seulement20%desindividus franchissentcettemêmedistance. • Lebétondégagedescomposéschimiquesirritantspourlapeaudesamphibiens.Decefait, l’intérieurdestubesdoitêtrerecouvertd'unefinecouchedeterre(Lesbarrères,2004). Longueur Diamètre(mm) LongueurXhauteurencm <à19m 600 100X100(STRADAL/CHAPSOL) 100X75(BONNASABLA) 20à29m 800 100X100 30à39m 1000 100X100 40à49m 1200 50à59m 1400 >à60m 1600 100X150(STRADAL/CHAPSOL) 100X125(BONNASABLA) 150X150(STRADAL/CHAPSOL) 125X125(BONNASABLA) 150X150 Section TABLEAU 2 DIMENSIONS RECOMMANDEES POUR TENIR COMPTE DE L'"EFFET TUNNEL" LORS DE LA CONSTRUCTION DE PASSAGES A PETITE FAUNE 94 Suivietentretien • Unsuividelamigrationdesamphibienssurunepériodede3ansaprèslaconstructiondes passages à petite faune puis tous les cinq à dix ans permet de s’assurer du bon fonctionnementdesstructuresetdeprévoird’éventuellescorrectionsàapporter.Plusieurs techniquesdesuiviexistent,ellessontàadapterenfonctiondescontextes(posedeseauxà lasortiedestunnels,decaméravidéo…).Danstouslescas,leprotocoledevraêtredéfinien amont de la conception des tunnels afin de prévoir l’emplacement nécessaire pour la mise enplacedesoutilspermettantlesuivi. • Unentretienrégulierestàplanifierpourgarantirl’utilitédespassagessurlelongterme.Les actions à réaliser, chaque année, sont la coupe de la végétation environnante pour bien dégagerlesentréesetsortiesdestunnelsainsiquelesbarrièresdeguidageetlenettoyage de l’intérieur des tunnels à l’aide d’un jet haute pression pour évacuer une éventuelle accumulationdedébrisvégétaux(Puky,2003). Les autres types de dispositifs de franchissement non spécifiques à la petite faune mais pouvantyêtrecouplés La fragmentation due aux infrastructures de transport linéaires ne touche pas seulement les amphibiens.C’estpourquoi,ilestparfoispossibled’intégrerdespassagesnonspécifiquesàlapetite faunedanslecadredemesuresdeconnexionentrepopulations. Les ponts et tunnels construitspour les déplacements humains ou pour la grande faune peuvent êtremodifiésafind’accroîtrelaperméabilitédel’infrastructurepourlesanimaux.C’estlecaspour lestypesdepassagessuivants: • • • Lespassagesagricolesouforestiersdepetitetaille Lespassagesinférieursgrandefaunemultifonctionnels Les passages supérieurs grande faune ou « écoponts » avec aménagement végétal des abordsetdutablier. BIBLIOGRAPHIE Fauneettrafic,manueleuropéend’identificationdesconflitsetdeconceptiondesolutions.Traductionassurée par le Sétra. Titre du document original publié en 2003: Wildlife and Traffic: A European handbook for identifyingconflictsanddesiningsolutions. Guidetechnique,2005Mesuresetaménagementsenfaveurdelapetitefaune.Sétra Herbouiller,A.2009,Rapportd’observation:étudesurl’efficacitédespassagesinférieurspourlapetitefaune, ALTHIS. Jochimsen, D. M.; Peterson, C. R.; Andrews, K. M. & Whitfield Gibbons, J., 2004, A Litterature review of the effects of roads on Amphibians and Reptiles and the measures used to minimize those effects, Technical report,IdahoFishandGameDepartmentUSDAForestService. Percsy,C.,2005,Lesbatracienssurnosroutes,Technicalreport,RégionWallonne. Puky, M., 2003, Amphibian migration measures in central-europe, Ecotoxicology Lead Campus Program Publications. 95 Annexe10:Bassinsderétention Lesbassinsderétentionderoutes,d’orageoud’eaudepluieainsiquelesréservesàincendiessont des sites attractifs pour la faune, et en particulier pour les amphibiens. Il est important de faire la distinctionentrecesdifférentstypesdebassinsenfonctiondelanaturedeseauxqu’ilscontiennent. Danslecasdesbassinsderétentiond’autoroutes,laprésencedemétauxlourdsetd'hydrocarbures, dont les concentrations peuvent augmenter rapidement lors d’évènements pluvieux, peut induire des dysfonctionnements dans les développements embryonnaire et larvaire (changement comportementaux, mutations, stérilité, mortalité). Ces évènements atypiques concourent à l'affaiblissementdeseffectifsdespopulations.Silesbassinsderétentiondeviennentlesseulslieux de pontes de certaines espèces, leur disparition à terme est probable. De plus, la proximité des routesetautoroutesestsusceptibled’induireunemortalitéroutièrequipeutréduired'autantplusle tauxdesurviedespopulations. Dans le cas des bassins collecteurs d’eaux de pluie non polluées ou de réserve incendie, il est intéressantderéaliserdesaménagementsfavorisantlaprésenceetlareproductiondesamphibiens. La réalisation de berges diversifiées à pente douce est un exemple qui permet de rendre le site attractifpourlecrapaudvert.L’aménagementdesabordsdesbassinsestégalementtrèsimportant car les jeunes individus métamorphosés ainsi que les adultes doivent disposer de refuges dans lesquelsilspeuventseprotégerdesprédateursetdeladessiccation. La prise au piège de certains amphibiens lors de la baisse du niveau d'eau au début de l'été (juin, juillet)estunimpactpeumentionnédanslalittératuremaiscommunàtouslesbassinsderétention. Ilesteneffetfréquentdeconstaterquelesparoissonttroplissesetabruptespourpermettreaux animauxdes'échapper.Lesbassinsbétonnésavecuneinclinaisondesbordssupérieureà45°doivent êtreaccompagnésd’échappatoires(systèmedebouéeourampe)pouréviterquelesamphibiensne soientprisaupiège. Niveau d’eau Niveau d’eau Schémadeprinciped’uneéchappatoirepourbassinsauxparoisverticales 96 En ce qui concerne les bassins bâchés, il convient d’installer des filets ou encore des bandes sur lesquelleslesanimauxpeuvents’accrocher. Photosextraitesduguide«Neutraliserlespiègesmortelspourlafaunesauvage»réaliséparle ConseilGénéraldel’Isère. Lepélobatebrunetlesonneuràventrejaunesontconsidéréscommedesespècespeusensiblesà ces problématiques. A priori, ces différents bassins ne sont pas des lieux de reproduction propices pourcesespèces.Àl'inverse,lecrapaudvertestuneespècetrèssensiblecarelles’accommodeàce typedemilieuxpoursareproduction. Danslecasdebassinscontenantdeseauxfréquemmentpolluées Leur accès ne doit pas être possible pour les amphibiens (mais également pour de nombreux micromammifères). Lors de la construction d’un nouvel ouvrage, la réalisation d’un muret d’une hauteur de 60 cm doit empêcher l’accès à la petite faune. Un merlon de terre situé à l’arrière du muret doit permettre à la petite faune de sortir du périmètre en défens dans l’hypothèse où ils auraient réussi à passer. Les portails devront être également équipés d’un système empêchant l’entréedesanimaux,commeunebarrièrecanadiennedepetitetaille.(PerscyC.,2005) Danslecasdebassinscontenantdeseauxdepluienonpolluées Cetypedebassinesttoutàfaitcompatibleaveclaprésenced’amphibiens.Lorsdeleurcréation,il est donc intéressant de les aménager sous la forme de bassins d’agrément c’est-à-dire avec des bergesenpentesdoucesetavecunevégétationd’originelocale. Bibliographie - Amphibiensdanslessystèmesd’évacuationdeseaux.Karch - Percsy,C.,2005,Lesbatracienssurnosroutes,Technicalreport,RégionWallonne. 97 Annexe 11: Méthodologie pour la création des cartes depotentialitédeprésencedesOiseaux Milanroyal Seules les données de nidification récentes (2009 à 2012) ont été exploitées. Les données correspondantàunindicedenidificationcertainontétéretenues,possédanttoutesuneprécisionde l’ordredequelquesmètres(correspondantausitedenidification). Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). Deux types de zones à enjeuontétédéfinisselonlaméthodologiesuivante: - Potentialité forte: établissement d’un buffer de 3 km autour des sites sélectionnés, puis gommageenfonctiondesgrandsensemblespaysagersetdenosconnaissancesdessites. - Potentialitémoyenne:établissementd’unbufferde9kmautourdessitessélectionnés,puis gommageenfonctiondesgrandsensemblespaysagersetdenosconnaissancesdessites. Pies-grièchesgriseetàtêterousse Lesdonnéesontétéexploitéessurunepériodeallantde2001à2012. Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). La base de données d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2008etaétéétablieau 1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCS,desbuffers autourdesdonnéesd’observationmaisaussiàpartirdephotosaériennes. • Pie-grièchegrise Potentialitémoyenne: 1 donnée ponctuelle ou 1 stationnement de moins d'1 mois en hiver (buffer 1,5 km). Le site n'est peut-êtrefréquentéquedemanièreoccasionnelle,d'oùunesensibilitémoyenne. Quelquesoitl'indicedenidification(possible,probable,certain),unezonetamponde3kmautour du site de nidification a été définie. Dans cette zone, les milieux favorables doivent être préservés pourpouvoiraccueillird'éventuelsoiseauxs'étantdéplacésoudesjeunesendispersion. Potentialitéforte: Aumoins1stationnementd'1moisouvueplusieurssaisons(buffer1,5km).L'observationprolongée de l'espèce confirme que le site lui est particulièrement favorable. Pour les sites où l'indice de nidificationestfort(probable,certain),unezonetamponde1,5kmautourdusitedenidificationa étédéfinie.Ilestimpératifdepréserverlesmilieuxfavorablesdecezonage. 98 Aucune potentialité forte n'a été définie pour les nicheurs possibles, car pour cette catégorie, l'intérêtdusitepourlanidificationestàconfirmer. Que la potentialité soit moyenne ou forte, la zone tampon reste la même, et correspond, à dire d'expert,aupérimètredeprobabilitédanslequellesoiseauxpeuventsedéplacer. LesmilieuxconsidéréspourlecroisementdesbuffersaveclaBDOCSetlesphotographiesaériennes sontleszonesdevergers,haiesetprairies,nonlimitéesauxparcellesmaisenglobantunensemble cohérent. • Pie-griècheàtêterousse -Potentialitémoyenne: Quelquesoitl'indicedenidification(possible,probable,certain),unezonetamponde3kmautour du site de nidification a été définie. Dans cette zone, les milieux favorables doivent être préservés pourpouvoiraccueillird'éventuelsoiseauxs'étantdéplacésoudesjeunesendispersion. -Potentialitéforte: Pourlessitesoùl'indicedenidificationestfort(probable,certain),unezonetamponde1kmautour dusitedenidificationaétédéfinie.Ilestimpératifdepréserverlesmilieuxfavorablesdecezonage. Aucune potentialité forte n'a été définie pour les nicheurs possibles, car pour cette catégorie, l'intérêtdusitepourlanidificationestàconfirmer. LesmilieuxconsidéréspourlecroisementdesbuffersaveclaBDOCSetlesphotographiesaériennes sontleszonesdevergers,nonlimitéesauxparcellesmaisenglobantunensemblecohérent. Lazonedepotentialitéforteestde1kmpourlaPie-griècheàtêterousseetde1,5kmpourlaPiegrièchegrisecarcettedernièreàundomainevitalplusgrandquelaPie-griècheàtêterousse. 99 Annexe 12: Méthodologie pour la création des cartes depotentialitédeprésencedesAmphibiens L’amélioration des connaissances sur la répartition des amphibiens et reptiles d’Alsace est un des objectifs fondateurs de l’association BUFO. Depuis 1998, une base de données regroupe toutes les observationsréaliséesparlesnaturalistesbénévolesetsalariésdelarégion.Enraisondel’évolution destechnologies(GPS,internet…)laprécisiondesdonnéesn’estpashomogène. • Maillesengrades:5X6,5km(AtlasBUFO) • MaillesenUTM:1X1km • MaillesenUTM:5X5km • Coordonnéesprécisesaumètre(X,Y) Lesdonnéesanciennes(<2000)etàlamailleontétéécartéesdanslebutd’obtenirunecartographie précise(aumètreprès)desobservations.Cesdonnéesonttoutefoisétéconsultéesafinden’oublier aucunsecteur. Quatreniveauxdesensibilitésontdéfinisaupréalable: • Leniveaudesensibilitéleplusfort(représentéenrouge)correspondaunoyaudepopulationoùla reproductionestavérée. • Leniveaudesensibilitéinférieur,c’estàdireleniveaumoyen(représentéenorange)correspond aux zones d’extensions des espèces qui sont contiguës aux zones nodales. Les habitats y sont favorables sous condition du renforcement des capacités, des qualités ou des fonctions des milieux. La présence des espèces est temporaire avec croissance possible mais pas de reproduction. • Leniveaudesensibilitéfaible(représentéenvert)correspondàdeszonesdeprésencepotentielle ouhistoriquedel’espèce. • Le niveau de sensibilité nul (non coloré), équivaut à des zones situées en dehors de l’aire de répartitionnaturelledel’espèce(limitealtitudinale)ousituéesàunedistancetropimportantedu noyau de population pour être colonisée naturellement par l’espèce (à l’échéance des PNA) ou encoresesontdesmilieuxdontlescaractéristiquesnesontpascompatiblesaveclaprésencede l’espèce. Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel de SIG ArcGIS (version 9.3). La base de données d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2008etaétéétablieau 1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCSetdesbuffers autour des données d’observation pour ne pas scinder les unités paysagères. Au final, un lissage a été réalisé afin d’obtenir des contours arrondis. Les éléments linéaires du paysage, c’est à dire les 100 principaux cours d’eau et canaux ainsi que l’emprise du réseau routier et ferré sont matérialisés respectivementenbleuetengris. • Crapaudvert ComptetenudescapacitésdedéplacementduCrapaudvert,lesdonnéesd’observationdel’espèce ontétédistinguéesenfonctiondeleurnature: • Les données de reproduction: observation de femelles, de mâles chanteurs, de pontes, de têtardsoudejuvéniles; • Lesdonnéesdiverses:aucunindicedereproductionn’aétéobservéouspécifié,cesdonnées correspondentprincipalementàdesobservationsd’individusendéplacement. Une zone tampon de 2 km est réalisée autour des points d’observation où la reproduction de l’espèceestconstatée.Puisunezonetamponde5kmestdéfinieautourdechaqueobservation.Un niveaudesensibilitéestattribué«àdired’expert»àchaquetyped’occupationdusol. Intersecte la Contenu dans la Àl’extérieurdes zone tampon de zonetamponde5 zones tampons 2km km de5km Libellé Autresespaceslibres Autresespacesurbainsspécialisés Bassinsartificiels Bosquetsethaies Carrières Chantiersetremblais Cimetières Coupesàblancetjeunesplantations Culturesannuelles Culturesspécifiques Emprisesaéroportuaires Emprisesaéroportuaires(bâtiment) Emprisesaéroportuaires(pistes) Emprises artisanales commerciales et Emprisesculturellesetpatrimoine Empriseshospitalières Emprisesindustrielles 101 Emprisesmilitaires Emprisesportuaires Emprisesscolairesetuniversitaires Equipementssportifsetdeloisirs Etangsetlacs Exploitationsagricoles Forêtsdefeuillus Forêtsderésineux Forêtmixtes Fourrés,fructicéesetligneux Frichesindustrielles Frichesminières Golfs Gravièresetsablières Habitatcollectif Habitatcontinu Habitatindividuel Habitatmixte Houblon Jardinsouvriers Landes Pelousesetpâturagesdemontagne Pelousesetzonesarborées Prairies Ripisylves Rochesnues Tourbièresetmarais Vergersintensifs Vergerstraditionnels Vignes Zonesd’activitéstertiaires 102 Remarques:lasensibilitédesmilieuxforestiersestnotéecommeétantnullecarl’espècenepénètre pasdanslesmassifsforestiers.Cependant,leslisièresetlescheminsforestierssontprisencompte carcesdernierssontutiliséscommehabitatterrestre. EnAlsacelalimitealtitudinaleàpartirdelaquelleonnerencontreplusdecrapaudvertestde265 mètresdansleHaut-Rhinet200mètresdansleBas-Rhin. • Sonneuràventrejaune Cette espèce ayant la capacité de fractionner ses pontes dans le temps et dans l’espace, nous n’avonspasfaitdedistinctionentrelesdifférentstypesd’observation(reproductionounon). Nousavonsdélimitédeuxzonestamponsconcentriquesautourdestouslespointsd’observations.Le premier périmètre a un rayon de 800 mètres, le second de 5000 mètres. Le niveau de sensibilité associéàunmoded’occupationdusolpeutvarierenfonctiondelazonetampondanslaquelleilse situe,commelemontreletableausuivant. Libellé Contenu À l’extérieur Intersecte la danslazone de la zone zone tampon tampon de tampon de 5 de800mètres 5000km km Autresespaceslibres Autresespacesurbainsspécialisés Bassinsartificiels Bosquetsethaies Carrières Chantiersetremblais Cimetières Coupesàblancetjeunesplantations Culturesannuelles Culturesspécifiques Emprisesaéroportuaires Emprisesaéroportuaires(bâtiment) Emprisesaéroportuaires(pistes) Emprisescommercialesetartisanales Emprisesculturellesetpatrimoine Empriseshospitalières Emprisesindustrielles 103 Emprisesmilitaires Emprisesportuaires Emprisesscolairesetuniversitaires Equipementssportifsetdeloisirs Etangsetlacs Exploitationsagricoles Forêtsdefeuillus Forêtsderésineux Forêtmixtes Fourrés,fructicéesetligneux Frichesindustrielles Frichesminières Golfs Gravièresetsablières Habitatcollectif Habitatcontinu(centreancien,centreville) Habitatindividuel Habitatmixte Houblon Jardinsouvriers Landes Pelousesetpâturagesdemontagne Pelousesetzonesarborées Prairies Ripisylves Rochesnues Tourbièresetmarais Vergersintensifs Vergerstraditionnels Vignes Zonesd’activitéstertiaires 104 EnAlsacelalimitealtitudinaleàpartirdelaquelleonnerencontreplusdesonneuràventrejauneest de550mètres. • Pélobatebrun Nous avons délimité une première zone tampon de 500 mètres puis une seconde de 1000 mètres autour de toutes les données d’observations. Le niveau de sensibilité associé à un mode d’occupation du sol peut varier en fonction de la zone tampon dans laquelle il se situe, comme le montreletableausuivant. Libellé Contenu À l’extérieur Intersecte la danslazone de la zone zone tampon tamponde1 tampon de 1 de500mètres km km Autresespaceslibres Autresespacesurbainsspécialisés Bassinsartificiels Bosquetsethaies Carrières Chantiersetremblais Cimetières Coupesàblancetjeunesplantations Culturesannuelles Culturesspécifiques Emprisesaéroportuaires Emprisesaéroportuaires(bâtiment) Emprisesaéroportuaires(pistes) Emprisescommercialesetartisanales Emprisesculturellesetpatrimoine Empriseshospitalières Emprisesindustrielles Emprisesmilitaires Emprisesportuaires Emprisesscolairesetuniversitaires Equipementssportifsetdeloisirs 105 Etangsetlacs Exploitationsagricoles Forêtsdefeuillus Forêtsderésineux Forêtmixtes Fourrés,fructicéesetligneux Frichesindustrielles Frichesminières Golfs Gravièresetsablières Habitatcollectif Habitatcontinu(centreancien,centreville) Habitatindividuel Habitatmixte Houblon Jardinsouvriers Landes Pelousesetpâturagesdemontagne Pelousesetzonesarborées Prairies Ripisylves Rochesnues Tourbièresetmarais Vergersintensifs Vergerstraditionnels Vignes Zonesd’activitéstertiaires 106 Annexe13:Méthodologiepourlacréationdescartes depotentialitédeprésencedesChiroptères Seuleslesdonnéesvalidéespourlapériodeallantde2000à2013ontétéexploitées.Cesdonnées sont de différents types, à savoir données provenant de captures temporaires d’individus, d’enregistrements ultrasonores et de gîtes connus (d’hibernation, de transit, d’estivage, de parturition). Les cartes ont été réalisées à l’aide du logiciel ArcGIS (version 10.2) et la base de données d’occupationdusol(BDOCS),obtenuegrâceaupartenariatCIGAL,datede2012etaétéétablieau 1/50000.Nousavonschoisid’utiliserlesintersectionsentrelespolygonesdelaBDOCSetdeszones tampons autour des données d’observation pour ne pas scinder les unités paysagères. Au final, un lissageaétéréaliséafind’obtenirdescontoursarrondis. Quatrezonesdepotentialitédeprésenceontétédéfinies: -leniveauleplusfort(représentéenbrun)correspondauxmilieuxfavorablesetpréférentielspour la présence de l’espèce et situés dans le rayon d’action moyen quotidien autour des gîtes connus pourl’espèce; - le niveau inférieur, c’est-à-dire le niveau moyen (représenté en orange), correspond aux milieux favorables préférentiellement utilisés par l’espèce et présents dans le rayon d’action maximal quotidien autour de toutes les données exploitées. Ce niveau correspond également aux milieux présentsdanslerayond’actionmoyenquotidienquisontsecondairementutilisésparrapportàceux duniveausupérieur; - le niveau faible (représenté en jaune pâle) correspond à des milieux faiblement favorables à la présence de l’espèce mais qui pourraient néanmoins être ponctuellement utilisés pour les déplacements; - le niveau nul (non coloré), équivaut à des milieux non favorables à la présence de l’espèce ou situées à une distance trop importante du noyau de population connu pour être colonisés par l’espèce. Deuxzonestamponsconcentriquesontétéréaliséespourchaqueespèce: -lapremièrezonetamponcorrespondaurayond’actionmoyenquotidien(réaliséeautourdetous lesgîtesconnus), -lasecondezonetampon(laplusgrande)correspondaurayond’actionmaximalquotidien(réalisée autour de toutes les données disponibles). De par leur écologie et leur très grande distance de déplacements,lesespècesmigratricesontétéétudiéesenn’utilisantquelapremièrezonetampon. 107 Lesdistancesutiliséespourréaliserceszonestamponssontprésentéesdansletableauci-dessouset sontissuesdesconnaissanceslocalesetdelabibliographiedisponible(Andréetal.(coord.),2014; ArthuretLemaire,2009;CORA26etSFEPM,2007). Tableaurayonsd’actionquotidien(entregîteetterritoiredechasse)moyenetmaximal. Rayon quotidien moyen d’action – zone tampon 1 Rayon quotidien maximal d’action – zone tampon 2 5 km 10 km Petit Rhinolophe 2,5 km 4 km Grand Murin 10 km 25 km Grand Rhinolophe 2,5 km 6 km Minioptère de Schreibers 15 km - Murin à oreilles échancrées 4 km 15 km Murin de Bechstein 1,5 km 5 km Noctule commune 10 km - Noctule de Leisler 10 km - Espèce Barbastelle d’Europe Unniveaudepotentialitédeprésenceaensuiteétéattribuépourchacunedeceszonestampons,en fonctiondutyped’occupationdusoletdel’écologiedesespèces(voirtableauci-après). Bibliographie: André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. CollectionAtlasdelaFauned’Alsace.GEPMA.730p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.-EditionsBiotope,MNHN. Centre Ornithologique Rhône-Alpes Drôme (CORA 26) et Société française pour l’étude et la protectiondesmammifères(SFEPM),2007.Étudedel’activitéetdesterrainsdechasseexploitéspar leMinioptèredeSchreibersenvuedesaconservation.Suze-la-Rousse–SiteNature2000«Sablesdu Tricastin» FR8201676. Réalisé dans le cadre du LIFE Nature «Conservation de trois chiroptères cavernicolesdanslesuddelaFrance»LIFE04NAT/FR/000080.66p 108 Tableaud’attributiondepotentialitédeprésencedechaqueespèceenfonctiondeleurrayonquotidiend’actionetdel’occupationdusol autourdesgîtesrépertoriés. Petit Petit Grand Grand Murinde Barbastelle Barbastelle Grand Grand Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Bechstein 5km 10km Murin10km Murin25km 2,5km 4km 2,5km 6km 1,5km Libellé Murinà Murinà Murinde Minioptère Noctule Noctulede oreilles oreilles Bechstein deSchreibers commune Leisler échancrées échancrées 5km 15km 10km 10km 4km 15km Autresespaceslibres Autresespacesurbainsspecialises Bassinsartificiels Bosquetsethaies Canauxprincipaux Carrieres Chantiersetremblais Cimetieres Coupesablancetjeunesplantations Coursd'eauprincipaux Culturesannuelles Culturesspecifiques Emprisereseauferre Emprisereseauroutier Emprisesaeroportuaires Emprisescommercialesetartisanales Emprisesculturellesetpatrimoine Empriseshospitalieres Emprisesindustrielles Emprisesmilitaires Emprisesportuaires Emprisesscolairesetuniversitaires Equipementssportifsetdeloisirs Espacesvertsurbains Etangsetlacs Exploitationsagricoles Foretsdefeuillus Foretsderesineux 109 Tableaud’attributiondepotentialitédeprésencedechaqueespèceenfonctiondeleurrayonquotidiend’actionetdel’occupationdusol autourdesgîtesrépertoriés(suite). Petit Petit Grand Grand Murinde Barbastelle Barbastelle Grand Grand Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Rhinolophe Bechstein 5km 10km Murin10km Murin25km 2,5km 4km 2,5km 6km 1,5km Libellé Murinà Murinà Murinde Minioptère Noctule Noctulede oreilles oreilles Bechstein deSchreibers commune Leisler échancrées échancrées 5km 15km 10km 10km 4km 15km Foretsmixtes Fourresetfructicees Frichesindustrielles Frichesminieres Golfs Gravieresetsablieres Habitatcontinu Habitatdiscontinu Houblon Landes Pelousesetpaturagesdemontagne Prairies Ripisylve Rochesnues Tourbieresetmarais Vergers Vignes Zonesd'activitestertiaires 110 Annexe14:Méthodologiepourlacréationdescartes depotentialitédeprésencedesOdonates Seules les données validées récentes (postérieures à 1990) ont été exploitées. Certaines données antérieuresà1990ontpuêtreretenuespourdéfinirdesniveauxdepotentialitédeprésencefaible. Pour une espèce - Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis - les données de dispersion (c’est-à-dire observations un imago isolé sur un site où l’espèce n’a jamais été revue par la suite) n’ontpasétéretenues. Pour les autres espèces, toutes les données ont été retenues, car concentrées sur des secteurs de présenceetprochesdestationsoud’habitatsfavorables. Lescartesontétéréaliséesàl’aidedulogicielArcGIS(version10.2). Deuxcouchesontétéretenuescommebasedetravail: - pour les espèces associées aux rivières et fleuve: BD Carthage (dénomination et niveau= vérifier dans le SIG) + bassins versants. Les habitats de ces espèces sont nécessairement cartographiéessurcettecouche. - pourlesautresespèces,associéesauxmilieuxlentiques,ouàdesmilieuxlotiquesdepetites dimensions,enl’absencedecouchecartographiantdemanièresuffisammentexhaustiveles milieux aquatiques, carte des unités naturelles d’Alsace (réalisation Odonat 2014). Cette carte est basée sur la délimitation des unités (et sous-unités) naturelles de la région. Une uniténaturelleestunterritoireoùlesprincipalesinfluencesabiotiquesgénérantl’existence de milieux naturels ou subnaturels, d’ensembles paysagers, de présence d’espèces spécialisées… sont jugés relativement similaires à l’échelon régionale: géologie; hydrologieglobale;lecaséchéant,altitude(climat).Laprésenced’aumoinsunestationdans uneuniténaturellepermetd’envisagercommetrèsraisonnablel’existenced’autresbiotopes de reproduction similaires dans cette unité naturelle. Ceci n’est néanmoins pas une certitude.Lefaitd’associerunniveaud’enjeuencolorianttoutel’unité/sous-uniténaturelle met en avant la nécessité d’évaluer tout milieu de reproduction potentiel au sein de cette unité/sous-unité. Troiszonesdepotentialitédeprésenceontétédéfiniespourchaqueespèce. Espècesassociéesauxrivièresetfleuve:GompheserpentinOphiogomphuscecilia - les tronçons hydrographiques avec présence régulière de l’espèce correspondent aux niveaux de potentialitédeprésencelesplusélevés: -lapotentialitéforte(représentéeenrouge)correspondauxtronçonsoùlareproductionest avérée(aumoinsparplace)parlarécolted’exuvies - la potentialité moyenne (représentée en orange) correspond aux tronçons où la reproductionresteàprouver,maislaprésencerégulièred’imagospermetdelaconsidérercomme probable. - enfin, la potentialité faible (représentée en jaune pâle) correspond par défaut à l’ensemble du linéairehydrographiquedessous-bassinsversantsavecprésencepermanentedel’espèce.Ilvadesoi quebeaucoupdeceslinéairesnesontpasdeshabitatsfavorables.Maisladispersiond’imagos(déjà 111 constatée par endroits), la dérive larvaire, voire la découverte de nouveaux tronçons avec reproduction,yestpossible. - le niveau de potentialité nul (non coloré) équivaut à des (sous)bassins versants où l’espèce n’a jamaisétéobservée. Espècesassociéesauxrivièresetfleuve:GompheàpattesjaunesGomphusflavipes - la potentialité forte (représentée en rouge) correspond à l’ensemble du cours du Rhin, où la reproductionsporadiquemaisdisséminéesurtoutlecoursdufleuveaétéconstatée. Notevalablepourlesdeuxespèces: - Au sein des linéaires hydrographiques à potentialité forte et moyennne, les variations de micro-habitatsfontqueladensitévoirelaprésencedeslarvessontloind’êtrehomogènes,et nécessitentuneanalysespécifique. - PourleRhin,seullecoursdufleuve(RhincanaliséetVieux-Rhin)aétéreprésenté.Maisles annexescourantesdufleuve(Giessen)montrantunhabitatfavorablesontconcernéesparla recherchedesespèces. Espèces associées aux milieux lentiques: Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis, Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis, et Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum. Pour toutes ces espèces, l’enjeu couvre la totalité des surfaces des (sous)unités naturelles de présence.Leshabitatsconnusoupotentielsnereprésententnéanmoinsqu’uneinfimesurfacedeces territoires. - La potentialité forte (représentée en rouge) signale les (sous)unités naturelles où la reproductiondel’espèceestavéréesuraumoinsunestation. - Lapotentialitémoyenne(représentéeenorange)signaleles(sous)unitésnaturellesabritant des habitats très favorables, en périphérie de stations actuelles (alsace ou limitrophe) ou avecdesobservationsd’imagoscantonnés(maisreproductionnonprouvée). - La potentialité faible (représentée en jaune) signale les principales (sous)unités naturelles avechabitatspotentiels(ouprésencehistorique). Espècesassociéesauxpetitshabitatslotiquesenmilieuouvert:AgrionornéCoenagrionornatum - La potentialité forte (représentée en rouge) signale l’unité naturelle où les stations historiques et la présence récente de l’espèce est connue. Sympatrique de Agrion de MercureCoenagrionmercuriale,elleresteàrechercherailleurs,enparticulierdansleszones d’enjeufortdecedernier,enparticulierdansleNordBas-Rhin. Espèces associées aux petits habitats lotiques en milieu ouvert: Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale - La potentialité faible (représentée en jaune) signale toutes les unités naturelles de plaine, l’espèce ayant une large répartition à basse altitude, et des potentialités réelles sur tout secteur. - La potentialité forte (représentée en rouge) est définie par un cercle d’un km autour de touteslesobservationsdel’espèce.Cettereprésentationmontreunezoned’occurrencepar défaut, celle-ci étant probablement plus élargie. Les linéaires hydrographiques favorables connectésàdeszonesd’enjeuxfortsenparticuliersonttrèspotentiels. 112 Annexe15:Fichesdeprésentationdesespèces 113 Les plans régionaux d’actions en Alsace Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros Ordre : Chiroptères (Bechstein, 1800) Famille : Rhinolophidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) En danger France (2008) Préoccupation mineure Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Le Petit Rhinolophe est le plus petit représentant de la famille des Rhinolophidés, avec un poids compris entre 4 et 9 g et une taille comprise entre 37 et 45 mm (tête+corps). Son pelage est brun clair sur le dos et grisâtre sur le ventre. Comme tous les autres représentants de cette famille, son museau possède une feuille nasale en forme de « fer à cheval », qui lui sert notamment à émettre des ultrasons. Également comme les autres espèces de rhinolophes, il possède des oreilles larges à la base dépourvus de tragus. Au repos, suspendu par les pattes, le Petit Rhinolophe s’enveloppe complètement dans ses ailes. Comme la majorité des chiroptères, le Petit Rhinolophe ne met bas qu’un petit par an ; environ la moitié des femelles d’une colonie se reproduisent chaque année. Les confusions ne sont possibles qu’avec les autres Rhinolophidés (le Grand Rhinolophe pour l’Alsace) mais sa petitesse empêche toute erreur. Petit Rhinolophe en hibernation Biologie et Écologie Le Petit Rhinolophe est fidèle à ses gîtes de mise bas (ou de parturition) et d’hibernation. Les gîtes d’hiver et d’été sont rarement séparés de plus de 20 km. Dans les gîtes de parturition, le facteur qui semble le plus important est la perméabilité de l’air ; des courants d’air trop fréquents rendent rédhibitoires certains gîtes pour la mise bas. Cette espèce affectionne généralement les gîtes compartimentés où elle pourra changer de pièce selon les conditions météorologiques. En hiver, le Petit Rhinolophe trouve refuge dans des cavités souterraines à forte hygrométrie. Il utilise souvent les micro-gîtes les plus abrités et est rarement présent près de l’entrée car il préfère l’obscurité complète. Il privilégie les forêts pour chasser. Les haies à proximité de milieux humides, les forêts mixtes à structure variée, les haies bocagères et les vergers pâturés sont également Habitat favorable à la chasse du Petit Rhinolophe (Sondersdorf-68) appréciés par l’espèce à condition que la distance qui sépare deux milieux prospectés n’excède pas 10 m. En effet, elle ne s’écarte que très rarement de plus d’un mètre d’un couvert ou d’un linéaire boisé. Ses territoires de chasse sont généralement situés dans un rayon compris entre 2,5 et 4 km de son gîte. Il se nourrit de proies de petite taille, principalement de diptères, de lépidoptères et de trichoptères. Il chasse en forêt à tous les étages de la végétation et pratique occasionnellement la chasse à l’affût. Hibernation Transit Éléments du cycle de vie du Petit Rhinolophe Mise bas et élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Rhinolophus hipposideros Distribution En Europe, la limite nord de l’aire de répartition du Petit Rhinolophe s’étend de l’ouest de l’Angleterre et de l’Irlande au sud de la Pologne, en passant par le nord de la France, le sud de la Belgique et le sud de l’Allemagne. A l’Est, il atteint le Cachemire, l’Irak et au Sud, il est présent dans toute l’Europe méditerranéenne, jusqu’en Afrique du Nord. Les populations au nord de son aire de répartition sont faibles à très rares, alors qu’il est plus courant vers le sud et sud-est de l’Europe. Il est commun en Slovénie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et dans les Balkans. En France, le Petit Rhinolophe est présent dans tous les départements, à l’exception de la petite couronne parisienne et du Nord. Les principaux bastions français sont en Midi-Pyrénées, en Bourgogne et en Corse. En Alsace, l’espèce n’est connue pendant la période estivale que du Jura alsacien où sont inventoriées trois colonies de parturition. En hiver, on retrouve le Petit Rhinolophe en petit nombre dans certaines cavités naturelles du Sundgau mais aussi dans des mines ou des ouvrages militaires de certaines vallées vosgiennes jusqu’à la vallée de la Bruche. Répartition nationale du Petit Rhinolophe (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Menaces En Alsace, les principales menaces restent la disparition des gîtes (rénovation et isolation de l’habitat, fermeture des accès), la transformation des paysages, le morcellement voir la perte des habitats de chasse et les effets négatifs des pesticides encore utilisés en agriculture et sylviculture ainsi que pour les traitements des charpentes. Enfin, l’effondrement ou la fermeture des cavités accueillant des chauves-souris en hiver peut être dommageable à cette espèce très fidèle à son gîte d’hiver. Aucune étude européenne ne signale de cas de mortalité de petits rhinolophes ayant pour cause les éoliennes. CHAUVIN H., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Petit Rhinolophe Ressources bibliographiques Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpementdurable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition du Petit Rhinolophe en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org Conception et diffusion / Octobre 2015 Photographies : Christelle BRAND, Eric JAEGLY, Alexandre KELTZ André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Les plans régionaux d’actions en Alsace Noctule commune / Noctule de Leisler Nyctalus noctula (Schreber, 1774) / Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817) Ordre : Chiroptères Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Quasi menacé France (2008) Quasi menacé Monde (2012) Préoccupation mineure Espèces déterminantes ZNIEFF* Description Ces deux espèces de noctules possèdent un tragus court et petit à l’aspect d’un chapeau de champignon, ainsi que des membranes alaires particulièrement velues sur leur face interne le long de l’avant-bras, caractériques de ce genre. L’odeur musquée de ces espèces est également caractérique de ce genre. La Noctule commune figure parmi les grandes espèces d’Europe. Les oreilles sont très larges à la base avec un sommet bien arrondi, en forme de pelle. Elle possède un beau pelage dorsal brun roussâtre avec des reflets dorés. Le poil, assez court, est dense, lisse et lustré, semblable à un velours bien soigné. La face ventrale est brune, légèrement plus claire. Elle mesure entre 60 et 90 mm (tête+corps), avec un poids compris entre 17 et 45 g ainsi qu’une envergure pouvant atteindre 45 cm. La Noctule de Leisler est de taille moyenne, c’est la plus petite des noctules européenne. Elle mesure entre 48 et 72 mm (tête+corps), peut peser entre 8 à 23 g et son envergure peut aller jusqu’à 34 cm. Le pelage est brun terne tirant vers le brun-gris pour les juvéniles. Il est un peu plus clair sur le ventre mais sans séparation de coloration franche. Contrairement à la majorité des chiroptères, les noctules donnent régulièrement naissance à des jumeaux. Biologie et Écologie Ces deux espèces de noctules sont des migratrices. Ce sont généralement les femelles qui effectuent les déplacements les plus longs, généralement selon un axe nord-est/sud-ouest pour la Noctule de Leisler, et en suivant la vallée du Rhin puis celle du Rhône en longeant la façade est du Jura pour la Noctule commune (le record de distance connu étant de plus de 1500 km pour les deux espèces). Les mâles semblent occupés les mêmes territoires tout au long de l’année. La Noctule commune est une espèce initialement forestière mais qui s’est bien adaptée à la vie urbaine. Sa présence est également liée à la proximité de l’eau. En Alsace, elle est surtout connue en plaine. La Noctule de Leisler, quant à elle, est une espèce forestière préférent nettement les massifs à essences caduques assez ouverts comme les châtaigneraies, les chênaies, mais elle fréquente aussi les bois de résineux. Elle Habitat favorable pour l’alimentation et le gîte des noctules recherche également la proximité des milieux humides et peut se retrouver au niveau des parcs urbains, jardins, vergers et villages. Malgré des signes de reproduction en Alsace pour les deux espèces, aucun gîte de parturition n’est connu dans la région à l’heure actuelle. Ses gîtes sont principalement situés au sein des arbres (arbres creux, anciens trou de pics, fissures) même si elles peuvent être parfois observés au sein de bâtis (caissons de volets, fissures, joints de dilatation). Elles peuvent également occuper des gîtes artificiels ainsi que des fissures de falaise. Elles sont très fidèles à leurs gîtes (à l’instar de l’ensemble des chiroptères). Leur régime alimentaire est principalement constitué de diptères (syrphes), coléoptères (dont bousiers et hannetons), éphéméroptères, lépidoptères, trichoptères, hémiptères (punaises des bois) évoluant généralement à une hauteur de 10 à 50 m ou au-dessus des zones humides. Ces deux noctules chassent généralement dans un rayon d’une dizaine à une vingtaine de kilomètres autour de son gîte. Hibernation Migration Éléments du cycle de vie de la Noctule commune (orange) et de la Noctule de Leisler (vert) Mise bas et élevage des jeunes Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique En Europe, leur répartition va jusqu’en Russie. Les populations de Noctule de Leisler sont considérées comme trois fois moins denses que celles de la Noctule commune dans l’ouest de l’Europe. En France, la Noctule de Leisler est assez rare au nord-ouest et ses populations augmentent en densité vers le sud-est. Elle peut apparaître ponctuellement en grand nombre sur le littoral méditerranéen au moment des migrations automnales. La Noctule commune, quant à elle, est commune dans tout le centre-ouest, plus rare au sud et sur le littoral, de la Bretagne au Pas-de-Calais et est absente de Corse. En Alsace, la Noctule de Leisler est présente sur l’ensemble des massifs forestiers, que ce soit en plaine ou en montagne. Elle est surtout contactée en période de migrations ; des accouplements ont pu être observés notamment dans des gîtes artificiels des Vosges du Nord. La Noctule commune est présente en Alsace bossue, dans les Vosges du Nord, en forêt de Haguenau, en bande rhénane, dans les rieds, sur le Piémont et dans les vallées vosgiennes. Son statut reste à préciser dans les Hautes-Vosges. Plusieurs colonies d’hibernation ont été trouvées, notamment suite à l’abattage de vieux arbres à cavités. Menaces Les principales menaces pesant sur ces deux espèces sont les suivantes : une gestion forestière et des arbres d’alignement et d’ornement ne permettant pas le vieillissement des arbres et le maintien des arbres à cavités ; l’élagage et l’abattage de vieux arbres à cavités privant ces espèces de gîtes propices en toute saison ; le développement de l’énergie éolienne sans prise en compte des chiroptères (la Noctule commune étant la principale victime au niveau européen après la Pipistrelle commune) ; les traitements anti-parasitaire du bétail ou encore les pesticides utilisés en agriculture intensive affectant leurs ressources alimentaires. Répartition nationale de la Noctule commune (en haut) et de la Noctule de Leisler (en bas) (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 20142018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition de la Noctule commune (en haut) et de la Noctule de Leisler (en bas) en Alsace (Source : André et al., 2014) Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Noctule commune / Noctule de Leisler Nyctalus noctula / Nyctalus leisleri. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution Photographies : Éric BUCHEL, Fabien SANÉ, Erwannn THEPAUT, Julien VITTIER Nyctalus noctula / Nyctalus leisleri Conception et diffusion /Octobre 2015 Noctule commune / Noctule de Leisler Les plans régionaux d’actions en Alsace Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Ordre : Chiroptères (Kuhl, 1817) Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) En danger critique d’extinction France (2008) Vulnérable Monde (2012) Quasi menacé Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Le Minioptère de Schreibers est le seul représentant en Europe méridionale du genre Miniopterus, genre qui possède la plus vaste répartition géographique mondiale au sein des chauves-souris. Cette espèce de taille moyenne (entre 50 et 62 mm (tête+corps)) possède un corps allongé et des ailes longues et fines. Le front très nettement bombé est caractéristique, le museau est court, la bouche et la denture petites. Les oreilles sont courtes, triangulaires et dépassent à peine du pelage. Son poids est compris entre 9 et 18 g. Son pelage est gris brun sur le dos et gris clair sur le ventre. Comme la majorité des chiroptères, le Minioptère de Schreibers ne met bas généralement qu’un petit par an. L’espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce en Europe occidentale. Biologie et Écologie Migrateur saisonnier, le Minioptère de Schreibers entreprend des déplacements de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres entre ses différents gîtes d’hiver et d’été. Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace à l’heure actuelle. Espèce cavernicole, elle est généralement liée aux zones karstiques, fréquentant majoritairement des gîtes hypogés naturels ou artificiels, que ce soit pour l’hibernation, la mise bas ou le transit. On le retrouve ainsi dans des mines, des grottes, des carrières, des tunnels, parfois des caves, sous des ponts ou d’autres cavités d’origine anthropique. Espèce connue pour être très grégaire, ses colonies rassemblent généralement plusieurs milliers d’individus, très fidèles à leurs gîtes (à l’instar de l’ensemble des chiroptères). Site de transit du Minioptère de Schreibers (cavité souterraine-68) Son régime alimentaire est principalement constitué de lépidoptères, dans des milieux très variés, anthropisés ou naturels : villages éclairés, forêts de feuillus, lisières forestières ou ripisylves. Le Minioptère de Schreibers chasse généralement dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de son gîte. Hibernation Transits Éléments du cycle de vie du Minioptère de Schreibers Mise bas et élevage des jeunes Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Distribution En Europe, le bassin méditerranéen concentre l’essentiel des populations du Minioptère de Schreibers. Le Portugal constitue la limite occidentale de l’espèce alors qu’à l’Est, on la retrouve jusqu’en Turquie et en Ukraine. Au Nord, l’espèce était connue dans le sud-ouest de l’Allemagne, au Kaiserstuhl dans la plaine du Rhin, mais la population est aujourd’hui considérée comme éteinte. Le gîte le plus septentrional d’Europe est situé en Slovaquie. En France, l’essentiel de la population se situe dans le Sud : en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’Hexagone constitue le second bastion septentrional de l’espèce. En Alsace, l’espèce est présente à un unique endroit, dans la cavité souterraine de Soultzmatt. Utilisée principalement en période de transits printanier et automnal, quelques observations d’individus ont néanmoins été faits dans cette cavité en période hivernale. Répartition nationale du Minioptère de Schreibers (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Menaces Les dérangements, l’utilisation massive de pesticides et la mise en sécurité inadaptée de certains gîtes hypogés sont autant de menaces qui pèsent sur l’espèce. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. Photographies : Christelle BRAND, Fabien SANÉ GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Répartition du Minioptère de Schreibers en Alsace (Source : André et al., 2014) Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Miniopterus schreibersii Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 Conception et diffusion / Octobre 2015 Minioptère de Schreibers Les plans régionaux d’actions en Alsace Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Ordre : Chiroptères (Schreber, 1774) Famille : Rhinolophidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Non Applicable, occasionnel France (2008) Quasi menacé Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Le Grand Rhinolophe est le plus grand représentant de la famille des Rhinolophidés, avec un poids compris entre 15 et 34 g et une taille comprise entre 54 et 71 mm (tête+corps). Son pelage est épais, relativement long, de coloration peu foncée : gris brun sur le dos avec des nuances de brun roux à doré, tirant vers le blanc grisâtre sur le ventre. Comme tous les autres représentants de cette famille, son museau possède une feuille nasale en forme de « fer à cheval », qui lui sert notamment à émettre des ultrasons. Également comme les autres espèces de rhinolophes, il possède des oreilles larges à la base dépourvus de tragus. Au repos, suspendu par les pattes, le Grand Rhinolophe s’enveloppe presque complètement dans ses ailes. Comme la majorité des chiroptères, le Grand Rhinolophe ne met bas qu’un petit par an. Les confusions ne sont possibles qu’avec les autres Rhinolophidés (le Petit Rhinolophe pour l’Alsace) mais sa grande taille empêche toute erreur. Biologie et Écologie La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est de 60 km pour les femelles et de 90 km pour les mâles. Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace à l’heure actuelle. Au coeur de l’hiver, le Grand Rhinolophe recherche des cavités souterraines offrant une température constante d’environ 6 à 8°C pour hiberner. Il est cependant possible de trouver sous nos latitudes de grands rhinolophes dans des cavités ne correspondant pas à leur préférundum (en Alsace, les cavités étant généralement plus froides) : ils les fréquentent à l’occasion de déplacements intervenants en début ou en fin de saison froide ou lors d’épisodes de redoux hivernaux. Les terrains de chasse favoris de l’espèce sont les milieux pâturés (bovins) entrecoupés de milieux forestiers (feuillus) et de réseaux de haies. Elle chasse également, en période estivale, en zones ouvertes en bordure de village (bords de cours d’eau, vergers, zones riches en haies). Habitat favorable au Grand Rhinolophe (cavité souterraine-68) Les territoires de chasse exploités par une colonie se situent dans un rayon de 4 à 5 km autour du gîte. Il se nourrit de proies de grande taille, comme les coléoptères et les grands papillons de nuit. En fonction des ressources alimentaires, il peut également se reporter sur des diptères, des hyménoptères, des trichoptères ou des araignées. Hibernation Transit Mise bas et élevage des jeunes Éléments du cycle de vie du Grand Rhinolophe Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Rhinolophus ferrumequinum Distribution En Europe, le Grand Rhinolophe est très présent dans la région méditerranéenne et dans les Balkans. L’espèce atteint le sud-ouest du Royaume-Uni, le sud de la Belgique, le Luxembourg, le sud de l’Allemagne, la République Tchèque, le sud de la Pologne, la Roumanie, la Géorgie, puis la Turquie jusqu’au Caucase. A l’instar du Petit Rhinolophe, les populations installées le long de la limite nord de son aire de répartition ont connu une régression drastique au cours des cinquante dernière années. En France, le Grand Rhinolophe est présent dans tous les départements, à l’exception de la petite couronne parisienne, du Bas-Rhin et du Nord. Il est très présent en Pays de Loire, Poitou-charentes, Bretagne et Midi-Pyrénées. En Alsace, l’espèce n’est pas connue pendant la période estivale. Seuls des individus isolés sont observés en hibernation dans des cavités du Haut-Rhin, notamment les abris militaires de Wattwiller et de la haute vallée de la Doller à Sewen. Elle est également présente à Sentheim et Soultzmatt ainsi que ponctuellement dans le parc naturel régional des Vosges du Nord. Répartition nationale du Grand Rhinolophe (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Menaces En Alsace, les principales menaces sont la disparition des d’hibernation et les dérangements au sein de ces gîtes. Par ailleurs, la modification et la fragmentation de l’habitat par l’agriculture intensive, les infrastructures routières et ferroviaires sont également des facteurs importants de réduction des effectifs. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Grand Rhinolophe Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. Photographies : Christelle BRAND GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition du Grand Rhinolophe en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org Conception et diffusion / Octobre 2015 Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Généralités : http://gepma.org Les plans régionaux d’actions en Alsace Grand Murin Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Ordre : Chiroptères Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Quasi menacé France (2008) Préoccupation mineure Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* Description Le Grand Murin est l’une des plus grandes chauves-souris d’Europe. Ses oreilles et son museau sont de couleur caramel clair avec des nuances rosées à couleur chair, les membranes alaires marron. Le pelage est brun clair sur le dos avec des nuances brun-roux contrastant nettement avec le ventre presque blanc. Il mesure entre 67 à 84 mm (tête+corps), pèse 20 à 40 g et son envergure est d’environ 35 à 45 cm. Comme la majorité des chiroptères, le Grand Murin ne met bas généralement qu’un petit par an. L’espèce peut parfois être confondue avec aucune autre espèce en Alsace. Terrain de chasse favorable au Grand Murin (Vosges du Nord-67) Biologie et Écologie La distance moyenne entre ses différents gîtes d’hiver et d’été est d’une cinquantaine de kilomètres. En Alsace, les gîtes de parturition ne sont localisés que dans de vastes combles sombres de bâtiments et possédant des ouvertures suffisamment grandes. En Alsace, en hiver, l’espèce est très fidèle à ses gîtes (à l’instar de l’ensemble des chiroptères). En Alsace, le Grand Murin chasse préférentiellement en milieu forestier. Il inspecte la litière en volant à un ou deux mètres de hauteur, puis s’abat sur sa proie qu’il capture à même le sol. Il peut également se retrouver en milieux ouverts (type prairie). Cette espèce chasse généralement dans un rayon moyen de 10 km autour de son gîte (pouvant aller jusqu’à une vingtaine de kilomètres). Son régime aliMentaire est principalement constitué d’invertébrés de grande taille comme les carabes (proies favorites). Il consomme également des chilopodes, araignées, larves de coléoptères, hannetons, bousiers, courtilières, tipules et orthoptères. Combles favorables à la mise bas du Grand Murin (Soppe-le-Bas-68) Hibernation Transits Éléments du cycle de vie du Grand Murin Mise bas et élevage des jeunes Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Grand Murin Myotis myotis En Europe, le Grand Murin est présent sur tout le continent ainsi qu’en Turquie. Cette espèce est considérée comme disparue en Grande-Bretagne. En France, l’espèce est commune dans la majorité du territoire à l’exception de la Bretagne, de l’Île-deFrance, du Nord-Pas-de-Calais et du pourtour méditerranéen où elle semble plus rare. Elle est également absente en Corse, où elle est remplacé par le Murin du Maghreb (Myotis punicus). Le quart nord-est du pays héberge près de la moitié des effectifs nationaux de cette espce. En Alsace, le Grand Murin est présent toute l’année. On comptabilise 260 sites d’hibernation pour cette espèce et 55 sites de parturition. Répartition nationale du Grand Murin (Source : Arthur et Lemaire, 2015) En Alsace, les principales menaces pesant sur le Grand Murin sont les atteintes aux gîtes de parturition (dérangements, travaux de rénovation, fermetures des accès, traitements chimiques des charpentes, illuminations nocturnes). Ponctuellement, l’Effraie des clochers (Tyto alba) peut fortement perturber une colonie (prédation). Les dérangements au sein des sites d’hibernation, les traitements anti-parasitaires et la fragmentation des paysages menacent également cette espèce. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.Editions Biotope, MNHN. Photographies : Christelle BRAND, Yves MULLER GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94. html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition du Grrand Murin en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org Conception et diffusion / Octobre 2015 Menaces CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Grand Murin Myotis myotis. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution Les plans régionaux d’actions en Alsace Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus Ordre : Chiroptères (Schreber, 1774) Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Vulnérable France (2008) Préoccupation mineure Monde (2012) Quasi menacé Espèce déterminante ZNIEFF* Description La Barbastelle d’Europe est la seule représente européenne du genre Barbastella. Elle est de taille moyenne, comprise entre 45 et 60 mm (tête+corps) et un poids compris entre 6 et 14 g. Sa face est plate, noir anthracite, tout comme les membranes alaires et les oreilles qui sont grandes et presque carrées et se rejoignent à la base du front. Le ventre est gris sombre, couleur de cendre. Comme la majorité des chiroptères, la Barbastelle d’Europe ne met bas généralement qu’un petit par an. L’espèce ne peut être confondue avec aucune autre espèce en Europe occidentale. Site d’hibernation de la Barbastelle d’Europe (tunnel de RosteigSoucht-67) Biologie et Écologie Ses territoires de chasse se situent dans un rayon de 5 à 10 km autour de ses gîtes. La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est généralement inférieure à 40 km. Aucun gîte de parturition n’est connu en Alsace à l’heure actuelle. Ces gîtes d’été (de mise bas et d’estivage) sont généralement situés au sein des cavités d’arbres ou au sein de bâtiments (sous un bardage, derrières des volets ouverts, etc.). En hiver, la Barbastelle d’Europe peut occuper les mêmes types de gîtes qu’en été car elle supporte très bien le froid et les endroits ventilés. Cependant, l’espèce se réfugiera dans des gîtes plus ou moins hypogés comme des mines, des ouvrages militaires, des anciens tunnels ferroviaires et des ponts lorsque la température descendra durablement au-dessous de 0°C ou en cas de neige. Comme toutes les espèces dites forestières, elle utilise un réseau d’arbres-gîte ; les individus changent quasi quotidiennement de gîte (espacé d’une centaine de mètres les uns des autres). Espèce considérée comme forestière, elle chasse dans différents types de milieux arborés (hêtraies, sapinières, boisements alluviaux à aulnes et frênes, etc.) mais elle recherche préférentiellement des peuplements présentant des structures diversifiées et des sous-bois. Elle y exploite les lisières, les chemins et les layons intra-forestiers et peut s’attarder autour des canopées. Elle se retrouve également dans les secteurs de bocage (généralement à proximité de boisements) et des zones humides intra-forestières. Son régime alimentaire est très spécialisé et se compose majoritairement de petits lépidoptères, notamment des arctiidés du genre Eilema, mais également des pyralidés et des petites espèces de noctuidés. Elle peut également se nourrir de névroptères et de diptères. Habitat de chasse favorable à la Barbastelle d’Europe (forêt d’Orschwhir-68) Hibernation Transits Éléments du cycle de vie de la Barbastelle d’Europe Mise bas et élevage des jeunes Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Distribution En Europe, la Barbastelle d’Europe est bien représentée. Vers le Nord, elle atteint le 60e parallèle en Écosse et en Suède. Au Sud, elle est présente au nord de la péninsule ibérique, en Italie et en Grèce et sur certaines îles méditerrannéennes. Elle est également observée au Maroc et dans les îles Canaries. Elle est relativement fréquente dans l’est de l’Europe (Hongrie, Pologne, Lituanie) mais rare en Allemagne et en Suisse. La limite est de son aire de répartition semblerait être l’Ukraine et le Caucase. En France, l’espèce est présente dans tous les départements à l’exception du Nord, de la moitié nord de la région parisienne et du territoire de Belfort. En Alsace, l’espèce est présente durant toute l’année. Cependant la majorité des observations concernent des individus en hibernation. La Barbastelle d’Europe reste rare et localisée en région, principalement au niveau du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Menaces Répartition nationale de la Barbastelle d’Europe (Source : Arthur et Lemaire, 2015) La circulation routière et la prédation par le chat domestique seraient les causes de mortalité directe les plus plausibles en Alsace. Une gestion forestière ne conservant pas d’arbres morts ou dépérissants peut également nuire à l’espèce (diminution des gîtes potentiels et diminution des ressources alimentaires). La coupe d’arbres lors des sécurisations des itinéraires de randonnées pédestres ou cyclables en forêt est également une menace préoccupante. Enfin, l’utilisation de pesticides et la multiplication des éclairages nocturnes menacent également l’espèce. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Photographies : Antoine ANDRE, Christelle BRAND, Sébstien Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpementdurable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Barbastelle d’Europe Barbastella barbatellus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Barbastella barbastellus Répartition de la Barbastelle d’Europe en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org Conception et diffusion / Octobre 2015 MORELLE Barbastelle d’Europe Les plans régionaux d’actions en Alsace Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Ordre : Chiroptères (E. Geoffroy, 1806) Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Vulnérable France (2008) Préoccupation mineure Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* Description Le Murin à oreilles échancrées est une chauve-souris de taille moyenne, avec une nette échancrure sur le bord extérieur du pavillon de l’oreille qui lui vaut son nom. Le tragus pointu n’atteint pas le gaut de cette échancrure. La face et les membranes alaires sont chocolat brun. Le pelage long et épais a une apparence laineuse, l’animal est roux sur le dos et dans contraste net avec le ventre qui est légèrement plus clair, tirant vers le beige. Il mesure entre 41 et 53 mm (tête+corps) et pèse entre 6 et 15 g. Comme la majorité des chiroptères, le Murin à oreilles échancrées ne met bas généralement qu’un petit par an. L’espèce peut parfois être confondue avec le Murin de Natterer mais cette espèce ne possède pas d’échancrure sur le pavillon et son pelage ventral est blanc pur. Biologie et Écologie La distance moyenne entre ses différents gîtes d’hiver et d’été est d’une quarantaine de kilomètres. En Alsace, les gîtes de parturition ne sont localisés que dans des combles, qui peuvent partagés avec d’autres espèces de chauvessouris. En Alsace, en hiver, l’espèce est strictement cavernicole et se retrouve principalement dans les sites hypogés d’origine humaine (anciennes carrières, anciennes galeries militaires, anciens tunnels, etc.). Les animaux sont généralement suspendus à découvert, souvent regroupés en essains compacts. Sa période d’hibernation est l’une des plus longues en Europe (7 mois). L’espèce est très fidèle à ses gîtes (à l’instar de l’ensemble des chiroptères). Les terrains de chasse préférentiellement choisis par le Murin à oreilles échancrées sont les massifs forestiers de feuillus riches en points d’eau (rivières, mares, etc.). Il peut également fréquenter les bocages, les prairies humides et les vergers. Cette espèce chasse généralement dans un rayon moyen de 4 km autour de son gîte (pouvant aller jusqu’à une dizaine de kilomètres). Son régime alimentaire est principalement constitué d’araignées ou de diptères diurnes qu’il glane en vol stationnaire. Colonie de parturition du Murin à oreilles échancrées (combles-67) Hibernation Transit Mise bas et élevage des jeunes Éléments du cycle de vie du Murin à oreilles échancrées Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique En Europe, le Murin à oreilles échancrées est présent sur toute l’Europe centrale et de l’ouest, avec pour limite nord la Hollande, la Pologne et le sud de l’Allemagne ; sa limite sud étant le Maghreb, les îles méditerranéennes et la Turquie. En France, c’est l’une des espèces les plus abondantes dans le bassin de la Loire, pourtant elle montre de faibles effectifs dans les régions limitrophes. Le sud de la France compte de faibles effectifs hivernaux alors que de fortes populations estivales regroupent des milliers d’individus. En Alsace, les populations estivales sont peu abondantes et éparse. Les trois territoires regroupant les effectifs les plus importants en Alsace sont le nord de l’Alsace, la région du Ried Centre Alsace jusqu’au Piémont des Vosges et le Jura alsacien. Répartition nationale du Murin à oreilles échancrées (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Menaces L’intensification de l’agriculture, la rénovation des combles, le traitements chimiques des charpentes, le manque de cavités d’hibernation favorables et la fragmentation de son habitat par les voirs de communication sont les principales menaces pesant sur cette espèce. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.- Editions Biotope, MNHN. GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94. html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace. Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition du Murin à oreilles échancrées en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution Photographies : Fabien SANÉ, Erwann THEPAUT Myotis emarginatus Conception et diffusion / Octobre 2015 Murin à oreilles échancrées Les plans régionaux d’actions en Alsace Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Ordre : Chiroptères (Kuhl, 1817) Famille : Vespertilionidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 23/04/07 Directive Habitats Annexe 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Convention de Bonn Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) Quasi menacé France (2008) Quasi menacé Monde (2012) Quasi menacé Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description La Murin de Bechstein est une chauve-souris de taille moyenne, à l’allure svelte, dont les très grandes oreilles dépassent le museau pointu. La face est glabre, couleur chair avec des nuances rosées. Le pelage dorsal est brun à brun pâle et contraste avec le pelage ventral blanc à gris très pâle. Il mesure entre entre 45 et 55 mm (tête+corps) et pèse entre 7 et 12 g. Comme la majorité des chiroptères, le Murin de Bechstein ne met bas qu’un petit par an. Le Murin de Bechstein peut parfois être confondu avec le murin de Natterer mais les oreilles du Murin de Bechstein sont nettement plus longues et le pelage est plus brun. Site d’hibernation favorable au Murin de Bechstein (Hartmannswillerkopf-68) Biologie et Écologie La distance moyenne entre les gîtes d’hiver et d’été est généralement inférieure à 40 km. Ses gîtes d’été (de mise bas et d’estivage) sont situés au sein des cavités d’arbres ou de gîtes artificiels. A l’instar de la Barbastelle d’Europe, les individus changent régulièrement d’arbre gîte ; les différentes cavités de ce réseau de gîte sont généralement situése à moins d’une centaine de mètres les uns des autres). En hiver, le Murin de Bechstein occupe les ouvrages militaires enterrés et les anciennes galeries de mines. Il peut également hiberner dans des arbres creux, des ponts, des fissures de rochers. Le Murin de Bechstein est inféodé aux milieux disposant d’une bonne couverture forestière ou d’une certaine densité d’arbres (vergers, parcs), avec une préférence pour les vieilles futaies de chênes ou de hêtres (120-140 ans) à sous-bois dense avec présence de ruisseaux, mares et étangs. L’espèce chasse également dans les prairies bordées de haies et de bosquets. Ses territoires de chasse sont généralement situés dans le proche environnement de son gîte (entre 1,5 et 5 km). Espèce glaneuse, c’est-à-dire qu’elle vient chasser les insectes directement sur le feuillage ou au niveau de la strate herbacée, elle se nourrit d’une large variété d’arthropodes, essentiellement forestiers tels que certains diptères, lépidoptères et névroptères. Elle peut également se nourrir de coléoptères, opilions, araignées, chilopodes et chenilles. Gîte de parturition de Murin de Bechstein (Voellerdingen-67) Hibernation Transit Éléments du cycle de vie du Murin de Bechstein Mise bas et élevage des jeunes Élevage des jeunes Accouplements Mois janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Distribution En Europe, le Murin de Bechstein est présent en Europe occidentale, centrale et orientale, alors qu’il est plus occasionnel en Europe méridionale. On le rencontre aussi dans le sud de l’Angleterre et de la Suède ainsi que dans le Caucase. En France, l’espèce a été contactée dans tous les départements à l’exception des Pyrénées-Orientales. En Alsace, l’espèce est présente durant toute l’année. La majorité des observations concernent des individus en hibernation. L’espèce fréquente principalement les grands massifs forestiers : les Vosges du Nord, la forêt de Haguenau, les forêts du Piémont des Vosges. Elle est également présente dans les hêtraies du Sundgau et la bande rhénane mais est absente de la forêt de la Harth. Quelques gîtes de mise bas ont été trouvés en Alsace bossue (Voellerdingen) et à Soppe-le-Bas. Répartition nationale du Murin de Bechstein (Source : Arthur et Lemaire, 2015) Menaces L’exploitation intensive des forêts de feuillus richement structurées constitue la principale menace sur cette espèce. La destruction des arbres fruitiers et des prairies en lisière de forêts ainsi que la perte de l’habitat par le déboisement étendu ou sa fragmentation par la construction de routes sont également des menaces pour le Murin de Bechstein. Ressources bibliographiques André A., Brand C. et Capber F. (coord.), 2014. Atlas de répartition des mammifères d’Alsace. Collection Atlas de la Faune d’Alsace. GEPMA. 730 p. Lemaire M. & Arthur L., 2015. Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. 2e édition.Editions Biotope, MNHN. Photographies : Christelle BRAND, Camille FAHRNER GEPMA, 2014. Plan Régional d’Actions en faveur des chiroptères d’Alsace 2014-2018. Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace, 66 pages. Liens Généralités : http://gepma.org Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94. html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace. org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org CHAUVIN H., 2015 Les plans régionaux d’actions en Alsace. Murin de Bechstein Myotis bechsteinii. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Myotis bechsteinii Répartition du Murin de Bechstein en Alsace (Source : André et al., 2014) Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace 8 rue Adèle Riton 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 53 51 [email protected] - www.gepma.org Conception et diffusion / Octobre 2015 Murin de Bechstein Les plans régionaux d’actions en Alsace Milan royal Milvus milvus (Linné, 1758) Famille : Accipitridés Statuts de protection Protection nationale Arrêté du 29/10/09 Directive Oiseaux Annexe 1 Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) En danger France (2011) Vulnérable Monde (2010) Quasi-menacé Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP* Description Avec une envergure pouvant aller jusqu’à 165 cm, le Milan royal est la plus grande des onze espèces de rapaces diurnes nicheurs en Alsace. Il est aisément connaissable à sa longue queue rousse triangulaire et échancrée, sa tête gris clair et rayée, et les deux tâches blanches contrastantes sous les ailes. Les juvéniles se distinguent des adultes par leur coloration plus pâle, une ligne blanche sur les grandes couvertures sus-alaires, ainsi qu’un œil sombre. Seule une confusion avec le Milan noir est possible. Ce dernier est légèrement plus petit, a un plumage plus sombre et moins constrasté, ainsi qu’une queue moins échancrée. Le Milan royal a également un vol plus léger, avec des battements d’ailes amples et souples. Milan royal immature Biologie et Ecologie Le Milan royal est une espèce généraliste capable d’évoluer dans une grande gamme de paysages avec comme éléments indispensables des massifs forestiers, qui lui permettent de nicher, et des milieux ouverts, en particulier terres arables et pâtures, pour s’alimenter. Peu farouche, il est souvent présent à proximité des villages et Jura alsacien, exemple de biotope optimal pour le Milan royal Migration pré-nuptiale Parades nuptiales et construction du nid Couvaison Nourrissage des jeunes Envol des jeunes Migration post-nuptiale Mois janv fev mars avr mai juin juil aout Cycle annuel du Milan royal *ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique *SCAP : Stratégie de création des aires protégées sept oct nov dec des fermes qui offrent une source potentielle de nourriture. C’est une espèce typique des zones agricoles ouvertes associant l’élevage extensif et la polyculture. Il peut être présent en plaine, mais il préfère les étages collinéen et montagnard, dont le relief crée des ascendances qui lui facilitent le vol. Son régime alimentaire est l’un des plus variés de tous les rapaces européens : généraliste et charognard opportuniste, il est également capable de prédation et de kleptoparasitisme, bien que ce ne soit pas un oiseau agressif et puissant. Son alimentation dépend non seulement des conditions locales mais aussi de la période de l’année. La proportion de mammifères y reste très importante. La saison de reproduction s’étend de la mi-février parades nuptiales et construction du nid- jusqu’à l’envol des jeunes en juillet. L’espèce est généralement fidèle à son site de reproduction, et un même nid peut être utilisé de nombreuses années consécutives. Les nids, constitués de branches, de brindilles et d’éléments très divers : papier, tissu, plastique, foin... sont construits principalement entre 15 et 20 mètres de hauteur. Les grands arbres possédant une fourche solide sont privilégiés, principalement le chêne, le hêtre, le frêne et certains conifères. Le nid, qui doit être facile d’accès, se trouve fréquemment en lisière. Milan royal Milvus milvus Répartition nationale du Milan royal Thiollay J.M. et Bretagnolle V. (2004). Rapaces nicheurs de France. Menaces Il y a encore trente ans, le Milan royal était un rapace commun en France. Aujourd’hui, c’est une espèce gravement menacée. Ses effectifs ont chuté et son aire de répartition a considérablement diminué, en particulier en Alsace. Les causes de ce déclin sont multiples. L’intensification agricole qui a eu lieu depuis les années 1980 en Alsace affecte le Milan royal de deux façons : les prairies et pâtures extensives qui constituent ses terrains de chasse privilégiés ont été progressivement remplacées par des cultures de maïs, entrainant le déclin de la petite faune et donc une diminution de la disponibilité des ressources alimentaires. Par ailleurs, les moeurs nécrophages du Milan royal font de lui une victime fréquente d’empoisonnements involontaires (contamination des proies) ou volontaires par le biais d’appâts empoisonnés illégaux. L’empoisonnement est donc une menace majeure pour ce rapace, et chaque année, ce sont plusieurs oiseaux qui sont retrouvés empoisonnés en Alsace. À ces menaces, s’ajoutent les dérangements en période de nidification, les électrocutions, les collisions avec les éoliennes, les destructions volontaires. Ressources bibliographiques AEBISCHER A., 2010. Der Rotmilan – Ein faszinierender Greifvogel. Verlag Paul Haupt, 232 p. DAVID F., RIOLS R., TERRASSE M., 2008. Cahier technique Milan royal. LPO Mission Rapaces. HEUACKER V. & DIDIER S., 2012. Le Milan royal (Milvus milvus). Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace : 61 pages. WASSMER, B., DIDIER, S., 2009. Rapaces nicheurs d’Alsace. Statut, répartition et conservation. Ciconia, 33 : 1-328 p. Carte de répartition du Milan royal en période de reproduction (2006-2010), LPO Alsace, Atlas des oiseaux nicheurs d’Alsace, à paraître. Liens http://alsace.lpo.fr/index.php/le-milan-royal http://rapaces.lpo.fr/milan-royal/ http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/mission-rapaces/37/CT_milan.pdf Lien vers le site de la DREAL Alsace : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/les-plans-regionaux-d-actions-a1627.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 07 35 [email protected] - www.odonat-alsace.org [email protected] - http://alsace.lpo.fr/ Photographies : V. Heuaker, N. Hoffmann Le Milan royal était historiquement présent sur la quasi totalité du territoire alsacien. Désormais les noyaux de populations nicheuses se concentrent dans le Jura alsacien et le Sud du Sundgau des étangs, en Alsace Bossue, et dans une moindre mesure dans le Pays de Hanau. Actuellement, cette population est estimée à 3847 couples nicheurs (recensement de 2012 par la LPO Alsace), et apparaît relativement stable depuis le début du suivi exhaustif en 2009. Bien que l’Alsace ne soit pas une terre d’hivernage pour l’espèce à proprement parler, quelques milans royaux peuvent être observés durant l’hiver chaque année. La France abrite un effectif de 2500-3000 couples nicheurs sur les 19000 - 25000 mondiaux. Sa répartition en France n’est pas homogène et dessine une bande reliant le Nord-Est au Sud-Ouest. Conception et diffusion / Février 2014 Le Milan royal est une espèce dont la distribution mondiale est européenne (espèce endémique). Quatre pays hébergent plus de 90% de la population mondiale : Allemagne, France, Suisse et Espagne. HEUACKER V.,, DIDIER S., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Milan royal Milvus milvus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution et effectifs Les plans régionaux d’actions en Alsace Pie-grièche grise Lanius excubitor (Linné, 1758) Famille : Lanidés Statuts de protection Protection nationale Arrêté du 29/10/09 Directive Oiseaux / Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) En danger critique France (2011) En danger Monde (2012) Non menacée Espèce déterminante ZNIEFF* Description La Pie-grièche grise mesure environ 25 cm et son envergure est de 30 à 35 cm. Le dessus du corps est gris et le dessous blanc. La queue et les ailes ont une dominante noire, additionnée de blanc. La tête est pourvue d’un large bandeau noir. En Alsace, on ne peut la confondre qu’avec la Pie-grièche à poitrine rose, qui est d’apparition très occasionnelle dans la région. Campagnol des champs, proie empalée Biologie et Ecologie La Pie-grièche grise est une migratrice partielle. Au moins une partie de la population alsacienne doit être sédentaire. Elle est renforcée en hiver par des oiseaux venus de Scandinavie, d’Allemagne et d’Europe centrale. L’espèce niche dans un milieu semi-ouvert composé de prairies, pâtures, haies, bosquets, vergers et arbres isolés. Elle s’accommode aussi des coupes forestières. Une densité de 5 à 10 arbres ou perchoirs par hectare, espacés en moyenne de 30 m est particulièrement appréciée pour la chasse à l’affût. Une bonne répartition des perchoirs est un facteur très important car les oiseaux doivent pouvoir exploiter au mieux leur territoire de chasse. Dans le nord-est du Bas-Rhin, en Alsace Bossue et dans le pays de Hanau, elle se reproduit dans les vergers traditionnels à hautes tiges. En hiver, l’espèce fréquente les mêmes types de milieux mais on la trouve également dans les rieds, là où subsistent des haies et prairies. En période de reproduction, un couple occupe 20 à 100 ha. En hiver, les oiseaux sont généralement solitaires et la taille du territoire est plus vaste. Elle s’étend parfois à plus d’un km2 de paysages ouverts (prairies surtout) entrecoupés de vergers, bosquets, buissons, alignements d’arbres, etc. Le nid, parfois dissimulé dans une boule de gui, est construit par le couple en une à deux semaines, à une hauteur de 2 m dans un buisson, de 4 à 6 m dans un arbre fruitier ou de 8 à 15 m dans un arbre plus imposant. Les 4 à 6 œufs (rarement 7) sont pondus parfois dès fin mars, mais c’est autour de la mi-avril que le pic se produit. En cas d’échecs, des pontes de remplacement sont possibles jusqu’en juin. L’incubation dure 17 jours et les jeunes quittent le nid à l’âge de 19 à 21 jours. La Pie-grièche grise chasse à l’affût les micromammifères, et notamment le campagnol des champs (Microtus arvalis). Lorsque les rongeurs sont rares, elle chasse les petits passereaux en les coursant à la manière d’un épervier. Lézards, amphibiens et invertébrés (coléoptères, orthoptères, hyménoptères, etc.) sont aussi capturés. Les grosses proies sont souvent empalées sur une épine ou un fil de fer barbelé, ou coincée dans une fourche d’arbuste. Présence Ponte Couvaison Elevage des jeunes Mois Habitat de reproduction de la Pie-grièche grise *ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique janv fev mars avr mai juin juil aout Cycle annuel de la Pie-grièche grise sept oct nov dec Pie-grièche grise Lanius excubitor En Alsace, la Pie-grièche grise a une large répartition jusqu’aux années 1960, dans les rieds et les vergers du Sundgau notamment. L’espèce a aujourd’hui totalement déserté le ried Centre et la population du Sundgau a disparu dans les années 1990. En 1998, un recensement régional fait état de 40 à 90 couples. Au cours de la dernière décennie, la Piegrièche grise a été observée en période de reproduction principalement en Alsace Bossue et entre les Vosges du Nord et la forêt de Haguenau. La population nicheuse actuelle est estimée entre 14 et 20 couples. Répartition de la Pie-grièche grise en France (Lefranc et Paul, 2011, Ornithos 18-5 : 261-276) Une régression forte et continue affecte la population nicheuse régionale depuis les années 1970. La situation s’est accélérée ces dernières années. L’Alsace a perdu 70 à 80 % de ses effectifs en une décennie. La population hivernante, comprenant des oiseaux locaux et des individus nordiques, est moins bien connue que la population nicheuse et doit dépendre en partie des conditions climatiques incitant les oiseaux à se déplacer plus ou moins selon les rigueurs de l’hiver. Les oiseaux, généralement solitaires, sont observés du nord au sud de l’Alsace, principalement en plaine et dans les régions vallonnées. Menaces • Développement de l’urbanisation responsable de la disparition des vergers autour des villages. • Développement de l’agriculture industrielle (disparition des prairies ; remembrements éliminant haies et vergers ; emploi massif de pesticides détruisant entomofaune et microorganismes des sols ; amendement et fauches précoces et répétées des prairies restantes, réduisant considérablement leur biodiversité). • Sensibilité aux molécules chimiques : dans les vergers pâturés, les produits vétérinaires que l’on retrouve dans les matières fécales des animaux d’élevage traités sont susceptibles d’affecter les Piesgrièches consommant des insectes contaminés. • Vergers à l’abandon : les broussailles qui se développent en quelques années rendent le milieu impropre à la reproduction des Pies-grièches. D’autres facteurs comme le changement climatique, les traitements chimiques pour luter contre les rongeurs et les dérangements sont susceptibles d’affecter les populations alsaciennes. Localisation des couples de Pie-grièche à tête rousse. Cumul des données 2001-2011 Ressources bibliographiques BUCHEL E., 2012. Les Pies-grièches grise et à tête rousse. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace : 58 pages. LEFRANC N., 1999. Les Pies-grièches Lanius sp. en France : répartition et statut actuels, histoire récente, habitats. Ornithos 6 : 58-82. LEFRANC N., ISSA N., à paraître. Plan national d’action en faveur des Pies-grièches (Pie-grièche à poitrine rose, Pie-grièche grise, Pie-grièche méridionale, Pie-grièche à tête rousse). Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Lorraine, Ligue pour la Protection des Oiseaux. Photographies : C. Foessel, E. Gaentzler, N. Lefranc En France, l’espèce est en régression depuis plus d’un siècle, mais c’est à partir des années 1960 que le déclin s’est affirmé. En 1993-1994, le nombre de couples nicheurs avait été estimé entre 1700 et 5500. En 2009, il ne restait plus que 552 à 1275 couples. Cette régression s’est accompagnée d’une forte diminution et d’une fragmentation de l’aire de distribution. En 15 ans, l’effectif français s’est réduit des trois quarts ! La Pie-grièche grise est surtout une espèce d’Europe septentrionale et centrale. Un déclin est constaté dans de nombreux pays d’Europe occidentale depuis 1970 mais les populations semblent stables, voire en augmentation dans certains pays d’Europe centrale. BUCHEL E., HEUACKER V., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pie-grièche grise Lanius excubitor. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution et effectifs Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 07 35 [email protected] - www.odonat-alsace.org [email protected] - http://alsace.lpo.fr/ Conception et diffusion / Février 2014 Lien vers le site de la DREAL Alsace : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/les-plans-regionaux-d-actions-a1627.html Les plans régionaux d’actions en Alsace Pie-grièche à tête rousse Lanius senator (Linné, 1758) Famille : Lanidés Statuts de protection Protection nationale Arrêté du 29/10/09 Directive Oiseaux / Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) En danger critique France (2011) Quasi-menacée Monde (2012) Non menacée Espèce déterminante ZNIEFF* Description La Pie-grièche à tête rousse mesure 17 à 19 cm et son envergure est de 26 à 28 cm. Le dessous du corps est blanc. Le dos, la queue et les ailes bigarrés de noir et de blanc, ainsi que la calotte rousse surmontant d’un large masque noir caractérisent l’espèce. Les femelles sont un peu plus ternes que les mâles. On ne peut la confondre avec aucun autre oiseau. Criquet des pâtures, proie recherchée par la Pie-grièche à tête rousse Biologie et Ecologie La Pie-grièche à tête rousse est un migrateur transsaharien. Les premiers retours sont constatés dès fin avril mais c’est surtout en mai que la plupart des oiseaux reviennent. Ils repartent habituellement en août, mais des retardataires peuvent être observés tout le mois de septembre. La migration se déroule sur un large front et la Méditerranée peut être traversée en tout point. Elle passe l’hiver dans une large bande traversant l’Afrique d’est en ouest, dans les zones du Sahel bordant le Sahara et vers le sud jusqu’au 5ème parallèle. Sous nos latitudes, l’espèce fréquente classiquement les vergers traditionnels à hautes tiges pâturés par des vaches, des moutons ou des chevaux. La densité d’arbres est habituellement de 13 à 30 par hectare, parfois plus. Elle peut aussi se contenter à l’occasion de 3 ou 4 fruitiers. La présence de piquets de clôture ou les branches basses est importante pour la chasse à l’affût, de même qu’une végétation rase par endroits, facilitant le repérage de ses proies favorites : surtout coléoptères et orthoptères, mais aussi hyménoptères (dont fourmis), lépidoptères (adultes et chenilles) et autres invertébrés tels que araignées, lombrics et escargots. Les proies mesurent habituellement 6 à 15 (40) mm. Les rongeurs, grenouilles et oiseaux sont rarement capturés. Le territoire d’un couple s’étend en moyenne sur 6 à 8 ha. Le nid est construit en 4 à 6 jours, habituellement dans un pommier, un poirier ou un quetschier, en moyenne à 4 m de hauteur. Les 5 à 6 œufs sont pondus entre le 10 mai et début juin. Les couvées sont souvent détruites, notamment pas les intempéries. Les oiseaux effectuent alors fréquemment des pontes de remplacement jusqu’à la mi-juillet. L’incubation dure 14 à 16 jours et les jeunes s’envolent à l’âge de 15 à 18 jours. La famille reste ensuite unie pendant un mois. Présence Ponte Couvaison Elevage des jeunes Mois Habitat de reproduction de la Pie-grièche à tête rousse *ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique janv fev mars avr mai juin juil aout sept Cycle annuel de la Pie-grièche à tête rousse oct nov dec La France continentale comptait 6.500 à 12.000 couples en 19931994. Le Languedoc-Roussillon est le bastion de l’espèce puisqu’il accueille environ 50 % des effectifs. Une forte régression a été constatée en France à partir des années 1960. Les populations septentrionales ont d’abord été touchées, puis celles des régions méditerranéennes 20 ans plus tard. En Alsace, la Pie-grièche à tête rousse est signalée depuis le 19ème siècle. Jusqu’aux années 1960, elle était présente en de nombreux endroits en plaine et nichait même au jardin botanique de Strasbourg. Elle a disparu du Kochersberg vers 1975 et à la même époque, la population du Sundgau a diminué de 95 %. Au milieu des années 1980, la population alsacienne comptait vraisemblablement 60 à 90 couples. Répartition de la Pie-grièche à tête rousse en France (Lefranc, 1999) Actuellement, l’effectif régional doit compter 15-25 couples, localisés principalement en Alsace Bossue et dans le pays de Hanau. L’espèce semble avoir totalement disparu des collines sous-vosgiennes et du Sundgau. En deux décennies, l’Alsace a perdu les 3/4 de ses effectifs. Menaces • Développement de l’urbanisation responsable de la disparition des vergers autour des villages. • Développement de l’agriculture industrielle (disparition des prairies ; remembrements éliminant haies et vergers ; emploi massif de pesticides détruisant entomofaune et microorganismes des sols ; amendement et fauches précoces et répétées des prairies restantes, réduisant considérablement leur biodiversité). • Sensibilité aux molécules chimiques : dans les vergers pâturés, les produits vétérinaires que l’on retrouve dans les matières fécales des animaux d’élevage traités sont susceptibles d’affecter les Pies-grièches consommant des insectes coprophages contaminés. • Vergers à l’abandon : la perte d’habitat peut aussi résulter de l’abandon des vergers. Les broussailles qui se développent en quelques années rendent le milieu impropre à la reproduction des Pies-grièches. D’autres facteurs comme le changement climatique, les dérangements et les risques encourus lors des migrations et sur les sites d’hivernages africains, sont susceptibles d’affecter les populations alsaciennes. Localisation des couples de Pie-grièche à tête rousse. Cumul des données 2001-2011 Ressources bibliographiques BUCHEL E., 2013. Les Pies-grièches grise et à tête rousse. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace / Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement en Alsace : 58 pages. LEFRANC N., 1999. Les Pies-grièches Lanius sp. en France : répartition et statut actuels, histoire récente, habitats. Ornithos 6 : 58-82. LEFRANC N., ISSA N., à paraître. Plan national d’action en faveur des Pies-grièches (Pie-grièche à poitrine rose, Pie-grièche grise, Pie-grièche méridionale, Pie-grièche à tête rousse). Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Lorraine, Ligue pour la Protection des Oiseaux. Photographies : J.M. Bronner, S. Didier, C. Rust La Pie-grièche à tête rousse est une espèce à affinité méditerranéenne nichant également en Europe centrale. Plus de 50 % de la population mondiale se reproduit en Europe. Un déclin important a été observé depuis les années 1970 et concerne principalement l’Europe occidentale. Distribution et effectifs HBUCHEL E., HEUACKER V., 2014. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pie-grièche à tête rousse Lanius senator. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Pie-grièche à tête rousse Lanius senator Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 07 35 [email protected] - www.odonat-alsace.org [email protected] - http://alsace.lpo.fr/ Conception et diffusion / Février 2014 Lien vers le site de la DREAL Alsace : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/les-plans-regionaux-d-actions-a1627.html Les plans régionaux d’actions en Alsace Sonneur à ventre jaune Bombina variegata (Linné, 1758) Ordre : Anoures Famille : Bombinatoridae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 19/11/07 Directive Habitats Annexes 2 et 4 Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) Quasi menacé France (2008) Vulnérable Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** / TVB*** Description Le sonneur à ventre jaune est un anoure de petite taille (40 à 50 mm) d’aspect général ramassé avec un museau arrondi. Il se reconnaît facilement à ses yeux dont l’iris doré est percé par une pupille en forme de cœur. Son plastron ventral avec des tâches noires, parfois légèrement bleuâtre, sur fond jaune ou orangé, le rend également facilement reconnaissable. La disposition et la forme des tâches est une combinaison unique à chaque individu et constitue une véritable «carte d’identité». Il se camoufle facilement grâce à son dos brun clair à foncé voire grisé, recouvert de petites verrues cutanées souvent rehaussées de petites épines noires cornées. Le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette espèce, le mâle possède des callosités nuptiales foncées sur la face interne de ses avant-bras. Les pontes sont constituées d’œufs isolés ou groupés en petits amas et fixés à des supports, ou déposés sur le fond. Les œufs sont bruns au-dessus, plus clairs en dessous et mesurent entre 1,5 et 2 mm de diamètre. Ponte de sonneur à ventre jaune Le sonneur à ventre jaune ne peut être confondu avec d’autres espèces d’amphibiens présents en Alsace. Cependant, une attention particulière sera apportée en Alsace Bossue car le sonneur à ventre de feu (Bombina bombina) a été introduit probablement de manière non intentionnelle à Albestroff (57), non loin de la limite administrative avec le Bas-Rhin. Biologie et Écologie Le sonneur à ventre jaune est une espèce ubiquiste qui se rencontre dans une grande variété d’habitats, aussi bien en milieux ouverts qu’en milieux forestiers. La forêt constitue l’habitat terrestre privilégié en raison de la présence de nombreux refuges (bois mort, litière végétale …) et d’un microclimat favorable, lié à la couverture végétale et à l’humidité ambiante. C’est une espèce à caractère pionnier. Elle colonise très rapidement les sites récents ou régulièrement perturbés comme les ornières des chemins forestiers ou les carrières. Cette espèce fréquente également les zones de battement de nappe phréatique ou de nappe perchée. Pour sa reproduction, l’espèce est inféodée aux points d’eau ensoleillés et peu profonds, présentant un risque d’assèchement important. Les femelles ne pondent généralement pas tout leur stock d’œufs en une seule fois. Elles sont en effet capables de fractionner leur ponte dans le temps mais aussi dans l’espace en distribuant plusieurs paquets dans des pièces d’eau différentes. Cette stratégie de ponte permet d’augmenter considérablement les chances de réussite de développement des larves. Les facultés de déplacement et de colonisation de cette espèce ont probablement été sous-estimées pendant longtemps et sont en réalité relativement importantes. Hibernation Reproduction Pontes Têtards Mois fév mars avr mai juin juil août sept oct nov Éléments du cycle de vie du sonneur à ventre jaune * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique *** TVB : Trame verte et bleue déc janv Habitat aquatique favorable au sonneur à ventre jaune ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Sonneur à ventre jaune Bombina variegata En France, on le trouve dans un grand quart nord-est : Franche-Comté, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Centre, Rhône-Alpes, Auvergne, Limousin, Alsace et Lorraine. Il est rare en Normandie, Poitou-Charentes, Île-deFrance et Midi-Pyrénées. En Alsace, la distribution du sonneur à ventre jaune est assez homogène. L’espèce est surtout présente dans les massifs forestiers à basse et moyenne altitude des Vosges du Nord et de l’Alsace Bossue au Jura Alsacien, en passant par la bordure rhénane, les forêts riediennes et le Piémont des Vosges. Elle évite les zones urbanisées et touchées par l’agriculture intensive (Kochersberg, plaine de la Hardt ...). Menaces Répartition nationale du sonneur à ventre jaune (Source : Lescure et Massary de, 2012) Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont la disparition des petites zones humides (comblement des mares, atterrissement naturel, drainage, calibrage des cours d’eau ...) ainsi que la fragmentation des habitats terrestres et aquatiques. À cela s’ajoute des menaces liées aux pratiques sylvicoles, agricoles et cynégétiques. La sylviculture moderne emploie des engins de débardage lourds qui forment de nombreuses ornières avec toutes les conditions favorables à la reproduction du sonneur à ventre jaune. Mais de nouveaux passages d’engins, des travaux de remise en état des chemins ou encore l’assèchement trop rapide de ces milieux influent négativement sur les populations. Dans le cadre de la gestion cynégétique l’utilisation de produits chimiques larvicides tels que les cruds ammoniacaux est probablement néfaste pour cette espèce qui vit dans les mêmes milieux que le grand gibier. L’intensification des pratiques agricoles a aussi un effet négatif sur le sonneur à ventre jaune avec l’utilisation croissante de produits phytosanitaires, la destruction des haies, le retournement des prairies et le recours au drainage. L’exploitation des carrières représente une excellente source d’habitats pour cette espèce, à condition qu’elle soit prise en compte dans la gestion des sites. Ressources bibliographiques Répartition du sonneur à ventre jaune en Alsace (Source : Thiriet et Vacher, 2010) Liens Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Bombina_variegata.html Sensibilisation : http://bufo.alsace.free.fr/sonneur_ventre_jaune.pdf ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 - Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p. Chemin, S. 2010 - Plan national d’actions en faveur du sonneur à ventre jaune (Bombina variegata). Ministère de l’Écologie, de l’energie et du developpement durable et de la mer, coordination DREAL Lorraine, réalisation ECOTER Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de France. (Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 272 p. Lescure, J., Pichenot, S. et Cochard, P.-O. 2011 - Régression de Bombina variegata (Linné,1758) en France par l’analyse de sa répartition présente et passée. Bull. soc. herp. fr. 137 : 5-4 Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace. BUFO, Colmar/ Strasbourg (France), 273 p. Vacher, J.-P. 2012 - Le sonneur à ventre jaune Bombina variegata. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. BUFO / DREAL Alsace En pratique : http://www.karch.ch/karch/f/amp/merkbl/merkblfs2.html Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable. gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org BUFO Association BUFO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 11 76 [email protected] - www.bufo.alsace.free.fr Conception et diffusion / Février 2013 Bien qu’il soit encore présent dans un bon nombre de régions françaises, la régression du sonneur à ventre jaune en France est bien documentée. Elle a sans doute commencé à la fin du XIXème siècle ou au début du XXème et s’est accélérée dans les quarante dernières années. Le sonneur à ventre jaune se maintient dans l’est de la France (Lorraine, Alsace, Franche-Comté, une partie de Rhône-Alpes) mais se raréfie dans les régions plus en marge de l’aire de répartition (Normandie, Poitou-Charentes ...) où subsistent des petites populations reliques, très isolées. Photographies : Jean-Pierre VACHER En Europe, l’aire de répartition du sonneur à ventre jaune s’étend de la France jusqu’en Moldavie vers l’est, et du centre de l’Allemagne au nord jusqu’en Grèce vers le Sud. GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Sonneur à ventre jaune Bombina variegata. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution Les plans régionaux d’actions en Alsace Pélobate brun Pelobates fuscus (Laurenti, 1768) Ordre : Anoures Famille : Pelobatidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 19/11/07 Directive Habitats Annexe 4 Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) En danger France (2008) En danger Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Le pélobate brun est un anoure de 4 à 6,5 cm, d’aspect trapu avec un museau arrondi. Sa peau est lisse ou granuleuse souvent avec des pustules rougeâtres. La pupille est ovale et orientée verticalement. Les membres postérieurs sont assez courts avec une palmure presque complète. À l’arrière de la patte postérieure se trouve un appendice corné appelé «couteau» qui lui permet de s’enterrer facilement dans le sol. Il existe un dimorphisme sexuel chez cette espèce, le mâle n’a pas de callosités nuptiales mais présente une protubérance charnue sur les pattes avant. La ponte est unique et est constituée de 1000 à 2500 œufs de 1 à 2,5 mm de diamètre de couleur gris-brun, foncés dessus et plus clairs dessous. Les œufs sont disposés de façon irrégulière à l’intérieur d’un cordon gélatineux mesurant 25 à 100 cm de long pour une section de 12,5 à 20 mm. La ponte est généralement enroulée autour d’un support immergé. Lors du développement, les larves atteignent une taille importante, entre 8 et 10 cm de long. Le corps est globuleux, les yeux sont disposés sur le côté, et le muscle caudal est très développé. Ponte de pélobate brun (1) Le jeune têtard peut être confondu avec celui des rainettes. Les pontes de pélobate se distinguent de celles du crapaud commun par la disposition régulière des œufs au sein du cordon, et par la largeur supérieure de ce dernier. Biologie et Écologie Le pélobate brun est une espèce de plaine inféodée aux terrains meubles et sablonneux. En Alsace, il est présent dans des secteurs dominés traditionnellement par l’agriculture maraîchère (champs de fraises, d’asperges, de pommes de terre…) et l’élevage extensif. Il peut également s’accommoder de milieux ouverts liés à l’homme comme les chemins et les zones de remblais dont le sol est meuble. Il se reproduit dans des pièces d’eau permanentes, assez grandes, relativement profondes et riches en végétation. Ces exigences écologiques très strictes limitent fortement son occurrence au sein même de son aire de répartition. Cet amphibien, très discret, est difficile à observer en dehors de la période de reproduction. L’adulte passe la majeure partie de son existence sous terre, à quelques dizaines de mètres de sa zone de reproduction (environ 500 m). Il s’enfouit verticalement en entrant à reculons dans le sol et il remonte à la surface du sol, en général une heure ou deux après le coucher du soleil. Habitat terrestre favorable au pélobate brun (2) Hibernation Reproduction Pontes Têtards Mois * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique fév mars avr mai juin juil août sept oct Éléments du cycle de vie du pélobate brun ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées nov déc janv Pélobate brun Pelobates fuscus En Europe, l’aire de répartition du pélobate brun s’étend sur une grande partie de l’Europe continentale depuis la France jusqu’à l’Oural, le Caucase et les steppes kirghizes, et du Danemark jusqu’au nord des péninsules italienne balkanique. En France, cette espèce n’est présente que dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, ainsi qu’un isolat dans l’Indre et un autre dans le Loiret. En Alsace, le Pélobate brun est associé au Rhin et à sa grande ripisylve : la bande rhénane qui est composée d’une mosaïque de milieux (forêt alluviale, prairies de fauche ou de pâture ...). Sa répartition est actuellement composée de trois noyaux de population isolés dont deux sont situés dans le Bas-Rhin et un dans le Haut-Rhin. Menaces Le pélobate brun a une écologie bien différente de celle des autres espèces d’amphibiens. C’est une espèce très spécialisée, fouisseuse qui vit la journée enfoncée dans le sol. Le pélobate brun est probablement l’espèce d’amphibien la plus menacée de France. On observe une disparition rapide de cette espèce depuis le XIXème siècle dans de nombreuses régions ainsi qu’un déclin actuel dans la zone ouest de son aire européenne de répartition. À une échelle globale, les causes classiques de déclin des populations d’amphibiens ont été évoquées comme la dégradation des habitats ou l’introduction de poissons prédateurs … Répartition nationale du pélobate brun (Source : Lescure et Massary de, 2012) En Alsace, les menaces qui pèsent sur le pélobate brun sont difficiles à déterminer, car il existe peu de données écologiques anciennes. Cependant, les travaux de canalisation du Rhin ont entraîné la destruction et la dégradation (stabilisation et fermeture des milieux humides) des habitats de reproduction. Les changements dans les pratiques agricoles avec l’intensification des cultures et le drainage peuvent également être évoqués dans la dégradation des habitats. De plus, cette espèce est extrêmement discrète (vit enterrée, chant de faible intensité) ce qui rend d’autant plus difficile son suivi et la connaissance plus précise de son état de conservation. Photographies : (1) Jean-Pierre VACHER, (2) Victoria MICHEL Ressources bibliographiques GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Pélobate brun Pelobates fuscus. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p. Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de France. (Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 272 p. Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace. BUFO, Colmar/Strasbourg (France), 273 p. Michel, V. 2012 - Le pélobate brun Pelobates fuscus. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. BUFO / DREAL Alsace Liens Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Pelobates_fuscus.html Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/plans-nationaux-d-actions-r94.html Répartition du pélobate brun en Alsace (Source : Thiriet et Vacher, 2010) Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org BUFO Association BUFO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 11 76 [email protected] - www.bufo.alsace.free.fr Conception et diffusion / Février 2013 Sensibilisation : http://bufo.alsace.free.fr/pelobate_brun.pdf Les plans régionaux d’actions en Alsace Crapaud vert Bufo viridis (Laurenti, 1768) Ordre : Anoures Famille : Bufonidae Statuts de protection Protection nationale Article 2 Arrêté du 19/11/07 Directive Habitats Annexe 4 Convention de Berne Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2013) En danger France (2008) Quasi menacé, En danger (population du nord-est de la France) Monde (2012) Préoccupation mineure Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Le crapaud vert est un anoure de 5 à 9 cm, d’aspect général souvent très ramassé avec un museau tronqué ou arrondi. Sa face dorsale est couverte de marbrures vertes sur fond gris clair. Les glandes parotoïdes sont parallèles et allongées. Les pupilles sont horizontales et l’iris vermiculé de vert. Le tympan est bien visible. Il existe un dimorphisme sexuel chez cette espèce. Les mâles possèdent des callosités nuptiales noirâtres sur le pouce et leur coloration est moins contrastée que celle des femelles. Une ponte peut contenir jusqu’à 15000 œufs disposés en un long cordon de 2 à 5 m de long et de 4 à 6 mm de diamètre. Les œufs, brun noir, mesurent entre 1 et 1,5 mm de diamètre. Ils sont disposés sur 3 à 4 rangs et sur 2 lorsqu’on étire le chapelet délicatement. La ponte repose habituellement sur le fond de la pièce d’eau, à faible profondeur. Ponte de crapaud vert Le crapaud vert peut être confondu avec le crapaud calamite qui fréquente les mêmes habitats. Le crapaud calamite se reconnaît aisément grâce à sa ligne jaunâtre sur le dos et la coloration jaune vif de ses iris (gris cendré chez le crapaud vert). Biologie et Écologie Le crapaud vert est une espèce peu fidèle à son site de naissance (peu philopatrique) et très mobile qui évolue principalement dans des milieux ouverts. Il se reproduit dans des points d’eau peu profonds et bien ensoleillés, généralement dépourvus de végétation aquatique et plus ou moins temporaires. L’habitat terrestre est constitué de milieux rudéraux ou cultivés mais également de haies et de bosquets. Actuellement, nous considérons qu’une zone tampon de 2 km autour des sites de reproduction constitue la zone nodale de présence de l’espèce, et jusqu’à 5 km la présence de l’espèce est potentielle. C’est un territoire utilisé lors des échanges entre les métapopulations. La présence de l’espèce dans notre région est issue de la combinaison de facteurs biogéographiques et écologiques, ces derniers étant liés au caractère alluvial de la plaine d’Alsace. Les crues du Rhin ou d’autres cours d’eau comme la Bruche, l’Ill ou la Thur, permettaient autrefois de rajeunir fréquemment les milieux en créant des zones ouvertes, graveleuses, avec peu de végétation favorables à la reproduction de l’espèce. L’habitat naturel ayant aujourd’hui considérablement régressé, le crapaud vert trouve principalement refuge dans des sites secondaires de substitution comme les carrières, les carreaux miniers ou encore les bassins de rétention. Habitat favorable au crapaud vert (gravière de Bischoffsheim-67) Hibernation Reproduction Pontes Têtards Mois * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique fév mars avr mai juin juil août sept oct Éléments du cycle de vie du crapaud vert ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées nov déc janv Crapaud vert Bufo viridis En Europe, le crapaud vert atteint sa limite de répartition occidentale en France. L’espèce est éteinte en Suisse et en danger d’extinction en Suède où elle a bénéficié de mesures de renforcement de population. Elle est menacée dans l’ouest de l’Allemagne et accuse un déclin plus ou moins marqué dans presque tous les autres pays européens dont la plupart conservent néanmoins des effectifs encore relativement importants. En France, le crapaud vert se rencontre uniquement en Alsace, en Lorraine, en Franche-Comté et en Corse. En Alsace, la répartition du crapaud vert est scindée en deux noyaux bien distincts situés aux abords des deux principales villes de la région : Strasbourg dans le Bas-Rhin et Mulhouse dans le Haut-Rhin. Dans le Bas-Rhin, l’aire d’occurrence de l’espèce se situe principalement dans un triangle situé au sud-ouest de Strasbourg et défini par les communes de Schiltigheim, Molsheim et Valff. Dans le Haut-Rhin, la répartition de l’espèce est liée aux carrières ou aux anciens carreaux miniers du secteur de Mulhouse. Répartition nationale du crapaud vert (Source : Lescure et Massary de, 2012) Menaces Photographies : Victoria MICHEL En Alsace, les premières causes de régression du crapaud vert engendrées par l’homme datent certainement du XIXème siècle avec les travaux d’endiguement du Rhin et de certains de ses affluents, qui provoquèrent la disparition progressive des milieux humides à caractères pionniers entretenus par la dynamique des cours d’eau. S’ajoutent à cela l’intensification de l’agriculture, l’urbanisation croissante et la construction de routes et aménagements routiers. L’altération ou la perte d’habitats terrestres et aquatiques est donc la principale menace qui pèse sur l’espèce et engendre d’une part un effet direct et local sur les populations impactées, mais également un effet plus général sur la connectivité et le fonctionnement en métapopulation. Aujourd’hui, le crapaud vert a trouvé refuge dans des milieux fortement anthropisés. En effet, les carrières offrent des milieux de substitution particulièrement propices à condition que des accords soient passés avec les exploitants pour protéger l’espèce pendant la phase de chantier mais également une fois l’exploitation terminée. Dans le cas contraire, l’évolution naturelle des habitats (fermeture des milieux) ou certains travaux de remise en état des sites d’exploitation (remblais) ne sont pas favorables à la pérennité d’une population de crapaud vert et à terme peuvent entraîner la disparition de l’espèce sur ces sites. Les bassins de rétention situés le long des routes et les chantiers en tout genre représentent également des menaces pour le crapaud vert. En effet, la concentration des bassins en substances polluantes issues du réseau routier et la circulation permanente sur les chantiers augmentent considérablement les risques de mortalité. Ressources bibliographiques ACEMAV coll., Duguet, R. et Melki, F. 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p. Michel, V. 2012 - Le crapaud vert Bufo viridis. Plan Régional d’Actions Alsace 2012-2016. BUFO / DREAL Alsace Thiriet, J. et Vacher, J.-P. (coord) 2010 – Atlas des amphibiens et reptiles d’Alsace. BUFO, Colmar/Strasbourg (France), 273 p. Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org Répartition du crapaud vert en Alsace (Source : Thiriet et Vacher, 2010) Liens Généralité : http://bufo.alsace.free.fr/especes/Bufo_viridis.html Pour consulter le PRA : http://www.alsace.developpement-durable.gouv.fr/ plans-nationaux-d-actions-r94.html Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org BUFO Association BUFO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 11 76 [email protected] - www.bufo.alsace.free.fr Conception et diffusion / Février 2013 Lescure J. et Massary de, J.-C. (coords) 2012 - Atlas des Amphibiens et Reptiles de France. (Collection Inventaires et biodiversité) Biotope, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 272 p. GANET A., 2013. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Crapaud vert Bufo viridis. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution Les plans régionaux d’actions en Alsace Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841) Ordre : Odonates Famille : Libellulidés Statuts de protection Protection nationale : - Directive Habitats : - Convention de Berne : - Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : Vulnérable France (2015) : en cours Europe (2012) : Vulnérable Imago mâle adulte Espèce déterminante ZNIEFF* Description Les Sympétrums sont, avec les Leucorrhines, les plus petits anisoptères d’Alsace. Ils se distinguent à leurs ailes sans taches sombres avec 6,5 à 8,5 nervations anténodales. La distinction des différentes espèces de Sympétrums restent néanmoins délicate à vue, et demande une confirmation en main. Comme chez presque tous les Sympétrums, les mâles adultes sont rouge vif, alors que les femelles et immatures sont à dominante brunjaune. Le Sympétrum déprimé se distingue à ses pattes noires, à l’instar du très fréquent Sympétrum sanguin S. sanguineum, avec lequel les risques de confusion sont donc les plus élevés. L’abdomen est parsemé de dessins noirs en forme de gouttes, et la nervation alaire densifiée. L’identification certaine des exuvies de Sympétrums est délicate. Imago femelle Biologie et Écologie En Alsace, l’espèce est nettement estivale, et n’est pratiquement jamais observée avant juillet (jusque fin septembre). Rechercher les émergences est la méthode la plus simple pour s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, les immatures pouvant s’éloigner de plusieurs km durant leur phase de maturation d’environ 2-3 semaines. Les imagos matures sont néanmoins fréquemment cantonnés sur les sites de reproduction, où la ponte, exophyte, est effectuée par les femelles dans les zones de faible profondeur. L’oeuf passe l’hiver, et le développement larvaire, très rapide, a lieu sur la saison suivante, du printemps à l’été. La phase d’émergence est courte, et coïncide généralement avec les périodes de hautes eaux du Rhin, entre juin et début août. Les émergences ont lieu à faible hauteur dans les hélophytes inondés. Le micro-habitat est extrêmement spécifique. Il s’agit de zones ensoleillées peu profondes, largement dominées d’hélophytes (cariçaie et roselières), subissant un battement important : assèchement annuel partiel, et inondations estivales. Cette typologie n’est rencontrée en Alsace que dans la bande rhénane, en lien avec le régime nivo-glaciaire du fleuve. Les observations d’émergences , de pontes, d’adultes cantonnés, sont donc concentrées dans ces habitats lors des hautes eaux estivales du Rhin. Le macro-habitat montre une zone en eau permanente associée, qui peut être très diverse. Il peut s’agir de bras morts forestiers, mais aussi de grands plans d’eau (gravières en exploitation couvrant jusqu’à plusieurs dizaines d’hectares). Dans ce cas, l’espèce est Habitat type dans la bande rhénane (67) Émergences Imagos Phase larvaire : 1 an Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie du Sympétrum déprimé * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum cantonnée à quelques berges à pente douce ou zones de battement de nappe contigües, subissant un marnage annuel, où les conditions optimales sont réunies. Ces zones de présence peuvent être extrêmement réduites. Dans les grands macro-habitats, l’espèce peut donc facilement passer inaperçue, et nécessite un investissement particulier. Le Sympétrum déprime est un élément faunistique eurasiatique (connu de la France au Japon). En Europe de l’ouest, il est surtout présent en Europe centrale, autour des Alpes et des Balkans. En France, l’espèce est en limite d’aire de répartition, et n’est connue que de la façade Est, où elle se reproduit de manière plus ou moins diffuse à basse altitude au sein des bassins rhodanien et rhénan. En Alsace, ce Sympétrum ne se reproduit que dans la bande rhénane, où ses biotopes sont très dispersés, de Bâle à Lauterbourg. Menaces Répartition nationale du Sympétrum déprimé (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841) ! ! ! ! Légende ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! ! ! ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace ! ! Décembre 2014 Répartition du Sympétrum déprimé (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace. L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence actuelle (anciens chenaux déconnectés ou anciennes gravières en forêts alluviales rhénanes). Ces aménagements peuvent être plus ou moins conséquents selon les situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau : reprofilage abrupte des berges et simplification et approfondissement du profil. Réduite à sa plus simple expression («baignoire à carpes»), sans les profils de berges en pente douce favorisant les micro-habitats larvaires, le cortège odonatologique s’appauvrit rapidement au détriment des espèces les plus ubiquistes. Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons divers, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction est néfaste. Les populations introduites peuvent induire une prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification rapide des équilibres de végétation aquatique (carpes). La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec des milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant des assèchements trop longs ou trop réguliers, mais également une mise en eau continue des zones de marnages indispensables. L’embroussaillement éventuel des berges en pente douce favorables peut être compensée par un débroussaillage des ligneux sur les secteurs les plus envahis, qui permet aisément de conserver les capacités d’accueil pour l’espèce. En marge des plans d’eau d’exploitation de granulats, la création de larges zones de hauts-fonds subissant un marnage annuel, ou de tronçons de berges en pente très douce, sont des habitats qui peuvent se révéler très favorables dès que les hélophytes les auront colonisés. Sur d’autres plans d’eau (étangs), le maintien de la végétation hélophytes et du profils des berges favorables où émergent l’espèce est indispensable. Aucun travaux de «gestion» de la végétation des berges ne doit être effectués pendant la période d’émergence (juillet-août). MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Distribution DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 Les plans régionaux d’actions en Alsace Gomphe serpentin Ophiogomphus cecilia (Fourcroy, 1785) Ordre : Odonates Famille : Gomphidés Statuts de protection Protection nationale : Art.2 - Arrêté du 23/04/2007 Directive Habitats : Annexe 2 et 4 Convention de Berne : Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : Vulnérable France (2015) : en cours Europe (2012) : Préoccupation mineure Femelle adulte Espèce déterminante ZNIEFF* Description Rivière à fond sablonneux des Vosges du Nord renaturée Les gomphidés sont des anisoptères de taille moyenne (corps environ 5 cm, envergure env. 7-8 cm), aux yeux séparés caractéristiques, et au pattern noir et jaune (verdâtre). Le dimorphisme sexuel est peu prononcé, les mâles montrant surtout un abdomen plus ou moins élargi au niveau des segments terminaux. Les imagos matures du Gomphe serpentin se distinguent assez aisément des autres gomphidés par la coloration caractéristique vert vif du thorax, de la tête et des yeux (coloration jaune à jaune verdâtre, avec les yeux bleus, chez les autres gomphes matures). Cette coloration reste pâle et peu distincte chez les immatures, qui nécessitent l’examen en main. L’exuvie est le principal indice de présence relevé sur le terrain. Caractéristique des gomphidés, avec son masque plat et sa forme fuselée, celle du Gomphe serpentin se distingue par une série d’épines médiodorsales très visible et sa taille importante (> 27 mm). Biologie et Écologie L’espèce se développe dans les fleuves et rivières de taille moyenne, aux eaux courantes peu profondes, marquées par un écoulement diversifié et des fonds sablonneux ou sablo-graveleux, où vivent les larves pendant 2 à 4 années. La ponte y est exophyte. Les suivis réalisés dans le PNR des Vosges du Nord montrent des densités très variables selon les rivières, avec un nombre d’exuvies annuellement récoltées pouvant atteindre 600 pour 100 mètres linéaire sur les milieux les plus favorables (odonate dominant). Outre le substrat sablonneux, les facteurs favorisant sont une vitesse d’écoulement entre 0,3 et 0,8 m/s, une eau pas trop froide (moyenne annuelle 10,8°) et une bonne qualité chimique des eaux. En plaine, l’espèce est bien représentée en contexte forestier, mais ses densités restent à évaluer dans les zones ouvertes, agricoles ou prairiales, ou dans le Vieux-Rhin-68 (où l’espèce trouve refuge dans des anses peu profondes à fonds sablo-graveleux, à l’instar de G. flavipes). Les imagos restent peu visibles, même sur des habitats à forte densité. Localement, des mâles peuvent néanmoins être observés posés sur les embâcles ou des îlots, au milieu de l’eau, dans des trouées ensoleillées. La majorité des imagos fréquentent de manière diffuse friches et clairières environnantes. La phase de maturation dure environ deux semaines. Les émergences peuvent s’étaler de fin mai à début septembre, mais ont lieu principalement de fin juin à mi-juillet. Les exuvies sont trouvées sur des supports très divers riverains de l’eau : racines, végétaux, troncs, lierre... Elles constituent le moyen le plus facile de détecter l’espèce et d’évaluer les populations. Habitat en plaine (Forêt de Haguenau, 67) Émergences Imagos Phase larvaire : 2 à 4 ans Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie du Gomphe serpentin * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Gomphe serpentin Ophiogomphus cecilia Distribution Le Gomphe serpentin est un élément faunistique ouest-paléarctique, répartie de la France à l’Oural, et de l’Italie et la Turquie à la Scandinavie, mais à aire fragmentée en Europe En Alsace, ce gomphidé est localisé dans le Nord du Bas-Rhin, sur les principales rivières favorables qui prennent leurs sources dans les Vosges gréseuses (de la Zorn à la Lauter). Les densités observées varient fortement d’une rivière à l’autre. Une petite population est également connue sur le Vieux-Rhin hautrhinois. Sa présence, au moins localement, sur d’autres portions du fleuve ou de ses principales annexes ne peut être exclue, plusieurs rivières affluentes du Rhin abritant l’espèce en rive allemande. Menaces Répartition nationale du Gomphe serpentin (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ! ! ○ ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ○ ! ! ! ! ! ! ! ! ! Ophiogomphus cecilia (Geoffroy in Fourcroy, 1785) Légende ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace ! ! ! ! ! Décembre 2014 Exuvie Répartition du Gomphe serpentin en Alsace (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin ; Sébastien Morelle (PNRVN) Le Gomphe serpentin est étroitement lié au maintien de la dynamique alluviale qui crée les conditions de diversification du lit mineur, en particulier les zones de dépôts de sables et graviers en zones peu profondes qui constituent les habitats larvaires optimaux. Toutes les actions réduisant la naturalité des rivières favorables sont préjudiciables : recalibrages, curages et rectifications. En particulier lorsqu’elles amoindrissent la dynamique naturelle de la rivière qui génère la diversification du lit. Dans le cas de tronçons déjà rectifiés, la réhabilitation des zones de cours d’eau dégradées peut être engagée par des séries d’actions de renaturation visant à diversifier les fonds (en favorisant la variabilité des profondeurs et l’apparition d’une granulométrie plus variée) ou augmenter la diversité des formes du lit mineur, par exemple par des actions simples (pose d’embâcles ou de «traverses naturelles») ou si nécessaire plus conséquentes (suppression des enrochements et reprofilage des berges). La présence de ripisylves naturellement diversifiées, ou de mégaphorbiaie en bordures du cours d’eau, est également favorable. La gestion concertée voire conservatoire des zones riveraines est à encourager, pour favoriser une mosaïque d’habitats. Les plantation de résineux sont à proscrire. Enfin, une bonne qualité des eaux est favorable aux populations de Gomphe serpentin. Améliorer et garantir durablement la qualité de l’eau sur l’ensemble du bassin de présence est un objectif global important. MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. En France, il est principalement localisé au bassin de la Loire et affluents. Un deuxième bassin de population est formé par le réseau des rivières sur grès des Vosges du Nord et, marginalement, le Rhin. DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens PNA : http://odonates.pnaopie.fr / http://www.parc-vosges-nord.fr/html/telechargement/natura2000/Le_gomphe_serpentin.pdf Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / Octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 tp://media.biolovision.net/www. une-alsace.org/2012-05/31-250081Les plans régionaux d’actions 29.jpg en Alsace Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) Ordre : Odonates Famille : Libellulidés Statuts de protection Protection nationale : Art.2 - Arrêté du 23/04/2007 Directive Habitats : Annexe 2 et 4 Convention de Berne : Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : En danger France (2015) : en cours Europe (2012) : Préoccupation mineure Imago mâle Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Imago émergent Les Leucorrhines sont, avec les Sympétrums, les plus petits anisoptères d’Alsace. Elles se distinguent à leur face blanche, et aux petites taches noires opaques à la base des ailes postérieures. Chez la Leucorrhine à gros thorax, le corps est sombre, et l’abdomen marqué des taches colorées, jaune-orange chez la femelle et le mâle immature, rouge s’assombrissant chez le mâle adulte. Chez ce dernier, la tache sur le 7e segment abdominal reste jaune vif, contrastant avec la coloration globale rouge sombre, ce qui rend son identification assez aisée. Les femelles peuvent être confondues avec d’autres Leucorrhines qui peuvent vivre sur les même habitats (dont L. caudalis), et nécessitent donc un examen en main. Elles sont néanmoins peu visibles, même dans les habitats de reproduction. Les exuvies, petites (<20 mm), aux yeux aplatis, restent le moyen le plus sûr de s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, les imagos pouvant être peu visibles sur les sites de reproduction, et fréquemment erratiques. Biologie et Écologie Le développement larvaire dure généralement 2 années. Les émergences sont synchronisée, le pic ayant lieu généralement entre mi-mai et fin-mai. Les imagos, qui peuvent vivre jusqu’à 6 semaines, ont une phase de maturation d’une dizaine de jours. La dispersion est fréquente, et des individus isolés ont pu être observés à plusieurs dizaines de km dans de nombreux régions naturelles d’Alsace, sur des habitats a priori favorables, mais sans pour autant s’y reproduire. Même sur les stations de reproduction, la détectabilité des mâles, territoriaux, n’est pas toujours aisée, en particulier les années à effectifs faibles. Il convient de concentrer la recherche de l’espèce pendant le pic d’émergence, pour trouver des preuves d’autochtonie. Dans les forêts alluviales rhénanes, l’habitat de reproduction est constitué de zones en eau permanente, majoritairement très peu profondes, ensoleillées mais le plus fréquemment dans un environnement forestier. Ces mares, bras-morts, ou petits plans d’eau, d’origine naturelle ou artificielle, peuvent être de dimensions très variables, allant de quelques mètres carrés à 1 ou 2 hectares. La présence d’eau libre associée en mosaïque à une couverture importante d’hélophytes, cariçaie et/ou roselière, constitue des facteurs clés pour la présence de l’espèce. Les larves vivent et émergent dans les zones les moins profondes dominées par les hélophytes bas. La ponte, exophyte, a lieu dans les zones d’eau libre. Habitat type en forêt alluviale rhénane (67) Émergences Imagos Phase larvaire : 2 ans (parfois 1 à 3) Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie de la Leucorrhine à gros thorax * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis Distribution La Leucorrhine à gros thorax est un élément faunistique eurosibérien. En Europe de l’ouest, elle est surtout présent en Europe continentale, où elle est rarement commune. En Alsace, ce libellulidé est très localisé. Il ne se reproduit que dans les forêts alluviales du Rhin central, entre Breisach et Rhinau. Ailleurs, les observations, dispersées (jusqu’à 1100 m d’alt.), se rapportent à des individus erratiques. La reproduction est néanmoins à rechercher dans tous les habitats marécageux favorables en dessous de 500 m d’altitude. Il était connu au XIXe siècle des étang tourbeux des Vosges du Nord. Menaces Répartition nationale de la Leucorrhine à gros thorax (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ! ! ! ! ! ! Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) ! Légende ! ! ! ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace ! ! ! Décembre 2014 Répartition de la Leucorrhine à gros thorax (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace. Celle-ci intervient dans différents cas. L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence actuelle (anciens chenaux déconnectés en forêts alluviales rhénanes). Ces aménagements peuvent être plus ou moins conséquents selon les situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau : reprofilage abrupte des berges et simplification et approfondissement du profil. Dans ces plans d’eau réduits à leur plus simple expression («baignoire à carpes»), sans les profils et profondeurs diversifiés favorisant les micro-habitats larvaires, en particulier le développement des herbiers aquatiques, le cortège odonatologique s’appauvrit rapidement au détriment des espèces les plus ubiquistes. Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction est particulièrement néfaste à l’espèce. Les populations introduites génèrent une prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification rapide des équilibres de végétation aquatique (carpes). La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant un assèchement temporaire annuel. L’eutrophisation des eaux peut contribuer également à sa disparition. L’atterrissement complet d’un bras mort est moins à craindre sur les bras morts principaux, larges et ensoleillés, qui présentent généralement un équilibre adéquat entre plages d’eau libre, profondeurs d’eau diversifiées et de strates de végétation hélophytes ou hydrophytes en mosaïque. Un débroussaillage léger des berges les plus ombragées peut néanmoins localement aider à améliorer les capacités d’accueil pour l’espèce. Il est néanmoins essentiel de conserver la couverture forestière bordant ou en périphérie immédiate de l’habitat. La fermeture complète de l’habitat par les hélophytes et les ligneux peut-être néanmoins un facteur de disparition de l’espèce, à terme, sur les plus petites sites de reproduction. Dans ce cas, le rajeunissement de l’habitat (débroussaillage, désenvasement...) par des mesures conservatoires doit perExuvie mettre de restaurer un équilibre favorable. MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. En France, elle est localisée et dispersée, à basse altitude, sur la moitié nord, et évite le pourtour méditerranéen. DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / Octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 Les plans régionaux d’actions en Alsace Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) Ordre : Odonates Famille : Libellulidés Statuts de protection Protection nationale : Art.2 - Arrêté du 23/04/2007 Directive Habitats : Annexe 4 Convention de Berne : Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : Vulnérable France (2015) : en cours Europe (2012) : Préoccupation mineure Imago mâle adulte Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Les Leucorrhines sont, avec les Sympétrums, les plus petits anisoptères d’Alsace. Elles se distinguent à leur face blanche, et aux petites taches noires opaques à la base des ailes postérieures. La femelle et le mâle immature, au corps sombre, et à l’abdomen marqué des taches jaunes, peuvent être confondus avec les autres espèces de Leucorrhines, qui peuvent vivre sur les même habitats (dont L. pectoralis), et nécessitent donc un examen en main. Le mâle mâture ne prête guère à confusion : il est caractérisé par un abdomen sombre, élargi en massue, recouvert partiellement d’une pulvérulence bleuâtre, où contrastent des appendices anaux blancs. Critère distinctif très visible, même à distance, les ptérostigmas sont blancs dessus. Les exuvies, petites (<20 mm), aux yeux aplatis, sont un excellent moyen de s’assurer de l’autochtonie de l’espèce, même si le mâles matures fréquentent relativement assidûment les sites de reproduction. Imago émergent Biologie et Écologie Le développement larvaire est court (généralement une année). Les émergences sont concentrées sur quelques semaines, entre mi-mai et début-juin. Les imagos ont une phase de maturation d’une dizaine de jours. L’habitat de reproduction est constitué de plans d’eau ensoleillés, de taille variables, permanents, présentant des zones peu profondes (< 2 m). Ils sont le plus fréquemment situés dans un environnement forestier. La présence relativement dense d’herbiers hydrophytes -élodées, myriophylles, nénuphars plus exceptionnellement...- est indispensable aux larves. Les émergences se concentrent sur les ceintures d’hélophytes les plus favorables. Généralement, les mâles adultes, territoriaux, sont bien visibles sur les sites de reproduction (surtout entre fin-mai et fin juin), posés sur des végétaux flottants ou sur des supports riverains. La dispersion semble moins spectaculaire que pour L. pectoralis. La ponte, exophyte, a lieu en eau libre. Beaucoup d’habitats de reproduction sont d’origine anthropique (anciens sites d’extraction de matériaux). Peu profonds, aux eaux phréatiques claires, ils sont colonisés par les herbiers nécessaires. L’espèce occupe également des bras rhénans déconnectés, présentant le même faciès de végétation, où elle peut voler en compagnie de L. pectoralis. Localement, l’espèce peut s’implanter dans des macro-habitats plus vastes (grandes gravières profondes), s’il subsiste des annexes peu profondes connectées. Habitat type en forêt alluviale rhénane (67) Émergences Imagos Phase larvaire : 1 (2) ans Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie de la Leucorrhine à large queue * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Leucorrhine à large queue Leucorrhinia caudalis Distribution La Leucorrhine à large queue est un élément faunistique eurosibérien. En Europe de l’ouest, elle est surtout présent en Europe continentale, mais avec une aire fragmentée. En Alsace, cette Leucorrhine se reproduit dans des biotopes dispersés dans différentes forêts alluviales de la bande rhénane bas-rhinoise. Elle est également présente, mais très localisée, dans le massif forestier de Haguenau. Dans les tourbières des Vosges du Nord, elle ne subsiste que sur le versant lorrain. Menaces Répartition nationale de la Leucorrhine à large queue (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ○ ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) ! Légende ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace Décembre 2014 Répartition de la Leucorrhine à large queue en Alsace (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin La destruction directe mais également la transformation en profondeur des biotopes de reproduction constitue la principale menace. L’«aménagement» des bras déconnectés à des fins piscicoles apparaît comme la menace principale constatée dans la zone de présence actuelle (anciens chenaux déconnectés ou anciennes gravières en forêts alluviales rhénanes). Ces aménagements peuvent être plus ou moins conséquents selon les situations, mais aller jusqu’au remodelage complet de la pièce d’eau : reprofilage abrupte des berges et simplification et approfondissement du profil. Dans ces plans d’eau réduits à leur plus simple expression («baignoire à carpes»), sans les profils et profondeurs diversifiés favorisant les micro-habitats larvaires, en particulier le développement des herbiers aquatiques, le cortège odonatologique s’appauvrit rapidement au détriment des espèces les plus ubiquistes. Même sans phase de travaux, l’empoissonnement volontaire (poissons, mais également écrevisses exotiques) des sites de reproduction est particulièrement néfaste à l’espèce. Les populations introduites génèrent une prédation majeure des larves, ainsi qu’une modification rapide des équilibres de végétation aquatique (carpes). La modification de l’hydrologie du biotope peut également générer la disparition de l’espèce : mise en connection, même temporaire, avec milieux lotiques ; perturbation du niveau de nappe induisant un assèchement temporaire annuel. L’eutrophisation des eaux peut contribuer également à sa disparition. L’atterrissement complet d’un bras mort est généralement peu à craindre sur les stations de l’espèce, larges et ensoleillés, qui présentent généralement un équilibre adéquat entre plages d’eau libre, profondeurs d’eau diversifiées et de strates de végétation hélophytes ou hydrophytes en mosaïque. Un débroussaillage léger des berges les plus ombragées peut néanmoins localement aider à améliorer les capacités d’accueil pour l’espèce. Il est néanmoins essentiel de conserver la couverture forestière bordant ou en périphérie immédiate de l’habitat. La création de larges zones de hauts-fonds, en marge des plans d’eau d’exploitation, offre des biotopes alternatifs qui peuvent se révéler très favorables une fois colonisé Exuvie par les hydrophytes. MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. En France, elle est localisée et dispersée à basse et moyenne altitude sur la moitié nord, et évite le pourtour méditerranéen. DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 Les plans régionaux d’actions en Alsace Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes Ordre : Odonates (Charpentier, 1825) Famille : Gomphidés Statuts de protection Protection nationale : Art.2 - Arrêté du 23/04/2007 Directive Habitats : Annexe 4 Convention de Berne : Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : Vulnérable France (2015) : en cours Europe (2012) : Préoccupation mineure Imago femelle Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Imago : détail du thorax Les gomphidés sont des anisoptères de taille moyenne (corps env. 5 cm, envergure env. 7-8 cm), aux yeux séparés caractéristiques, et au pattern noir et jaune (verdâtre). Le dimorphisme sexuel est peu prononcé, les mâles montrant surtout un abdomen plus ou moins élargi au niveau des segments terminaux. Le Gomphe à pattes jaunes peut être confondu avec d’autres gomphidés aux pattes rayées de jaune, qui présentent également une série de lignes médiodorsales jaunes traversant tous les segments de l’abdomen, tels le Gomphe gentil G. pulchellus, assez fréquent mais généralement plus printanier, et le Gomphe semblable G. simillimus, rare mais qui se reproduit également sur le Rhin. L’examen des lignes noires marquant les côtés du thorax permet de certifier le Gomphe à pattes jaunes : la bande métapleurale est non fourchue et la bande interpleurale est interrompue. L’exuvie est le principal indice de présence relevé sur le terrain. Caractéristique des gomphidés, avec son masque plat et sa forme fuselée, celle de G. flavipes se distingue par l’absence d’épines médiodorsales, sa taille importante (> 32 mm) et un neuvième segment aussi long que large. Biologie et Écologie L’espèce se développe dans les fleuves et grandes rivières de plaine marquée par une dynamique fluviale assez naturelle. Le micro-habitat larvaire optimal consiste en des zones peu profondes où le courant est ralenti, et où a lieu la ponte, exophyte. Les larves s’y développent, généralement près du rivage, dans des substrats sablonneux moyen à grossier, pendant 2 à 4 années. Les habitats larvaires optimaux peuvent évoluer avec la dynamique sédimentaire. De même, les crues peuvent générer une dérive des larves, parfois importante. Les imagos des gomphidés, et particulièrement du Gomphe à pattes jaunes, sont peu visibles. Ils fréquentent de manière diffuse champs, friches et clairières à proximité des fleuves en fin d’été (déplacements connus jusqu’à 25 km). La phase de maturation dure environ deux semaines, pour une durée de vie des adultes d’environ 30-40 jours. Les émergences ont lieu surtout de début-juillet à début août. S’il existe des plages de sables ou de limons, la larve se métamorphose à plat sur le sol. Les plages nues offre le moyen le plus aisé de rechercher et suivre l’espèce, les exuvies étant très visibles (mais rapidement balayées par la pluie, le vent ou le marnage !). A défaut, les exuvies peuvent être trouvées sur des supports très divers, jusqu’à 70 cm de hauteur : pierres, plantes, embâcles... Habitat du Gomphe à pattes jaunes (Rhin, Strasbourg-67) Émergences Imagos Phase larvaire : 2 à 4 ans Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie du Gomphe à pattes jaunes * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes Distribution En Europe de l’Ouest, le Gomphe à pattes à une aire fragmentée, surtout liée aux grands systèmes fluviaux. En Alsace, ce gomphidé n’est connu que sur le Rhin, tant sur son cours canalisé que sur les différents tronçons dérivés («Vieux-Rhin»). Les observations, localisées mais dispersées sur l’ensemble du cours du fleuve, de Bâle à Lauterbourg, suggèrent que toutes les portions du fleuve montrant des micro-habitats larvaires favorables peuvent être colonisées. L’espèce serait également à rechercher dans certains grands chenaux annexes des forêts alluviales, voire les principales rivières affluentes du Rhin. Menaces Exuvie Répartition nationale du Gomphe à pattes jaunes (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ○ ! ! ! ! ! ! ! ! Gomphus flavipes (Charpentier, 1825) ! Légende ! ! ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace ! Décembre 2014 Répartition du Gomphe à pattes jaunes en Alsace (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Alain Fizesan ; Raynald Moratin ; Marc Solari Le Gomphe à pattes jaunes est étroitement lié au maintien de la dynamique fluviale qui crée les conditions de diversification du lit mineur, et donc la création des habitats larvaires optimaux : zones de courant ralenti (par la modélisation des rives ou îlots, l’accumulation d’embâcles...), dépôts et plages de substrats moyens, et création de zones peu profondes. L’implantation de l’espèce dans le Rhin, largement rectifié et canalisé, en particulier en aval des usines hydroélectriques, montre qu’une dynamique sédimentaire très localisée suffit à l’implantation de l’espèce. Néanmoins, l’abondance et la répartition précise des populations rhénanes restent à étudier. Il est probable que seuls certains tronçons du fleuve offrent des conditions optimales et pérennes à ce gomphidé, même si la dérive larvaire implique sans doute de découvrir des exuvies disséminées sur tout le cours du Rhin. De fait, tous les projets perturbant la dynamique fluviale, en particulier sédimentaire, peuvent avoir un impact négatif sur l’espèce : rectification du cours, bétonnage des berges, modification artificielle des niveaux d’eau... De même, certaines actions de «gestion» des cours d’eau, en particulier la suppression d’embâcles, ne doivent être engagées sans nécessité. A une échelle plus locale, il est difficile de préciser si certaines activités de loisirs nautiques peuvent impacter directement les habitats larvaires. Il convient néanmoins d’être prudent sur tout projet induisant une fréquentation élevée sur des noyaux importants de l’espèce : zones de baignades concentrées sur les anses peu profondes où vivent les principaux noyaux de populations larvaires (VieuxRhin-68), ou loisirs nautiques induisant des mouvements d’eau importants en phase d’émergence (jet-ski sur les tronçons non navigables). MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. En France, il est localisé sur quelques grands fleuves (et, localement, certains de leurs affluents principaux) : la Loire, et plus marginalement le Rhône et le Rhin, ainsi que l’Adour. DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / Octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 Les plans régionaux d’actions en Alsace Agrion orné Coenagrion ornatum (Selys, 1850) Ordre : Odonates Famille : Coenagrionidés Statuts de protection Protection nationale : - Directive Habitats : Annexe 2 Convention de Berne : - Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : En danger critique France (2015) : en cours Europe (2012) : Quasi-menacé Mâle adulte Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Femelle adulte Plus d’une dizaine d’espèces de Coenagrionidés se reproduisent en Alsace. Ce sont de petits zygoptères d’environ 3 à 4 cm de longueur, aux ailes hyalines. Chez beaucoup d’Agrions, le mâle adulte a une coloration à dominante bleu pâle marquée d’ornementations noires plus ou moins denses ; chez la femelle adulte, le noir domine entièrement ou plus largement. La forme des dessins noirs peut subir des variations importantes sur une partie des individus : l’identification des coenagrionidés reste donc délicate à vue, et nécessite l’examen du prothorax et des appendices anaux à la loupe pour confirmation. En vue rapprochée, l’Agrion orné est très semblable à l’Agrion de Mercure. Le mâle (cas typique) se distingue au dessin noir en forme de pointe de broche sur le segment abdominal 2, et à ses appendices anaux (à la loupe, de profil) montrant des cercoïdes nettement plus courts que les cerques. A la différence de l’Agrion de Mercure, la femelle a un prothorax avec un lobe médian échancré, et, le plus généralement, du bleu à la base de chaque segment. Biologie et Écologie La période de vol est courte (juin-juillet). Dans les petites populations relictuelles en périphérie du Bienwald, les adultes s’observent surtout vers mijuin. L’Agrion orné est systématiquement observé avec l’Agrion de Mercure. Il est néanmoins souvent plus difficile à observer, et peut donc facilement passer inaperçu. Les imagos se tiennent le plus fréquemment dans les touffes d’hélophytes, au milieu du lit, au ras de l’eau. La capture systématique des coenagrionidés fréquentant les berges enherbées n’est pas suffisante pour espérer détecter l’espèce. La recherche de tandems à dominante bleue reste la meilleure façon de repérer l’Agrion orné au milieu d’une population d’Agrion de Mercure. A l’instar de l’Agrion de Mercure, la ponte, endophytique, a lieu en tandem dans les tiges de différents hélophytes : Berula erecta, Nasturtium officinale, Veronica beccabunga... La couverture de végétation aquatique doit être assez importante (optimum de 30% à 70%). Les larves vivent dans les touffes de végétation. Le développement larvaire dure 1 ans. Les fossés ou petits cours d’eau, en eau faiblement mais toujours courante, de faible profondeur, oligotrophe à mésotrophe, constituent le biotope de l’espèce. Ceux-ci sont situés en milieux ouverts, prairies plus localement cultures. L’espèce évite complètement les milieux fermés. Habitat type (Rhénanie-Palatinat) Émergences Imagos Phase larvaire : 1 an Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie de l’Agrion orné * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Agrion orné Coenagrion ornatum Distribution En Europe de l’Ouest, cet agrion est très localisé. Il apparaît plus commun en Europe du Sud-Est. En Alsace, l’Agrion orné n’a été observé qu’exceptionnellement, dans le bassin de la Lauter, en périphérie du massif du Mundat. De petites populations relictuelles subsistent en périphérie du massif du Bienwald, en Palatinat. Côté alsacien, l’existence actuelle de populations pérennes n’est pas connue. Menaces Répartition nationale de l’Agrion orné (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) ○ ! ! Coenagrion ornatum (Selys in Selys et Hagen, 1850) Légende ! 2010-2014 ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace Décembre 2014 Répartition de l’Agrion orné en Alsace (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin Plusieurs évolutions de l’habitat peuvent entrainer la régression ou la disparition de l’espèce. - Modifications du fonctionnement hydrologique des fossés et petits cours d’eau, conduisant à des assèchements répétés des habitats. - Modification et simplification du profil du lit. En particulier le surcreusement du lit réduit les possibilités de colonisation, l’eau n’étant plus accessible, totalement recouverte par l’épaisse végétation riveraine. - Sur les milieux à très faible courant, l’envasement et l’envahissement complet du lit par les hélophytes est progressif, et ne permet plus à terme l’accès à l’eau pour la ponte. Le maintien de la gestion par fauche des hélophytes sur les fossés envahis, en fin d’hiver, est une solution possible. - La diminution de l’ensoleillement des milieux est préjudiciable. Les opérations de restauration de ripisylves sur des linéaires continus doivent être proscrites sur les stations de l’espèce. - L’accès au bétail peut être maintenu si les charges pastorales sont faibles. - Le curage doit éviter d’affecter la totalité du linéaire colonisé sur une seule saison. Il doit être effectué en plusieurs rotations pluriannuelles (par exemple par tiers), par tronçon de 500 m à 1 km, afin de permettre aux linéaires curés d’être rapidement recolonisés la saison suivante. Enfin, les prairies et friches humides riveraines des linéaires colonisés, sites de maturation et zones de chasse, doivent faire l’objet d’une attention particulière pour leur conservation. A défaut, le maintien d’une bande enherbée est essentiel. Celle-ci ne doit pas être broyée en période de vol (fin Seul site d’observation récente en Alsace mai - août). MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. En France, il est rare et en limite de répartition. Le principal foyer de populations se situe en Bourgogne (en dessous de 600 m d’altitude). Les populations du nord du Bas-Rhin et du sud du Palatinat (Allemagne) constituent un isolat. DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion / octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188 Les plans régionaux d’actions en Alsace Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) Ordre : Odonates Famille : Coenagrionidés Statuts de protection Protection nationale : Art.3 - Arrêté du 23/04/2007 Directive Habitats : Annexe 2 Convention de Berne : Annexe 2 Statuts de menace (Listes rouges UICN) Alsace (2014) : Vulnérable France (2015) : en cours Europe (2012) : Quasi-menacé Mâle adulte Espèce déterminante ZNIEFF* / SCAP** Description Habitat (fossé agricole) Plus d’une dizaine d’espèces de Coenagrionidés se reproduisent en Alsace. Ce sont de petits zygoptères d’environ 3 à 4 cm de longueur, aux ailes hyalines. Chez beaucoup d’Agrions, le mâle adulte a une coloration à dominante bleu pâle marquée d’ornementations noires plus ou moins denses ; chez la femelle adulte, le noir domine entièrement ou plus largement. La forme des dessins noirs peut subir des variations importantes sur une partie des individus : l’identification des coenagrionidés reste donc délicate à vue, et nécessite l’examen du prothorax et des appendices anaux à la loupe pour confirmation. En vue rapprochée, l’Agrion de Mercure mâle (cas typique) se distingue au dessin noir en forme de tête à cornes (symbole du Mercure) sur le segment abdominal 2, des segments 3 à 6 à moitié bleu, et 7 entièrement noir. Ses appendices anaux (à la loupe, de profil) montrent des cercoïdes presque aussi long que les cerques. La femelle, presque entièrement noire, est distinguée par l’examen à la loupe de la base du prothorax qui montre un petit lobe médian. Biologie et Écologie L’espèce est surtout printanière, et émerge dès mi-mai. La période de vol peut être assez prolongée (jusque fin août exceptionnellement), mais le mois de juin reste le plus propice à la recherche de l’espèce. La recherche de cantonnement d’adultes, complétée des pontes et des émergences, permet généralement de cartographier les populations, l’espèce étant assez peu mobile. Elle semble totalement déserter le couvert forestier, mais peut être présente en contexte urbanisé. Sur un même hydrosystème, les noyaux de présence peuvent ainsi être dispersés sur les différents tronçons favorables, plus ou moins distants, selon le degré d’ensoleillement, leur gestion, ou des conditions hydrologiques ou stationnelles particulières. La ponte endophytique a lieu en tandem dans les tiges creuses d’hélophytes variés, tels Berula erecta, Veronica beccabunga, Nasturtium officinale..., où se tiennent également les larves. Le développement larvaire dure 2 ans. L’habitat le plus favorable est constitué d’eau faiblement courante, largement ensoleillée, avec une couverture de végétation plus ou moins importante (optimum de 50% à 90%), mais qui ne peut être totale, l’accès à l’eau libre pour la ponte étant alors empêché. Mâle adulte, détail Habitat (cours d’eau large) Émergences Imagos Phase larvaire : 2 ans Larves Mois : janv fév mars avr mai juin juil août sept oct nov déc Phases du cycle de vie de l’Agrion de Mercure * ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique ** SCAP : Stratégie de création des aires protégées Les fossés ou les très petits cours d’eau, inférieurs à 3 m de largeur, en contexte ouvert (prairial, cultivé, voire urbanisé) constituent l’habitat type. Des tronçons favorables peuvent être présents dans différents contextes de la plaine d’Alsace : petits hydrosystèmes des collines loessiques, fossés et phréatiques des Rieds, petits affluent et annexes de rivières à basse altitude. Néanmoins, dans certains contextes, des conditions stationnelles permettent la colonisation de rivières nettement plus larges (grands semi-phréatiques rhénans, contre-canal de drainage du Rhin), à débit faible et régulier, où l’espèce se cantonne sur les tronçons favorables avec berges à pente faible, ensoleillées et dominées de hélophytes. Distribution Cet agrion vit en Europe de l’Ouest (où les populations régressent au nord et à l’est), et en Afrique du nord (élément faunistique atlantoméditerranéen). En France, il est largement réparti, principalement à basse et moyenne altitude (exceptionnellement jusqu’à 1400 m.), mais apparaît nettement plus localisé dans la moitié nord. Répartition nationale de l’Agrion de Mercure (Source : OPIE/SFO - PNA 2014) Menaces ! Plusieurs évolutions de l’habitat peuvent entraîner la régression ou la disparition de l’espèce. - Modifications du fonctionnement hydrologique des fossés et petits cours d’eau, conduisant à des assèchements répétés des habitats. - Modification et simplification du profil du lit. En particulier le surcreusement du lit réduit les possibilités de colonisation, l’eau n’étant plus accessible, totalement recouverte par l’épaisse végétation riveraine. - Sur les milieux à très faible courant, l’envasement et l’envahissement complet du lit par les hélophytes est progressif, et ne permet plus à terme l’accès à l’eau pour la ponte. Le maintien de la gestion par fauche des hélophytes sur les fossés envahis, en fin d’hiver, est une solution possible. - La diminution de l’ensoleillement des milieux est préjudiciable. Les opérations de restauration de ripisylves sur des linéaires continus doivent être proscrites sur les stations de l’espèce. - L’accès au bétail peut être maintenu si les charges pastorales sont faibles. - Le curage doit éviter d’affecter la totalité du linéaire colonisé sur une seule saison. Il doit être effectué en plusieurs rotations pluriannuelles (par exemple par tiers), par tronçon de 500 m à 1 km, afin de permettre aux linéaires curés d’être rapidement recolonisés la saison suivante. Enfin, les prairies et friches humides riveraines des linéaires colonisés, sites de maturation et zones de chasse, doivent faire l’objet d’une attention particulière pour leur conservation. A défaut, le maintien d’une bande enherbée est essentiel. Celle-ci ne doit pas être broyée en période de vol (fin mai - août). ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) ! ! ! Légende ! ! 2010-2014 ! ! 2000-2009 ○ ○ ○ avant2000 ! ! 2010-2014, données hors Alsace 2000-2009, données hors Alsace avant2000, données hors Alsace ! ! ! ! ! ! Décembre 2014 Répartition de l’Agrion de Mercure en Alsace (Source : Imago / Faune-Alsace, 2014) Ressources bibliographiques Photographies : Raynald Moratin En Alsace, l’Agrion de Mercure est répandu dans la plupart des régions naturelles de plaine, mais ne pénètre très localement les larges vallées vosgiennes (Bruche, Val de Villé). A l’exception de la bande rhénane moyenne, où il semble bien implanté, ses populations restent néanmoins très disséminées. MORATIN R., 2015. Les plans régionaux d’actions en Alsace. Les Odonates. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Alsace, 2 p. Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 pp. Dijkstra K.-D.B., Lewington R., 2007, Guide des Libellules de France et d’Euro et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris, 2007 TROCKUR B., BOUDOT J.-P., FICHEFET V., GOFFART P., OTT J., PROESS R. (2010) - Atlas des libelulles (Insecta, Odonata); Faune et Flore de la Grande Région Band 1; Hrsg./Ed. : Zentrum für Biodokumentation (Landsweiller-Reden) Liens Pour consulter le PNA : http://odonates.pnaopie.fr Fiche espèce et carte Alsace : http://odonat-alsace.org/especes Office des Données Naturalistes d’Alsace 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG Tel : 03 88 22 26 68 [email protected] - www.odonat-alsace.org / Pour transmettre vos observations : www.faune-alsace.org Association IMAGO 8 rue Adèle Riton - 67000 STRASBOURG [email protected] Conception et diffusion /octobre 2015 HUNGER, H., F.-J. SCHIEL & B. KUNZ (2006): Verbreitung und Phänologie der Libellen Baden-Württembergs (Odonata). – Libellula Supplement 7: 15-188