Chapitre 4 – La nature et la mesure des échanges internationaux
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Chapitre 4 – La nature et la mesure des échanges internationaux 1. La mondialisation de l’économie • • La mondialisation se caractérise par une intensification des échanges économiques, de biens et de services, de capitaux mais aussi de flux de personnes et d’informations. La mondialisation provoque une interdépendance croissante des économies et des sociétés. Elle n’est pas seulement économique et sociale, elle est aussi culturelle. 2. L’ouverture générale des économies A. Le développement des échanges entre pays 1. Des échanges de marchandises en forte croissance La mondialisation, au niveau économique, se manifeste par le développement des échanges entre pays. Les échanges mondiaux annuels de biens, mesurés par les exportations de marchandises, ont été multipliés par plus de 200 en un demi-siècle, passant, en valeur nominale, de 58 milliards de dollars en 1948 à 15 330 milliards en 2006. 2. Une accentuation des interdépendances des économies • • Cette croissance des échanges, plus rapide que celle de la production, a eu pour effet d’accroître le degré d’ouverture des économies. La part des exportations comme celle des importations se sont accrues dans les PIB nationaux. En conséquence, les économies nationales sont devenues interdépendantes, c’est-à-dire plus dépendantes les unes des autres. B. La nature des échanges 1. Les mouvements de biens et de services Les échanges commerciaux internationaux restent dominés par les marchandises qui représentaient, en 2008, un peu plus de 80 % des échanges totaux. Les services constituaient, à cette même date, un peu moins de 20 % du total du commerce international. 2. Les mouvements de capitaux : les investissements directs à l’étranger (IDE) • • Les investissements directs à l’étranger (IDE) correspondent à l’achat ou à la création d’une entreprise à l’étranger, ou à une prise de participation afin d’acquérir un pouvoir de décision réel dans la gestion de l’entreprise. Les investissements directs à l’étranger sont surtout le fait des pays développés. Ils sont, en tout premier lieu, destinés aux pays de l’Union européenne. 3. Les mouvements de personnes • • Les migrations internationales, ou flux migratoires internationaux, correspondent aux déplacements de populations qui partent d’un pays pour s’établir dans un autre. Elles sont majoritairement orientées vers les pays développés, mais les mouvements entre pays en développement sont relativement importants. Parmi les causes des migrations internationales, on peut retenir les guerres et les conflits internes, la faiblesse du niveau de vie dans le pays d’origine, ainsi que le désir de rejoindre des pays développés aux modes de vie attirants présentés par la télévision. 4. Les flux d’informations • • Avec le développement très rapide des technologies de l’information et de la communication (TIC), le monde s’apparente de plus en plus à un vaste réseau, les informations échangées s’accroissent sans cesse. L’augmentation des flux d’informations résulte des progrès réalisés avec Internet, les satellites et l’accroissement des réseaux de communication. Un marché mondial des capitaux fonctionne désormais en continu 24 heures sur 24. Il génère de nombreux mouvements d’informations. C. La mesure des échanges de biens et services 1. Les composantes de la balance des transactions courantes La balance des transactions courantes (ou le compte des transactions courantes) est un compte qui retrace l’ensemble des échanges de biens et de services ainsi que les flux de revenus et de transferts courants entre la France et le reste du monde. Elle se compose de quatre postes (opérations sur biens, échanges de services, revenus et transferts courants). - Au crédit du compte des transactions courantes sont notés les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger. - Les importations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants versés à l’étranger sont portés au débit de ce compte. 2. Le solde de la balance des transactions courantes Le solde de la balance des transactions courantes permet de rendre compte des échanges de biens et de services ainsi que des flux de revenus et de transferts courants d’un pays. – Si les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger sont supérieurs aux importations et aux revenus et transferts courants versés à l’étranger, la balance est excédentaire. – Dans le cas contraire, elle est déficitaire, ce qui signifie que le pays a plus importé de biens et de services et versé plus de revenus et de transferts courants qu’exporté de biens et de services et reçu de revenus et de transferts courants.
