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appliqué dans la réalité de l’Église catholique, disséminée sur les cinq continents, reste une
question de sensibilité pastorale, de responsabilité épiscopale et de vision prophétique.
Aussi, la proposition qui a été faite par les Conférences épiscopales du monde entier et par
d’autres Organismes ecclésiaux consultés par la Secrétairerie Générale du Synode des
Évêques, avec l’accord du Conseil Ordinaire, de soumettre à l’approbation du Saint-Père le
thème de l’Eucharistie pour la XIème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques,
n’a-t-elle pas constitué une surprise. Considérant l’importance de l’argument, Sa Sainteté a
volontiers accueilli cette suggestion, décidant le thème: L’Eucharistie: source et sommet de la
vie et de la mission de l’Église et la date de l’Assemblée, du 2 au 23 octobre 2005. Dans le
choix de ce thème, le rappel explicite à l’enseignement du Concile Vatican II sur l’Eucharistie
n’échappe à personne, surtout celui de la Constitution dogmatique Lumen gentium (n° 11),
repris aussi par Ecclesia de Eucharistia (n° 1 et 13). Il ne s’agit pas d’un rappel au hasard,
mais plutôt d’un rappel conforme à un programme en vue d’une reprise de l’enthousiasme du
Concile Œcuménique Vatican II pour vérifier l’application de l’enseignement sur le sacrement
de l’Eucharistie à la lumière du Magistère de l’Église successif.
Aidée par les Membres du Conseil Ordinaire, la Secrétairerie Générale du Synode des
Évêques a entrepris la préparation de la XIème Assemblée Générale Ordinaire avec la
rédaction des Lineamenta. Ce document, publié au début de l’année 2004, visait à susciter une
vaste réflexion ecclésiale sur le Mystère de l’Eucharistie, célébré et adoré dans les diocèses et
dans les communautés de l’Église catholique et annoncé au monde entier. En effet, ce
document a été envoyé aux Conférences épiscopales, aux Églises Orientales catholiques sui
iuris, aux Dicastères de la Curie Romaine et à l’Union des Supérieurs Généraux, avec la
demande expresse de répondre, après réflexions et prières, à un Questionnaire sur différents
arguments pastoraux concernant l’Eucharistie. En outre, ce même document a été largement
diffusé dans l’Église et dans le monde à travers les moyens de communication sociale. Le
Peuple de Dieu, guidé par les Pasteurs, a répondu favorablement à cette consultation,
fournissant des contributions valables sur l’argument, en vue de la préparation de l’Assemblée
synodale. Dans de nombreux pays, des discussions au niveau des diocèses, des paroisses et
d’autres communautés ecclésiales ont été favorisées. Il s’agissait donc d’une enquête sur la foi
et sur la pratique eucharistique au niveau de l’Église universelle.
Les réactions sont arrivées à la Secrétairerie Générale sous forme de «réponses», de la part
des Organismes indiqués précédemment avec une claire dimension collégiale, et
d’«observations» de la part de ceux qui ont voulu spontanément apporter leur contribution au
processus synodal. Les fruits ont été recueillis dans le présent Instrumentum laboris qui est
une synthèse fidèle des contributions qui nous sont parvenues. Reflétant la teneur des
réponses, ce document ne veut pas représenter une synthèse théologique systématique et
complète sur le sacrement de l’Eucharistie qui, d’ailleurs, existe déjà dans l’Église, mais
plutôt, rappeler certaines vérités doctrinales qui ont une influence considérable sur la
célébration de ce Mystère sublime de notre foi, en en mettant en évidence la grande richesse
pastorale. Le document s’est donc principalement concentré sur les aspects positifs de la
Célébration Eucharistique, qui rassemble les fidèles et qui fait d’eux une communauté, malgré
les différences de race, de langue, de nation et de culture. Dans le document sont ensuite aussi
mentionnées quelques omissions ou négligences dans la célébration de l’Eucharistie qui,
grâce à Dieu, sont assez marginales. Cependant, elles permettent de prendre une plus grande
conscience du respect et de la piété avec lesquels les membres du clergé et tous les fidèles
devraient communier pour en célébrer le Saint Mystère. Enfin, il contient aussi une partie