Questionnaire sur « Les banques » (« C`est pas sorcier »)

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Questionnaire sur « Les banques »
(sur le doc vidéo de « C’est pas sorcier »)

Combien y a-t-il de banques en France ?
(distinguer établissements et agences)
400 banques, 40000 établissements

Et combien de distributeurs de billets ? (on
verra ça plus loin) 46000

Peut-on dire que le 1er rôle de la banque est de
fournir à ses clients les billets dont ils ont besoin ?
Non, le premier rôle de la banque est de faciliter les
paiements en gérant une monnaie scripturale à partir des
dépôts de liquidités que des clients veulent bien leur
confier. Le second rôle de la banque est de faciliter le
financement d’opérations importantes de leurs clients en
leur accordant diverses formes de crédit. Le troisième rôle
est de gérer non seulement les dépôts à vue mais
d’étendre leur métier à la gestion de toutes les formules
d’épargne possibles et de faire le meilleur usage possible
des différentes formes d’épargne rémunérées que certains
vont leur confier et que d’autres vont « acheter » pour
combler leurs besoins de financement. Etc… et parmis
tous ces rôles, la banque est évidemment obligée de founir
des billets aux clients qui ont un dépôt à vue mais qui
peuvent avoir parfois une préférence pour des billets…
Statistiquement, on a de moins en moins de billets pour
assurer nos transaction (la monnaie fiduciaire ne
représente que 5% de M1) et des guichets automatiques à
l’extérieur des banques ont presque suffisants pour
assurer cette fonction.

Comment devient-on client d’une banque ?
C’est facile, il faut se présenter avec un apport minimum
de quelques euros à déposer + une pièce d’identité, + un
justificatif de domicile. En principe tout le monde a droit à
un compte bancaire. On peut imaginer que ce soit un
problème pour un « SDF » en voie de réinsertion sociale
mais ceux-ci peuvent obtenir des solutions…

Comment nomme-t-on les différents moyens
de paiement (permis par l’intermédiaire de la
banque) ?
La monnaie fiduciaire est composée de billets et pièces
également nommées monnaies divisionnaires. La monnaie
scripturale correspondant aux montants déposés sur les
comptes courants (également nommés dépôts à vue)

De qui dépend la quantité de monnaie
fiduciaire présente dans l’économie ?
C’est la banque centrale (et donc pour nous la BCE, ou le
SEBC) qui gère la quantité de monnaie fiduciaire mise en
circulation dans une zone monétaire.

Cette monnaie permet de régler quel
pourcentage des échanges ?
4% de nos échanges seulement, en moyenne dans la
zone euro

Comment sont réglés les autres échanges
(donner des proportions approximatives)
Les autres 96% sont réglés en monnaie scripturale qui se
décompose environ en un tiers de paiements par cartes
(33%), un quart de paiements par chèques (25%), un
cinquième de paiements par prélèvements (20%) et un
sixième de paiements par par virements (17%). (Total =
95%)…

Pourquoi le paiement par chèque est-il plus
fréquent en France qu’ailleurs ?
Car en France les chèques sont gratuits alors que dans la
plupart des autres pays le chéquier est payant (justifié par
le coût important de traitement de chaque chèque). En
contrepartie nos dépôts à vue ne sont pas rémunérés lors
qu’ils le sont un peu dans ces autres pays…

Pourquoi les banques font-elles des efforts
pour avoir des clients jeunes ?
Car elles pensent qu’un jeune client qui a pu apprécier
quelques services restera fidèle quand il aura l’âge de
confier bien plus d’argent à une banque. En effet plus on
devient financièrement autonome et plus on a des
formules de règlement automatiques par exemple. Ce
n’est pas très difficile d’en changer mais c’est toujours un
peu compliqué alors on change peu…

Pourquoi peut-on dire que le paiement par
chèque, par carte bleue, ou par porte-monnaie
électronique, sont 3 variantes du même moyen
(scriptural) ?
Dans tous les cas ces paiements finissent par diminuer le
même compte courant du client.

Qu’appelle-t-on créditer et débiter un compte ?
Créditer c’est augmenter son compte, le débiter c’est le
diminuer

Quel est le principe de la compensation
interbancaire ?
En fin de journée les banques, qui ont toutes un compte à
la banque centrale, doivent payer les unes aux autres, ce
que les clients des unes ont ordonné de payer aux clients
des autres. Alors, grâce à la chambre de compensation, on
totalise et on compare les sommes que A doit à B avec les
sommes que B doit à A qui peuvent parfaitement se
compenser. Si ce n’est pas le cas, A ou B règlera
seulement la différence.

Dans quelle mesure peut-on faire des
dépenses qui dépassent le montant de son compte
courant ?
Il existe plusieurs formules d’autorisations de découverts et
de crédits. Dans tous les cas il faut que la banque ait
donné son accord (qui peut être permanent dans une limite
donnée ou ponctuel sur une opération). Se service sera
généralement facturé avec des agios ou avec des
intérêts…

Pourquoi et comment la banque peut-elle faire
du crédit (c'est-à-dire ajouter artificiellement un
montant à notre compte courant) ?
Elle en a le droit, du moment qu’elle respecte une règle
comme celle du taux de réserve obligatoire. (Il ne faut pas
qu’elle prenne le risque d’être tous les soirs plus illiquide
que les autres ; ça lui coûterait trop cher. Elle le fait parce
que, si elle a vérifié que son client est solide elle aura
l’avantage des intérêts sans l’inconvénient du risque de
non remboursement. Elle le fait car c’est économiquement
utile pour tous si ce prêt permet une réalisation rentable
qui va participer à la croissance du pays. Elle amorce ainsi
un processus productif nouveau qui permettra aux flux
réels de rester aussi forts que les flux monétaires (sans
risque d’inflation). De plus, cette création monétaire sous
conditions est aussi une création provisoire, qui va
s’éteindre quand la somme prêtée sera remboursée…

Pourquoi l’endettement des ménages est-il
« dangereux » ?
Il est en moyenne plus dangereux que celui d’une
entreprise car les ménages ne font pas toujours un usage
« rentable » du crédit qu’ils ont obtenu. C’est pour cela
qu’on ne peut pas toujours estimer que ce crédit
rapportera assez pour que les traites du ménages soient
bien honorées jusqu’à la fin de l’opération.

Pourquoi le crédit aux entreprises est-il
« normal » ?
Inversement, le crédit aux entreprises est généralement
fait pour que les sommes prêtées soient rentabilisées.
Cette opération semble donc « normale » pour les chefs
d’entreprises qui ont présenté à la banque un plan de
développement qui doit devenir une réalité… Un plan qui
rapportera plus qu’il n’aura coûté au total.

Pourquoi les PME ont-elles beaucoup recours
au crédit pour financer leurs investissements ?
Les PME ne sont généralement pas cotées en bourse,
elles n’ont pas un accès facile au marché financier

Pourquoi est-ce moins le cas des plus grosses
entreprises ?
Inversement, les grosses entreprises qui ont un accès
assez facile et visible sur le marché financier, peuvent
penser à émettre des actions et des obligations qui
présentent divers avantages.

Pourquoi est-il intéressant pour les banques de
faire du crédit ?
Les banque aiment faire du crédit à de bons clients car le
risque de défaut est faible et la certitude est forte de
percevoir des taux d’intérêt jusqu’au jour du
remboursement.

Pourquoi est-il normal que la banque n’ait pas
besoin d’avoir un dépôt stable de A pour prêter à B ?
(ou Pourquoi a-t-elle le droit « d’inventer » la monnaie
qu’elle prête ?)
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Voir réponse à la question « Pourquoi
l’endettement des ménages est-il « dangereux ? ». On
peut ajouter ce droit reste assez contrôlé pour que la
banque ne prenne pas de risques excessifs. (Il y a hélas
des exceptions…). Et il faut toujours rappeler que cette
création est provisoire…

Comment cela se passe-t-il ?
Très simplement. Une vérification de solvabilité de
l’emprunteur une garantie sous forme d’hypothèque ou de
caution, et une simple écriture au bilan de la banque : à
droite le compte courant de A est augmenté et à droite une
créance sur A de même montant apparaît… jusqu’au
remboursement. La banque doit aussi vérifier que cette
opération ne va pas la rendre trop illiquide…

Comment cette activité de crédit est-elle
cependant limitée ?
Cette activité de crédit est limitée de plusieurs façons. Il y
a une surveillance horizontale et verticale. Horizontalement
les banques ne doivent pas prendre plus de risques que
les autres si elles veulent maîtriser leurs coûts et leur
réputation. Verticalement elles appliquent un taux d’intérêt
influencé par le taux de base fixé par la BCE (qui peut
l’augmenter si elle veur rendre le crédit plus difficile)…
D’ailleurs la BCE a d’autres moyens de faire monter les
taux d’intérêt. Et puis la BCE fixez aussi les taux de
réserves obligatoires qui peuvent rendre les banques
illiquides et donc rendre leur refinancement plus coûteux.

Peut-on dire que c’est la Banque centrale qui
fournit aux banques ordinaires « l’argent BCE » dont
elles ont besoin pour commercer ?
Pas seulement ! Toutes les banques ayant un compte
courant à la BCE s’en servent pour se régler entre elles.
Donc l’essentiel de l’argent BCE ou monnaie banque
centrale provient des autres banques ou même de
n’importe quel client qui fait un dépôt, car soit il fait un
dépôt en billets et c’est de la monnaie banque centrale,
soit il fait un dépôt avec un chèque d’une autre banque et
le soir même la banque demandera à sa concurrente la
somme en monnaie Banque centrale…
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Pourquoi et comment le taux directeur de la
BCE est-il une variable très importante qui lui permet
de contrôler (indirectement) la quantité de crédit
accordée par les banques ? (Est-ce sont seul moyen ?)
Le taux d’intérêt c’est « le loyer de l’argent » que l’on
emprunte. Si ce loyer est élevé on va s’en passer (car le
prêt va coûter plus qu’il ne va rapporter (d’argent ou de
satisfactions). Or plus les banques font du crédit et plus
elles vont avoir besoin de se refinancer sur le marché
monétaire ou auprès de la banque centrale. C’est ici que la
banque centrale a la maîtrise du taux d’intérêt du
refinancement, le taux appelé directeur car il va
conditionner tous les taux à tous les clients… Cependant,
si ce moyen est important, il n’est pas le seul. La BC
intervient sur le marché monétaire par des politiques
d’open-market qui mettent ou enlèvent des liquidités sur le
marché monétaire : ça fait monter ou baisser les taux de
refinancement sur ce marché. Elles a aussi le taux de
réserve obligatoire et diverses autres réglementations
comme les facilitées de crédits ou de dépôts, permanentes
ou provisoires sur lesquelles elle joue aussi…

Quelle est la mission de la BCE, et pourquoi
est-elle l’objet d’un débat politique ?
Sa mission est de garantir la stabilité de l’iPCH (qui doit
progresser à un rythme proche de mais inférieur à 2%)et
par conséquent la stabilité de la valeur ou du pouvoir
d’achat de la monnaie. C’est l’objet d’un débat car la BCE
a ce seul objectif qui, selon les keynésiens, peut aboutir à
un « équilibre de sous emploi ». C’est pourquoi les
keynésiens préfèreraient une mission plus souple et qui
intègre d’autres objectifs comme la croissance et/ou le
plein-emploi (ou presque)…

En conclusion, faites un
complet du métier de la banque.
A faire oralement…
panorama
plus
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