l'adulte continuer à enrichir ses connaissances
historiques et géographiques. Ces études de cas, ces
approches à plusieurs niveaux d'un même objet
permettraient également de tenir compte des situations
locales, face à l'hétérogénéité des demandes et des
savoirs des élèves, mais aussi des enseignants :
chacun de nous peut, selon les objets d'enseignement,
en être à des niveaux différents d'appropriation,
d'intérêt, de conceptualisation.
I.1. Une enquête du SNES destinée aux jeunes
enseignants vient de montrer que la non motivation
des élèves est une des causes essentielles de leurs
difficultés ; des enseignants plus expérimentés se
heurtent aussi à ce problème tant au collège qu'au
lycée. Pensez-vous qu'il en soit ainsi dans nos
disciplines ?
50 enseignants considèrent qu'effectivement, ils
rencontrent des difficultés liées à la non-motivation des
élèves contre 10 enseignants qui pensent l'inverse.
Si oui, à quoi l'attribuez-vous ?
•pour la majorité des consultés, le problème vient
des élèves: soit qu'ils aient perdu le sens du
travail et de l'effort, importants dans une
discipline comme la nôtre, soit parce qu'ils se
sont transformés en consommateurs, ayant une
vision utilitaire des disciplines. Or, notre
discipline n'est pas une discipline porteuse de
ce point de vue. Pour d'autres enseignants, la
démotivation serait liée à la dépolitisation et à la
perte de l'engagement. Enfin, le manque de
connaissances de base serait aussi
responsable de ces difficultés.
•Pour certains collègues, c'est l'évolution globale
de la société qui est à remettre en cause, les
élèves n'en étant que le reflet: laxisme des
adultes, hédonisme de la société,
abrutissement par les médias, marchandisation
de toutes choses, dépolitisation…
•Une minorité remet en cause l'inadaptation des
programmes aux élèves actuels , soit par leur
poids ("gavage"), soit par le flou qui entoure la
définition des objectifs de formation). Certains
dénoncent la complexification du "jargon "
•L'institution est également responsable: classes
hétérogènes, horaires trop faibles…
I.2. L'enseignement de l'histoire et la géographie :
classer par ordre d'importance
sert effectivement/devrait servir à :
-comprendre l'actualité et le monde présent
22 : il sert effectivement
10 : il sert effectivement, et c'est une bonne chose
20 aimeraient que cet enseignement serve à cela
7 aimeraient que cette finalité soit plus présente
5 seulement trouvent que cette finalité est trop présente
Cette finalité de nos enseignements fait consensus: à la
fois parce que c'est une finalité de l'ordre de l'évidence,
mais aussi parce que c'est une justification de nos
disciplines devant la société et aux élèves. On pourrait
presque dire qu'on est dans le registre de l'utilitaire. ce
qui est intéressant, c'est l'analyse de la réalisation de
cet objectif: environ la moitié trouvent que cette finalité
n'est pas ou pas assez réalisée.
-favoriser la création ou le maintien d'un lien social
et civique
17 : l'enseignement sert à cette finalité
6: il le fait et c'est une bonne chose
11: il le fait, mais devrait plus le faire
16: il devrait servir à cela
3 jugent qu'il devrait moins le faire
Là encore, accord avec cette finalité traditionnelle de
notre enseignement, et insatisfaction encore plus nette
sur la réalisation de cette finalité: plus de la moitié
aimerait que notre enseignement soit plus efficace dans
le maintien ou la création du lien social.
-participer à la création d'une culture commune
19: il sert effectivement
5 : il le fait , et c'est bien
20: il devrait le faire
3: il le fait, mais devrait plus le faire
10: il devrait moins le faire
Accord majoritaire, on retrouvera l'importance de cette
culture commune dans la question sur les parties au
choix. Mais le nombre de réponses semblant considérer
que cette finalité est trop présente dans l'enseignement
actuel est à noter
-développer l'imaginaire des élèves
Cette occurrence est vécue comme peu importante:
l'enseignement y joue un rôle très mince, et de toute
façon, ce n'est pas une finalité importante, au contraire
(certains s'en méfient visiblement). Il y a de quoi
réfléchir quand on pense à l'importance de l'histoire et
de la géographie dans la fiction, en particulier de
jeunesse.