Lynkha - déesse de la logique et de la philosophie.
Auteur : Eliane Jaulmes
Relecteurs : Edern Rio, Philippe Sigaud
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Résumé.
Lynkha est la déesse de la philosophie, des mathématiques et de la logique. Elle est la fille de Lhankor Mhy et son culte
est répandu principalement en Esrolie.
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Rôle dans la société.
Les adorateurs de Lynkha sont des mathématiciens, des géomètres, des logiciens, des philosophes, des politiciens, des
connaisseurs de la nature humaine. Lynkha, par opposition à Lhankor Mhy, n'accepte pas les vérités toutes faites. Elle
laisse les gens penser par eux-mêmes, ne les pousse pas à apprendre par cœur ce qui fut dit autrefois mais à le retrouver
et à le comprendre par le raisonnement et la logique. Elle encourage la nouveauté, les initiatives, les idées nouvelles.
Elle n'apporte pas le savoir mais propose des outils de réflexion. Elle encourage les gens à aller vers autrui, vers
l'étranger, vers ce qui est différent afin de le comprendre et d'en tirer des enseignements.
Les adorateurs de la déesse sont généralement bons juges de caractères et de situations. Certains donnent ainsi
quelques conseils de temps en temps à des voisins, des amis ou bien même on va leur demander conseil. Par exemple
quand on n'a pas envie de porter un problème devant le conseil tribal, il peut être parfois plus simple de s'adresser à
quelqu'un qu'on sait impartial et à qui on peut se fier.
Certains adorateurs de la déesse transmettent leur savoir en place publique. Leurs discours sont faits pour exciter la
curiosité du passant, pour l'inciter ne serait-ce qu'un instant à s'interroger sur ce qu'il tient pour acquis. Ils posent des
questions il y a des certitudes. Ils essaient de faire réfléchir les gens sur leur condition et les aident dans leurs
problèmes de tous les jours. Ces gens ont souvent beaucoup voyagé et vu le monde et sont considérés par certains
comme de dangereux agitateurs. Les reines d'Esrolie notamment les considèrent de façon très mitigée. Elles apprécient
que certains de leurs conseillers fassent partie du culte de la déesse mais s'il n'en tenait qu'à elles, elles ne laisseraient
pas les adeptes ou initiées libres de se balader un peu partout et de raconter n'importe quoi.
Une certaine branche des adorateurs de Lynkha, à la fois conseillers et précepteurs au service des puissants, entraînent
les enfants des élites à l'art du discours, à la rhétorique. On dit que certains membres du culte sont capables de soutenir
une chose et son contraire de manière aussi brillante l'une que l'autre. Mais cela n'est nullement en désaccord avec les
enseignements de la déesse qui dit qu'il n'y a pas une unique vérité et même qu'il existe des choses en dehors de la
vérité. De tels postes au service des reines ou des marchands influents sont une excellente source de revenus pour le
culte, même si les membres ayant choisi cette voie ne sont pas toujours bien vus par les autres membres du culte.
D'autres adorateurs manipulent le langage secret de la déesse : les équations mathématiques. A l'aide de cette langue
pure, vidée des sous-entendus humains, ils peuvent appréhender le monde par la logique uniquement. Une fois posées,
les équations parlent d'elles-mêmes, le monde extérieur et les a priori disparaissent et le raisonnement seul conduit à la
réponse.
D'autres enfin sont d'éternels voyageurs. Ils vont de pays en pays pour écouter les croyances et les coutumes des autres
afin de mieux comprendre le monde en le voyant à travers des yeux différents. Derrière chaque vision du monde se
cache le visage de la déesse car toute idée mérite d'être étudiée, tout raisonnement logique est valable et personne en
dehors de Lhankor Mhy ne détient La Vérité.
Rumeurs :
On dit qu'il existe à Nochet une secte renégate, dirigée par une adepte du nom de Freudia. Cette secte aurait beaucoup
de succès dans l'ambiance survoltée et si stressée de la grande ville, mais peu de gens veulent bien raconter en quoi
consistent les réunions de la secte.
Un mot sur les mathématiques et la philosophie dans le monde de Glorantha :
Le monde de Glorantha (peuples, cultures, gendes, magie) est multiple et la philosophie offre la possibilité d'en
comprendre les divers aspects. Chaque région, chaque peuple a sa propre façon de raisonner et sa propre logique. La
philosophie de Lynkha apporte les outils permettant de comprendre ces différentes logiques et ces différents
raisonnements, mais elle nécessite donc une connaissance de la culture et des fondements de la société à laquelle on
s'intéresse. Les mathématiques gloranthiennes ne sont pas non plus une et indivisible, elles forment autant de systèmes
différents qu'il y a de cultures et de peuples différents. Elles apportent une autre façon de comprendre la pensée
d'autrui.
Remarque sur l'écriture mathématique :
Il n'existe pas, dans le monde de Glorantha, d'écriture mathématique en "équations" comme on l'entend dans le monde
moderne. Il faut plutôt y voir quelque chose dans le style de ce que pouvaient faire les Babyloniens ou les Grecs quand
ils étaient dans leur bain. L'écriture mathématique de Lynkha est de toute façon un secret du culte et peu de gens savent
exactement en quoi elle consiste. La plupart du temps, les gens les voient comme des sortes de dessins qui se modifient
pour former une image quand on "résoud une équation". Mais avant toute chose, il s'agit de magie.
Comme le papier est une denrée rare et coûteuse, les initiés de Lynkha ont été formés à imaginer les symboles logiques
dans leur tête, seul endroit cette écriture peut exister dans tout sa splendeur : l'écrire ne fait que la déchoir et les
adeptes sont entraînées à tenir de longs raisonnements logiques de tête. Certaines reines ont d'ailleurs des adeptes de
Lynkha à leur côté, pour chiffrer et déchiffrer des messages, conseiller sur une voie logique à suivre, ou pour demander
une synthèse claire et précise des événements et des situations. Un rôle de conseillère qui renforce le pouvoir politique
de Lynkha.
Pour l'enseignement, il est parfois nécessaire de tracer les symboles secrets de Lynkha. On utilise alors le sable pour
écrire et ensuite effacer. Très t le jeune initié apprend à suivre des calculs compliqués avec un minimum des
symboles tracés.
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Le mythe.
Lynkha est née au cours d'un après-midi en pleine saison du feu. Lhankor Mhy avait beaucoup travaillé depuis tôt le
matin et la chaleur était forte. Il laissa alors ses tablettes et s'étendit pour faire une sieste à l'ombre de l'immense chêne
qui se dressait non loin du Palais d'Ernalda. Alors qu'il était profondément endormi, un gland de la taille d'une citrouille
se détacha de l'arbre et s'abattit sur la tête de Lhankor Mhy. Réveillé en sursaut, celui-ci chercha aussitôt la cause de son
sagrément. Avisant le gland puis le chêne, il se mit à se demander pour quelle raison celui-ci était tombé sur sa tête.
Il pensa d'abord avoir mécontenté Orlanth mais ce n'était pas le cas. Il y avait donc une autre explication. Il se pencha
sur ses grimoires et ses tablettes dans l'espoir d'y trouver la réponse à sa question, mais après les avoir tous parcourus,
il du se rendre à l'évidence : la réponse ne s'y trouvait pas. C'est alors qu'une petite voix dans sa tête lui suggéra :
"puisque la réponse n'existe pas, il faut l'inventer". Bien sûr il se rebella contre cette idée farfelue mais la voix ne
voulait plus le quitter. Partagé entre l'envie de connaître la réponse et le fait que l'inventer lui-même était inconcevable,
il finit par conclure que l'idée ne pouvait faire partie de lui-même. Il la sortit donc de sa tête et l'idée pris la forme d'une
jeune fille d'une dizaine d'années. Elle lui sourit et dit "Puisque tu cherches une réponse qui n'existe pas encore, je vais
la créer à partir des réponses qui existent".
Haut-faits :
Comment Lynkha prouva à son père qu'il avait tort :
Il existe énormément de versions différentes selon les temples et les découvertes fondatrices de leurs prêtresses,
découvertes invariablement éducatives et amusantes. Il est également bien évident que les adorateurs de Lhankor Mhy
ont leur propre vision des choses.
Voici un exemple de ce mythe fondateur. "Lynkha utilisa le principe de Dame Huygensia [1] et montra de façon
spectaculaire que l'ombre projetée d'une structure en disque opaque pouvait faire apparaître en son centre un point
lumineux comme s'il n'y avait pas d'obstacle, chose que Lhankor Mhy savait impossible mais avait prédite en utilisant
la méthode de Lynkha pour essayer de contredire la théorie de sa fille. Néanmoins le raisonnement de Lynkha s'avéra
juste quand l'expérience prouva les faits prédits."
[1] La Grande prêtresse de Lynkha qui a fondé le grand temple de Nochet, morte il y a quelques siècles.
Autre exemple : Lhankor Mhy pensait que toute chose au monde possédait une vérité. Il affirmait qu'avec
suffisamment de connaissance, il était possible de déterminer de tout énoncé s'il était vrai ou faux. Tout n'était qu'une
question de savoir. Mais Lynkha s'opposait à lui sur ce point. Elle affirmait qu'il existait des choses ni vraies ni fausses,
des choses qui échappaient à la Vérité de Lhankor Mhy, des choses qui devenaient fausses quand elles étaient vraies ou
devenaient vraies quand elles étaient fausses. "Sornettes !" répondit Lhankor Mhy. Alors Lynkha lui dit : puisque tu
sais donc tout, dis-moi si je dis vrai ou faux quand j'affirme que je suis en train de mentir. Lhankor Mhy réfléchit un
moment et du s'incliner devant la sagesse de Lynkha : il n'est pas toujours possible de dire si quelque chose est vrai ou
faux.
Gödelia, fameuse grande prêtresse, prétendait qu'il s'agissait là de l'enseignement le plus important de la déesse.
Comment Lynkha inventa l'écriture mathématique :
Lynkha observa les signes que Lhankor Mhy traçait sur ses tablettes mais elle n'était pas satisfaite. Son écriture
retraçait les mots, or les mots sont imprécis. Ils ont plusieurs sens, ils peuvent dire une chose et son contraire, et cela
n'est pas une bonne chose. Lynkha avait besoin de signes qui lui permettent de raisonner et de comprendre, de calculer
et de déduire. Elle saisit à son tour une tablette et se mit à dessiner ses pensées et ses raisonnements. C'est ainsi que
Lynkha créa l'écriture de la logique, l'écriture qui contient sa propre vérité, indépendante de celles du monde.
Comment Lynkha voyagea de par le monde :
Au bout d'un certain temps, la jeune Lynkha avait observé tout le monde autour d'elle : son père Lhankor Mhy, Ernalda
et son palais, les frontières du pays. Cependant elle n'était toujours pas satisfaite car elle n'arrivait pas à comprendre le
monde. Elle remplit donc son sac avec de la nourriture et de quoi écrire et partit en quête des autres peuples pour
apprendre de leur sagesse. C'est ainsi qu'elle rencontra les peuples de la mer, les peuples des glaces et des montagnes,
les peuples du feu, les peuples célestes et mêmes les peuples des ténèbres. Et de chaque peuple elle apprit une part de
leur connaissance du monde et de leur sagesse.
La Guerre des Dieux :
Pendant la guerre des Dieux, la logique s'est trouvée prise en défaut. Lynkha a d'abord tenté de comprendre le chaos
afin de raisonner avec lui, mais une telle chose n'était pas possible. La logique ne peut accepter le chaos car le choas
détruit toute chose et est par nature imprévisible. C'était la première fois que la logique de Lynkha ne pouvait lui servir.
Peu à peu, le monde oubliait la logique et cédait à la peur. Quand les Dieux se sont à nouveau rassemblés pour recréer
le monde, Lynkha était à leur copour y apporter la logique et les raisonnements. Car s'il avait fallu uniquement
compter sur les connaissances de Lhankor Mhy, le monde eut été figé et poussiéreux, plein des vieilles idées du passé,
mais à l'aide des opérations de la logique, il est possible de créer un monde d'infinie variété, en évolution, un monde qui
vit.
Manifestations de Lynkha dans la vie de tous les jours :
Lynkha est présente dans les équations mathématiques et les raisonnements philosophiques ou logiques, mais aussi
dans la réflexion, dans le fait de s'interroger sur les idées reçues, dans l'acceptation de la différence, dans la
compréhension de ce qui est nouveau ou étranger.
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Ankhyl, le savoir corrompu.
Lynkha rencontra au cours de ses voyages un homme qui manipulait une magie proche de la sienne mais au lieu de
l'utiliser pour élever l'esprit des gens, il l'utilisait pour asservir, pour des besoins égoïstes ou malfaisants. Il s'agit
d'Anhkyl le Noir, parfois également appelé Ankhyl le beau parleur. Quand il apprit que Lhankor Mhy détenait la vérité,
il tenta d'utiliser la logique pour percer son esprit. La bataille fut terrible et Lynkha et ses sœurs vinrent au secours de
leur père. Anhkyl fut repoussé et s'enfuit au loin mais il n'a jamais renoncé à s'approprier l'esprit de Lhankor Mhy et il
guette son heure. Anhkyl tenta un jour de percer l'esprit du chaos. Mais le chaos est la négation de toute logique et il n'y
parvint pas. Depuis ce jour, Anhkyl est fasciné par le chaos et il lui arrive de traiter avec lui mais il doit cependant se
garder de trop de contacts avec lui car il sait que le chaos le détruirait.
Les adeptes d'Anhkyl le Noir sont des gens qui ont détourné les enseignements de Lynkha pour, au lieu d'ouvrir l'esprit
des gens, les asservir a leur volonté. Ils accostent les gens dans la rue, gagnant petit à petit leur confiance. Leur donnant
l'impression de vouloir partager et soulager leurs soucis. Peu à peu, au cours des discussions entre l'adepte de ce culte
sombre et sa victime, l'asservissement s'établit et la victime n'est plus qu'un pantin aux ordres de l'adepte.
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L'organisation du culte.
Le culte accepte hommes et femmes mais il est bien connu que les femmes sont naturellement plus douées pour les
mathématiques et la philosophie que ne le sont les hommes. Les hommes ont plus tendance à agir sans réfléchir et
impulsivement, comme de grosses brutes sans cervelle.
Le culte n'est pas du tout centralisé. Il privilégie les voyages et l'apprentissage par soi-même plutôt que l'enseignement
des livres et de nombreux maîtres. Il existe de petits temples et de petites communautés d'adorateurs de Lynkha un peu
partout en Esrolie mais aussi en dehors, dans les autres régions du Pays Saint. C'est un culte urbain à l'origine, un
produit de l'urbanisme esrolien important. Le culte a sans doute pris naissance ainsi au cœur des grandes villes et très
certainement à Nochet.
A Nochet, en plus de la Grande Bibliothèque, on trouve plusieurs amphithéâtres et des places publiques servant à la
délibération (les délibérations sont les grandes discussions qui ont lieu entre les adorateurs de la déesse). Ces places
publiques sont parfois appelées forum quand on fait spécifiquement référence aux délibérations.
Un peu à l'écart des grandes cités, on trouve des temples campagnards où se regroupent des communautés de pensées
différentes de celles des villes. Car l'interprétation du raisonnement de la déesse peut amener à des conclusions
différentes. Il n'y a pas véritablement de pensée "rebelle" vis a vis du culte, mais bien sur quand les pensées sont trop
divergentes, les adorateurs de la déesse préfèrent souvent aller voir un peu ailleurs pour pouvoir penser tranquille.
En fait, c'est au moment où les jeunes commencent a mettre en doute les paroles de leur maître qu'ils ont vraiment
compris l'enseignement de Lynkha. Quand elles cesseront de suivre le raisonnement de leur maîtresse dans la
hiérarchie pour suivre leur propre raisonnement, elles auront trouvé la voie, et généralement à un point ou à un autre les
plus fortes se diront qu'il y a plein de pauvres gens un peu plus loin qui ne connaissent pas encore l'illumination de la
Sagesse de Lynkha et qu'il faut donc quelqu'un pour aller les instruire. Elles iront fonder un nouveau temple dans la
campagne, et fournir aux initiées qui les suivent un nouveau type de raisonnement sur lequel plancher: le leur. Chaque
temple est entièrement ouvert sur le monde extérieur et ses initiées voyagent beaucoup. Elles ne doivent pas être
fermées aux idées des autres. Les grandes prêtresses se rencontrent rarement mais les étudiantes sont encouragées à se
rencontrer afin de discuter entre elles de leurs leçons.
Quand deux groupes d'initiées de temples différents se rencontrent au hasard d'une auberge, les clients ont le privilège
d'assister à des discussions scientifiques passionnées et parfois brutales, et ils se disent que c'est beau les maths. Ainsi
il arrive de voir dans une auberge d'Esrolie deux initiées débattant autour de la table en en faisant profiter tous leurs
voisins. Car un bon initié de Lynkha ne laisse jamais passer une bonne occasion d'enseigner la Sagesse aux clients de
l'auberge en même temps qu'il remet sur le droit chemin l'autre initié manifestement dans l'erreur.
Note : Voyez aussi le parallèle avec les missionnaires lunaires et avec les adeptes du Dieu Nysalor, le Dieu Illuminé qui
ouvrait l'esprit des gens en leur posant des questions. Il est venu jusqu'ici ce dieu, avant d'en être chassé par Arkat.
Le Temple de la Sagesse de Lynkha, qui se trouve à Nochet, cité natale de Lhankor Mhy, est cependant localisé dans un
autre quartier que la Bibliothèque Terminale. Ainsi les prêtresses symbolisent-elles la divergence de conception du
monde de la fille par rapport à son père. Certains adorateurs et adoratrices de Lynkha considèrent les adorateurs de
Lhankor Mhy comme des vieux croûtons poussiéreux ancrés au fond de leur bibliothèque comme si le monde s'y
trouvait (alors qu'on sait bien que le monde se trouve au dehors et qu'il faut aller à sa rencontre). Et réciproquement,
ceux de Lhankor Mhy voient les adoratrices de Lynkha comme des vagabondes passant plus de temps à parler à tort et
travers à propos de tout et de n'importe quoi qu'à recenser des faits précis et utiles. Entre les adorateurs des deux cultes,
on trouve souvent un léger mépris teinté d'amusement de part et d'autre mais Lhankor Mhy et Lynkha restent assez
proches.
Généralement, un maître prend avec lui un ou deux élèves qu'il emmène (avec lui) dans ses voyages. Le maître profite
des événements autour de lui, des circonstances, des rencontres de passage pour former l'esprit de son disciple au
raisonnement de Lynkha. Bien sûr il faut aussi étudier pour maîtriser les outils de Lynkha : l'écriture mathématique et
les bases de la logique. Avant de devenir adepte, chaque adorateur de Lynkha doit entreprendre un grand voyage qui
doit l'amener à rencontrer d'autres peuples et d'autres cultures, à l'image du grand voyage de Lynkha à travers le monde.
Beaucoup de grandes prêtresses ont atteint au moins une maîtrise en esprit critique. Les candidates aux postes
réfléchissent avant de les défier. Plusieurs s'en sont mordu les doigts et ont du partir pour un long voyage, encore
couvertes de la honte de leur joute verbale avec une grande prêtresse. Souvent, les candidates font mine de s'intéresser
avec curiosiaux travaux du maître, qui les accueille alors avec une attitude tolérante. Les plus sages comprennent
qu'il leur faut travailler deux fois plus, développant conjointement leur propre esprit critique et leur connaissance des
raisonnements de leur maître.
Signes distinctifs :
Chaque adepte possède un châle tressé par lui-me selon les rites enseignés par Lynkha de la théorie des nœuds.
Chaque châle est différent et reflète la flexion de celui qui l'a tressé. L'initié peut être amené au cours de sa vie et
selon l'évolution de sa réflexion à compléter ou même refaire à neuf son châle. Par exemple, un initié qui découvre
quelque chose de nouveau (un théorème de géométrie), cherche à l'inscrire dans son châle. Et les autres initiés qu'il
rencontre peuvent comprendre ce qu'il a fait et manifester du respect (comme les gens qui se font faire des tatouages en
fonction de leurs actes de bravoure). Certains adeptes du culte peuvent, parait-il, reconnaître celui qui a tressé le châle
en observant les nœuds. Il est aussi possible de reconnaître qui fut le maître à partir du châle d'un jeune initié, et même
de remonter au maître du maître pour les très grands noms du culte. Les châles des anciens grands maîtres sont parfois
suspendus aux murs des temples, pour l'enseignement des générations futures.
Les adorateurs de Lynkha portent également très souvent les cheveux nattés. Les grandes prêtresses portent les
cheveux très longs et tressés ensemble comme un châle. Chaque soir elles défont leur tressage et chaque matin elles le
refont en inventant un nouveau motif. On dit qu'il s'agit d'un prodige spécial accordé aux grandes prêtresses du culte :
se coiffer de manière très compliquée dans le temps d'un battement de cils.
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