Anne-Marie Catudal et Daphnée Veilleux-Lemieux
- Vecteur passif : Agent dont la transmission se fait grâce à des objets. Ex. : Cages,
cachettes, litière, eau, nourriture, etc.
La provenance des contaminants provient surtout des animaux infectés qui excrètent le
pathogène dans leurs urines, leurs fèces, leurs sécrétions respiratoires, mais aussi les squames
de la peau, le sang, le lait. Cette excrétion va de l’animal infecté à l’animal porteur selon un des
modes de transmission mentionnés ci-haut. L’animal s’infecte majoritairement par la voie
digestive et respiratoire. L’inoculation par voie cutanée est aussi une possibilité lors d’injection
ou de traitements. Certains agents infectieux peuvent se transmettre par voie sexuelle.
Les animaux doivent donc provenir de fournisseurs reconnus où des tests sont effectués
régulièrement et dont les résultats sont connus par l’animalerie. Toutes les souris provenant
d’un fournisseur non autorisé doivent être considérées comme sources potentielles d’infection.
L’état de santé des animaux peut être compromis durant le transport. Il est donc primordial de
vérifier l’état des boites de transport à l’arrivée des animaux. Un transport direct entre le
fournisseur et l’animalerie va permettre une diminution des risques de contaminations.
Les souris sont en contact direct avec de la litière, de la nourriture, de l’eau ainsi que des
éléments d’enrichissement en tout temps. Les sources et le traitement de ces éléments doivent
être analysés afin de mettre des mesures opérationnelles suffisantes pour réduire l’introduction
d’agents pathogènes dans les cages. C’est pourquoi la nourriture, la litière ainsi que l’eau
doivent être stérilisées ou traitées de manière à éliminer les pathogènes (par exemple : osmose
inversée ou irradiation).
L’environnement implique aussi l’air fourni aux animaux et il est important d’utiliser des cages
adaptées. Les cages conventionnelles ou munies exclusivement de couvercles filtres sont à
proscrire et sont interdites en colonies. Les changements de cages ne doivent pas être effectués
à l’air libre puisque la meilleure protection demeure au niveau de la cage.
L’humain est essentiel à la recherche d’un point de vue expérimental (pour effectuer le
protocole) ainsi qu’au maintien de bonnes pratiques pour le bien-être des animaux
(changement de cages, alimentation, traitement, désinfections régulières, etc.). Il est important
de diminuer l’entrée des pathogènes par l’humain. Plusieurs actions simples doivent être mises
en place afin de limiter la contamination : limiter l’accès strictement au personnel nécessaire