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La France en retard par rapport à l’EUROPE sur le financement des PME/I Technologiques
Nombre des acteurs financiers
En GB on estime le nombre des « Business Angels » à 50 000, Au Pays-Bas un Réseau structuré (NEBIB)
existe et fonctionne à 100% avec des capitaux privés. Dans beaucoup de pays européens (Allemagne, Belgique,
Italie…) on constate un essor des « anges ».
En France on en estime le nombre entre 3 000 et 4 000 (chiffre imprécis car les statistiques sur ce sujet sont
très peu nombreuse- plan Innovation avril 2003) soit 10 à 20 fois moins proportionnellement à d’autres pays
voisins (par rapport à la population).
Investissement :
En GB les « Business Angels » investissent 7 milliards d’euros pour créer des jeunes pousses, en France les
« Anges » investissent moins de 300 millions d’euros et le Capital risque (source AFIC) un peu plus de 300
millions d’euros pour la création d’entreprise soit encore une fois dix fois moins…
Les blocages :
L’éclatement de la bulle Internet et les doutes sur l’avenir de notre secteur ont sans aucun doute tourné les
investisseurs résistant à cette crise de confiance vers les industries traditionnelles.
Comme le dit si bien le rapport de la commission européenne (novembre 2002), la fiscalité a aussi un
effet important sur le rôle des investisseurs providentiels. On constate que l’état n’incite fiscalement pas
assez les particuliers qui misent sur une entreprise lors de son démarrage (25% de détaxation avec un
plafond de 40 000 euros par foyer fiscal). Cette fiscalité est identique à celle des FCPI mais sans aucun
doute un « Ange » prend plus de risque et donne du temps.
Promouvoir les réseaux d’investisseurs privés dans le but d’amplifier leur force d’investissement, de
mettre en place un code de bonne conduite et des normes de qualité élevées.
4. Développer une culture technologique orienté vers les services aux utilisateurs jusqu'au plus haut
niveau de l'Etat, à travers les commissions, en permettant aux associations / petites entreprise
d'indiquer leur point de vue (Quitte à leur financer le temps passé, à l'instar des syndicats ), favoriser le
travail Hors entreprise, en particulier le travail des handicapés physiques par une politique d'aide au
développement de leurs activités, mais aussi en changeant les réglementations sociales qui freinent
l'exercice d'une activité professionnelle mobile géographiquement. (cf par ex. le télétravail)
5. Contrôler les dérives des concentrations des acteurs économiques : Favoriser des conditions socio-
économiques homogènes permettant à tous les acteurs d'accéder aux marchés (par exemple, modérer
le référencement des grands groupes qui ferme la porte aux petites structures, et a l'origine de dérives
contractuelles importantes (cascade de sous-traitance et d'intermédiaires sans valeur ajoutée, ..)
6. Transformer en profondeur les comportements des administrations en faisant évoluer les missions des
administrations publiques vers un objectif d'accompagnement des entrepreneurs, développer une
communication au plus proche des entrepreneurs des politiques publiques de soutien aux NTIC et de
diffusion des nouvelles technologies
Le "Business Act" américain qui oblige les collectivités territoriales à passer un minimum de contrat avec
des PME (taux de 40 % au USA, moins de 10% en France) est plus facile à mettre en place car au USA il y a
une culture de réseau et de mise en commun des idées afin de faire progresser l'entreprises.
7. Mettre en place des outils de suivi / reporting de la mise en œuvre de cette politique, de mesure des
résultats : l'Etat est un acteur économique puissant qui doit utiliser des moyens de communication
modernes, mais aussi des moyens de suivi / contrôle adaptés : cela implique de regrouper les
différents observatoires dans un Observatoire socio-économique européen des NTIC
8. Développer les politiques de formation, monnayer les aides économiques aux grandes entreprises
comme elles les sont pour les petites structures souvent privés de ces moyens : l'Etat doit sans
complexe intervenir dans l'économie non pas sur le plan sociale mais bien sur le plan de l'encadrement
pour équilibrer le poids des différents acteurs dans le secteur des NTIC.
Yann RENAUD, Vice président Chargé des questions Stratégie, Economie & Entreprises
Rapporteur du document de réflexions du MUNCI sur la société de l’information et l’Internet