Directives médicales - Anciens Combattants Canada

Commission canadienne des pensions DIRECTIVES MEDICALES
INDEX - DIRECTIVES MEDICALES
Dépendance alcoolique
Maladie d'Alzheimer
Artériosclérose
Amiantose
Traumatismes cérébraux et crâniens
Cancer - Cancer du larynx
Cancer - mésothéliome maligne
Maladie cérébro-vasculaire
Maladie dentaire
Affections dermatologiques
Diabète sucré
Affections discales
Contracture de Dupuytren
Affections des pieds
Affections gastro-intestinales
Céphalées
Perte d'acuité auditive
Hypertension
Le Concept D'Hypertension Labile
Membres inférieurs - troubles orthopédiques
Membres inférieurs - varices et trombophlébites
Sclérose en plaques
Troubles neurologiques en général
Nez, gorge et affections connexes
Obésité
Affections ophtalmologiques
Ostéoporose
Maladie osseuse de Paget (ostéite déformante hypertrophique)
Maladie de Parkinson
Dysfonction Fémoro-Pattelaire
Neuropathies périphériques
Prisonniers de guerre des Japonais
Affection psychiatriques
Irradiations
Maladies respiratoires
Crises épileptiques
Maladies transmises sexuellement
Stress
LM1/91
Directives médicales de la ACC Dépendance alcoolique
Définition
A l'instar d'autres problèmes reliés à l'abus de certaines substances, le problèmes
découlant de l'abus des boissons alcooliques ne sont pas tous considérés sous le
même jour. En effet, malgré quantité d'études effectuées partout dans le monde, de
nature scientifique, médicale, génétique, sociologique, économique et autres, il
n'existe toujours pas de véritable consensus. La complexité des problèmes engendrés
ne peut alors être niée. Les énoncés portant sur la nature de ces problèmes sont de
trois ordres : (a) la cause, provenant des antécédents génétiques, de la race, du
milieu familial, des comportements culturels, des règles régissant la vie sociale, etc.;
(b) les comportements - fréquence, gravité de l' intoxication, les circonstances sociales
et économiques concomitantes; (c) les affections physiques et mentales reliées à
l'abus de l'alcool.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné la définition suivante (1952):
"Les alcooliques sont des buveurs excessifs dont la dépendance à l'égard de
l'alcool est telle qu'ils présentent soit un trouble mental décelable, soit des
manifestations affectant leur santé physique et mentale, leurs relations avec
autrui et leur bon comportement social et économique, soit des prodromes de
troubles de ce genre."
Dans les années 1970, l'OMS révisait sa position et faisait dorénavant référence à "un
syndrome de dépendance alcoolique, avec ou sans les incapacités liées à la
consommation de l'alcool".
En 1983, l'American Psychiatric Association (D.S.M. III) donnait la définition suivante
de l'alcoolisme et de l'abus de boissons alcooliques : "usage pathologique de l'alcool
menant à la détérioration progressive des activités sociales et professionnelles de
l'individu, jumelée à des réactions marquées soit par la tolérance, soit par le repli sur
soi".
Que l'alcoolisme soit ou non défini comme une maladie dépend en grande partie de la
portée que l'on attribue à ce terme. Le débat reste entier, puisque ni l'un ni l'autre
terme n'a encore été défini de façon absolue.
C'est ainsi que l'alcoolisme, l'abus de boissons alcooliques ou la dépendance
alcoolique sont communément associés aux problèmes qu'ils engendrent plutôt qu'à la
nature de la substance elle-même.
Directives médicales de la ACC Dépendance alcoolique
Étiologie
A toutes fins pratiques, la dépendance alcoolique survient lorsque, pour plusieurs
raisons, la personne dépendante a choisi d'utiliser l'alcool, a appris à jouir des effets
qui altèrent l'humeur, qu'elle ne peut plus contrôler ce goût acquis et qu'elle en est
devenue dépendante d'une manière régulière ou intermittente. Bien que la question ait
fait l'objet de débats par le passé, les médecins s'accordent actuellement pour
reconnaître que la dépendance alcoolique n'est pas un processus pathologique, et il
est raisonnable de préciser qu'avant l'apparition des troubles organiques secondaires,
toute invalidité est de nature passagère, qu'elle dépend entièrement de l'ingestion
d'alcool et qu'elle résulte d'une décision et d'une action volontaire de la part de la
personne dépendante.
Caractéristiques essentielles
Dans tous les cas, les caractéristiques essentielles sont:
1. Exposition à l'alcool
La disponibilité de l'alcool est si répandue depuis plusieurs générations qu'à
toutes fins pratiques, c'est un phénomène universel. Directives médicales de la
ACC Dépendance alcoolique
2. La décision de s'adonner à l'alcool
Plusieurs facteurs (l'éducation pendant l'enfance, les croyances religieuses, les
coutumes sociales et culturelles, les pressions exercées par les pairs et autres)
entrent dans la décision d'ingérer de l'alcool. Il n'y a aucune preuve médicale
que l'alcool soit nécessaire pour satisfaire un besoin métabolique ou
physiologique normal de l'organisme. Il est clair cependant que la décision de
consommer ou de ne pas consommer d'alcool est une décision personnelle.
3. Types de dépendance alcoolique
Elle peut être
a) une réponse à un comportement acquis (40 p. 100 à 60 p. 100)
b) associée à un trouble de la personnalité (20 p. 100 à 30 p. 100)
c) associée à une affection psychiatrique - habituellement une névrose, mais
rarement une psychose (20 p. 100 à 30 p. 100).
La premier groupe comprend ceux qui, pour une raison ou pour une autre, (par
exemple, les coutumes sociales ou culturelles de leur milieu) ont appris à aimer les
effets de l'alcool et en sont devenus dépendants.
Directives médicales de la ACC Dépendance alcoolique
Dans le cas des groupes (b) et (c), une décision personnelle a d'abord été prise de
consommer de l'alcool, et un élément de réponse à un comportement acquis s'est
installé chez les personnes les plus susceptibles.
Considérations aux fins de la pension
1. Il est préférable d'utiliser le terme dépendance alcoolique dans la présentation
des demandes et dans les décisions, plutôt que les termes alcoolisme aigu,
épisodique ou chronique utilisés auparavant, etc.
2. La dépendance alcoolique, sans une affection physique organique associée
n'est pas considérée comme une maladie au sens de la Loi sur les pensions.
3. Puisque la dépendance alcoolique peut conduire, et conduit à des modifications
mentales et physiques organiques, ces troubles organiques constituent des
maladies associées à une invalidité continuelle (par exemple, la cirrhose du
foie) et doivent faire l'objet d'une décision de la manière habituelle, sur
demande du requérant ou de son (sa) représentant(e).
4. Lorsque le droit à pension est reconnu relativement à une affection
psychiatrique, et qu'il existe une preuve de dépendance alcoolique en tant que
manifestation de cette affection, toute affection physique organique qui en
résulte sera étudiée en tant qu'affection secondaire, compte tenu du bien-fonde
du cas et pourvu que la demande ait été présentée par l'ancien combattant ou
son (sa représentant(e).
Directives médicales de la ACC Maladie d'Alzheimer
La maladie d'Alzheimer est un type de démence, une affection qui se caractérise
essentiellement par la perte de mémoire et des capacités intellectuelles et le
changement de la personnalité et du comportement. Il s'agit d'un type de démence
dégénérative avec atrophie diffuse résultant de la perte de neurones du cortex,
entraînant une dilatation ventriculaire et une baisse du poids du cerveau. A l'origine,
ce terme ne s'appliquait qu'au type de démence qui se manifestait chez des sujets
âgés de 45 à 60 ans. Sur le plan clinique et pathologique, toutefois, cette maladie se
confond à la démence sénile qui frappe des individus beaucoup plus âgés. C'est pour
cette raison que l'on diagnostique dorénavant la démence pré-sénile et la démence
sénile comme étant la maladie d'Alzheimer.
Les causes de la perte de neurones qui caractérise la maladie d'Alzheimer demeurent
inconnues. Avant de déterminer qu'il s'agit bien de cette maladie, il faut, par
conséquent, s'assurer que tous les autres types de démence découlant de facteurs
connus tels accidents cérébraux multiples, alcoolisme, traumatismes, tumeurs et
intoxication médicamenteuse ont bel et bien été écartés.
La maladie d'Alzheimer frappe parfois des individus vers la fin de la quarantaine, dans
la cinquantaine, la soixantaine et même plus âgés. Au début, la personne oublie
simplement le nom d'objets familiers, puis elle oublie ses rendez-vous et où elle a
placé certains objets personnels. La progression de la maladie entraîne l'oubli des
termes appropriés permettant de poursuivre une conversation normale ou même
d'écrire un court texte, ce qui provoque éventuellement un manque total de
compréhension et une incapacité de formuler des phrases complètes. Le
comportement social de l'individu se détériore. On constate une modification de la
personnalité et l'individu peut développer un mode de pensée et un comportement
paranoïaques.
La personne atteinte de cette maladie ne reconnaît plus les rues et avenues qu'elle
connaissait pourtant si bien et elle ne sait même plus où se trouve la toilette dans sa
propre maison. Le manque de coordination cause d'innombrables difficultés : la
personne marche et s'habille difficilement et elle éprouve de nombreux problèmes à
manipuler couteau, fourchette et cuillère. Éventuellement, elle ne peut marcher, ni
même se tenir debout. Le patient doit être alité et il nécessite des soins constants.
La première évaluation de l'invalidité résultant de cette maladie vise avant tout les
conséquences de la perte de la mémoire en ce qui a trait aux responsabilités
professionnelles de la personne (qui n'a pas encore atteint l'âge de la retraite) et à ses
capacités de bien fonctionner en société.
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