Résumé des relations US-UE

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Partie III
Les frontières de l’Europe
Séance 10
Le projet de zone transatlantique
de libre-échange
Partie III, les frontières de lEurope
I) Résumé des relations US-UE
A)
B)
C)
Un rapide apercu historique
L’UE comme une faiblesse
L’UE comme une force
II) De la concurrence à la coopération économique
A) L’UE et les USA : deux concurrents et deux partenaires
B) De l’agriculture aux cieux ouverts: de multiples interactions
C) La naissance du projet de zone transatlantique de libre échange
III) Le futur du projet de libre-échange
A) Soutiens
B) Et critiques
Conclusion
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Introduction
•Un autre type de frontière : les frontières économiques
•Changer de perspective : voir l’UE des US.
•Le projet transatlantique : une expansion de la stratégie initiale de la construction européenne?
•A l’instar de la Turquie, quel impact de ce projet sur la nature de l’intégration européenne?
•Quel impact sur les grands équilibres géopolitiques globaux?
•Europe marché ou politique?
•Rôle actif ou passif dans la conduite des affaires internationales?
•UE : club chrétien? Quelles relations avec l’Islam?
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I) Résumé des relations US-UE
A) Un rapide aperçu chronologique
•Au lendemain de la 2ème GM, protéger le monde en sauvant l’Europe :
•Plan Marshall
•OTAN
•Dans les années 50-60 attitude ambivalente
•Résistance initiale car crainte concurrence (Kissinger)
•Puis soutien à la coopération économique et à une Europe « forte » (Carter)
•Mais dans le cadre de l’Otan et des intérêts stratégiques américains.
•Charnière de fin 80, début 90
•Fin de l’URSS et du rideau de fer, UE : une réalité.
•Réunification allemande
•Redessiner la relation avec l’UE est une nécessité dans la construction du nouvel ordre global
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I) Résumé des relations US-UE
B) L’UE comme une faiblesse
•Kagan, « Power and Weakness » (2002) : l’UE retranchée dans un paradis artificiel kantien de la paix perpétuel quand
les US évoluent dans un monde anarchique Hobbsien. Les européens viennent de Vénus, les US de Mars (sic!!)
•L’Europe : une alliée peu fiable.
•Le révélateur de la Yougoslavie (Baker (secrétaire d’Etat) : we don’t have a dog in this fight).
•Yougoslavie 90-95: backyard de l’Europe, crise des balkans, européens incapables de réagir collectivement, surtout
après Srebrenica, les US envoient des soldats.
•De même, fort leadership américain au Kosovo en 1999.
•Europe : peu fiable et perte de temps
•Encore plus avec l’Irak en 2003
•Division du travail :
•US font le dinner et les Européens la vaisselle
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I) Résumé des relations US-UE
B) L’UE comme une faiblesse
•L’Europe est tout ce que les US ne sont pas.
•Différence de modèles économiques : l’UE est plus stato-centrée et moins financiarisée.
•Lettre du pdg du Titan
•La société européenne est percue comme bloquée fracturée et raciste.
•Notamment, question candidature Turquie et du club chrétien
•Perception de BxL comme une super-technocratie coupée du peuple.
•Lors du projet constitutionnel, comparaisons peu flatteuses avec la constit. Américaine : pères hésitants dans Foreign
Affairs (Floundering Fathers)
•Regain d’anti-européanisme pendant la période néo-conservateur
•L’idée est que l’Europe est malade de son histoire et ne peut plus intervenir avec force face au « Mal » (sic).
•Réaction à la crise irakienne de C.Rise : « Pardonner la Russie, ignorer l’Allemagne, punir la France. »
•L’europe inexistante
•Plutôt pour les libéraux
•Changement de regard sur le monde : montée en puissance de l’Asie
A cela s’ajoute une difficulté de visibilité de l’UE : le fameux téléphone de Kissinger
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I) Résumé des relations US-UE
C) L’UE comme une force.
•L’alliée naturelle
•Le soutien à la construction de l’UE par B.Clinton (prix charlemagne)
•Membre de la communauté des valeurs occidentales : poids structurel
•Alliée constante quand les US penchent pour le multilatéralisme.
•Appel à renforcer les budgets de défense
•Une possible concurrente
•Peur d’une défense européenne unifiée (PESD), concurrente à l’OTAN
•Rivale géopolitique (liens avec la Chine, l’Afrique…)
•Voire un modèle…
•Modèle social.
•Modèle intellectuel.
•Mais surtout les liens, projets, concurrence et perspectives sont surtout économiques depuis 1993.
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II) De la concurrence à la coopération éco.
A) Deux concurrents et partenaires
•2008,UE+US 60%du PIB mondial, 40% du commerce et 60% du stock des investissements directs.
•Deux concurrents
•Aspect macro-éco : Critiques respectives sur le taux de change US/euro malgré les déclarations capitonnées des
banques centrales:
•les US critiquent la frilosité de la BCE, le carcan des politiques fiscales et aujh la multiplication « absurde » des plans
d’austérité.
•L’UE critique la surfinanciarisation de l’économie US et des risques excessifs qu’elle fait peser sur l’économie mondiale,
la volonté de « dollar faible » et avant la crise, leurs déficits excessifs.
•Les négociations commerciales transatlantiques
•UE a un siège unique à l’OMC. Jeu de pouvoir d’égal à égal avec les US. Echec à Seattle, fin du conflit de la banane à
Doha
•Déficit de la balance commerciale américaine
•Cependant, l’europe et les US sont les deux marchés les plus profitables l’un pour l’autre. 12 millions d’emplois
concernés
•Investissements directs internationaux forment la colonne vertébrale des relations éco transatlantiques. 65% des IDE
US vers l’UE. Moitié des bénefs annuels des firms US en Europe. Investissements européens aux US, 62% du total des
investissements étrangers (900 milliards de dollars).
•Donc, partenariat transatlantique institutionnalisé.
•90 : déclaration transatlantique, rapports US-UE annualisés, représentation des instits européennes à Washington, le
nouvel agenda transtlantique et surtout le nouveau partenariat économique avec un accord-cadre.
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II) De la concurrence à la coopération éco.
B) De l’agriculture aux cieux ouverts
•Deux politiques agricoles et deux modèles concurrents : la PAC et le Farm Bill.
•Différends sur les OGM : principe de précaution dans l’UE. Plainte devant l’OMC, l’UE condamnée mais non
sanctionnée.
•Le conflit cache une compétition entre différents modèles agricoles.
•2005 : accord sur le commerce du vin après 20 ans de négociations pour pouvoir permettre les échanges.
•Compétition Airbus Boeing et la question des subventions
•1993: premier accord régulant les montants des subventions.
•2004 : US dénoncent la rupture de l’accord par l’UE suite à la production de long-courriers. UE attaque aussi les US.
•Toujours en règlement 12 mars : les deux ont fauté.
•L’accord ciel ouvert sur le transport aérien.
•Principe : toutes les villes américaines et européennes peuvent être desservies par les compagnies de ces deux zones,
avant les accords étaient bilatéraux.
•Bénéfices de 12 milliards d’euros pour l’UE.
•Conclusion :
•Face à l’émergence de blocs économiques concurrents, les US et UE ont intérêt à trouver des accords sur leurs
interactions économiques.
•Cependant, pas de spill-over automatique, long combat politique comme le montre le projet d’accord de libre
échange transatlantique
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III) L’accord de libre-échange transatlantique
A) Les origines
•88, 94 : NAFTA
•Efforts de coopération depuis 1990
•Transatlantic economic partnership en 1998
•Peu de recherches et de véritables projets sur TFTA jusqu’à Doha. Se rend compte que les négo multilatérales sont en
fait tripartites US-UE-reste du monde. Retour du bilatéralisme et peur Asie de l’Est.
• création du conseil économique transatlantique en 2007 : véritable lancement même si pas repris par Bush à l’époque
car réticences du Congrès qui n’a tjs pas ratifié d’autres accords de libre-échange.
•2013 : Projet repris dans le State of Union de Obama, le même jour Barroso et Rompuy commencent les négotiations.
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III) L’accord de libre-échange transatlantique
B) Les arguments pour
•La « taille » compte. Plus le volume des échanges est important, plus les bénéfices sont grands.
•Les économies se ressemblent et sont déjà connectées : renforcement mutuel de la compétitivité
• Les intra-IDE sont importants, ce qui renforce la cohésion de l’échange.
•Haut-degré d’échange dans les mêmes secteurs industriels : renforcement de la concurrence.
•Quelles projections?
•Les gains statiques attendus (cad seulement dus aux gains immédiats du fait de la suppression des taxes) sont faibles
(O,1% du PIB pour l’UE).
•Les gains dynamiques (effets stimulants de la concurrence) plus élevés : 1% du PIB US, O,5% en Europe.
•Le TFTA n’est pas nécessairement synonyme d’exclusion d’autres zones.
•La concentration sur le lien US, UE ne veut pas dire que la dynamique asiatique est oubliée.
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III) L’accord de libre-échange transatlantique
C) Les arguments contre
•Le bilatéralisme signifie la fin du multilatéralisme
•La multiplication de ce type d’accords pourrait signifier la fin des accords de libre-échange menés au sein de l’OMC et
la fin de la « paix par le commerce ».
•Mauvais signaux à donner dans la perspective de résoudre les déséquilibres économiques globaux (la chine pourrait
être offensée par cette attitude défensive et continuer sa politique de dévaluation).
•Que faire des accords avec les pays tiers?
•Beaucoup d’efforts politiques pour peu de gains économiques
•Aujh, déjà peu de barrières : environ 4%.
•Peu de certitudes sur les projections des bénéfices attendus.
•Abolition tarifs douaniers : enjeu marginal dans les écos aujh (ce qui a par ailleurs un impact sur la construction
européenne et ses accomplissements).
•Pourquoi dépenser une énergie politique pour ce projet quand d’autres sont plus urgents (liens avec la chine)?
•Enfin et surtout, Le diable sera dans les détails.
•La question reste ouverte sur l’agriculture (OGM vs viande de cheval).
•Conceptions contradictoires de la vie privée (Google et FB font du lobbying au PE contre un projet de protection de kla
vie privée
•Maintien de l’exception culturelle et de protection du secteur audiovisuel (France).
•La question de la reconnaissance mutuelle et de la FDA…
•De la réglementation bancaire..taxe Tobin…
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Conclusion
Vers un nouveau monde?
•La libéralisation des échanges et des marchés entamée début 70 et la crise financière de 2007 ont bouleversé le
monde. Quelle place pour la relation US/UE dans ces nouveaux équilibres?
•Comment articuler cette relation avec la question chinoise?
•Quelles conséquences au-delà des gains économiques purs?
•Quelle place pour les enjeux environnementaux, sociaux?
•
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Institut d’études Politiques de Lille
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