LES KERATITES Citer les causes de kératite. Décrire les principes du traitement d’une kératite Objectifs Définition: atteintes inflammatoires de la cornée Maladies graves, pourvoyeuses cécité (1ère cause au Sénégal) nécessitant traitement en urgence. Diagnostic clinique, doit localiser lésion (test fluorescéine) GENERALITES Rappel anatomique GENERALITES TYPE DE DESCRIPTION: « kératite épithéliale (superficielle) aiguë » ◦ Signes fonctionnels: début brutal Douleur oculaire aiguë, intense Photophobie constante + blépharospasme Larmoiement intense Trouble visuel (proximité axe visuel): vision floue, brouillard, halo, BAV. ALERTE+++ ETUDE CLINIQUE ◦ Signes physiques Cercle périkératique (CPK): hyperhémie autour du limbe, dilatation vaisseaux épiscléraux. test néosynéphrine négatif Test fluorescéine positif et met en évidence lésion épithéliale: siège, bords, taille et forme. Signes associés: œdème cornée, sécrétions purulentes à rechercher dans culs de sac et canthi (surinfection), réaction chambre antérieure. ETUDE CLINIQUE Test à la fluorescéine ◦ Signes paracliniques: prélèvement conjonctival pour examen bactério, viro et parasit + antibiogramme ◦ Evolution: TTT précoce, bien mené guérison sans séquelles. ETUDE CLINIQUE FORMES CLINIQUES ◦ Formes symptômatiques ◦ Kératites suppurées : abcès cornéen ◦ Kératites non suppurées ◦ Formes évolutives kératites subaiguës traînantes + récidives…cécité Kératites chroniques évoluent en profondeur ETUDE CLINIQUE Formes topographiques (anatomocliniques) fente fine, inclinaison 15° Kératites superficielles: KPS, linéaire, dendritique, carte géographique (évolution aiguë) Kératite sous épithéliale et stromale: test fluorescéine négatif, œdème, aspect nummulaire, disciforme, en secteur (triangulaire), annulaire, en foyers uniques ou multiples. Kératite ponctuée superficielle Formes compliquées ( TTT tardif, immunodépression) Ulcère perforé: évolution vers profondeur Abcès cornéen: surinfection, complication préférentielle kératites stromales. volontiers avec hypopion. Évolution: perforation, endophtalmie et panophtalmie. ETUDE CLINIQUE Abcès cornéens Séquelles néphélion superficiel, taie ( partie du stroma) ou leucome (pleine épaisseur) synéchies avec iris et vascularisation. ETUDE CLINIQUE Cicatrices cornéennes POSITIF: clinique/ SF et SP ( fluorescéine) DIFFERENTIEL: « œil rouge douloureux » ◦ Glaucome aigu (GAFA): Hypertonie ◦ Uvéite antérieure aiguë : effet Tyndall ◦ Épisclérite et sclérite: douleurs lors mouvements oculaires, absence BAV DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE ◦ Infectieuses: Bactéries: staphylo, pseudomonas, neisseria Virus: herpès: ulcère dendritique ou carte géographique, herpès labial ou génital associé, récidives fréquentes; varicelle-zona: kératite neuroparalytique sans douleur; adénovirus; virus rougeole Champignons: candida, telluriques; parasites: onchocercose (nummulaire ou sclérosante) DIAGNOSTIC Kératite herpétique dendritique Kératites onchocerciennes ◦ Allergiques: kératites stromales, évolution chronique. Allergie à un germe spécifique: BK,BH, TP (réaction présence germe) ◦ Immunoallergique: ulcère de Mooren, marginal (limbique) à évolution circulaire, profonde et centripète. DIAGNOSTIC Ulcères de MOOREN ◦ Traumatiques: rechercher cil recourbé ou mal implanté, corps étranger conjonctival tarsal exposition toxique ou UV qui kératite linéaire superficielle. ◦ Sécheresses oculaire (Gougerot Sjögren ou collagénose, lagophtalmie): kératite sèche. DIAGNOSTIC BUTS ◦ Atténuer signes ◦ Traiter cause si possible MOYENS ◦ MHD: pansement, verres teintés ◦ Médicaux: anti-infectieux, cicatrisants, mydriatiques (collyres, pommades, injections sous conjonctivales) ◦ Chirurgicaux: blépharorraphie, kératoplastie TRAITEMENT INDICATIONS ◦ Traitement local + général parfois (ATB, AV ou AP) ◦ Jamais corticoïdes dans kératites infectieuses ◦ Dilater pupille pour éviter synéchies ◦ kératites sèches: humidification / gels, blépharorraphie ◦ TTT séquelles: kératoplastie. TRAITEMENT Pathologie grave Diagnostic clinique (test fluorescéine) Craindre surinfection Traitement urgent, le plus tôt possible Séquelles invalidantes. CONCLUSION